Pour démarrer ce cycle «évidemment non exhaustif consacré à
l'histoire du cinéma, deux films de Georges Meliès. S'il ne fut pas
l'inventeur du cinématographe (propriété des frères Lumière),
L'auteur du Voyage Dans La Lune, qui fut avant tout
prestidigitateur, créa non plus un cinéma-vérité ancré dans le
quotidien mais de vraies fictions.
Employant tout son talent de
prestidigitateur dans Escamotage d'une dame au
théâtre Robert-Houdin et
L'Homme orchestre, il
joue habilement avec le principe du Stop-Motion. Dans le premier
l'effet recherché n'est pas d'animer des personnages fictifs mais
bien de filmer une femme préalablement assise sur une chaise afin de
la faire disparaître devant les yeux ébahis des spectateurs.
Remplacée par un squelette, elle est finalement réintégrée.
L'effet est saisissant même si certains détails trahissent la
technique employée.
Pour
L'homme Orchestre,
l'ambition est encore plus grande puisque il ne s'agit plus là de
faire disparaître une femme mais de démultiplier un homme qui de
ses sept répliques fera un orchestre dont chacun des membres
réintégrera finalement le corps du premier. Visuellement, on est en
plein illusionnisme. On est bluffé par la qualité de la technique
qui permet à Meliès de se dédoubler lui-même. La chorégraphie
mise en place entre les sept répliques est parfaite et même si l'on
saisit très vite les moyens entrepris pour y parvenir, on assiste à
un spectacle court (le film ne dure pas deux minutes) mais
parfaitement chronométré...
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