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mardi 25 décembre 2018

L'Eventreur de New York de Lucio Fulci (1982) - ★★★★★★★☆☆☆



Je me souviens encore très bien des quelques vidéoclubs dans lesquels je puisais régulièrement des cassettes VHS horrifiques sur Paris dans les années quatre-vingt. Du mythique Movies 2000 dans lequel je dénichais au hasard, La Porte de l'Enfer qui n'était autre que La Maison aux Fenêtres qui Rient de Pupi Avati, en passant par un vidéoclub de plus grande importance (en surface) de la place d'Italie qui allait me permettre de remplir les rayons de mon étagère de classiques de l'horreur, de l'épouvante, du fantastique et de la science-ficton, jusqu'à cette petite boutique obscure de Strasbourg Saint-Denis dans laquelle régnait une quantité impressionnante de films X, mais surtout, une copie unique et en français du Schizophrenia de Gerald Kargl. Et puis, bien sûr, il y a avait le marché de Chelles, en Seine et Marne, où je me rendais chaque dimanche afin de compléter ma collection Gore de chez Fleuve Noir et dans lequel venait vendre de vieilles bandes magnétiques, un passionné avide de partager ses connaissances en matière de cinéma. C'est là que je découvrais Massacre à la Tronçonneuse, sous une jaquette que je n'ai plus jamais vu ailleurs depuis ce jour-là (un collector? Une rareté?), Maniac de William Lustig, Du sang pour Dracula de Paul Morrissey ou encore Inseminoïd de Norman J. Warren. Oui, je sais, tous sortis chez René Chateau vidéos auquel j'étais plutôt fidèle. Du moins, quelques temps puisque j'y découvrais également des films édités par d'autres sociétés : American Video, Fil à Film, etc... Et puis, un jour, je mettais la main sur L’éventreur de New York de Lucio Fulci. Tout un programme passant d'abord par la réputation de l'auteur de L’Au-delà, de L'Enfer des Zombies, de La Maison près du Cimetière ou encore de Frayeurs, mais également de part un titre alléchant.

Pourtant, après l'avoir enfin découvert, j'en suis très rapidement revenu, notamment déçu par l'atroce doublage de l'éventreur en question. La faute à une version française pas toujours crédible. Je crois que mon goût pour les versions originales est né de cette déception. A moins qu'il ne fit suite à l'extraordinaire expérience que fut la vision du chef-d’œuvre de Tobe Hooper ? Je ne m'en souviens malheureusement plus. Ce dont je me souviens par contre très bien, c'est la promesse que je m'étais faite à l'époque : dénicher et voir enfin L’éventreur de New York en version originale. Il aura fallut que je patiente jusqu'à aujourd'hui, environs trente-cinq ans plus tard pour enfin assouvir le fantasme de découvrir l’œuvre de Lucio Fulci dans ce que j'estimais à tort ou à raison comme la plus confortable des manières...

Exit la version française pour accueillir enfin, la version.... anglaise !?! d'une œuvre italienne. Bon, a priori, je n'ai pas encore mis la main sur la bonne. Mais des efforts ont été fait. Tout d'abord, le tueur en série à la voix de canard assez exaspérante dans la version française est un peu moins agaçant à entendre désormais. Mais ce qui fâche en premier lieu, c'est la post-synchronisation des interprètes pas vraiment au top. Pourtant, il semble qu'ils s'expriment tous en anglais, mais dans une langue sans doute si approximative qu'ils ont été doublés. D'où la question : existe-t-il une version italienne avec la vraie voix des interprètes ? Je laisse les spécialistes répondre à cette question tout en espérant que je n'aurai pas trente-cinq années de plus à patienter avant de la découvrir car alors j'aurai dépassé les quatre-vingt  bougies.

Concernant l'histoire, la mise en scène et l'interprétation, cette version « originale » paraît plus longue que celle que je découvrais au beau milieu des années quatre-vingt comme si celle-ci fut tronquée de plusieurs scènes particulièrement sanglantes. Un point positif pour la version découverte aujourd'hui qui laisse donc une plus large place aux effets gore. Quelques éventrations et égorgements plus tard, que reste-t-il de cet Éventreur de New York qui cancane au téléphone, provoquant ainsi une police incapable de mettre la main dessus ? L'un des aspects les plus appréciables de cette péloche qui dans la filmographie de son auteur s'inscrit tout juste entre La Maison près du Cimetière (Quella Villa accanto al Cimitero)et de 1981 et le pitoyable La Malédiction du Pharaon (Manhattan Baby) signé l'année suivante, soit la même que L’éventreur de New York, c'est l'image d'un New York crasse, dont les rues sont jonchées de sex-shop, de peep show, de petits voyous et de vieilles rombières, bourgeoises et nymphomanes. On comprend alors que de cette ville malade surgisse un dingue s'attaquant en priorité à celles qu'il estime responsables de l'état actuel du monde. Lucio Fulci cultive le mystère autour de son tueur en évoquant plusieurs fausses pistes comme le veut la tradition. Alors que l'actrice fétiche du cinéaste italien Catriona McColl devait à l'origine incarner le personnage de Fay majors, l'héroïne, c'est finalement Antonella Interlenghi qui l'interprétera. A ses côtés, nous retrouvons l'acteur britannique Jack Hedley (Lawrence d'Arabie, Les Enquêtes de Remington Steele, etc...), Andrea Occhipinti dans le rôle du petit ami de l'héroïne, Howard Ross dans celui du supposé tueur en série, Mickey Scellenda, et surtout Paolo Malco qui incarnait notamment le personnage du Docteur Norman Boyle dans La Maison près du Cimetière un an auparavant. Au final, si L’éventreur de New York n'est pas le meilleur film de son auteur, son style réaliste, parfois dérangeant et les quelques scènes gore qui le ponctuent lui permettent de demeurer du bon côté de la barrière entre les classiques de Lucio Fulci, et les navets qu'il accumulera malheureusement par la suite....

1 commentaire:

  1. Ce n'est pas Antonella Interlenghi qui interprète Fay Majors mais Almanta Suska... ;-)

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