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lundi 11 août 2025

A Normal Woman de Lucky Kuswandi (2025) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Ça a tout l'air du bon gros Body Horror dont la formule est bien connue des amateurs de cinéma d'horreur et pourtant, ça n'en conserve la saveur que dans une temporalité réduite à sa plus simple expression. Disponible sur la plateforme Netflix depuis le 24 juillet dernier, A Normal Woman du réalisateur et scénariste indonésien Lucky Kuswandi flirte donc avec un genre dont le canadien David Cronenberg offrit ses lettres de noblesse dès le milieu des années soixante-dix avant que son fils Brandon ne reprenne le flambeau familial en ayant pour le moment réalisé trois longs-métrages relativement marquants entre 2012 et 2023 avec Antiviral, Possessor et Infinity Pool. D'autres cinéastes se sont eux aussi penchés sur cette très épidermique facette du cinéma d'épouvante qui parfois laisse sur le carreau celles et ceux qui sont atteint d'hypocondrie. Qu'ils se rassurent, ça n'est certainement pas A Normal Woman qui causera chez eux vomissements, troubles respiratoires, éruptions cutanées ou malaises vagaux ! Car bien que les débuts du récit laissent à penser que l'héroïne incarnée par l'actrice Marissa Anita va connaître les affres d'une maladie dont les symptômes seront visuellement de plus en plus impressionnants, l'évolution de l'affection en question sera finalement beaucoup moins intimidante aux yeux des névrosés du tout petit bouton ou de la minuscule tâche qui se déclare chez eux du jour au lendemain que bien d'autres œuvres qui elles visent très clairement à déclencher chez les spectateurs, nausées, frissons, hurlements et évanouissements ! À dire vrai, le film de l'indonésien entre davantage dans la catégorie du drame domestique. Relatant tout d'abord le quotidien d'une très charmante jeune femme mariée à un homme qui a réussi dans les affaires. Belle demeure et domestiques au services de leurs maîtres. La vie rêvée, sans doute, pour une certaine catégorie de personnes ayant vécu une partie de leur existence dans le besoin. Mais plus que le confort d'une propriété qui vaut son pesant d'or, la jeune femme veut pouvoir vivre en tout sérénité la vie de couple qu'elle partage avec son mari Jonathan (Dion Wiyoko).


Seul hic : la présence de Liliana Gunawam interprétée par l'actrice Widyawati. Mère de Jonathan, elle impose systématiquement son point de vue à une Milla totalement soumise. Une soumission à laquelle n'échappe d'ailleurs pas le fils de cette vieille femme infecte dont chaque regard et chaque parole transpire l'inimitié qu'elle ressent pour sa belle-fille. Au sein de ce trio s'ajoute Angel (MimaShafa), la fille du couple. ''Influenceuse'' au physique pas vraiment avenant, l'adolescente va assister à la lente dégradation physique et mentale de sa mère sans pour autant pouvoir y faire grand chose. Milla fait en outre des cauchemars où elle croise une gamine au visage affreusement mutilé. Un rêve récurrent qui trouve sans doute sa raison dans le passé de la jeune femme. Un passé dont elle n'a d'ailleurs conservé aucun souvenir. Mais alors que Milla semble perdre la tête tandis que son mari ne cesse de se ranger du côté de sa mère, l'arrivée d'une certaine Erica (Gisella Anastasia) va tout changer... On devine assez rapidement que A Normal Woman n'entre pas exclusivement dans le registre du drame mais flirte également avec le thriller. S'agissant des origines du long-métrage, Lucky Kuswandi a majoritairement su capter l'esprit de ce genre de productions que l'on a plutôt l'habitude de découvrir de l'autre côté de l'Atlantique. Afin d'appuyer la thèse selon laquelle le cinéaste a tenté de coller au genre tel qu'il nous est généralement présenté, les dialogues ne sont pas tous exclusivement prononcés en indonésien puisque une partie d'entre eux sont déclamés en langue anglaise. D'une durée avoisinant presque les deux heures, le long-métrage tire un peu trop sur la corde en étirant certaines séquences tandis que d'autres auraient très bien pu être évitées. Il y a donc ici quelques exemples de redondance dans le script mais au final, Lucky Kuswandi parvient à mettre en scène des acteurs dans une œuvre qui n'a pas vraiment à rougir face à la féroce et parfois très gore concurrence. Simplement, coincé entre le meilleur et le pire du genre, A Normal Woman maintient un certain niveau de qualité plutôt appréciable. Notons enfin la très belle partition musicale de Abel Huray qui accompagne le long-métrage...

 

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