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mercredi 29 mars 2017

Basket Case de Frank Henenlotter (1982) - ★★★★★★☆☆☆☆



Œuvre emblématique des films d'horreur underground qui péchaient par leur manque de moyens mais misaient tout sur l'inventivité de leur créateur, Basket Case est devenu instantanément un film culte. Le papa de ce petit film fauché qui a rapporté entre six et huit millions de dollars, c'est le réalisateur new-yorkais Frank Henenlotter. En vingt-six ans, le cinéaste n'a tourné que six films mais sans jamais se laisser attirer par l'attractivité des gros budgets. La galère, Henenlotter connaît. Lui et son équipe n'ont eu de cesse de trouver l'argent nécessaire au tournage. C'est la raison pour laquelle ce dernier a duré si longtemps, six mois, soit à chaque rentrée d'argent. Les habitués d'un certain cinéma underground reconnaîtront sûrement le cadre dans lequel les deux principaux personnage déambulent. La 42ème rue de New-York. Un coin relativement mal fréquenté où les sex-shop sont légions et où les rabatteurs tentent d'attirer dans de sinistres peep-shows les passants noctambules.

Frank Henenlotter et son équipe hallucinent : l'hôtel dans lequel ils débutent le tournage est un bouge infâme, propriété d'un paranoïaque persuadé qu'ils débarquent pour une inspection de l'hygiène. Après s'être affranchi, le cinéaste tourne dans des conditions plus que déplorables. Dès qu'il tourne la tête ailleurs, il se fait voler du matériel par des inconnus. Son équipe et lui doivent en permanence surveiller celui-ci jusqu'à ce que Henenlotter décide de quitter les lieux pour tourner en studio. Le tournage est si risqué que le propriétaire d'un sex-shop menace de mort le cinéaste si celui-ci ose filmer son enseigne lors des scènes tournées dans la 42ème rue.
Concernant le récit, il s'agit de l'histoire de Duane et du panier en osier qui l'accompagne presque en permanence. Un panier qui enferme en réalité son frère siamois. Une créature monstrueuse ne se nourrissant que de viande et avide de se venger des médecins qui l'ont séparé de son frangin.

"Oserez-vous aller voir le film?"

Si avant lui d'autres films ont opté pour des phrases à l'impact publicitaire évident, celle-ci est comparativement peu crédible au regard du contenu de l’œuvre. Car en effet, si Basket Case possède un scénario gratiné et s'il a été tourné dans des environnements particulièrement glauques, le film fait plutôt sourire. Le fait, sans doute, d'une interprétation qui frise l'amateurisme. Basket Case est assez sanglant, mais la créature est un peu trop caricaturale et l'effet "plastique" un peu trop visible pour que l'on y croit un seul instant. Pourtant, on comprend que le film puisse être catalogué de culte. Non seulement à cause des conditions de tournage, de son faible budget et du sujet totalement barré. On se demande pourquoi personne n'a encore eu l'idée de tourner un remake...


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