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mardi 21 octobre 2025

Il Nascondiglio de Pupi Avati (2007) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Trente ans après avoir réalisé le mythique La Maison aux fenêtres qui rient (La Casa dalle Finestre che Ridono), le cinéaste italien Pupi Avati mettait en scène Il Nascondiglio. Une œuvre qui reste encore inédite en France mais qui n'est pas loin de rappeler le plus célèbre de ses longs-métrages... Alors qu'en 1976, le personnage de Stefano (incarné à l'époque par l'acteur Lino Capolicchio) était convié à se rendre dans la province de Ferrare afin de restaurer la fresque d'une église locale, en 2007, Francesca Sainati part s'installer à Davenport aux États-Unis afin d'y établir un restaurant italien dans un ancien établissement religieux où fut commis un triple homicide. Mais alors que la jeune femme a passé les quinze dernières années dans un hôpital psychiatrique après le suicide de son mari, en pénétrant l'établissement en question, du nom de Snakes Hall, il lui paraît entendre des voix. Francesca mène alors sa propre enquête bien qu'un certain nombre de personnes semblent vouloir l'en empêcher... Tandis que la quasi totalité du film a été tournée aux États-Unis, les scènes d'intérieurs se situant dans la demeure où eurent lieu les meurtres ont été reconstitués dans les célèbres Studios Cinecittà de télévision et de cinéma situés à Rome, en Italie. Œuvre d'origine américano-italienne, Il Nascondiglio mêle en outre giallo et épouvante. Mais du premier, elle en retient moins cette habitude de ponctuer le récit de meurtres perpétrés par un inconnu souvent et entièrement vêtu de noir. Et si trois meurtres ont bien été commis et qu'un quatrième échappe à l'une des rares protagonistes à vouloir aider notre héroïne, l'un des aspects propres au giallo est effectivement présent lors du récit. Ce retour à un passé trouble qui dans le cas de Il Nascondiglio est démultiplié puisque Francesca va elle-même devoir se confronter à son propre passé... La capacité de Pupi Avati à maintenir suspens et frissons est ici demeurée intact même si depuis il s'est penché sur d'autres courants du septième art. Il Nascondiglio reste d'ailleurs ancré dans le cinéma de genre des années soixante-dix et quatre-vingt pendant que certains de ses compatriotes ont amené le genre vers des rivages beaucoup plus contemporains. Aux côtés du scénariste Francesco Marcucci avec lequel il a écrit le script, Pupi Avati aborde la folie, la religion et ce silence qui entoure parfois certains faits-divers touchant des membres ''prestigieux'' de la communauté...


Le longs-métrages semble en outre être imprégné par la vague de film de fantômes japonais qui alors et depuis quelques années maintenant, ont submergé le cinéma d'horreur et d'épouvante mondial jusqu'à pousser certains réalisateurs du monde entier à copier la J-Horror dans des remakes ou des reboots parfois fadasses signés à l'occasion par les auteurs originaux eux-mêmes. Sans jamais retrouver véritablement l'inconfort de La Maison aux fenêtres qui rient, Pupi Avati parvient malgré tout à signer une œuvre qui emprunte autant aux genres évoqués plus haut qu'au film policier même si dans le cas présent, l'héroïne est l'une des anciennes pensionnaires d'un hôpital psychiatrique. Une œuvre débordante de féminité car si même l'intervention d'un homme d’église semble prouver que la corruption ne touche pas systématiquement que la gente masculine, seules deux autres femmes viendront en aide à Francesca. Véritable personnage à part entière, la fouille du Snakes Hall promet quelques séquences plus ou moins oppressantes. Comme cet ascenseur qui mène à des étages ''interdits'' de l'établissement. Ou ces vieilles tapisseries qui cachent des panneaux de ventilation. Pupi Avati emploie de nouveau le concept de pièces cachées comme il le fit notamment avec La Maison aux fenêtres qui rient lors d'une séquence qui à l'époque marqua assurément les spectateurs et s'emploie à transformer le concept des fantômes en une réalité encore plus saisissante. Côté casting, le film est réellement surprenant. Aux côtés de la sublime actrice italienne Laura Morante l'on retrouve notamment ses compatriotes Yvonne Sciò dans le rôle d'Ella Murray) et Giovanni Lombardo Radice (Frayeurs de Lucio Fulci, Cannibal Ferox d'Umberto Lenzi, Bloody Bird de Michele Soavi) dans celui de Vincent Natali, l'anglaise Rita Thushingham dans la peau de la mythomane Paula Hardyn ainsi que les américains Burt Young (la saga Rocky, Amityville 2 : le possédé de Damiano Damiani) et Treat Williams (Hair de Milos Forman, Flic ou Zombie de Mark Goldblatt) dans celles, respectives, de l'agent immobilier Muller et du Père Amy... Notons enfin la présence au générique du compositeur italien Riz Ortolani dont les amateurs de films d'horreur se souviennent très bien puisqu'il fut l'auteur de la bande originale qu'il composa en 1980 pour le film culte Cannibal Holocaust de Ruggero Deodato...

 

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