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vendredi 22 août 2014

Polyester de John Waters (1981)



A Baltimore, la famille Fishpaw a bien mauvaise réputation. En effet, Elmer, le père de famille, est directeur du cinéma de quartier et propose des films pornographique, ce qui attire tous les obsédés du coin. Les voisins des Fishpaw protestent devant leur maison mais rien n'y fait, Elmer tient bon. Au grand dam de Francine qui n'en peut plus de cette situation. De plus, leur fille Lu-Lu traîne avec un jeune voyou, Bo-Bo Belsinger et leur fils Dexter sniffe de la drogue et est obsédé par les pieds des femmes. Un mystérieux « écraseur de pieds en série » rode d'ailleurs dans les parages. La police recherche le fou qui s'attaque aux femmes, mais malheureusement sans succès.


Francine, femme au foyer, découvre qu'Elmer la trompe avec son assistante. C'est grâce Cuddles Kovinsky, ancienne gouvernante ayant hérité de ses anciens patrons, qu'elle apprend que son exécrable époux retrouve en cachette Sandra Sullivan dans un motel. Francine file prendre en photo le couple adultère en plein ébats mais ceux-ci, au lieu de s'inquiéter du procès de divorce que Francine risque de gagner grâce aux preuves d'adultère, harcèlent au téléphoinela pauvre femme qui finit par sombrer dans une grave dépression et dans l'alcoolisme.

Elle apprend de plus que Bo-Bo s'est faite renvoyer de l'école, qu'elle est enceinte de son petit ami, et qu'elle a l'intention d'avorter. Dexter, quand à lui, est arrêté par la police, soupçonné d'être « l'écraseur de pieds en série », puis enfermé. Rien ne va plus pour Francine qui en plus doit se coltiner la présence de sa vieille et insupportable mère...

Premier film en « Odorama* », Polyester de John Waters semble avoir bénéficié d'un budget confortable. Et pourtant non, seuls trois cent mille dollars ont été injecté dans cette œuvre qui tranche nettement avec le coté « crasse » des précédentes. De son équipe des débuts, il ne reste plus grand monde à part Divine, Edith Masey et Mink Stole. Tout juste deux minuscules apparitions de Cookie Mueller et Mary Vivian Pearce.

John Waters aborde un sujet qui le touche de près : la famille. Et celle qui vit dans ce joli petit quartier de Baltimore est atypique. Pornographie, drogue, prostitution, alcoolisme, avortement, délinquance, le cinéaste s'en donne à cœur joie et fait des Fishpaw un conglomérat des pires avatars de notre société. Un microcosme cruel dans lequel tente de surnager une pauvre mère de famille. L'image est propre et l'interprétation honnête. Divine est toujours aussi sexy, malgré le maquillage qui lui coule le long du visage, mais la voir faire les gros yeux et la moue est irrésistible.
Le film possède toujours cet aspect trash de ses œuvres passées, mais aujourd'hui, plus du coté de certains dialogues que du visuel. Surtout, il sait nourrir une passion pour des personnages abjectes, et ici, ils sont en nombre. Il en profite surtout pour égratigner la société américaine, peut-être un peu trop puritaine à son (mauvais) goût. Polyester est donc un excellent film, qui dénote une évolution et une maturité enfin acquise dans la carrière du cinéaste. A voir et à revoir encore et encore...



*Odorama : procédé permettant aux spectateurs d'expérimenter de manière olfactive d'agréables (ou désagréables) situations odorantes, et ce, grâce à une série de vignettes numérotées. Le film s'ouvre d'ailleurs sur un pseudo-chercheur qui explique le fonctionnement du procédé. Des chiffres, de un à dix, apparaissant à l'image et indiquent le moment où le spectateur doit frotter la pastille. Ne reste alors pour lui qu'à sentir les effluves qui s'en dégagent et qui correspondent à celles qu'est censé humer le personnage à l'écran...

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