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mardi 28 août 2018

Ripoux 3 de Claude Zidi (2003) - ★★★★★★☆☆☆☆



Quatorze ans. Il aura fallut à Claude Zidi, quatorze ans pour réunir à nouveau le célèbre duo de flics ripoux René Boisrond et François Lesbuche, incarnés par Philippe Noiret et Thierry Lhermitte. Autant d'années qui furent l'occasion pour ces deux interprètes d'aller jouer chez d'autres avant de réapparaître quelque peu vieillis dans le costume de deux des plus célèbres policiers du cinéma français. En bon retraité, rené vit désormais vit dans une péniche. Quant à François, il a exaucé son vœu puisqu'il a atteint son objectif en atteignant le grade de commissaire à l'Inspection Générale des Services de Paris. Les deux hommes ne se sont pas revus depuis des années. Si François est désormais un policier intègre, René continue à jouer aux courses. Du moins, lorsqu'il en a les moyens. C'est sur les conseils d'un habitué qui vient de gagner une importe somme d'argent aux courses grâce à lui que René détient le nom du vainqueur d'une course à venir. Sans un sou, il demande à Chen, un trafiquant chinois de lui prêter mille francs. Malheureusement, l'ancien policier tombe en plein braquage. Alors que Chen lui confie un sac renfermant un million d'euros, René le perd dans les égouts. Redevable de la somme, il est traqué par le chinois et ses hommes de mains qui ne croient pas le vieil homme lorsqu'il affirme avoir perdu l'argent. De son côté, le commissaire Bloret confie à François la formation de son neveu Julien...

Ripoux 3 est de ces longs-métrages qu'il vaut mieux se préserver de découvrir à l'époque de leur sortie. Comme un bon vin qu'il serait judicieux de laisser vieillir avant de le boire. Car si en 2003, les troisièmes aventures de René Boisrond et François Lesbuche pouvaient laisser craindre le pire (ce qu'elles firent effectivement), revoir en 2018 Ripoux 3 permet de relativiser. Chose impensable à l'époque. Surtout qu'au vu du pedigree de cette excellente saga débutée par deux excellents volets (Les Ripoux en 1984 et Ripoux contre Ripoux en 1989), le volet clôturant la trilogie apparaît comme particulièrement fade. Non pas que l'absence de Line Renaud, de Jean Benguigui, de Michel Aumont ou de Grace de Capitani ait engendré une chute vertigineuse en terme de qualité, mais Claude Zidi semble avoir préféré la nostalgie à l'humour. Car les occasions de rires sont rares. Ce qui n'empêche évidemment pas à Ripoux 3 d'être divertissant.

Outre les deux principaux interprètes, nous retrouvons au générique le jeune Lorant Deutsch qui à l'époque est âgé de vingt-trois ans et joue pour la première (et dernière) fois auprès de Claude Zidi. A ses côtés, la jeune Chloé Flipo dont la carrière au cinéma se résume à peu de chose (la jeune femme préférant les planches du théâtre aux plateaux de cinéma), incarne le rôle de Marie Morzini, Jean-Luc Bideau, quant à lui, reprend le rôle du commissaire Bloret après Julien Guiomar et Michel Aumont (l'acteur entretient un point commun avec Chloé Flipo puisque tous deux ont participé à la série télévisée H). Jean-François Palmer interprète Albert, chirurgien et ami de René, quant à Bernadette Lafont, elle endosse le rôle de Carmen, une voyante vivant dans sa caravane. Un personnage comparable à celui de Simone, l'ancienne prostituée qu'interprétèrent chacune à leur tour Régine et Line Renaud. Même l'animatrice Laurence Boccolini (les émissions Que le Meilleur Gagne, Le Maillon Faible, ou encore Money Drop) a droit à un petit rôle. Ce sera d'ailleurs le premier des deux seuls que lui confieront des cinéastes sur grand écran. Pour apprécier Ripoux 3, il faut être en mesure de faire abstraction des deux premiers volets de la trilogie et surtout ne pas chercher à les comparer. Sinon, c'est le drame. Beaucoup moins divertissant que Les Ripoux et Ripoux contre Ripoux, il n'en demeure pas moins que Ripoux 3 a gagné en qualités. Davantage porté sur l'aspect policier que sur le comique de situation, c'est sur ce point qu'il diffère des deux autres. Au final, le dernier volet d'une saga initiée par Claude Zidi dix-neuf ans auparavant n'est finalement pas le mauvais film qu'il semblait être à sa sortie...

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