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samedi 14 décembre 2013

Sitcom de François Ozon (1998)



Dans un quartier bourgeois, une famille a tout pour être heureuse. Le père est ingénieur, la mère consulte un thérapeute et pratique assidûment la gymnastique. Leur fille Sophie est une artiste et fréquente un beau jeune homme. Leur fils Nicolas est quand à lui attiré par les études. La mère vient d'embaucher Maria, une jeune et jolie espagnole comme domestique. Une vie sans problèmes et sans histoire.

Un jour pourtant, le quotidien tranquille de cette famille modèle est déréglé avec l'arrivée de la demeure d'un rat de laboratoire rapporté par le père. Le chef de famille sait pourtant que son épouse déteste ces bêtes à poils. C'est donc le fils qui est chargé de monter le rongeur dans sa chambre et de l'y garder enfermé dans sa cage. Le rat semble très vite avoir un pouvoir de séduction sur le jeune adolescent. Alors que le soir même le dîner rassemble la famille, David, le compagnon de la fille, Maria et son époux Abdu, Nicolas apprend à ses proches qu'il est homosexuel. La mère est désemparée tandis que son mari et Sophie prennent la chose du bon coté.

Nicolas quitte la table et part se réfugier dans sa chambre et Abdu propose aux parents de leur venir en aide en allant rejoindre leur fils dans sa chambre...

Après une série de courts-métrages dont certains ont marqué durablement les esprits (Regarde La Mer déjà interprété par Marina de Van), François Ozon passe au long métrage en 1998 avec ce Sitcom qui à l'époque fit beaucoup parler de lui. A la manière d'un John Waters ou d'un Todd Solondz il égratigne la société, ici, la bourgeoisie, à travers le portrait d'une famille aisée dont le vernis s'égratigne dès l'arrivée en son sein d'un rat de laboratoire. Une bestiole peu reluisante qui influence les membres de la famille, et notamment les enfants, en les poussant à accomplir des actes difficiles. Le fils apprend donc à ses parents son homosexualité, la fille est victime de somnambulisme et se jette dans le vide avant d'être paralysée, Abdu révèle son attirance pour les hommes lors de son rapprochement vers le jeune Nicolas et Maria, elle, manifeste peu d'enthousiasme pour les tâches ménagères.

Trash et irrévérencieux, Sitcom dérange la petite vie tranquille des ménagères de moins de cinquante ans par les sujets qu'il aborde : homosexualité donc, mais aussi sadomasochisme (les rapports difficiles entre Sophie et son compagnon David), zoophilie (il faut voir la jeune femme prendre son pied lorsque le rat se promène sur son intimité), handicap, inceste et mort. Et ce rat, cette petite bête adorable que la mère fuit ne serait-il pas une représentation peu fidèle du père ? D'ailleurs, la fin semble confirmer la chose lors d'un combat singulier entre la créature, disproportionnée, et les membres de la famille.

Le film souffre d'un manque évident de moyens et d'ambitions. On ne reviendra pas sur les talents du cinéaste François Ozon qui depuis a fait ses preuves mais à coté de ses grands maître que sont les papes du trash, il fait pâle figure. Quand aux interprètes, ils sont dans l'ensemble plutôt convaincants, si l'on puis dire ceci puisque le film devient très vite le chantre d'un délire artistique improbable. Mais il ne faut pas jeter la pierre à ce Sitcom qui demeure encore aujourd'hui l'unique exemple de pseudo sitcom trash à la française...

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