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vendredi 27 décembre 2019

The Candy Snatchers de Guerdon Trueblood (1973) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Jessie, Alan et Eddy préparent depuis trois semaines l'enlèvement de Candy, jeune étudiante de seize ans, fille d'une mère alcoolique et d'un père bijoutier. Ces trois bras cassés lui tendent un piège alors que la jeune fille fait du stop. Kidnappée puis enterrée vive avec un mince filet d'air pour ne pas qu'elle meure, Candy supplie ses ravisseurs de la libérer. Mais Jessie et ses deux compagnons ont en tête le projet de réclamer à Avery Philips, le père de Candy, les bijoux que renferme la bijouterie où il travaille. Mais alors que Jessie le menace au téléphone de tuer Candy s'il ne coopère pas, plutôt que de se précipiter pour réunir les bijoux et les donner aux ravisseurs en échange de sa fille, Avery rentre chez lui et fait croire à son épouse Katherine que Candy dort le soir-même chez une amie à elle. Plutôt que d'obéir aux ordres des malfaiteurs ou d'appeler la police, l'homme retrouve sa maîtresse chez elle et passe une partie de la soirée en sa compagnie. Alors qu'ils leur semblait que le plan était parfait, Jessie, Alan et Eddy se rendent rapidement compte que rien ne se déroule comme prévu. De plus, sans qu'aucun des trois ne le sache, un témoin les a vu enterrer Candy. Mais par malchance, le jeune Christophe est muet et ne peut avertir ses parents qu'à proximité de chez eux, une jeune fille court un grand danger...

The Candy Snatchers a tout de la bande horrifique culte des années soixante-dix : une accroche efficace (''What are they doing to Candy ?'' qui signifie ''Qu'ont-il fait de Candy ?''), une affiche qui pompe presque scrupuleusement celle du mythique The Last House on the Left de Wes Craven sorti un an plus tôt et une intrigue qui baigne dans un contexte hippie digne de ces petites productions horrifiques entrées dans la légende alors même qu'elles furent (et demeurent pour certaines) pratiquement introuvables. Le film du cinéaste américain Guerdon Trueblood qui n'aura tourné durant sa carrière que ce seul long-métrage, un court (en 1976), ainsi qu'un épisode de la série Barnaby Jones en 1977 est vraiment une curiosité. Sur un scénario de Bryan Gindoff (qui aura tout de même notamment écrit le script de Hard Times en collaboration avec le célèbre cinéaste Walter Hill), Guerdon Trueblood signe une œuvre qui fourmille de bonnes idées mais dont la majeure partie est assez peu mise en valeur par l'écrasante médiocrité de la mise en scène et de la plupart des interprètes.

Chaque personnage a son histoire personnelle. Entre Jessie, dont on devine un passé très chargé, Alan qui s'avère être un tueur en série dont l'ambition est de commettre au moins cent meurtres (il cherche dans le cas présent, sa treizième victime), Eddy qui vit sur le fil du rasoir et dans l'espoir de faire sa vie avec Jessie, Candy, donc, la jeune fille kidnappée, ou encore sa mère alcoolique et Avery, qui en réalité n'est que son beau-père, ce qui explique en partie son comportement vis à vis de celle-ci. Et puis, il y a les membres de la famille du petit Sean Newton qu'interprète l'adorable Christopher Trueblood, le propre fils du réalisateur et qui ici, subit le mépris de sa mère, surtout depuis que le boss de son époux s'est ouvertement moqué du mutisme de sa progéniture. Une séquence qui d'ailleurs laisse un léger sentiment de malaise. Une scène de remplissage qui en tout cas, ne fait pas avancer le schmilblick mais permet de remplir certaines cases laissées vides par la trop longue durée d'un long-métrage (une heure et trente quatre minutes) qui aurait mérité certaines coupes.

Bizarre, oui, comme l'interprétation de certains acteurs, tel Ben Piazza, seule ''vedette'' du film qui aura une carrière ''bien remplie'' et qui incarne un Avery Philips semblant surgir du tréfonds des années soixante avec son look à la Richie Cunningham de la série télévisée Happy Days. Léthargique et laissant entre chaque phrase des blancs abyssaux, on tombe des nues à le découvrir aussi mauvais acteur. Le trio de kidnappeurs du dimanche interprété par Tiffany Bolling, Brad David et Vince Martorano fait son job même s'il ne faut pas s'attendre à de ''l'actor studio''. Finalement, c'est peut-être le gamin lui-même qui reste le plus convainquant. À tel point que l'on finit par se demander dans quelles mesures il ne souffre pas réellement d'un handicap. Concernant l'image que pourrait refléter The Candy Snatchers dans l'esprit des cinéphiles, il ne faut surtout pas espérer y découvrir de quelconques séquences graveleuses (à part peut-être la scène de viol ?). Probablement pas aussi culte que certains voudraient sans doute le faire croire, le spectateur retiendra peut-être davantage l'ironie entourant la chanson qui ouvre le bal et intitulée Money Is the Root of All Happiness. Surtout lorsqu'il assistera au bain de sang qui clôt le récit. Un brin trop long, The Candy Snatchers est le genre de petite production horrifique qui ne fait plus de vague à l'heure actuelle...

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