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samedi 25 janvier 2025

Amityville 1992 : It's About Time de Tony Randel (1992) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Lorsque Jay Anson s'empare de l'un des plus fameux phénomènes de hantise portant sur les événements qui se produisirent à la suite de l'installation de la famille Lutz le 18 décembre 1975 au 112 Ocean Avenue à Amityville, l'écrivain ne se doutait sûrement pas que son roman The Amityville Horror allait être à l'origine de l'une des plus longues sagas cinématographiques du septième art. En effet, il existe à ce jour près de vingt-cinq longs-métrages qui tous, bien entendu, ne sont pas forcément liés directement au sujet qui préoccupa Stuart Rosenberg lorsque celui-ci adapta en 1979 le roman de Jay Anson. Véritable traumatisme pour celles et ceux de nos compatriotes en culotte courte qui le découvrirent lors de son tout premier passage à la télévision française sur l'une des trois seules chaînes hertziennes qui à l'époque étaient disponibles, Amityville, la maison du Diable est resté longtemps, très longtemps dans la mémoire du jeune public d'alors comme un véritable cauchemar. Une œuvre terrifiante dont la portée doit désormais être relativisée. À dire vrai, c'est sa suite, ou plutôt sa préquelle Amityville 2 : Le Possédé (Amityville II: The Possession) que les spécialistes de la mythologie estiment objectivement comme étant le meilleur opus de toute la franchise. Revenant sur les meurtres commis par Ronald DeFeo Jr. la nuit du mercredi 13 novembre 1974, à 3 h 15 du matin. L'homme alors âgé de vingt-trois ans se saisit d'un fusil et abat tous les membres de sa famille plongés en plein sommeil. L'homme est arrêté, jugé puis condamné à la prison à vie. Quant à la maison, elle est mise en vente est rachetée un an plus tard par la famille Lutz. Véritable manne financière, la franchise cinématographico-télévisuelle va donner naissance à une succession de longs-métrages pour le moins désastreux et parmi lesquels rares seront les réalisateurs à parvenir à en tirer des œuvres convenables. Intitulé Amityville 1992 : It's About Time (et Amityville 1993 - Votre heure a sonné en France), le sixième opus perpétue l'idée d'objets hantés. Comme dans le téléfilm Amityville 4: The Evil Escape réalisé en 1989 par Sandor Stern dans lequel une lampe supposément avoir appartenu à la famille Lutz (dont tous les membres avaient quitté la demeure après un mois de cauchemar sans emporter la moindre de leurs affaires) était achetée par une vieille dame. Dans Amityville 1992 : It's About Time, il ne s'agit plus d'une lampe mais d'une horloge. N'ayant jamais vu l'obscurité d'une salle de cinéma, le film de Tony Randel sort dont à l'époque directement en vidéo au format VHS.


Petit détail amusant : la différence de date dans le titre entre les versions américaine et française s'explique par le fait que chez nous il fut distribué en 1993 et non pas en 1992 comme sur le territoire américain. Jacob, père de famille et architecte revient d'un voyage à Amityville lors duquel il en a profité pour acheter un nouvel élément de décoration pour la maison : Une horloge qu'il s'empresse de poser au dessus de la cheminée du salon malgré l'avis mitigé de son fils Rusty (Damon Martin), de sa fille Lisa (Megan Ward) et de son ex-compagne Andrea Livingston (Shawn Weatherly) dont on se demande d'ailleurs ce qu'elle fout là puisqu'ils ne sont plus ensemble (la jeune femme fréquente désormais un certain Docteur Leonad Stafford qu'interprète Jonathan Penner). Si d'un point de vue visuel, la photographie de Christopher Taylor et les effets-spéciaux créés par la société VCE, Inc. ne font pas des étincelles, le scénario de Christopher DeFaria et Antonio Toro fonctionne par contre plutôt bien. Incarné par l'acteur de cinéma et de télévision Stephen Macht, Jacob Sterling est rapidement agressé par le chien d'une voisine. Après un passage par les urgences, il se retrouve alité dans la demeure familiale pendant qu'Andrea est chargée de s'occuper de lui et de soigner ses blessures. Des morsures qui ne vont pas cesser de s'aggraver. Tandis que l'infection gagne, l'humeur de Jacob se dégrade et le père de famille devient de plus en plus agressif. De son côté, Rusty est témoins d'étranges phénomènes dont il révélera la teneur à leur voisine, Mademoiselle Iris Wheeler qu'interprète l'actrice Nita Talbot dont le public français fera notamment la connaissance pour son rôle de Marsha dans l'épisode Le spécialiste (A Stitch in Crime)de la série Columbo en 1973. Le principal intérêt de ce sixième volet de la franchise Amityville se situe au niveau familial, lequel se désagrège à une vitesse folle. Ou encore à celui des capacités qu'a tout individu de juger l'un de ses concitoyens sur sa seule apparence (Rebelle, Rusty est couramment soupçonné d'actes plus ou moins graves). Doté de quelques sympathiques effets gore et d'une folie qui transpire littéralement à la surface de la pellicule (Lisa est, au fil du récit, de plus en plus délurée), Amityville 1992 : It's About Time demeure une honnête petite production face à la majorité des titres que constitue la franchise. Passé le visuel souvent atroce, le long-métrage de Tony Randel tient finalement bien la route. Un rare soubresaut avant que n'intervienne le pire au sein de la célèbre saga horrifique...

 

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