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jeudi 1 mars 2012

Le Survival 1.5


Si les plus grands classique du survival accusent la quarantaine, depuis quelques années ils ont le vent en poupe grâce à la bonne volonté de certains cinéaste de faire revivre un genre qui finalement n'a pas été jusque là trop souvent exploité. La mode depuis quelques temps est aux remakes. Le genre à désormais, lui aussi, droit aux siens. S'il arrive très fréquemment que ces derniers soient de piètre qualité, ceux consacrés au survival se révèlent en revanche particulièrement réussis. A l'image des excellents "Massacre A La Tronçonneuse", "La Colline A Des Yeux" et "La Dernière Maison Sur La Gauche". Si le premier ne parvient pas à égaler celui dont il est inspiré, il reste étonnamment bien fichu d'un point de vue graphique. C'est d'ailleurs ce qui semble rapprocher les films d'horreur de dernière génération. Les cinéastes s'emploient désormais à retranscrire systématiquement une atmosphère morbide, évacuant à force toute sensation de malaise à force de nous confronter à des situations vues maintes et maintes fois. "La Colline A Des Yeux" d'Alexandre Aja est quand à lui un quasi copier-coller du film de Wes Craven. Si les origines du retour à l'état sauvage étaient des plus ambiguës à l'époque, aujourd'hui on préfère jouer la carte de l'écologie et excuser l'horrible mutation génétique dont est affublée la famille de dégénérés en expliquant qu'elle est victime des retombées radioactives liées aux expériences que pratiquait l'armée à l'époque des tests effectués sur la bombe atomique. Le film est très réussi et dépasse même son ancêtre qui pour le coup a pris un sacré coup de vieux.

 

Mais le meilleur des trois remakes semble devoir être "La Dernière Maison Sur La Gauche" de Dennis Iliadis. Considéré à l'époque comme l'un des films les pus glauques de tous les temps, ce film lui aussi signé par Wes Craven était effectivement assez dur et bien que depuis on ait vu beaucoup plus hard, le film conserve une bonne part du malaise qu'il engendrait à l'époque. La version de Iliadis est en tout points remarquable. D'abord parce qu'elle évite de servir aux bourreaux et aux spectateurs une bande d'adolescents sans cervelles et réussi à créer une complicité entre les personnages de Mari, ses parents et le spectateur, ce qui rend alors les scènes d'horreur beaucoup plus difficiles à regarder. Le rôle de Krug, le chez des malfrats, est des plus ambigus. On le croit capable de s'émouvoir alors qu'il reste un être particulièrement insensible. On le comprends assez vite, les relations qu'il entretient avec son fils sont déjà tellement violentes qu'on ne peut se faire d'illusion quand au sort qui est réservé à Mari et Paige. Ce qui différencie ce film des autres survivals se situe dans sa seconde partie. Le scénario inverse la vapeur et c'est au tour des parents de Mari de se venger des bourreaux devenant ainsi encore plus sanguinaires que ces derniers. Les scènes d'horreur sont d'ailleurs à ce titre particulièrement gratinées. Si la quantité de sang versé par Krug, Morton et Sadie est visuellement atténuée par les armes employées, les outils dont vont user John et Emma, les parents de Mari, se révèlent dévastateurs et vont baigner les personnages dans un véritable bain de sang. Le développement de certains personnages comme ceux de la famille Collingwood ou bien celui de Justin enrichissent une histoire au départ tout à fait classique. Par contre, la dernière scène, totalement gratuite et inutile aurait pu être évitée.

Depuis quelques années le survival est en pleine recrudescence avec notamment l'arrivée de la tétralogie "Wrong Turn". Espérons que la série s'achève enfin car les deux derniers volets signés Declan O'Brien sont d'une médiocrité stupéfiante. Alors que les "Détour Mortel" 1&2 parvenaient sans mal à apporter leur lot de frissons, les deux films qui ont suivi ont laissé un goût étrangement amer. Le troisième volet bénéficie d'effets-spéciaux numériques totalement ratés et le quatrième d'une histoire absolument ridicule, la véritable horreur étant d'avoir offert les rennes à ce pseudo cinéaste de O'Brien. 

 
C'est du coté de la Norvège que nous vient le cinéaste qui s'est certainement le plus imprégné de l'ambiance d'une époque et des codes du genre pour nous offrir un "Manhunt" plutôt réjouissant même s'il ne parvient jamais à égaler les classiques du genre. Sans doute Patrik Syversen a-t-il voulu rendre hommage au "Massacre A La Tronçonneuse" de Tobe Hooper en situant l'action pendant l'été de l'année 1974, période durant laquelle Leatherface et sa petite famille de bouchers-psychopathe se sont rendus coupable d'une véritable boucherie.Le film n'est pas exempt de défauts (situations peu crédibles et plans longuets) mais parvient à maintenir l'attention jusqu'au bout.

"Wilderness" quand à lui explore aussi bien le genre survival que le slasher, jetant sur une ile (et envoyant par la même occasion au massacre) une bande de jeunes voyous associables. On assiste avec un certain délice à l'exécution d'une sentence ordonnée par le père d'un adolescent, souffre-douleur de ses compagnons de chambre, et qui choisit de se faire lui-même justice. Cet ancien militaire, presque aussi "testostéronné" que Rambo utilise des moyens classiques (arc, couteaux, camouflage) ainsi que des chiens fort bien entrainés et avides de mordre de la chair tendre. Les adolescents sont tellement cons qu'on ne parvient jamais à s'émouvoir lorsque survient la mort, pas même pour le poltron de la bande qu'on espère finalement, et avec autant d'appétit, voir se faire dévorer vivant par les chiens.

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