Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


dimanche 24 novembre 2019

The Crazies de George Romero (1973) - ★★★★★★☆☆☆☆



Quel curieux titre que La Nuit des Fous Vivants... Et pourtant, cette traduction s'explique sans doute autant que le choix du distributeur français qui à l'époque de la sortie dans l'hexagone de Eraserhead de David Lynch choisit de le retitrer Labyrinth Man en référence à son second long-métrage Elephant Man. C'est donc sans aucune ambiguïté que The Crazies, le troisième long-métrage de George Romero est devenu chez nous, La Nuit des Fous Vivants. Lui-même en référence à La Nuit des Morts-Vivants, son premier film. Longtemps considéré comme le brouillon du futur Dawn of the Dead (cette position vis à vis du film sera laissée à l'appréciation du spectateur). George Romero y abandonne ses zombies pour un temps mais ne s'éloigne finalement pas tant que cela du propos de son premier long-métrage puisque des morts revenus à la vie, il passe aux victimes d'une arme biologique planquée sous couvert d'être un vaccin pour transformer les habitants d'une petit ville américaine en infectés dignes des enragés du Rabid que réalisera David Cronenberg quatre ans plus tard et de tous les infectés qui suivront les décennies suivantes.

On peut donc considérer The Crazies comme l’œuvre ayant ouvert la voie à toutes ces œuvres horrifiques qui désormais pullulent, même si à côté de 24 Jours plus tard et consorts, le film de George Romero a souvent bien du mal à soutenir la comparaison. Car si l'on retrouve certains aspects de La Nuit des Morts-Vivants et du futur Zombie, The Crazies souffre de trop nombreuses longueurs et d'incessantes répétitions qui l'empêchent d'obtenir son statut d’œuvre culte. Nanti d'un budget réduit s'élevant à 273 000 dollars, George Romero filme The Crazies dans la région de Pittsburgh et bénéficie de la participation des habitants de Evans City où se déroule l'action. Gonflant le chiffre de ses habitants qui à l'époque était d'environ deux mille-cent, ceux-ci dépassent les trois-mille dans le film. Sans doute est-ce alors pour ne pas heurter ces derniers, le millier de victimes recensé vers la fin de The Crazies se portant alors virtuellement sur la différence entre le nombre réel d'habitants et l'ajout supplémentaire.

George Romero bénéficie également d'un fait authentique concernant l'incendie lors duquel les pompiers de Evans City sont réellement intervenus et ont accepté que le réalisateur et son équipe en profitent pour tourner les séquences que l'on aperçoit au début du long-métrage. Parmi les très nombreux figurants et seconds rôles, on notera la présence de l'acteur Richard France qui incarnera une fois encore le rôle d'un scientifique dans Zombie en 1978 ou apparaîtra beaucoup plus tard dans Graveyard Shift de Ralph S. Singleton. Parmi les personnages principaux, on reconnaîtra surtout l'actrice Lynn Carroll qui fit notamment une apparition très remarquée dans Shivers de David Cronenberg en 1975 et poursuivra sa carrière jusqu'à maintenant. Comme lors de son premier long-métrage, George Romero s'attaque à l'armée et évoque également les problèmes environnementaux. Dans le cas présent, le contrôle de Evans City par l'armée dégénère et le contexte déjà très violent du fait de l'épidémie devient très rapidement incontrôlable. L'une des spécificité de The Crazies est son aspect parfois documentaire qui, s'il prenait pour cadre le petit poste de télévision dans La Nuit des Fous Vivants, prend désormais une ampleur beaucoup plus importante. The Crazies ouvre surtout des possibilités futures dont George Romero se servira cinq ans plus tard pour son plus grand film, Zombie...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...