Le revival des années
quatre-vingt ne cesse désormais plus de montrer son visage au cinéma
et Monster Summer
de David Henrie en est l'un des plus récents et des plus brillants
représentants. Avec sa trogne d'adolescent alors même qu'il aligne
les trente-six printemps, l'acteur, réalisateur, scénariste et
producteur signe avec son second long-métrage cinq ans après la
comédie dramatique This is the Year,
un Teen-Movie fantastique dans lequel un groupe d'enfants va se lier
afin de démontrer l'existence d'une sorcière vivant au sein de leur
communauté. Une créature qui pour survivre dévore de jeunes proies
et qui dans le cas de Monster Summer
va tout d'abord se nourrir de leur âme, les laissant dans un état
végétatif auquel nos héros ne pourront évidemment pas se résoudre
à ne rien faire. Car l'une des premières victimes de cette
''descendante'' de la fameuse sorcière Baba
Yaga
issue du folklore slave n'est autre que Ben Driskel (Noah Cottrel)
qui lors d'un rendez-vous nocturne avec une jeune camarade dont est
épris son meilleur ami Noah (Mason Thames) va être attiré sous les
eaux durant leur bain de minuit. Survivant à son agression, Ben
devient mutique et ce petit champion de l'équipe de Base-ball locale
reste désormais cloîtré chez lui sans possibilité ou presque de
communiquer. De son côté, Noah va pouvoir compter sur le soutien de
ses amis Eugene Wexler (Julian Lerner) et Sammy Devers (Abby James
Witherspoon) qui vont l'aider à dénouer le fil d'une intrigue qui
fera d'autres victimes parmi les adolescents de leur ville. Plus
surprenant, notre jeune héros va également pouvoir compter sur
l'aide inattendue de Gene Carruthers, un homme d'âge mûr à la peu
flatteuse réputation, vivant à l'écart et dont Noah et ses amis
ont fait la ''connaissance'' alors qu'ils eurent la curiosité de
s'introduire sur son domaine... L'homme en question, un ancien
détective désormais à la retraite est incarné par le
charismatique Mel Gibson qui longtemps après son rôle mythique dans
la première trilogie Mad Max,
la controverse entourant La passion du Christ
qu'il réalisa lui-même en 2004 ou s'agissant de ses propos au sujet
de la communauté juive (sans parler de ses problèmes de drogue ou
d'alcool), revient en force depuis quelques années et notamment au
cœur de cette comédie rétro-fantastico-adolescente fort
sympathique...
En
vieux bougon (du moins est-ce l'image que renvoie au départ son
personnage), l'acteur incarne un vieil homme cabossé par la vie,
comme en témoignera d'ailleurs une séquence relativement touchante
évoquant la disparition de son fils alors que celui-ci n'était
qu'un jeune enfant. L'on découvre qu'en parallèle des
préoccupations de Noah et de ses deux amis, Gene enquête depuis un
certain temps sur plusieurs disparition d'enfants dans la région...
Ajoutons à nos jeunes héros ainsi qu'à la star américaine,
l'actrice Nora Zehetner qui incarne le rôle d'Abby, la mère de
Noah, ainsi que celle de Lorraine Bracco dans celui de Miss
Halverson, dont l'attitude et le look laissent envisager qu'elle
pourrait être la responsable des maux qui touchent la petite
localité où il fait habituellement bon vivre et où se déroulent
les événements, ainsi que la présence de Patrick Renna dans le
rôle d'Umpire, l'entraîneur de l'équipe de Base-ball !
Monster Summer
étant majoritairement interprété par de jeunes acteurs aux
bouilles irrésistibles, David Henrie signe avec ce second
long-métrage une œuvre fantastique qui ne plonge jamais ses
interprètes dans un monument d'horreur et de gore. Quelques
effets-spéciaux numériques mettant en scène la sorcière en
question se révèlent en revanche plutôt efficaces. On pense bien
évidemment à un revival des années quatre-vingt même si l'action
ne se déroule pas officiellement à cette époque révolue. Le
design lui-même ne renvoie pas ses personnages quarante ans en
arrière mais il est facile d'opérer une comparaison entre les
Teen-Movies produits à l'époque et Monster
Summer
qui à travers sa discrète référence vaut bien toutes ces
productions qui appuient sur le curseur de la nostalgie ! Pas
forcément drôle mais par contre très divertissant, le long-métrage
sait aussi se faire parfois touchant. Comme lorsque justement,
l'ancien détective évoque auprès de Noah le drame qui le toucha
voilà près de quarante ans et qui fut notamment fatal à son
mariage. Et si le rôle qu'incarne Mel Gibson n'est pas le plus
remarquable de sa carrière, il n'en demeure pas moins que sa
présence apporte une plus-value au récit. Bref, Monster
Summer
est un excellent divertissement qui séduira sans aucun doute
possible petits et grands...

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