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lundi 28 novembre 2016

Nos Femmes de Richard Berry (2015)



Ils se connaissent depuis 35 ans. Et depuis 35 ans, ils sont les meilleurs amis du monde. Max est radiologue. Franc, il a pour habitude de tout dire à ses patients, sans le moindre ménagement. Paul, lui, est rhumatologue. Et contrairement à Max, il est plutôt optimiste, rassurant ainsi toujours ceux qui viennent le consulter. Simon est quant à lui propriétaire de deux salons de coiffure qui connaissent un beau succès auprès de leur clientèle. Mais alors qu'un soir les trois amis ont rendez-vous chez Max pour une partie de cartes, Simon est en retard. Et pour cause : après s'être violemment disputé avec Estelle, son épouse, il l'a étranglée, la laissant pour morte dans leur appartement. Dès son arrivée chez Max, Simon avoue tout à ses deux amis, comptant ainsi sur leur soutient. Malheureusement pour lui, Max et Paul hésitent et se demandent s'ils doivent aider Simon en leur procurant un alibi, ce qui lui éviterait de partir en prison, ou bien tout dire à la police et condamner ainsi leur ami de 35 ans de finir sa vie entre les barreaux...

A la réalisation, Richard Berry. Et dans les trois principaux rôles, lui-même, ainsi que Daniel Auteuil et Thierry Lhermitte. Un luxueux appartement situé en face de la Tour Eiffel à Paris et surtout, une pièce de théâtre à l'origine elle-même mise en scène par Richard Berry. Eric Assous adapte lui-même sa propre pièce, créée en septembre 2013. Si l'on retrouvait déjà Daniel Auteuil et Richard Berry dans deux des trois principaux rôles, celui tenu par Thierry Lhermitte fut interprété sur scène par le comédien Didier Flamand.

Nos Femmes est principalement interprété par trois excellents acteurs, vu qu'il s'agit d'un huis-clos, et vu que le film est adapté d'une pièce de théâtre, l'ombre du Dîner de Cons et du Prénom (pour ne citer que ces deux exemples) plane donc forcément au dessus de cette œuvre dont on se demande logiquement si elle sera en mesure d'égaler ce qui sert désormais de référence au grand public. La réponse est définitivement non. On a beau dire que Lhermitte, Berry et Auteuil sont d'excellents interprètes (ce qui n'est pas faux), ici, la démesure n'a pas sa place. Et lorsque je parle de démesure, je veux bien entendu parler de l'hystérie dont font preuve Richard Berry et Daniel Auteuil lors de joutes verbales pourtant fort bien écrites et magistralement interprétées. L'acteur-cinéaste a oublié une chose importante : c'est qu'ici, il s'agit non pas de théâtre, mais de cinéma. Thierry Lhermitte étant relégué durant une bonne partie du film au second plan (son personnage, assommé par l'alcool et les médicaments, dort profondément dans la chambre d'amis), Richard Berry et Daniel Auteuil (comprendre leurs personnages, hein ?) règlent leurs comptes.
Vu que

De ce « sur-jeu » permanent qui oppose les deux acteurs, c'est sans doute Auteuil qui s'en sort le mieux, Richard Berry en faisant parfois des tonnes en matière de grimaces. Et ça n'est pas parce que l'on adapte une pièce de théâtre au cinéma qu'elle se doit d'être similaire en terme d'interprétation. C'est pourquoi on a souvent l'impression d'être face à une pièce de théâtre filmée et non pas devant une œuvre cinématographique. De plus, au regard de nombreux huis-clos humoristiques (ceux cités plus haut mais peut-être plus encore Un Air de Famille ou Cuisine et Dépendances), les dialogues de Nos Femmes paraissent extrêmement pauvres. Pire encore, certaines scènes sont longues, mais longues...
On ne regarde pas sa montre, mais presque. C'est d'autant plus dommage que le cadre (un superbe appartement situé juste en face de la célèbre Tour Eiffel), les interprètes (le trio, mais également les seconds rôles, comme celui de l'insupportable Estelle interprété par l'actrice Pauline Lefèvre) et le script pouvaient laisser envisager une œuvre savoureuse. Sauf qu'elle tombe à plat. Ça n'est pas tant la maîtrise qui manque à Richard Berry, mais l'adaptation de la pièce d' Eric Assous est plutôt ratée. A savoir que lorsque le film est sorti, il a fait l'objet de critiques en raison de son scénario basé autour d'un féminicide par l'époux de la victime. Certains ayant vu dans ce sujet, une forme de banalisation des violences faites à la femme. Comme le disait le personnage de Jean-Claude dans Les Valseuses de Bertrand Blier : Pas de toute, nous sommes bien en France...

1 commentaire:

  1. Effectivement, nous avions plus l'impression d'assister à une véritable pièce de théâtre qu'à un film. Personnellement, j'ai beaucoup aimé la 1ere parie jusqu'au monologue d'Auteuil que je pensais être le climax de la pièce. J'ai trouvé plus "longuettes" les 10 minutes qui ont suivi.... Certes, pour moi, ce film en deçà de l'exceptionnel ' Dîner de cons", mais j'ai quand même passé un bon moment en compagnie des états d'âme des deux amis.... :)

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