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lundi 23 janvier 2012

Braqueurs du dimanche: Pour Cent Briques T'As Plus Rien... de Edouard Molinaro (1982)



Sam assiste un soir et en direct au braquage d'une banque. Serrurier, il vit avec Paul qui est au chômage. Lui-même finit bientôt par perdre son emploi et les deux hommes se retrouvent alors sans argent. Un jour, EDF finit par leur couper l'électricité. Un huissier frappe même à leur porte et, accompagné de plusieurs déménageurs, fait entièrement vider leur appartement. A la banque et à découvert, on refuse de donner à Sam le moindre argent. Ce dernier cherche un nouvel emploi mais ne trouve rien à se mettre sous la dent. C'est alors que Caroline, la jeune femme qu'il tente de séduire depuis des mois, vient frapper à leur porte afin de l'inviter à partir pour un voyage avec elle. Alors que la présence de Paul fait presque capoter la soirée à venir, Sam parvient à se faire inviter dans l'appartement de Caroline. Débarquant bien avant l'heure prévue, elle le fait patienter en lui proposant de visionne un film au magnétoscope. Le jeune homme regarde alors une fiction dans laquelle des types braquent une banque. Le sujet à l'air de fortement intéresser Sam qui termine ensuite la soirée dans le lit de Caroline. Alors qu'ils viennent de faire l'amour, Sam retourne projeter le film et, rejoint par Caroline, apprend de celle-ci qu'elle aimerait qu'il vienne vivre avec elle.

Lorsque Sam vient s'installer chez C    aroline, il est suivit par Paul qui dort dans le salon. Un soir, Sam se réveille, rejoint Paul, allume le téléviseur et projette à nouveau le film qu'il regardait la veille. Il demande alors à Paul de prendre un crayon et de noter: "deux cagoules", "deux mitraillettes", "deux revovers", "deux grenades". Paul rappelant à son ami qu'il n'ont pas d'argent, Sam et lui vont volet les cagoules à deux balayeurs auxquels ils ont proposé de boire un verre afin de se réchauffer et le reste du matériel dans un grand magasin de jouets pour enfants.


Maintenant qu'il ont de quoi se faire passer pour des braqueurs, ils partent en repérage. Après être entrés dans plusieurs banques, ils jettent leur dévolu sur la B.P.E, une petite agence tranquille installée dans une rue presque déserte et surtout, à l'écart de la police. Sam y prend des photos tandis que Paul prend des notes sur le personnel présent. Une fois de retour chez l'amie de Sam, il commencent à s'entrainer dans le salon, disposant meubles et chaises de manière à ce que l'apparence de ce dernier colle au plus près à l'environnement de la banque qu'ils ont choisi de braquer. Répétant inlassablement la même scène d'arrivée à la banque, Caroline tombe sur leur petit manège en fin de journée et leur demande de quitter l'appartement en voyant le désordre qui règne chez elle. Mais c'est sans compter sur les talents d'amant de Sam qui parvient à lui faire changer d'avis.

Finalement, Sam choisit de tout laisser tomber. Paul, lui, décide de continuer seul. Lorsque dernier débarque la veille de Noël à la B.P.E, Sam est déjà présent et campe le rôle d'un client. L'agence est presque vide et en comptant le directeur, les deux guichetiers, les deux clients (dont l'une est aux toilettes) et Sam, Paul a maintenant six personnes sous sa responsabilité.


Commence alors une prise d'otages qui va durer des heures. Nicole, l'un des deux otages, est une habituée des braquages. Son métier l'amène à passer du temps dans les succursales. Sam se souvient l'avoir vue comme otage lors du braquage auquel il a assisté en direct voilà plusieurs jours maintenant. Henri, un ancien garde présidentiel, menace de tout faire capoter lorsqu'il s'approche de Paul afin de maitriser la situation. Mais le gros bras vacille... puis tombe dans les pommes.

Paul a bien du mal à se faire prendre au sérieux depuis qu'il a demandé la somme de cinq millions de francs, et Nicole qui connait bien Jean-Louis, qui travaille au cabinet du ministre de l'intérieur, propose au preneur d'otages d'accélérer les choses en téléphonant à ce dernier. Ne parvenant pas à se faire entendre, Paul décide de tuer un otage et Sam, qui jusqu'à maintenant passait pour l'une des victimes du braqueur, propose de se sacrifier. Alors que les autres tournent le dos aux deux complices, Paul "exécute" Sam qui s'écroule après avoir vidé sur le sol le contenu du flacon de rouge à ongles que la guichetière à partiellement renversé un peu plus tôt derrière son comptoir.

Le commissaire Bouvard, spécialiste des prises d'otages, est dépêché sur les lieux. Après avoir raté plusieurs interventions du même type, il lui est à nouveau demandé de contrôler la remise de rançon qui s'élève maintenant à huit millions de francs. Lorsqu'enfin le ministre est d'accord pour négocier avec Paul, Sam se relève et saute dans les bras de son complice. Les otages se rendent alors compte du canular. Rassurés de constater que Paul est bien vivant, ils vont aller jusqu'à fraterniser avec les deux hommes, ces derniers leur proposant même jusqu'à partager le magot avec eux...


"Pour Cent Briques, T'As Plus Rien" n'est rien de plus qu'une comédie pleine d'invraisemblances. On n'y croit pas un seul instant et pourtant, le film se révèle très agréable à regarder. Les péripéties qui vont mener ce duo de chômeurs à accomplir le projet fou de braquer une banque nous est détaillé, de l'acquisition des armes jusqu'au départ de la banque en compagnie de deux des cinq otages. Jean-Pierre Castaldi (Henri) campe un ancien garde présidentiel probablement déchu de son poste en raison de son hypersensibilité. La seule caméra de surveillance paraît bien inutile puisque le directeur de la banque (François Perrot) préfère se servir de l'écran de contrôle comme d'un moniteur pour jouer aux jeux vidéos. Nicole (Anémone) prend cette histoire très à la légère, habituée qu'elle est de ce genre de situation. Le commissaire Bouvard (Georges Géret) est un homme bien malheureux puisqu'il a tendance à rater chacune de ses interventions, allant même jusqu'à malencontreusement blesser le directeur de la banque alors que celui-ci s'apprête à négocier pour les preneurs d'otages. Le concierge de l'immeuble (Darry Cowl) où vivent Sam (Daniel Auteuil) et Paul (Gérard Jugnot), censé maintenir la sécurité, va jusqu'à conseiller malgré lui les deux hommes quand à la manière de s'y prendre  pour braquer une banque. Nicole est persuadée que Paul a un complice et malgré le comportement flagrant de Sam, celui-ci n'est à aucun moment soupçonné de complicité. 


Tout bascule dans le grand n'importe quoi lorsque du statut d'otages, le personnel et Henri deviennent les complices du duo, transformant un simple repas en banquet au beau milieu de la banque alors que dehors la police, les médias ainsi que plusieurs dizaines de badauds attendent que la situation s'arrange. Le commissaire Bouvard lui-même accepte une part du butin après avoir entendu de la bouche de Jean-Louis (Paul Barge) qu'il sera licencié. Il est le seul à connaître la position des véhicules de police disposés aux points stratégiques afin de stopper la fuite des braqueurs et choisit d'aider Sam et Paul à passer à travers les mailles du filet. Les deux hommes, accompagnés de Nicole et Bouvard, s'engouffrent à l'intérieur du véhicule prévu pour leur départ de la banque et prennent la fuite, Sam conduisant à vive allure et sur les conseils du commissaire. L'argent mis dans des sacs est remplacé par des bottins et chacun, braqueurs et otages, porte sur lui sa part du magot (Bouvard ayant assuré que les otages ne sont jamais fouillés). Plus tard, Nicole et Bouvard sont "libérés", par leur geôliers et font, comme c'est le cas pour les autres otages, une description volontairement erronée des braqueurs. 


Daniel Auteuil n'a pas encore le charisme qu'on lui connait actuellement et à l'époque, les seuls rôles qui lui sont confiés sont de cet acabit. Le scénario est plutôt faible et les situations souvent improbables. On ne rit pas à gorge déployée mais le film est plutôt agréable à suivre. On s'amuse souvent de scènes surréalistes sans pour autant en avoir mal au ventre. On est bien loin des "Bronzés" et de la série de films mettant en jeu la troupe du Splendid. Edouard Molinaro n'offre dans ce film, aucune réplique inoubliable à la pétillante Anémone et la présence de la plupart des acteurs n'est qu'un prétexte au duo mené par Auteuil et Jugnot. Castaldi joue de son impressionnante corpulence pour interpréter un "poltron" qui s'évanouit à la moindre contrariété. Le film manque d'épaisseur. On ne reviendra pas sur le scénario, quasiment absent, ou sur l'interprétation, inexistante, puisque "Pour Cent Briques, T'As Plus Rien" joue d'abord sur le comique de situation (les chamailleries de Sam et Paul) voire même sur le comique de répétition (Castaldi justement...)

2 commentaires:

  1. Une sacrée équipe que celle du Splendid... Une époque, une atmosphère qui me revient à l'esprit au fur et à mesure que je te lis. Je m'en souviens un peu de celui-ci... j'ai dû le revoir il n'y a pas si longtemps. Pas un chef d'oeuvre, certes, mais il se laisse regarder.
    Il y a une autre série de films que j'adorerais te voir commenter : c'est celle des Pierre Richard des années 70-80... Certains sont excellents, d'autres un peu légers, kitchs ou démodés, mais ils sont typiques d'une époque, que ce soit dans leur thème, leur musique...:-)

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  2. Pierre Richard...? Tiens, c'est une excellente idée... Je vais m'y pencher, promis...

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