Connu sous l'acronyme
PIFFF, le Paris International
Fantastic Film Festival a lieu maintenant depuis quatorze ans. Créé
en 2011 par l’association Paris Ciné Fantastique en collaboration
avec le magazine Mad Movies et ccueilli au départ par le Gaumont
Opéra Capucines, ses principaux
fondateurs furent Gérard Cohen, Cyril Despontin ainsi que Fausto
Fasulo. Tandis que l'édition 2025 se déroulera du 10 au 16 décembre
prochains, celle de 2024 s'est ouverte l'année dernière au 4
décembre avec le dernier long-métrage du réalisateur
américano-sud-coréen Joseph Kahn intitulé Ick.
L'auteur d'innombrables clips vidéos pour des artistes tels que
Public Enemy, Ice Cube, Patricia Kaas, Faith No More, Wu-Tang Clan,
Rob Zombie Christina Aguilera, Aerosmith, Moby et des dizaines
d'autres ainsi que celui de quelques longs-métrages parmi lesquels
l'on trouve la comédie musicale et dramatique Bodied
en 2017 a donc signé l'année dernière le film d'horreur Ick,
renouant ainsi quelque peu avec un genre qu'il aborda en 2011 avec le
slasher Detention.
Sauf que dans le cas présent, le réalisateur et scénariste mêle
cette horreur avec la science-fiction en incluant un bien curieux
antagoniste, un peu à la manière de Splinter
que réalisa Toby Wilkins en 2008. Le film de Joseph Kahn prend par
contre pour cadre non plus une station-service mais un lycée. Après
une première partie relativement foutraque durant laquelle le
cinéaste résume en quelques minutes les années d'étudiant du
héros Hank Wallace incarné à l'écran par Brandon Routh, Un joueur
de football talentueux qui malheureusement va voir sa carrière
sportive s'arrêter nette le jour où l'une de ses jambes va buter
contre l'Ick,
cette curieuse substance provenant du fin fond de l'espace et
véhiculée par une comète qui est venue s'écraser sur le sol de
notre planète. Et pour ne rien arranger, sa petite amie d'alors le
quitte pour un certain Ted Kim (Peter Wong)... L'intrigue est ensuite
transportée des années plus tard et l'on retrouve Hank en
professeur de sciences naturelles. L'ancien footballeur du lycée a
depuis perdu de son aura et mène une existence banale et peu
florissante. Depuis, Ted et Staci (l'ancienne petite amie de Hank
incarnée par Mena Suvari) se sont mariés et cette dernière a donné
naissance à Grace (Malina Pauli Weissman). Lors d'une conversation,
en calculant les dates, Hank s'est mis à soupçonner que
l'adolescente devait sûrement être sa fille. Et bien que Grace le
méprise tout autant que les autres élèves du lycée, le prof de
sciences naturelles décide de veiller sur elle. Et ça tombe bien :
en effet, le Ick,
cette substance que tout le monde connaît et qui paraissait jusqu'à
maintenant inoffensive du fait de sa très lente croissance se
comporte depuis quelques jours de manière très différente...
Ick
fait plus ou moins partie de cette longue série de longs-métrages
mettant en scène des entités extraterrestres venues se fondre dans
la masse humaine. Sauf que dans ce cas précis, l'envahisseur est
exposé en plein jour, sur le sol, les murs et toute autre surface
plane de la petite ville d'Eastbrook. Une matière sombre et végétale
(merci L'invasion des profanateurs
de Philip Kaufman) qui se développe lentement, ce qui explique que
la population ait jugé sa présence avec autant de légèreté et
d'insouciance. Possédant un petit côté The
Faculty
de Robert Rodriguez, le dernier long-métrage de Joseph Kahn évoque
ces petites villes américaines où il ne se passe pas grand chose et
où sa jeune population attend avec ferveur le seul véritable
événement de l'année. La fête annuelle durant laquelle et à
l'issue de leurs études, les élèves du lycée se regroupent pour
danser, boire, fumer et copuler. Bref, rien que de très banal pour
un récit où le tueur n'est plus armé d'un long couteau mais est
capable de se développer à une vitesse folle et de prendre
possession de ses victimes afin d'en faire de nouvelles. Le
vidéo-clipper Joseph Kahn laisse le montage et la direction
photographique à d'autres mais se concentre sur une mise en scène
énergique et bruyante. Inspiré par toutes ces vidéos qu'il tourna
pour des artistes musicaux en tous genres, le cinéaste signe un
dernier long-métrage qui offre une large place à une bande musicale
adolescente en forme de Rock-FM produisant un phénomène de retour
dans le passé. Un hommage au cinéma de l'ancien temps, celui des
années quatre-vingt, quatre-vingt-dix ou deux-mille pas toujours
facile à définir (d'où proviennent exactement ces adolescents qui
passent leur temps à laquer leurs cheveux?). On peut apprécier le
style très particulier de Joseph Kahn mais en terme de Body
Snatcher,
on le conseillera en priorité aux plus jeunes car les anciens
risquent de faire grise mine devant ce spectacle un peu trop
bordélique, second degré et en outre incarné par un ''héros'' qui
manque cruellement de charisme. Bref, pas mauvais mais pas non plus
très excitant...
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