Les créatures
rencontrées dans les films d'horreur, voici la passion de Rob
Bottin. Elles mais aussi le célèbre maquilleur Rick Baker auquel il
envoie plusieurs de ses créations. Impressionné, celui-ci le prend
sous son aile et l'embauche. Les deux hommes forment alors un tandem
et travaillent de concert sur plusieurs films dont Piranhas
de Joe Dante et Fog de John Carpenter. Ils s'occupent
également des effets-spéciaux de Hurlements, lui
aussi réalisé par Dante. C'est finalement Rob Bottin seul qui
ménera à terme les travaux, Rick Baker se tournant sur un autre
projet lui aussi très ambitieux, Le Loup-Garou de Londres.
En 1982, soit l'année
suivante, John Carpenter fait à nouveau appel à Rob mais cette
fois-ci, le jeune homme travaillera seul sur ce qui demeure
aujourd'hui comme l'un de ses plus remarquable ouvrage en matière
d'effets-spéciaux. Alors que les effets numériques ne connaîtront
de beaux jours que très longtemps plus tard, les effets manuels
créés par Rob Bottin sont extraordinaires. Aujourd'hui encore ils
demeurent parmi ce qui s'est fait de mieux dans le domaine. Soucieux
d'accomplir son œuvre dans les meilleures dispositions, Rob
s'enferme dans l'atelier qui lui sert à confectionner ses créatures
durant une année. Douze longs mois durant lesquels il va donner vie
à une créature venue de l'espace dont la spécificité est de
changer d'apparence au grès de ses humeurs. La prouesse est inouïe.
Le résultat à l'écran s'appelle The Thing. Un remake
qui surpasse dans bien des domaines le film dont il s'inspire. Rob
Bottin n'a pas créé une mais plusieurs créatures parmi les plus
effrayantes de l'histoire du cinéma. Il a plongé corp et âme dans
son travail, i bien qu'à la fin du tournage, il a passé un moment à
l’hôpital afin de se reposer.
Les plus grands font
appel à lui, Ridley Scott pour Legend et son
impressionnant personnage de Darkness. Paul Verhoeven, d'abord pour
Robocop dont certains des effets-spéciaux jugés trop
sanglants furent coupés au montage, puis pour Total Recall
avec Schwarzy, qui remporte l'Oscar des meilleurs effets visuels.
Les années quatre-vingt
dix marquent l'arrivée des effets-spéciaux numériques et prennent
le pas sur les maquillages. La carrière de Rob Bottin s'en ressent
et son travail se cantonne désormais et des ouvrages qui
apparaissent à première vue de moindre envergures bien que
demeurant d'une qualité égales à ceux qui l'ont rendu célèbre.
Verhoeven fera à nouveau appel à ses services pour son sulfureux
Basic Instinct, David Fincher pour les très
impressionnants cadavres du très noir Se7ven, et James
Cameron pour Abyss et Terminator 2.
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