Avant d'aborder Hammer du réalisateur italien Enzo G. Castellari, une petite mise au point. Après avoir tout récemment découvert le dernier spectacle de l'humoriste français Gérémie Crédeville, je sais maintenant que notre cerveau est régit par deux entités. Nous avons donc tous un Rémi et un Gérard. Et si le premier pense avec sa tête, le second, lui, le fait avec sa queue. Pour compléter l'hypothèse de Crédeville, j'irais même jusqu'à dire que certains ont sans doute un Raoul qui de son côté pense avec ses muscles. Alors, très chers amis, ne m'en veuillez surtout pas si jamais l'article qui suit dérape quelque peu. Cela ne sera pas de ma faute mais plus sûrement celle de Gérard............... Tiger, Shark et maintenant Hammer. Dans la série des prénoms qui déchirent tout sur leur chemin, on tient sans doute l'un des plus explicites. Marteau, donc, arrive à la Jamaïque après que son meilleur ami ait été écrasé sous un container après lui avoir avoué qu'il y avait rencontré des soucis. Enfin, plutôt après qu'il ait été convié par son boss à prendre quinze jours de vacances. Concernant cette dernière affirmation, le spectateur l'apprendra autrement que lors d'une séquence entre notre héros et son employeur. En effet, après que Hammer ait poursuivi l'assassin de son ami dans un aéroport, et surtout après que l'homme en question ait fait des victimes parmi les voyageurs tandis que notre sympathique flic semblait essayer par tous les moyens d'assassiner un pilier en béton (incapable de viser juste, le Hammer!), voici le protagoniste principal projeté dans un aéroport jamaïcain. Grâce à une ellipse de la mort intersidérale du futur antérieur de l'infini, Enzo G. Castellari économise de la thune sur le rôle du boss en question et donc sur son potentiel interprète. Car à moins que la version qui fut entre mes mains n'ait été purgée de quelques séquences jugées inutiles, le transfert de notre héros des États-Unis vers cette île supposément paradisiaque s'effectue avec cette même finesse qui caractérise ici certains dialogues se terminant à base de ''Fils de pute'' ! En mode ''Gérard'' (le G de Enzo G. Castellari, peut-être ?), le réalisateur italien inclus quelques jolies interprètes féminines que notre sympathique Gégé jugerait sans doute de band#@tes si seulement votre serviteur ne lui avais pas ici imposé de filtre mais dont on ne pourra s'empêcher de remarquer les silhouettes particulièrement... alléchantes !
Entre courses-poursuites à pieds, en voiture, à moto ou sur les mers et bagarres entre bodybuildeurs au timbre de voix témoignant d'une surconsommation de testostérones, Hammer est un film d'action qui tourne comme souvent autour d'une question d'argent. Le long-métrage est donc principalement interprété par Daniel Greene dont l'un des plus fameux faits d'armes aura été de faire partie du casting d'Atomic Cyborg de Sergio Martino un an auparavant. Un cinéaste avec lequel il aura d'ailleurs l'occasion de tourner à plusieurs reprises. Mais en attendant, le voici armé d'un courage hors pair mais aussi et surtout d'une voix rauque qui très certainement lui sert à impressionner ses ennemis. Le mec me rappelle d'ailleurs un fameux jour de juillet, il y a fort longtemps. Alors que mes parents, ma sœur et moi nous promenions dans les allées d'une église de je ne sais plus quelle ville française, le curé se mit à nous hurler dessus, indiquant que l'accès à l'église était interdit... avant que l'une de ses paroissiennes ne nous rassure en précisant que s'il gueulait, c'était parce qu'il était sourd. Et bien, Daniel Greene, ou du moins celui qui le double, devrait penser à aller consulter un oto-rhyno-laryngologiste. Parce que le bonhomme passe son temps à hurler d'une voix de demeuré en intercalant chacune de ses interventions avec une injure ou une onomatopée. Avec Hammer, Enzo G. Castellari repousse tellement loin les limites de la caricature qu'il semble se moquer du style qui caractérise justement sa propre approche du cinéma ! D'un autre côté, que pouvions-nous attendre de plus de la part d'un interprète au charisme de tailleur de pierre décérébré ? Son regard bleu azur suffira-t-il à faire accepter ce rôle de gros bras qui fonce dans le tas à la manière de Bud Spencer et Terrence Hill mais sans l'humour du célèbre duo ? Si Hammer semble être l'une des œuvres parmi les plus ''propres'' d'Enzo G. Castellari, on prend malgré tout moins de plaisir devant les péripéties du héros que devant celles des protagonistes des Guerriers du Bronx ou de Striker. De l'action pure et dure, des personnages on ne peut plus bourrins et vulgaires. Bref, le genre de long-métrage qui mérite largement le tampon ''Nanar'' ! De nos jours, à part fouiller sur le net pour l'y trouver, la seule façon de découvrir Hammer reste semble-t-il de dénicher un exemplaire de l'édition René Château sortie il y a de nombreuses années sur support VHS...
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