José Garcia, André
Dussolier, Jérome Commandeur, Vincent Desagnat et Florence
Foresti... entre autres. Un casting excitant pour un récit dont le
déroulement rappelle Babysitting et sa suite. Pas
étonnant lorsque l'on sait que ces derniers ont tout deux été
(co)réalisés par le même bonhomme. Un certain Nicolas Benamou.
Enfin... quand je dis excitant, cela dépend pour qui. Entre la
vieille garde assurée par l'excellent André Dussolier, une autre un
peu plus récente avec José Garcia, et une nouvelle génération
dont l'approche du métier d'acteur comique peut avoir de grave
conséquences sur le moral des spectateurs nourris durant leur tendre
enfance par les acteurs cultes que sont Louis de Funès et Pierre
Richard (pour ne citer qu'eux), on aurait pu craindre le pire.
Et pourtant, A Fond
se révèle malgré nos angoisses une sympathique petite comédie
qui, si elle ne file pas à mille à l'heure, maintient la vitesse
constante des cent-soixante kilomètres heures imposés par un
régulateur de vitesse défectueux. Tom (José Garcia) et Julia
(Caroline Vignaux) Cox sont les parents de Lison (Josephine Callies)
et de Noé (Stylane Lecaille). Des gamins heureusement pas trop turbulents si l'on tient compte du fait que les heures qui vont venir
vont se transformer en un véritable cauchemar. Après avoir acquis
un véhicule couteux entièrement équipé d'un système électronique
à la pointe du progrès, la famille Cox prend la route des vacances
avec, à bord de leur nouvelle familiale, le père de Tom, Ben (André
Dussolier) et une passagère clandestine, Melody Poupart (l'actrice
et humoriste suisse qui interprétait déjà le rôle d'Estelle dans
les deux Babysitting).
Mais comment donc le
cinéaste Nicolas Benamou et les scénaristes Frédéric Jardin et
Fabrice Roger-Lacan vont-ils donc pouvoir nous tenir en haleine
durant presque une heure trente a-t-on le droit de se demander. En
éprouvant une fois de plus la recette des Babysitting.
L'une des caractéristiques du cinéma de Benamou, c'est l'urgence.
Alors que les personnages filent à toute allure à bord d'un
véhicule devenu presque incontrôlable, les gags s'enchaînent à
une vitesse folle. La plupart demeurent évidemment d'une incohérence
monstrueuse mais rien ne nous prépare à cette vague furieuse et à
ce déchainement de situations plus cocasses les unes que les autres.
On ne s'ennuie pas un
instant. Je me souviens encore avoir dit (et avoir entendu ma
compagne confirmer mon analyse) que c'était « vraiment
con ». et il est
vrai que la plupart des situations sont d'une débilité sans nom. Et
pourtant, c'est bien là ce que l'on cherche. Retrouver les mêmes
sensation que dans babysitting. L'un des atouts du film
demeure dans l'apparition des personnages campés par Jérôme
Commandeur en irrésistible concessionnaire automobile, Vincent
Desagnat en gendarme de la route ouvrant le passage à la voiture
folle, Florence Foresti en Capitaine de la Gendarmerie, mais
également Vladimir Houbart, acteur presque débutant (jusqu'à
maintenant, il n'a joué que dans trois longs-métrages, Babysitting,
A Fond et Gangsterdam) et surtout,
cascadeur comme on le devine assez vite à travers les prouesses dont
son personnage fait preuve. A bord d'un bolide de couleur jaune, il
va tenter de rattraper la famille Cox qui par accident à fait volet
en éclat une partie de sa belle « sportive ».
Benamou injecte quelques
détails supplémentaires fort amusants, tels André Dussolier en
gaffeur invétéré, Charlotte Gabris en adolescente naïve et pas
très intelligente, ou encore le couple formé par Béatrice
Costantini et Philippe Laudenbach dont l'épouse est victime d'effets
secondaires consécutifs à des injections de botox. Tout ceci mêlé
à l'intrigue principale font de A Fond, une comédie
familiale relevée. Certainement pas d'une finesse remarquable, mais
au fond, assez prenante...
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