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samedi 6 août 2016

Museo del Horror de Rafael Baledón (1965)



Au cœur d'une petite ville mexicaine, l'ambiance générale est à la psychose. En effet, depuis quelques jours des femmes disparaissent dans d'étranges circonstances. Au nombre de trois, elles ont été enlevées par un homme au visage affreusement mutilé capable de son fondre dans les rues sans que personne ne le voit. Et surtout pas la police qui demeure impuissante à l'arrêter. Dans une pension familiale dirigée par la mère de Marta, infirmière exerçant dans l'hôpital de la ville, vivent trois pensionnaires.
Un vieux professeur en médecine, Luis, un ancien acteur reconverti en conservateur de musée après qu'un accident l'ait contraint à stopper une carrière pourtant fulgurante, ainsi que Raoul, médecin travaillant dans le même service que Marta.

Alors qu'une quatrième, puis une cinquième femmes disparaissent à leur tour, les autorités mettent en place un quadrillage censé permettre l'arrestation du criminel dans les différents secteurs où il est supposé agir durant la nuit. Mais rien n'y fait... du moins, jusqu'au jour où il manque sa cible. Une nouvelle victime qui n'est autre que Marta elle-même...

Avec un peu plus d'une trentaine de films à son actif, le cinéaste mexicain Rafael Baledón peut se vanter d'avoir réalisé quelques fleurons du genre, toutes proportions gardées, au vu de la confidentialité dont fut l'objet la distribution de ses œuvres. Sur les succès consécutifs des films La Bruja et El Monstruo resucitado, tous deux de Chano Urueta Rafael Baledón s'inspire de grands mythes du fantastique pour produire ce que l'on peut alors considérer comme un petit chef-d’œuvre de l'horreur mexicaine. Car en effet, Museo del Horror est bel et bien une totale réussite, qui joue sur un suspens qui ne démord pas avant la toute dernière minute sur l'identité de cette apparition cauchemardesque qui emporte les jolies femmes de la région (la magnifique Patricia Conde interprète le rôle de Marta) pour en faire les sujets d'expériences curieuses.

Rafael Baledón joue sur le caractère particulier de ses interprètes masculins en les rendant tous aussi suspects les uns que les autres. Le professeur en médecine est un vieil acariâtre misogyne qui n'hésite pas à faire part de son mécontentement vis à vis de la gente féminine. Raoul, fou amoureux de Marta depuis l'âge de sept ans la veut pour épouse. Mais celle-ci étant elle-même amoureuse de Luis, Raoul entre parfois dans des états de colère qu'il a beaucoup de mal à gérer. Quand à Luis, depuis son accident, il n'attend plus rien de la vie. Contrairement au professeur de médecine, il est, lui, fasciné par les femme à tel point qu'il leur accorde l'exclusivité de son musée. Trois portraits pour trois suspects. On le devine, l'un d'eux est forcément le coupable, mais lequel ?

Museo del Horror est une totale réussite car Rafael Baledón parvient non seulement à rendre son intrigue policière intéressante, mais aussi parce que son œuvre dépeint une atmosphère parfois très lourde. Les ruelles noyées sous une brume épaisses, le cimetière et ses déterreurs de cadavres, les visions cauchemardesques de l'une des victimes qui rêve de morts revenant à la vie et sortant de leur tombe, les masques mortuaires, et puis ce tueur au visage monstrueux, camouflé sous une cape qui rappelle parfois la silhouette du célèbre Jack l'éventreur (tout comme certains quartiers du film d'ailleurs). Tout participe ici à rendre l’œuvre de Rafael Baledón captivante. Et le cinéaste y parvient très largement. Museo del Horror demeure donc un film d'une importance considérable dans l'histoire du cinéma d'épouvante mexicain et mondial...


mercredi 27 juillet 2016

Las Luchadoras Contra el robot Asesino de René Cardona (1969)



Le professeur Orlak et son assistant Waldo accumulent les échecs dans leur tentative de créer des individus mi-hommes, mi-robots afin de les asservir et ainsi d'avoir un contrôle total sur l'espèce humaine. Après plusieurs tentatives d'opération infructueuses qui se sont soldées par la mort des patients enlevés par l'unique et très onéreux robot conçu par Orlak, c'est Waldo qui apporte une solution au professeur fou : enlever des scientifiques et les contraindre de participer à des recherches permettant à Orlak de mener à bien son projet de conquête de l'humanité. Parmi eux, les professeurs Hills, et surtout, le professeur Reyna qui, lors d'une réunion imposée par Orlak qui explique alors son plan à ses trois otages. Reyna refuse et quitte la salle, mais est violemment frappé par le robot d'Orlak qui le tue, et abandonne son corps dans une forêt.

Orlak ordonne au robot d'aller trouver le professeur Chavez, la prochaine victime du savant fou qui viendra prendre la place vacante de Reyna. Malheureusement pour Orlak, ses recherches ne seront pas de tout repos car la nièce de Reyna, championne de catch est bien décidée à retrouver le responsable de la mort de son oncle. Et pour cela, elle pourra compter sur le policier Arturo ainsi que sur son collègue...

Las Luchadoras Contra el robot Asesino (traduire chez nous par Les combattantes contre le robot assassin) est l'un des nombreux films tournés entre 1925 et 1982 par le cinéaste, acteur, scénariste et producteur mexicain René Cardona, mais aussi et surtout, le troisième film mettant en scène les fameuses Luchadoras du titre après Las Luchadoras contra el Médico Asesino en 1963 et Las Luchadoras Contra la Momia en 1964. Il attendra donc cinq années avant de remettre en scènes ses catcheuses dans cette œuvre mêlant policier, science-fiction et fantastique. Très populaire au Mexique, le catch est particulièrement bien représenté dans ce troisième volet puisque le récit est entrecoupé de scènes de combat, il faut dire, plutôt mollassonnes. On a droit en effet à deux ou trois prises différentes qui se répètent à l'infini. En tout cas, pas de quoi s'extasier.

Un savant fou, des catcheuses, des scientifiques, des policiers, un zombie, et même un François Mitterand plus vrai que nature dans la peau du robot d'Orlak, le scientifique ayant même poussé le vice jusqu'à affubler sa machine d'un costume et d'un chapeau presque identiques à ceux que portait notre ancien président !!!

Ensuite, concernant l'histoire elle-même, et compte tenu du fait que les origines et l'âge du film pourraient éventuellement mettre en doute sa légitimité dans les genres fantastique et science-fiction qu'il exploite, on aurait pu s'attendre à pire. Las Luchadoras Contra el robot Asesino n'est même pas un nanar. Pas un film de série Z non plus. Et encore moins un trop mauvais film même si son aspect kitsch ne plaira probablement pas à tout le monde. René Cardona y injecte une pointe d'humour à travers le personnage du subalterne d'Arturo. Un flic un peu bébête opposé à un savant fou.

Le film de René Cardona semble puiser ses sources dans plusieurs épisodes de la célèbre série britannique Chapeau Melon et Bottes de Cuir dont le synopsis du premier, The Cybernauts. Ressemble étrangement à celui de Las Luchadoras Contra el robot Asesino. S'agit-il d'une coïncidence ? La question reste posée. Toujours est-il que ce petit film mexicain se laisse voir sans déplaisir. Pas un grand moment de cinéma mais une curiosité tout de même...
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