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lundi 12 juillet 2021

The City of the Dead de John Llewellyn Moxey (1960) - ★★★★★★☆☆☆☆

 



Remplacez l'employée d'une banque qui vient de dérober la modique somme de quarante-mille dollars par une jeune étudiante passionnée de sciences occultes. Un motel planté au bord d'une route par l'hôtel d'une petite communauté rurale plongée dans une brume permanente. Un complexe œdipien par une malédiction jetée sur tout un village par une sorcière voilà plus de trois-cent ans. Un meurtre par un sacrifice et l'enquête d'une sœur par celle d'un frère et vous obtenez une étrange alternative surnaturelle du chef-d’œuvre réalisé par le britannique Alfred Hitchcock la même année en 1960, (Psychose). C'en est même parfois troublant. À tel point que l'on se demande si certains des aspects du long-métrage n'ont pas fuité durant son tournage tant The City of the Dead de John Llewellyn Moxey paraît être construit de la même manière tout en abordant un sujet radicalement différent. Exit Norman Bates qui ici est remplacé par Elizabeth Selwyn, une sorcière qui en 1692 fut brûlée sur le bûcher pour sorcellerie mais qui eut le temps de jeter un sort sur tous les habitants de Whitewood. Là où va justement se rendre l'étudiante Nan Barlow (l'actrice Venetia Stevenson) qui pour son mémoire et sur les conseils du professeur Alan Driscoll (Christopher Lee) se rend dans cette étrange petite ville afin d'y faire des recherches sur les sciences occultes pour son mémoire. Très vite accueillie par des habitants au comportement fort étrange, la jeune femme s'installe à l'hôtel le soir de la chandeleur, date qui coïncide avec un événement auquel les habitants de Whitewood sont contraints de participer depuis qu'une sorcière les maudit plus de trois-cent ans auparavant...


Dans un noir et blanc brumeux, au cœur d'un village ancestral où de vieilles demeures centenaires tiennent encore sur leurs fondations, John Llewellyn Moxey réalise une œuvre relativement curieuse qui comme Psychose déploie son intrigue à travers différents étapes similaires au long-métrage d'Alfred Hitchcock. Un mimétisme qui se retrouve même jusque dans le plan final comme pourront le constater les spectateurs. Nous sommes pourtant bien loin des qualités de l’œuvre du célèbre réalisateur britannique. Sorti quelques mois seulement après Psychose, The City of the Dead (qu'il ne faut surtout pas confondre avec l’œuvre du réalisateur italien Lucio Fulci, Frayeurs, et dont le titre en anglais est City of the Living Dead) n'en est qu'une pâle figure sabbatique qui pourtant, mérite un certain intérêt de la part des amateurs d'horreur, d'épouvante, de fantastique en général et d’œuvres portées sur la sorcellerie en particulier. Entre un cimetière aux crucifix bancals duquel sort une brume permanente, la gérante d'un hôtel (l'actrice Patricia Jessel dans un double rôle) dont la ressemblance avec une sorcière brûlée voilà trois-cent ans n'est pas anodine, l'ombre d'habitants reflétée par les phares des voitures, un étrange auto-stoppeur qui disparaît aussi subitement qu'il est apparu, des cérémonies sacrificielles, un révérend aveugle (interprété par l'acteur Norman Macowan qui renvoie ici directement vers le gardien d'angoissant La sentinelle des maudits de Michael Winner, sorti sur les écrans en 1977) et quelques autres petits détails fort alléchants, The City of the Dead possède autant de qualités qu'il a de défauts. Visuellement, cela va du pire au meilleur, et l'on ne retiendra que les jeux de lumières et d'ombres parfois saisissants plutôt que l'indigence d'un noir et blanc dont les contrastes sont insuffisamment prononcés...


L'acteur britannique Christopher Lee incarne donc l'un de ses innombrables personnages au cinéma. Ici, un professeur d'histoire versé dans les sciences-occultes. Visage émacié, silhouette menaçante, le célèbre vampire du Cauchemar de Dracula n'est pas très loin mais l'acteur n'usera pas ici de ses prothèses pour saigner ses proies. Dans le cas présent, il est moins question de vierges victimes d'exsanguination que de jeunes proies livrées à des rite sacrificiels devant permettre à tout un village de survivre au delà de la mort. Pas de vampirisme, ou alors sous une forme inédite, mais plutôt un récit surnaturel tournant notamment autour de la vie éternelle. Visages hystériques et grimaçant filmés en gros plans et lumière rase afin d'accentuer les traits. Ambiance lugubre. Sourires inquiétants. Hurlements. Curées. John Llewellyn Moxey sait s'y prendre pour nous filer certains frissons comme il le prouve à certaines occasions tout comme d'autres séquences peuvent laisser dubitatif. Quelques passages font en effet regretter que la totalité de The City of the Dead ne parvienne pas à maintenir un niveau de qualité constant. Le film se verra donc comme une curiosité et pour ses quelques fulgurances visuelles plus que pour son récit écrit par George Baxt d'après un scénario de Milton Subotsky...

 

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