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mardi 10 avril 2012

Les tueurs qui inspirent le 7ème art: Jack L'éventreur "The Lodger" de John Brahm (1943)



De la fiction...

Le quartier de Whitechapel est le théâtre d'une série de meurtres sordides perpétrés par un individu insaisissable. La police étant incapable de mettre la main dessus, la population est appelée à participer à son identification et son arrestation. Une récompense est même offerte à quiconque apportera des informations menant la police jusqu'au meurtrier. Cette série de meurtres qui touche exclusivement les prostituées du quartier coïncide avec l'arrivée dans une pension de famille d'un certain Slade, un pathologiste venu étudier et mener des expériences. Imposant et de nature plutôt discrète et solitaire, l'homme choisit parmi toutes les chambres disponibles de s'installer dans celle située sous les toits et qui servait de cuisine auparavant, réservant même la location des autres. Les propriétaires de la demeure vivent en compagnie de leur nièce Kitty, reine d'un music-hall et promise à un grand avenir dans le cinéma.

Slade est un être curieux, visiblement fasciné par la mort. Il témoigne auprès d'Ellen, la propriétaire, de la curiosité dont il fait généralement l'objet auprès des autres. Tellement absorbé par son travail qu'il en oublie ceux qui le côtoient, sa froideur le rend suspect et ses hôtes lui demandent toujours de quitter les lieux dans lesquels il s'est établi, le poussant à aller chercher ailleurs une chambre à louer. Particulièrement apprécié par ses "nouveaux amis", il a l'habitude de sortir le soir pour ne rentrer que très tard la nuit. Slade eut un frère qui est mort et pour lequel l'homme voue une véritable dévotion. 
 

Les meurtres continuent dans le quartier de Whitechapel et semblent même s'accélérer. Lorsque l'on apprend que le meurtrier porte une petite sacoche noire, Ellen surprend Slade en train de faire disparaître la sienne. Plus tard, c'est Kitty qui tombe nez à nez avec lui dans la cuisine alors qu'il tente de mettre dans le poêle son manteau taché de sang. Si l'époux d'Hélène trouve une explication dans chacun de ces actes et que Kitty doute encore de sa culpabilité, allant jusqu'à même l'inviter à venir assister à son nouveau spectacle dans le quartier de Whitechapel, pour Ellen il ne fait aucun doute que Slade et celui que l'on surnomme Jack L'Éventreur ne sont qu'un seul et même homme. 
 

Jack l'Éventreur est sans conteste l'un des serial killer les plus connus. C'est celui aussi auquel le septième art consacra le plus grand nombres d'œuvres. Tourné en 1943, le film de John Brahm ne fait en réalité que s'en inspirer même si le cinéaste donne à son assassin le nom qui fit frémir Whitechapel et rendit célèbre le tueur de prostituées. Comme c'est généralement le cas, le noir et blanc sublime l'image d'un quartier infesté par la vermine, la corruption, la prostitution et le fog qui envahit les coins de rues les plus sombres. Ce brouillard épais qui facilite la tache de l'éventreur en le cachant aux yeux d'une police qui malgré son imposante présence dans les rues ne parvient pas à mettre la main dessus.
Le comportement du locataire (interprété par le charismatique et très impressionnant Laird Cregar) paraît tellement ambigu, que les moins soupçonneux d'entre nous se diront que oui, Jack l'Eventreur, ça ne peut être que lui. La chose parait si évidente que l'on peut se demander si John Brahm ne fait pas tout cela pour nous mener dans une fausse direction et pour nous proposer un twist final inattendu. Sauf qu'à trop vouloir (et trop vite) faire coïncider les agissements du tueur et le comportement étrange du locataire, on finit par être convaincus de la culpabilité de ce dernier. Si l'interprétation est majoritairement de qualité, on retient surtout le jeu de Laird Cregar qui impose une présence qui à elle seule inquiète. Il hypnotise autant les spectateurs que la charmante Kitty (Merle Oberon) de son regard noir. John Brahm utilise à bon escient ce visage impressionnant, surtout dans la toute fin du film, en plan serré, comme si le tueur venait directement s'en prendre à nous. Ceux que la légende de Jack L'Éventreur fascinent pourraient être déçus de voir romancée la véritable histoire du tueur en série mais la qualité de la mise en scène et l'interprétation suffisent à elles seule à faire oublier ce qui somme toute n'est qu'un détail.
 


...à la réalité

Ils sont quelques-uns à n'avoir jamais été identifiés mais celui que l'on surnomma Jack l'Éventreur en raison de la manière dont il avait l'habitude de traiter les dépouilles de ses victimes, est le plus célèbre. On supposa qu'il ne perpétra que cinq assassinats (même si certains pensèrent qu'il fut responsable de meurtres antérieurs à ceux les plus connus) à la toute fin du dix-neuvième siècle. Ce n'est pas la presse qui lui donna cet effrayant surnom mais la signature d'une lettre que le meurtrier aurait envoyé à la presse et qu'il aurait signé Jack The Ripper. Il tua dans le quartier de Whitechapel, ne s'en prenant qu'aux prostituées. Il tua ses quatre premières victimes en pleine rue et la dernière chez elle, ce qui lui permit de laisser libre cours à ses fantasmes. Il est étonnant de voir combien le personnage peut faire fantasmer même aujourd'hui encore. Pourtant, le nombre peu élevé de victimes le relègue loin derrière de nombreux autres serial killers dont le palmarès est impressionnant. C'est sans doute son surnom et le fait qu'il n'ai jamais été retrouvé qui ont cultivé pendant plus d'un siècle sa légende...

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