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vendredi 22 novembre 2019

Shocker de Wes Craven -1989) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Si j'ai malheureusement loupé Les Griffes de la Nuit au cinéma à l'époque de sa sortie, je me suis par contre rattrapé cinq ans plus tard en allant voir Shocker, le seul et unique long-métrage de Wes Craven que j'ai découvert sur grand écran. La naissance de ce film fut d'après mes souvenirs, assez particulière. Alors que Wes Craven connut donc en 1984 un certain succès grâce à son ''bogeyman'' Freddy Krueger (reconnaissable grâce à son pull rayé rouge et vert, son chapeau mou de couleur marron, mais aussi et surtout à cause de son visage atrocement brûlé et de sa main droite dont les quatre des cinq doigts sont affublés de lames acérées), celui qui créa ce monstrueux personnage sembla en perdre le contrôle. Dénigrant à peu près toutes les séquelles jusqu'à ce qu'il reprenne le contrôle en 1994 avec le septième opus de la franchise Freddy sort de la Nuit, Wes Craven imagina avant cela une alternative. Un nouveau personnage, digne de l'emblématique cauchemar de nos nuits adolescentes, auquel il décida de donner le nom de Horace Pinker (incarné par l'acteur Mitch Pileggi qui se fera mondialement connaître grâce à son interprétation du directeur adjoint chargé des affaires non-classées Walter Skinner dans la série culte de science-fiction, X-Files).

Tout comme Freddy Krueger, Horace Pinker est un tueur en série. Mais alors que le premier ne s'en prenait de son vivant qu'aux enfants, le second lui, s'est spécialisé dans le massacre de familles entières. L'un des points communs entre les deux hommes, c'est qu'après leur mort, ils continueront d'agir et de commettre des meurtres en toute impunité. Une fois encore, les héros sont des adolescents. Et dans le cas présent, LA star du football américain Jonathan Parker (l'acteur et réalisateur Peter Berg qui débutait seulement sa carrière un an auparavant). Si Freddy Krueger s'en prenait à la progéniture de ceux qui mirent fin à ses exactions en le jetant au feu (d'où les brûlures au visage) en les tuant dans leurs rêves, Horace Pinker utilise les réseaux électriques et l'échange de corps pour se déplacer et commettre ses meurtres. Si l'idée semble ingénieuse, il ne faut cependant pas croire qu'elle soit totalement inédite puisqu'à titre d'exemple, on peut citer le formidable Hidden réalisé par Jack Sholder qui sortit deux ans auparavant et dont la créature usait d'un ''moyen de locomotion'' en tout point semblable. De là à penser que Wes Craven s'en soit inspiré...

Si à l'époque de sa sortie Shocker pouvait apparaître comme une alternative honorable au chef-d’œuvre de Wes Craven, il est difficile de nos jours d'adouber un long-métrage accumulant les lourdeurs et surtout, les visions carrément dépassées. On a le sentiment, devant ce film qui ne lésine pourtant pas sur les effets, que son auteur a non seulement voulu faire entrer son nouveau personnage dans la légende du bestiaire fantastique, mais qu'il a cherché à surenchérir par rapport aux Griffes de la Nuit. Sauf que ben, ça ne fonctionne pas vraiment. Et même si Shocker jouit d'un rythme relativement appréciable, pas mal de scènes se révèlent d'un grotesque et d'une puérilité absolument désarmants. Si les ''rêves prémonitoires'' que fait le héros conservent une certaine cohérence lorsque l'on apprend ses origines, voir débarquer sa petite amie assassinée (la charmante Alison, interprétée par Camille Cooper) par Horace Pinker sous la forme d'un ectoplasme protecteur n'a aucun sens et s'avère ridicule. Shocker n'est pour autant, pas tout à fait aussi misérable. La première partie est relativement bien construite et ce, jusqu'à l’Exécution d'Horace Pinker. Malheureusement, le film s'enlise dans un aggloméré de situations qui s'enchaînent sans soucis de cohésion. On pourra par contre s'amuser de cette séquence cartoonesque durant laquelle Horace Pinker et Jonathan Parker combattent à travers le tube cathodique, mais au final, Shocker n'est qu'un piètre ersatz des Griffes de la Nuit...

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