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vendredi 28 décembre 2018

Al Limite de Eduardo Campoy (1997)



A Madrid, lorsque la nuit tombe, Elena anime une émission de radio consacrée à la sexualité. Lorsqu'un soir elle reçoit un coup de téléphone d'un homme affirmant avoir l'intention de tuer une femme, l'animatrice n'y prête pas tout de suite attention. Sauf que l'homme n'en est pas à son premier meurtre. Il propose à Elena de participer à un jeu qui se conclura par la mort de sa nouvelle captive si jamais l'animatrice ne parvient pas à deviner où se trouve la victime du tueur dans l'heure qui vient. Malheureusement, Elena ne parvient à répondre à la première question du tueur en temps et en heure et l'homme tue sa proie en l'étouffant.

La juge Maria Ramos est chargée du dossier sur la mort de la jeune femme dont le corps vient d'être retrouvé. Elle compte sur la coopération d'Elena, mais également sur celle de Javier Barea, psychiatre habitué à pratiquer de telles interventions dans des cas de meurtres en série. Alors que l'animatrice radio a bien du mal à y mettre du sien, Maria commence à avoir des doutes sur la personne de javier. La jeune femme est persuadée qu'il est l'auteur des crimes. Mais un étrange jeu de séduction et de manipulation entre Elena, Javier, et même Maria va compromettre l'évolution de l'enquête...

Au cœur de cette enquête réalisée par le cinéaste espagnol Eduardo Campoy, manipulation, chantage et sexualité. Mais n'étant pas maître en la matière qui veut, le réalisateur valentien s’empêtre dans une enquête en demi-teinte. Al Limite ressemble davantage au long épisode d'une série télévisée, à un téléfilm, mais sûrement pas à un thriller efficace. On a déjà vu ça mille fois, et bien mieux mis en scène. Le classique face à face entre la blonde et la brune. Le tueur sanguinaire, manipulateur et objet de fantasmes. Les avocats de la défense et de l'accusation cherchant à tirer la couverture à soit. Tout y est, et bien plus encore.

D'un côté, le personnage d'Elena interprété par la française Béatrice Dalle, dévoré par l'ambition au point de faire témoigner au téléphone, un témoin de l'affaire mort deux heures auparavant. De l'autre, la juge Lydia Bosch), prête à faire inculper SON suspect à défauts de preuves tangibles. L'acteur Juanjo Puigcorbé a beau faire ce qu'il peut, son personnage manque singulièrement de charisme et parvient avec beaucoup de mal  à nous convaincre. Quant à la présence de Bud Spencer, qui orne l'affiche du film en trois exemplaires (tout de même !), n'imaginez même pas le voir se battre un seul instant. Sa présence est purement anecdotique (une minute par-ci, une trentaine de secondes par-là).

D'ailleurs, l'affiche, on ne peut plus trompeuse, accumule des faits jamais relatés durant le métrage. De souvenir, Bud Spencer ne semble pas avoir dégainé l'arme un seul instant. A la toute fin, peut-être, et encore. L'arrestation du criminel que l'on devine alors que se profile le générique de fin est lente, et inintéressante. Même pas un petit sursaut d'amour-propre pour cet esthète de la manipulation qu'est le tueur dont on apprend l'identité sans avoir à faire travailler son imagination, au bout d'une vingtaine de minutes seulement. Si le cinéaste espagnol avait de près ou de loin l'intention de ruiner le peu d'intérêt de son œuvre, le contrat est alors rempli. C'est bien dommage car entre les mains d'un vrai bon cinéaste spécialiste du genre (au hasard, Paul Verhoeven ou Brian de Palma), le résultat aurait sans doute été bien meilleur...

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