Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


jeudi 17 octobre 2019

The Twilight Zone : Replay de Gerard McMurray (2019) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



Seulement quatre étoiles ? Oui, et j'explique pourquoi. Alors que tout ou partie de l'intérêt de la série The Twilight Zone créée par Rod Serling demeurait dans l'importante part accordée à cet imaginaire débridé dans lequel la plupart des épisodes des années cinquante et soixante s'offraient une plongée dans l'univers du fantastique et de la science-fiction tout y conservant de précieuses morales à méditer en fin de projection, désormais, le message se veut plus agressif et surtout, communautariste. Si la tentative est ici sans doute du même ordre que celle de ses aînés, elle apparaît viciée à force de prendre l'ascendant sur une histoire qui au final, ne nous apprend pas grand chose de nouveau et s'avère surtout frustrant à force de s'ériger en donneuse de leçon ou l'homme blanc et son uniforme de flic revêt une fois encore le costume du méchant face aux opprimés de couleur concentrés en un point qui rappelle cette abomination que l'on nommait ségrégation et qui ne semble pas ici, avoir pris fin en 1964. Du moins, selon cette région indéfinie dans laquelle se déroule l'intrigue de Replay, le troisième épisode de la nouvelle série The Twilight Zone produite par l'acteur et réalisateur Jordan Peele.

C'est donc dans un contexte dans lequel hommes et femmes de race noire sont victimes du racisme des blancs, et plus particulièrement d'un flic étrangement récalcitrant, que Nina Harrison (l'actrice Sanaa Lathan) et son fils Dorian (Damson Idris) sont victimes d'un harcèlement de la part d'un flic ventripotent et un peu trop entreprenant qui d'une manière ou d'une autre, leur cherchera des poux. Ou se cherchera lui-même une bonne occasion de sortir son arme pour coller une balle dans le cœur du jeune ''black'' ! Heureusement pour eux, Nina porte à la main un vieux caméscope qui a la particularité, lorsqu'elle appuie sur le bouton ''Review'', de permettre à son possesseur de remonter le temps de quelques minutes à quelques heures (comme le laisse supposer un temps d'action pas toujours évident à évaluer). Pour l'originalité, on repassera puisqu'au fond, le procédé n'est qu'une alternative au voyage dans le temps beaucoup plus commode puisque l'outil y est... ''de poche''.

Si selon moi, Replay défaille tant, c'est parce que contrairement à l'esprit de la série originale (dont je veux bien admettre qu'en son temps, elle aussi abordait parfois des brûlots politiques ou sociologiques percutants), cet épisode réalisé par Gerard McMurray et scénarisé par Selwyn Seyfu Hinds manque d'user d'un contresens aussi puissant dont pouvait notamment faire preuve le génial The Eye of the Beholder de Douglas Heyes (scénario de l'immense Rod Serling lui-même) diffusé pour la première fois sur CBS le 11 novembre 1960, épisode qui faisait fi de tout stéréotype en inversant les critères de beauté. Le scénario, dans le cas présent il me semble, s'exécute sous une forme régressive particulièrement dérangeante alors que l'on était en droit d'attendre un supplément de fantaisie. Y demeure tout de même quelques envolées lyriques d'une très grandes beauté, pourtant trop rares pour nous plonger véritablement dans le gouffre étrange et mystérieux de la Quatrième Dimension chère à Rod Serling...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...