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lundi 15 décembre 2025

Ick de Joseph Kahn (2024) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Connu sous l'acronyme PIFFF, le Paris International Fantastic Film Festival a lieu maintenant depuis quatorze ans. Créé en 2011 par l’association Paris Ciné Fantastique en collaboration avec le magazine Mad Movies et ccueilli au départ par le Gaumont Opéra Capucines, ses principaux fondateurs furent Gérard Cohen, Cyril Despontin ainsi que Fausto Fasulo. Tandis que l'édition 2025 se déroulera du 10 au 16 décembre prochains, celle de 2024 s'est ouverte l'année dernière au 4 décembre avec le dernier long-métrage du réalisateur américano-sud-coréen Joseph Kahn intitulé Ick. L'auteur d'innombrables clips vidéos pour des artistes tels que Public Enemy, Ice Cube, Patricia Kaas, Faith No More, Wu-Tang Clan, Rob Zombie Christina Aguilera, Aerosmith, Moby et des dizaines d'autres ainsi que celui de quelques longs-métrages parmi lesquels l'on trouve la comédie musicale et dramatique Bodied en 2017 a donc signé l'année dernière le film d'horreur Ick, renouant ainsi quelque peu avec un genre qu'il aborda en 2011 avec le slasher Detention. Sauf que dans le cas présent, le réalisateur et scénariste mêle cette horreur avec la science-fiction en incluant un bien curieux antagoniste, un peu à la manière de Splinter que réalisa Toby Wilkins en 2008. Le film de Joseph Kahn prend par contre pour cadre non plus une station-service mais un lycée. Après une première partie relativement foutraque durant laquelle le cinéaste résume en quelques minutes les années d'étudiant du héros Hank Wallace incarné à l'écran par Brandon Routh, Un joueur de football talentueux qui malheureusement va voir sa carrière sportive s'arrêter nette le jour où l'une de ses jambes va buter contre l'Ick, cette curieuse substance provenant du fin fond de l'espace et véhiculée par une comète qui est venue s'écraser sur le sol de notre planète. Et pour ne rien arranger, sa petite amie d'alors le quitte pour un certain Ted Kim (Peter Wong)... L'intrigue est ensuite transportée des années plus tard et l'on retrouve Hank en professeur de sciences naturelles. L'ancien footballeur du lycée a depuis perdu de son aura et mène une existence banale et peu florissante. Depuis, Ted et Staci (l'ancienne petite amie de Hank incarnée par Mena Suvari) se sont mariés et cette dernière a donné naissance à Grace (Malina Pauli Weissman). Lors d'une conversation, en calculant les dates, Hank s'est mis à soupçonner que l'adolescente devait sûrement être sa fille. Et bien que Grace le méprise tout autant que les autres élèves du lycée, le prof de sciences naturelles décide de veiller sur elle. Et ça tombe bien : en effet, le Ick, cette substance que tout le monde connaît et qui paraissait jusqu'à maintenant inoffensive du fait de sa très lente croissance se comporte depuis quelques jours de manière très différente...


Ick fait plus ou moins partie de cette longue série de longs-métrages mettant en scène des entités extraterrestres venues se fondre dans la masse humaine. Sauf que dans ce cas précis, l'envahisseur est exposé en plein jour, sur le sol, les murs et toute autre surface plane de la petite ville d'Eastbrook. Une matière sombre et végétale (merci L'invasion des profanateurs de Philip Kaufman) qui se développe lentement, ce qui explique que la population ait jugé sa présence avec autant de légèreté et d'insouciance. Possédant un petit côté The Faculty de Robert Rodriguez, le dernier long-métrage de Joseph Kahn évoque ces petites villes américaines où il ne se passe pas grand chose et où sa jeune population attend avec ferveur le seul véritable événement de l'année. La fête annuelle durant laquelle et à l'issue de leurs études, les élèves du lycée se regroupent pour danser, boire, fumer et copuler. Bref, rien que de très banal pour un récit où le tueur n'est plus armé d'un long couteau mais est capable de se développer à une vitesse folle et de prendre possession de ses victimes afin d'en faire de nouvelles. Le vidéo-clipper Joseph Kahn laisse le montage et la direction photographique à d'autres mais se concentre sur une mise en scène énergique et bruyante. Inspiré par toutes ces vidéos qu'il tourna pour des artistes musicaux en tous genres, le cinéaste signe un dernier long-métrage qui offre une large place à une bande musicale adolescente en forme de Rock-FM produisant un phénomène de retour dans le passé. Un hommage au cinéma de l'ancien temps, celui des années quatre-vingt, quatre-vingt-dix ou deux-mille pas toujours facile à définir (d'où proviennent exactement ces adolescents qui passent leur temps à laquer leurs cheveux?). On peut apprécier le style très particulier de Joseph Kahn mais en terme de Body Snatcher, on le conseillera en priorité aux plus jeunes car les anciens risquent de faire grise mine devant ce spectacle un peu trop bordélique, second degré et en outre incarné par un ''héros'' qui manque cruellement de charisme. Bref, pas mauvais mais pas non plus très excitant...

 

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