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dimanche 24 novembre 2019

Rambo : Last Blood d'Adrian Grunberg (2019) - ★★★★★★☆☆☆☆



Franchement ! Que peut-on attendre aujourd'hui d'un film comme Rambo 5 à part un énième film se déroulant au Vietnam (Rambo 2 : la Mission de George Pan Cosmatos en 1985), en Afghanistan (Rambo 3 de Peter MacDonald en 1988), en Birmanie (John Rambo de Sylvester Stallone en 2008) ou dans un tout autre pays en proie à la guerre ? Alors qu'il y a un peu plus de dix ans Sylvester Stallone, l'acteur, le réalisateur et scénariste, inventait le film de ''guorre'' (John Rambo dépassant allégrement tout ce que le cinéma de guerre avait pu proposer jusque là en matière d'horreur), il était inimaginable qu'il puisse repousser les limites de la barbarie avec un nouveau chapitre. Et pourtant, alors que le quatrième volet de la saga se clôturait de manière très émouvante sur le célèbre et magnifique thème It's A Long Road composé par Jerry Goldsmith, voilà que onze ans plus tard débarque à nouveau l'un des personnages de cinéma les plus iconiques. Vu l'âge de son interprète, on aurait presque logiquement pu s'attendre à découvrir Rambo en maison de retraite et se déplaçant en déambulateur et pourtant...

Rambo : Last Blood sonne comme une promesse. D'abord à travers son titre. Lequel semble désormais promettre une fin définitive à cette immense saga débutée de manière admirable trente-sept ans plus tôt avec le meilleur d'entre tous, Rambo de Ted Kotcheff. Ce cinquième volet tente également de prouver s'il en était besoin, que même loin de n'importe quelle forêt d'extrême ou du Moyen-Orient, John Rambo demeure encore capable de soubresauts artistiques. Alors bien sûr, on pourra toujours relativiser sur l'utilité d'une nouvelle séquelle qui sort totalement des sentiers battus et rabattus puisque l'action se déroule désormais sur le continent américain (ce qui d'ailleurs, était déjà le cas du premier Rambo), mais de jungle, il s'agit encore une fois pour notre héros de traverser. Désormais, elle est urbaine et pourtant, pas moins dangereuse et oppressante que les précédentes. L'épaisseur de la végétation a laissé cette fois-ci la place aux ruelles mal famées des quartiers mexicains dont ont le monopole trafiquants de drogues et proxénètes.

Le dernier long-métrage mettant en scène John Rambo aurait tout aussi bien pu porter n'importe quel autre titre et Sylvester Stallone aurait pu y être l'incarnation de n'importe quel autre personnage. Car en effet, à part ce traumatisme de la guerre qui continue à le hanter et le pousse notamment à creuser des galeries souterraines sous sa propriété afin de prévenir une éventuelle attaque ennemie, Rambo, le personnage, est désormais plus proche d'un Bryan Mills (Liam Neeson dans Taken de Pierre Morel) que du légendaire béret vert. A tel point que certaines séquences (dont la recherche de sa fille Gabrielle dans le bâtiment renfermant les prostituées) miment carrément le film de Pierre Morel. Ce qui en devient presque gênant. Mais Sylvester Stallone n'ayant sans doute pas la souplesse de Liam Neeson et Rambo ne possédant pas les mêmes techniques de combat que Bryan Mills, la comparaison s'arrêtera au scénario. Ici, l'acteur/réalisateur inverse certaines valeurs. Si dans Taken le but ultime était de retrouver la fille du héros, dans Rambo : Last Blood, cette étape survient aux deux tiers du film et le reste n'est alors plus qu'une histoire de vengeance.

Au regard des opus précédents, Rambo : Last Blood s'avère finalement inutile et profite surtout de la légende qui entoure son personnage pour faire un peu plus de blé. Plus film d'action que de guerre et peut-être moins excessif en matière de gore (quoique) mais tout aussi brutal que l'épisode précédent, Sylvester Stallone en confie cette fois-ci la réalisation à Adrian Grunberg qui fut notamment premier assistant réalisateur sur l'incroyable Apocalypto que réalisa Mel Gibson en 2006. Le visage buriné, façonné par des décennie d'interprétation, Sylvester Stallone arbore durant un dernier quart-d'heure d'une violence outrée, le faciès d'un bogeyman plus flippant que la majeure partie des plus célèbres d'entre eux. Vue la légèreté du scénario, ce qu'attend alors forcément le spectateur, c'est ce moment de pure jouissance qui montre un Rambo massacrant à tour de bras les membres du cartel mexicain. Et à ce titre, on peut dire que le film lui en offre pour son argent question violence. Au mieux, Rambo : Last Blood est donc un sympathique film d'action. Au pire, sans doute le moins intéressant des cinq volets et une conclusion en demi-teinte...

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