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mercredi 31 décembre 2025

The Burned Over District de James et Vincent Coleman (2022) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Depuis dix ou quinze ans, le sous-genre du cinéma d'horreur appelé Folk-Horror semble avoir le vent en poupe. Et parfois même, malheureusement, le ''Pet'' et poupe tant certains de ses représentants semblent ne s'être inspirés que de très loin de certaines légendes et mythes ancestraux régurgités telles des structures osseuses vidées de toute matière organique ! C'est ce dont souffre malheureusement The Burned Over District des frères James et Vincent Coleman. Une œuvre dont les ambitions sont pourtant réelles et même parfois visibles à l'image. Il s'agit là de leur second long-métrage après Book of Evil en 2018 et après toute une série de courts-métrages réalisés entre 2015 et 2023. On pourrait alors penser que les deux frangins possèdent assez d'expérience pour nous offrir au bout de dix ans de carrière, de quoi satisfaire notre appétit en matière d'horreur, de fantastique ou de croyances mystico-religieuses... Que nenni ! Et quand bien même The Burned Over District ne souffre ni d'être un navet, ni d'être un nanar, il serait hypocrite de considérer le film comme une perle du genre Folk-Horror dans lequel il s'inscrit. Au risque d'être traité de grossophobe (néologisme prétendument discriminatoire issu de l'anglicisme fatphobia se référant à la Peur du Gras que ne reconnaît pas ma suite bureautique préférée, Open Office, tenez-le vous pour dit !), The Burned Over District met en scène un groupe d'individus souvent bien en chair, atteints de ventripotence et culturellement ancrés dans une croyance pseudo-religieuse apocalyptique. L'objet de cette dévotion étant produite par un gouffre qui sert depuis des siècles à expier le Mal en y jetant ses représentants lors de sacrifices plutôt douteux. Tout individu se prétendant cartésien s'amusera de la corrélation entre le trou en question et l'hypothèse selon laquelle il pourrait s'agir d'une ouverture menant tout droit en Enfer mais il faut savoir que le script de James et Vincent Coleman s'appuie sur le Burned-over district ou, Région Brûlée que le pasteur presbytérien Charles Grandison Finney vulgarisa en 1876 à travers l'ouvrage Autobiography of Charles G. Finney et dans lequel il considérait que la région en question, située entre l’ouest et une partie du centre de l’État de New York, était en proie à un éveil religieux totalement utopique mais de grande ampleur...


Les frères Coleman imaginent alors un concept selon lequel ce fanatisme religieux qui semble-t-il s'est éteint entre les années 1830 et 1840 aurait perduré, avec les conséquences que l'on connaît une fois mis en images leur scénario. Malgré quelques indices qui confirment que The Burned Over District se déroule dans le temps présent, l'on comprend que les habitants, des rednecks ou ''Culs-terreux'' du cru, vouent un culte au mythe qu'entretient au sein de la communauté un certain Daniel Danson (interprété par Michael Ciesla, sorte de sosie de l'écrivain Stephen King en mode ''propriétaire de station-essence ''mystique''). Mais tout commence par un accident. Celui dont est victime Will Pleasance (l'acteur John Harvey Sheedy). Traumatisé par la mort de sa compagne, il part s'installer dans une demeure isolée et reçoit la visite de sa sœur Katie (Amy Zubieta), laquelle est très préoccupée par la santé mentale de son frère. Ces deux là vont être directement confrontés à la secte. Et si la jeune femme va être kidnappée par ses membres, Will va mettre de côté ses mauvais démons pour venir en aide à sa sœur avant qu'il ne soit trop tard..... L'une des bonnes idées du script des frères Coleman est d'entretenir une certaine ambiguïté vis à vis des croyances de Danson et de ses disciples. Jusqu'au terme d'un récit où quelques indices laissent entendre que tout n'est peut-être pas que le fruit d'une obsession maladive pour des croyances remontant aux temps anciens, The Burned Over District n'est pourtant pas un très bon film. On peut même le considérer comme l'un des pires en matière de Folk-Horror. Les deux cinéastes s'empêtrent dans un récit mou, flasque, qui en outre dépasse inutilement les cent minutes. Si John Harvey Sheedy et Amy Zubieta sauvent les meubles, la tronche de Michael Ciesla est plus amusante que réellement effrayante. Et si les amateurs de gore en auront plus ou moins pour leur argent, les autres feront probablement grise mine devant ce film qui bénéficie de quelques jolis plans et d'une sympathique photographie mais qui pour le reste flirte avec la petite production fauchée. Et c'est bien dommage...

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