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jeudi 28 mai 2020

Le Fantôme de l'Opéra de Terence Fisher (1962) - ★★★★★★☆☆☆☆



Avant de devenir l'un des grands mythes du cinéma fantastique, Le Fantôme de l'Opéra est d'abord né sous la plume de l'écrivain français Gaston Leroux en 1909, année à partir de laquelle il apparaît sous la forme d'un feuilleton dans le journal littéraire et politique quotidien Le Gaulois. Si l’œuvre de Gaston Leroux a connu un nombre important d'adaptations sous la forme de comédies musicales, télévisuelles, théâtrales ou sous celles de chansons, de ballets ou de bandes dessinées, c'est sans doute sur grand écran que le mythe a connu parmi ses plus grandes heures. De sa première apparition dans le long-métrage éponyme du réalisateur néo-zélandais Rupert Julian en 1925, jusqu'en 2004 et celle de l'américain Joel Schumacher, sans oublier bien sûr, sa plus flamboyante adaptation, Phantom of the Paradise, mise en scène en 1974 par le réalisateur Brian de Palma qui en mêlant l'intrigue de Gaston Leroux à celles de Faust, ou du Portrait de Dorian Gray de l'écrivain irlandais Oscar Wilde a réalisé le chef-d’œuvre du genre. On ne s'étonnera pas de voir parmi les quelques exemples d'adaptations sur grand écran d'y voir apparaître celle de Terence Fisher, l'un des plus célèbres cinéastes britanniques ayant collaboré auprès de la firme Hammer Film Productions en réalisant plusieurs des grands classiques de la société parmi lesquels Frankenstein s'est Echappé en 1957 et Le Cauchemar de Dracula l'année suivante...

Le Fantôme de l'Opéra qu'il réalise en 1962 pour la Hammer est une adaptation plus ou moins fidèle de l’œuvre de Gaston Leroux. Si la première partie reprend la trame qui ouvre le roman de l'écrivain français, le scénario du scénariste britannique John Elder prend quelques légèretés avec la suite des événements. Concernant le fantôme lui-même pour commencer. Si celui de Gaston Leroux est un ancien prestidigitateur au visage hideux réfugié dans une étrange demeure bâtie sous l'Opéra du titre où se situe l'action, celui de Terence Fisher est l'auteur d'un Opéra que lui a volé l'infâme Ambrose D'Arcy. Après avoir découvert que celui-ci a volé la création musicale du professeur Petrie, l'homme en question a involontairement provoqué un incendie dans l'imprimerie chargée de produire des exemplaires de l’œuvre sous le nom de D'Arcy. Gravement brûlé, il se réfugie dans les égouts où, aidé de son sauveteur et fidèle compagnon ''le nain'', il va lui faire enlever la diva Christina Charles à laquelle il compte bien consacrer sa nouvelle création. Effrayée par l'apparence du fantôme dont le visage est atrocement défiguré, la jeune femme est retenue prisonnière. Mais dehors, le directeur artistique Harry Cobtree se lance à la recherche de la jeune femme...

Beaucoup de choses divergent entre le roman et cette nouvelle adaptation, donc. À commencer par le nom des personnages qui changent. L'intrigue de ce Fantôme de l'Opéra signé Terence Fisher se partage entre l'opéra où se noue l'intrigue opposant l'immoral et narcissique Ambrose D'Arcy (un compositeur sans talent qui espère connaître la gloire grâce à l'opéra qu'il a volé à Petrie) au reste des membres qui composent les employés, et l'incroyable décor servant de repère au fantôme de l'opéra. Le maquillage de ce dernier est certes rudimentaire puisque durant une très large partie du long-métrage l'acteur incarnant Petrie Herbert Lom porte simplement un masque verdâtre, mais l'ambiance créée par la musique jouée à l'orgue imprègne l’œuvre d'une angoisse parfois terriblement pesante. On a évidemment droit au ''serviteur'' bossu en la personne de l'acteur Ian Wilson. Quant aux deux principaux acteurs du récit, ils sont respectivement interprétés par les britanniques Heathers Sears qui incarne Christina Charles et Edward de Souza qui lui, interprète Harry Cobtree. De la performance de Michael Gough, on retiendra la vilenie absolue de son personnage à côté duquel le Swan de Phantom of the Paradise formidablement interprété par Paul Williams douze ans plus tard paraît bien innocent. Le Fantôme de l'Opéra de Terence Fisher, même s'il prend des libertés avec l’œuvre originale est sympathique à découvrir. Malheureusement, en comparaison d'autres adaptations ou de l’œuvre de Gaston Leroux lui-même, il apparaît comme l'une des plus faibles...

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