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jeudi 1 novembre 2018

Robowar de Bruno Mattei (1988) - ★★★★★★☆☆☆☆



C'est devant un monument que nous nous trouvons là. L'un des longs-métrages du cinéaste italien Bruno Mattei que tout fan se doit d'avoir vu au moins une fois dans sa vie. Après avoir honteusement pillé l’œuvre de George Romero Dawn of the Dead avec Virus Cannibale s'être inspiré du post-apocalyptique New York 1997 de John Carpenter en 1984 pour Les Rats de Manhattan, et avant de profiter du succès de Terminator de James Cameron avec Shocking Dark qui sera parfois retitré Terminator 2 et bien plus tard de celui des Dents de la Mer avec un pitoyable Jaws 5 (auquel le cinéaste sera contraint de remplacer le nom par Cruel Jaws), Bruno Mattei s'est rendu coupable d'un très réjouissant Robowar (vous noterez la faute (volontaire?) d'orthographe) situé en milieu hostile, dans une jungle qui (ne) dépareillerais (pas) avec celle d'un certain... Predator réalisé par John McTiernan en 1987. Bruno Mattei tournait donc une copie presque conforme du génial actioner de science-fiction notamment incarné par Arnold Schwarzenegger. L'histoire y est en tout point similaire, à la différence d'un détail : désormais, le commando guidé par Murphy Black ne se retrouve non pas confronté à une créature venue d'une autre planète mais à un robot (cette fois-ci, avec un T) conçu par l'armée américaine. Une armée qui en a évidemment perdu le contrôle, la machine vaquant à ses occupations en tuant systématiquement tous ceux qui osent empiéter sur son bout de forêt.

Face à 'Omega-1' (rien à voir avec les Oméga-3, je vous rassure), Murphy Black, donc, et sa section de soldats lourdement armés. Tout comme pour les hommes du Major Alan Dutch Schaefer du long-métrage de McTiernan, les responsables ont menti à Black et les siens sur les raisons véritables de leur mission. Et tout comme dans Predator, ils vont être contraints d'être accompagnés par un certain Mascher, incarné par un Mel Davidson qui aurait dû penser à faire une cure d'anabolisants avant le tournage s'il voulait pouvoir se comparer à Carl 'Dillon' Weather. Pour le charisme, on repassera. Car à part Romano Puppo que l'on a pu notamment voir chez Sergio Corbucci, Sergio Martino ou encore Dino Risi, le reste du casting est à la ramasse question physique. Le seul élément féminin auquel Bruno Mattei octroiera quelques lignes de dialogue est lui incarné par l'actrice Catherine Hickland qui n'aura visiblement interprété qu'une dizaine de personnages sur grand écran et davantage pour la télévision. La belle a beau posséder quelques atouts, elle ne parvient cependant pas à faire oublier la troublante sensualité (sexualité?) de l'actrice mexicaine Elpidia Carrillo (que j'ai malheureusement trop souvent tendance à confondre avec Elizabeth Peña), menue, suant par tous les pores, excit... heu,, hum, bon je m'arrête là.

Inutile de revenir sur le scénario, car à part la différence d'origine du prédateur qui ici se résume à un motard casqué usant d'un pistolet à laser redoutable, c'est du copier/coller, avec tout ce que cela génère de comparaison. Car, force est de reconnaître que chaque plan, chaque séquence offre l'opportunité au spectateur grisé par quelques bières de comparer les œuvres de Bruno Mattei et John McTiernan. Difficile donc de préférer le film du premier alors même qu'il s'agit peut-être de l'un de ses meilleurs nanars. Si son robot est ridicule, affublé d'une voix grotesque et de lignes de texte incompréhensibles dont nous nous serions bien passés, Robowar n'est jamais ennuyeux malgré le jeu approximatif de ses interprètes. Des acteurs qui incarnent en effet assez mal la peur censée leur tordre les entrailles devant l'inconnu. Ça pète de partout, Bruno Mattei reproduisant l'attaque du camp ou la déforestation à grands coups de sulfateuse, tout ça, avec ses propres moyens. Robowar tire son génie d'avoir justement voulu reprendre chaque scène d'anthologie du film de McTiernan à sa sauce. Une préparation à base de sauce tomate sûrement, mais qui sous un soleil tropical a sans doute tourné un peu trop rapidement. Reste que pour les fans du cinéaste italien, Robowar est culte. Et ce statut bien mérité, Bruno Mattei ne l'a volé à personne...

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