Marc Delgado travaille
sur la conception d'un programme informatique lorsque arrive un
nouveau Directeur des Ressources Humaines, Enrique, chargé de repérer les maillons faibles de
la boite afin de les débarquer de l'entreprise. Marc a le couteau
sous la gorge. Il a jusqu'à la fin du mois pour parvenir à créer
son logiciel sans quoi, il sera renvoyé. Sa compagne Julia rêve de
lui faire un enfant. Sujet d’éternelles disputes entre eux car
Marc, lui, ne se sent pas encore prêt à assumer une telle charge.
Dehors, d'étranges
événements surviennent. Alors que les retombées d'un immense
volcan en éruption menacent d'atteindre la ville de Barcelone,
hommes et femmes tombent les uns après les autres, victimes d'un mal
inconnu. Un employé de l'entreprise dans laquelle travaille Marc est
renvoyé. Lorsqu'il passe la porte d'entrée de l'immeuble où se
situe la boite, forcé par deux hommes de la sécurité, l'homme
tombe, agité de soubresauts. Il finit par mourir, étendu au sol.
Marc en est persuadé, il
se passe quelque chose. Il finit par se retrouver coincé dans le
même immeuble que Enrique, loin de Julia qui elle est piégée dans
le magasin de jouets où elle travaille. Marc n'a donc désormais plu
qu'une seule idée en tête. Partir à la recherche de celle qu'il
aime. Et pour cela, il va devoir faire équipe avec Enrique, qui lui,
est bien décidé à retrouver son père qui se trouve à l’hôpital...
Réalisé par Alex et
David Pastor, Les Derniers Jours fait partie de cette
mouvance de films espagnols qui depuis quelques années privilégient
le fantastique et la science-fiction. L’œuvre se situe dans une
marge plutôt satisfaisante même si l'on est bien loin encore des
grands classiques du genre. Afin de pallier, peut-être, à des
moyens financiers médiocres, l'univers post-apocalyptique qui nous
est présenté ici se fait par la voie des couloirs d'un métro
humide et plongé dans le noir. Quelques stations envahies par une
population de plus en plus dense et dangereuse, et malheureusement,
pas assez de plans d'extérieur, là où les images sont sans doute
les plus impressionnantes.
Carcasses de voitures
encombrant les rues. Ciel couvert de nuages menaçants. Et surtout un
mal invisible qui tue tous ceux qui osent mettre le pied dehors. Le
film se veut une sorte de survival-road movie plutôt réussi.
Ici, pas de virus
transformant la population en zombis. L'originalité vient du seul
fait que mettre le pied dehors provoque une épidémie de morts liées
à une certaine forme d'agoraphobie. Une idée plutôt curieuse qui
sort des sentiers battus mais qui ne modifie en fait pas les
conséquences en comparaison des œuvres basées sur des sujets
similaires. Les effets-spéciaux sont perfectibles avec une ville que
la nature s'est réappropriée mais qui reste trop peu convaincante.
C'est bien là, le seul reproche que l'on puisse faire au film d'Alex
et David Pastor.
Car si l'intrigue est
simpliste et le film relativement lent, on suit avec intérêt les
pérégrinations de Marc et Enrique dans cet univers souterrain
étouffant dont certains plans rappellent, de loin, la vision
apocalyptique du chef-d’œuvre de John Carpenter, New-York
1997...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire