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lundi 24 décembre 2018

Sick for Toys de David del Rio (2018) - ★★★★★★★☆☆☆



Comme le veut la tradition chaque fin d'année, je parle de celle que j'honore toujours avec un luxe de dégoût, Aujourd'hui sera consacré à ce vieux pervers tout de rouge vêtu qui prend sur ses genoux de jeunes enfants sans que jamais aucun parent ne s'en soucie. Encore un film d'horreur me direz-vous ? Et pourquoi pas, vous répondrais-je. De toute manière, à force de trimballer son costume vermillon, Saint Nicolas a fini par voir éclore des dizaines de longs-métrages horrifiques plus ou moins réussis depuis, il me semble, le milieu des années quatre-vingt. C'est surtout qu'il s'agit à cette occasion d'oublier toutes ces merdes un peu trop sucrée mises à disposition de nos chères têtes blondes qui ont bien compris qu'avoir été gentils ou non durant les trois-cent soixante quatre jours précédents ne changera pas le fait qu'ils auront tout de même droit à leurs cadeaux de noël high-tech cette année encore.
De loin, enfermé dans ma caverne, entouré de milliers de films, magasines, bouquins, disques et de souvenirs de celui qui malheureusement m'aura quitté avant ses dix-neuf ans, je vous souhaites à toutes et tous un bon réveillon. Pensez à bien ingurgiter alcool, foie gras, huître, dinde fourrée (quelle que soit la façon dont vous avez choisi de l'honorer), et bûche de Noël car bientôt, une nouvelle année va débuter. D'ici là, je le répète, BON RÉVEILLON !!!
Quant à moi, je vous laisse avec cet article consacré au film de David del Rio, Sick for Toys, qui même si son titre ne le laisse pas forcément envisager dès le départ à bien un rapport avec l'orgie à laquelle nous nous apprêtons tous à participer, seuls, en couple, ou en famille la soirée à venir...

Contrairement à l'intrigante affiche qui laisse supposer que la Mère Noël sortira de sa tanière une seringue à la main, vous ne verrez du célèbre complet rouge de son époux que le chapeau. Quant à la seringue, de mémoire, il ne me semble pas que la jolie, mais néanmoins totalement perchée, Emilia ait eu l'occasion d'en avoir une en main. Son frère, oui, le tout aussi dément Edward avec lequel cette jeune femme vit aussi loin que remonte sa mémoire, dans cette même demeure dans laquelle, depuis la mort de leurs deux parents, frère et sœur ont subit des viols répétés de la part de leur oncle depuis disparu. Fasciné par l'action de certains médicaments, Edward les a étudié et s'est rendu compte que certains d'entre eux permettaient d'aborder la vie de façon différente. C'est ainsi que, dès les douze ans de sa sœur, Edward a pris pour habitude de lui faire prendre des drogues. Une consommation si importante à laquelle participe depuis des années le grand frère d'Emilia et qui a pour conséquences de les avoir totalement dévié du monde réel.

C'est ainsi que chaque, année, au moment de fêter Noël, Edward offre à sa sœur un cadeau très particulier. Un homme-jouet avec lequel elle s'amusera jusqu'à ce qu'Edward estime qu'il est cassé. Et cette année, Emilia a de la chance car elle aura droit à deux cadeaux. D'abord Jason, disparu depuis quatre jours, qui persuadé que sa rencontre avec la jeune femme allait se terminer dans un lit a été drogué par son frère. Et Roy, l'ami de Jason, qui a son tour tombe dans le piège de ce couple infernal.

Pour son premier long-métrage, le cinéaste David del Rio (dont le nouveau film Road Head est actuellement en phase de pré-production) invite le spectateur à participer aux préparatifs de Noël d'un couple de frère et sœur comptant comme parmi les plus dérangé de l'histoire du cinéma. En choisissant Camille Montgomery et Jon Paul Burkhart, le cinéaste parvient à retenir l'attention du spectateur. Dans le jeu, mais aussi et surtout dans le regard de ses deux principaux interprètes, David del Rio parvient à retranscrire la folie de ses personnages au lourd passé ne vivant plus que l'un pour l'autre. Lui en frère protecteur et elle en cadette immature. Un couple aussi sordide que touchant dont l'existence emprunte de solitude (ils n'ont pas d'amis et ne reçoivent généralement personne chez eux) ne laisse pas indifférent. Les personnages incarnés par Justin Xavier et David Gunning qui campent tous les deux les doubles rôles d'amis et victimes du duo s'avèrent quel que peu insignifiants. Une caractérisation mal dosée qui provoque une certaine indifférence lorsqu'ils passent de vie à trépas. La vraie performance se situe donc entre le personnage enfantin et psychotique incarné par Camille Montgomery et celui tout aussi inquiétant interprété par Jon Paul Burkhart dont le regard à lui seul fout la trouille.

Dans un décor de Noël en total décalage avec les événements qui vont se produire, Sick for Toys se révèle parfois vraiment dérangeant même si l'esthétique un peu trop léchée de l'ensemble vient un peu gâcher le tableau. David del Rio nous convie à un nouveau cauchemar américain. De ces familles vivant recluses et cachant de sombres secrets. Une œuvre perfectible mais laissant espérer un avenir prometteur à son auteur...

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