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lundi 2 mai 2016

La casa del fin de los tiempos de Alejandro Hidalgo (2014)



Après avoir purgé une peine de trente ans de prison pour le meurtre de son mari Juan José et de leur fils Leopoldo, Dulce bénéficie d'une grâce exceptionnel au vu de son âge avancé. Elle retourne ainsi dans la demeure dans laquelle ont eu lieu les meurtres pour lesquels la vieille femme a toujours clamé son innocence. Dès son retour, d'étranges événements se produisent. Une présence inquiétante semble habiter les lieux. Tout comme il y a trente ans, Dulce doit faire face à un être dont elle ignore l'identité.

Le père El Sacerdote rend régulièrement visite à la vieille femme et mène de son côté, une enquête qui va l’amener à découvrir que Dulce et sa famille ne sont pas les premiers à avoir été victimes d'étranges phénomènes. En effet, tous les trente ans cela recommence. Et justement, après avoir passé trois décennies en prison, Dulce s'apprête à subir encore une fois les mêmes tourments...

La Casa del Fin de los Tiempos est le premier long-métrage du cinéaste vénézuélien Alejandro Hidalgo. Et parce que les films d'horreur originaires du Venezuela sont rares, on n'a pas forcément envie de descendre l'un de ses rares représentants. Pourtant, il faudra bien reconnaître que ce petit film découvert en 2014 lors de la vingtième édition de L'étrange Festival a bien du mal à convaincre. Si le film a connu un succès dans son pays, sûrement relatif au fait qu'il soit justement d'origine vénézuélienne, on a bien du mal à imaginer qu'il pourrait en être autant dans notre pays ou dans une toute autre contrée habituée à voir circuler d'innombrables œuvres du même acabit.

Alejandro Hidalgo a visiblement de grandes ambitions. Une image à la tonalité parfois glaciale mais une bande-son musicale navrante qui hisse malheureusement l'ensemble au niveau d'un piètre téléfilm. Le cinéaste tente très maladroitement de rendre émouvants ses personnages. De longues scènes sans intérêt, d'un ennui abyssal, toujours parcourues par cette musique affreusement mièvre signée du compositeur Yoncarlos Medina. Pompeux sont également les dialogues. La Casa del Fin de los Tiempos frôle le grotesque (la confrontation entre l'héroïne et son fils censé être revenu de l'an 2071 donne lieu à un dialogue totalement absurde) et ce ne sont pas les quelques scènes censées nous faire sursauter qui rattraperont l'ensemble. Les « jump scares » sont inefficaces et le retours en arrière incessants nuisent à un scénario déjà peu passionnant.

Comme si cela ne suffisait pas, le doublage français est catastrophique. On peut se demander alore dans quelle meusre La Casa del Fin de los Tiempos gagnerait à être découvert dans sa langue d'origine. Alejandro Hidalgo réalise une œuvre déprimante d'amateurisme et de superficialité. L'esthétisme de certaines scènes ne parvient malheureusement pas à rattraper le coup et il devient alors difficile de suivre les aventures de Dulce jusqu'à la fin. C'est dommage, vraiment dommage. Le vénézuélien n'avait peut-être pas le budget suffisant pour tourner un film à la hauteur de ses ambitions. Le succès dans son pays d'origine s'explique aussi peut-être par cette façon qu'à Hidalgo de filmer ses personnages. On a très souvent l'impression d'assister à l'une de ces innombrables telenovelas dont sont friands les téléspectateurs vénézuéliens. Sauf que chez nous, ça ne peut fonctionner...


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