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dimanche 31 juillet 2016

El Conquistador de la luna de Rogelio A. González (1960)



Certes, ça n'est pas commun, mais deux génies vivent dans le même immeuble. D'un côté, le professeur Abundio qui a mis au point un carburant si léger qu'imaginer pouvoir voyager loin dans l'univers n'est plus de la science-fiction. Et à quelques étages au dessus de l'appartement qu'il partage avec sa fille Estelita habite Bartolo, un électricien plein d'imagination, inventeur surdoué secrètement épris de la jeune femme. Alors que le professeur Abundio a rendez-vous avec un Ministre afin de lui faire part de sa découverte, Estelita monte jusqu'à l'appartement de Bartolo afin de lui demander de réparer un fer à repasser. Une fois la réparation effectuée, l'électricien redescend, mais ne trouvant pas Estelita chez elle, il se rend sur un terrain appartenant au professeur et au milieu duquel trône une immense fusée. A la recherche de la jeune femme, il grimpe à bord, la retrouve, mais par accident manœuvre une poignée qui enclenche le décollage de la fusée.

Seuls à bord, Estelita et Bartolo arrivent bientôt dans la zone d’atterrissage de la Lune qu'avait préalablement prévu le professeur Abundio. Guidés grâce aux informations de ce dernier qui du bureau du Ministre tente d'aider les deux astronautes amateurs, Estelita et Bartolo sont les premiers à fouler le sol du satellite. Bientôt, ils découvrent qu'une race extraterrestre vit sur la Lune et qu'elle est malintentionnée. En effet, une petite armée de martiens dirigée par une immense cerveau y a élu domicile et projette d'envoyer une bombe H+H à réaction en chaîne infinie afin de détruire la planète Terre...

Réalisé par le cinéaste, acteur et scénariste mexicain Rogelio A. González, El Conquistador de la luna est un petit film de science-fiction qui à vrai dire doit son unique charme à son pays d'origine. De la science-fiction, oui, mais pas très sérieuse malgré le thème qui y est évoqué : l’annihilation de toute espèce vivant sur Terre par une race d'extraterrestres. L'acteur Antonio Espino «Clavillazo» cabotine beaucoup, et même un peu trop à mon goût. Ana Luisa Peluffo n'a pas les charmes de la superbe Patricia Conde (Museo del Horror) et le récit n'est pas aussi prenant qu'il aurait pu prétendre. La bluette amoureuse entre les deux interprètes improvisés astronautes pour l'occasion ne fonctionne pas. Le personnage de Bartolo étant bien trop inconstant pour être crédible.

Antonio Espino «Clavillazo», pour a voir été un très célèbre comique dans son pays d'origine (le Mexique) donne trop de sa personne dans le registre qui est le sien. Bavard et noyant l'intrigue de par sa trop grande présence et son jeu outré, il ne laisse que peu de place à celui de ses compagnons d'aventure. Gênant pour une œuvre qui doit choisir entre deux pôles diamétralement opposés : celui de la science-fiction et celui de la comédie. Et si l'acteur Andrés Soler qui interprète ici le Professeur Anbundio en rajoute une couche dans l'humour, il demeure par contre beaucoup moins agaçant que son homologue. Quant à Ana Luisa Peluffo, elle ne sert finalement que de faire valoir aux deux hommes qui jouent à ses côtés.

En matière d'effets-spéciaux, la copie est elle aussi à revoir. Si l'énorme cerveau, les décors lunaires et les martiens reptiliens ne sont pas ce que l'on a vu de pire au cinéma, on pourra par contre contester le choix du réalisateur lorsqu'il emprunte des passages issus d'autres œuvres de science-fiction. Si El Conquistador de la luna n'est pas à proprement parler un navet, on n'en est pas loin...

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