Une équipe scientifique américano-norvégienne met la main sur un immense objet qui semble être un vaisseau extraterrestre. Les hommes découvrent près de l'épave une forme de vie inconnue. Désireux de l'étudier au plus vite Braxton, Sander, Jonas, Adam, Edvard, Kate ainsi qu'une dizaine d'autres personnes assistent aux tout premiers examens. La créature, qui au départ paraissait décédée est en réalité bien vivante. Hostile, elle fuit le carcan de glace dans lequel elle était retenue prisonnière et commence à faire une première victime en la présence d'Olaf, l'un des membres de l'équipe scientifique. Une fois brûlée, elle est rapportée à l'intérieur de la base afin d'être décortiquée par les scientifiques. Plus tard, lorsque Kate commence à analyser le sang de la chose, elle découvre que ses cellules sont encore vivantes. Pire: ces dernières assimilent celles d'origine humaine et prennent leur place en les répliquant de manière parfaite. Alors qu'une équipe constituée de trois hommes décide d'emmener Olaf à l'hopital militaire de Back Murdo, Kate découvre que l'extraterrestre est toujours parmi les hommes de la base et qu'elle a pris la forme de l'un d'entre eux. Alors que l'avion décolle, la jeune femme tente de prévenir ses occupants du danger que certains d'entre eux sont en train de courir. Mais il est y trop tard. L'un des hommes se transforme et relève sa véritable apparence. Celle d'une créature hideuse et particulièrement agressive. L'hélicoptère s'écrase plus loin dans la vallée et alors que Kate choisi ce moment là pour révéler ses soupçons. Pourtant les hommes du campement nient la folle idée qu'une créature puisse être en mesure de prendre l'apparence de l'un d'eux. Jusqu'au moment où tous se retrouvent nez à nez avec une fausse Juliette à l'apparence monstrueuse.
Lorsque les survivants croient enfin aux propos tenus par Kate quelques minutes auparavant, cette dernière parvient malgré tout, et avec la plus grande difficulté, à les convaincre de la laisser les examiner afin de savoir si oui ou non ils sont bien ceux qu'ils semblent être. C'est à ce moment là que Braxton et Jamison font leur réapparitions. Les deux seuls survivants du crash de l'hélicoptère attisent les soupçons. Sont-ils humains ou bien la créature est-elle tapie derrière l'apparence de ces deux hommes que tous pensaient morts dans l'accident ?
D'abord en 1934 avec "Who Goes There" de John W. Campbell puis en 1951 avec "The Thing From Another World" de Howard Hawks. Ensuite, c'est John Carpenter qui s'y colle avec "The Thing" en 1982 avant que n'arrive sur les écrans de cinéma une préquelle sobrement titrée "The Thing". L'idée d'une entité extraterrestre capable de se fondre parmi un groupe d'humains grâce à la faculté d'imiter à la perfection l'apparence et le comportement de ses victimes semble inspiré avec toujours autant de bonheur écrivains et cinéastes. Si jusqu'à aujourd'hui, c'est bien l’œuvre de John Carpenter qui reste la plus ancrée dans les mémoires, le film réalisé l'année dernière par le cinéaste néerlandais Matthijs Van Heijningen Jr ose franchir le cap du tout numérique, satisfaisant ainsi le fantasme cultivé maintenant depuis trente ans par ceux qui rêvaient de voir ainsi transposés les effroyables maquillages de Rob Bottin.
Si la version 2011 de "The Thing" se présente comme une préquelle, il s'agit en réalité davantage d'un remake que d'un prologue à la vision géniale de Carpenter. On retrouve en effet toute une série de situations déjà entraperçues en 1982 et remises au goût du jours grâce à l'indéniable apport que sont les effets-spéciaux numériques. Si l'interprétation est de très bonne facture, il manque cependant un petit quelque chose à l’œuvre de Van Heijningen Jr pour qu'elle puisse se hisser au niveau de son ancêtre vieux de trente ans. Le plus flagrant étant sans doute le peu d’intérêt que l'on porte à l'éventuelle présence de la créature en la personne de tel ou tel personnage. Ce qui faisait la grande force du film de Carpenter était l'angoisse naissante qui surgissait dès les premiers instants et qui ne faisait que s’accroître à mesure que la paranoïa s'installait parmi l'équipe de scientifiques américains. Aujourd'hui, le spectateur attend avec ferveur que la créature se manifeste sous les traits les plus inquiétants sans même tenir compte du moindre intérêt que pourraient avoir les personnages sur la suite des événements. Et que dire de la première apparitions "vivante" de la créature dont la charge émotionnelle frise le zéro et qui, dans le film de 1982, offrait l'une des scènes d'épouvante les plus traumatisantes, tous films confondus. A dire vrai, le film de Van Heijningen Jr se regarde sans déplaisir mais comme un simple divertissement qui n'aura même pas le mérite d'effrayer un tant soit peu les spectateurs. Tout juste offre-t-il des effets-spéciaux remarquables et peut-être, avouons-le tout de même, une ou de scènes au suspens bien mené.
Son plus gros défaut demeure sans doute qu'il soit né bien trop longtemps après le film de John Carpenter, ce dernier ayant réussi à se bonifier avec le temps même si certains trouveront toujours à redire sur la conception des effets-spéciaux qui, soit dit en passant, se révélaient parmi les meilleur de l'époque. On retiendra également le générique de fin qui reprend avec succès la scène d'ouverture du "The Thing" de 1982 et qui donne désormais tout son sens au mot préquelle.
Je l'avoue, des effets spéciaux à couper le souffle... A force de prouesses avec les images de synthèse, on va finir par devenir de plus en plus difficiles:-§ mais je suis partante pour le film de Carpenter à se regarder en duo :-)
RépondreSupprimerPromis, nous le verrons ensemble lors de nos prochaines retrouvailles. Je pense que tu comprendras pourquoi je le préfère à celui-ci...
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