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mercredi 28 août 2019

Guyana, la Secte de l'Enfer de René Cardona Jr. (1979) - ★★★★★★★☆☆☆



Jonestown est devenue Johnsontown et Jim Jones, le révérend James Johnson, et pourtant, Guyana, la Secte de l'Enfer est bel et bien inspiré de la tragédie qui toucha neuf-cent vingt trois hommes, femmes et enfants le 18 novembre 1978. Le gourou de la secte, le révérend Jim Jones, fut contraint au massacre de ses fidèles et au suicide après avoir reçu la visite à Jonestown du représentant démocrate de Californie, Leo Ryan ainsi que de quatre journalistes. Mais alors que les cinq hommes étaient sur le point de reprendre l'avion afin de quitter la Guyane, ils furent assassinés par des hommes armés appartenant à la secte de Jim Jones. Cet acte ayant de très lourdes conséquences sur l'avenir de Jonestown et de ses habitants, le révérend-gourou organisa le suicide de ses membres le soir-même. Plus de neuf-cent d'entre eux moururent de l'absorption de cyanure de potassium. Jim Jones, lui, fut abattu par balle sur sa propre demande.

Guyana, la Secte de l'Enfer évoque les derniers temps de la secte nommée le Temple du Peuple et fondée par Jim Jones en 1953. le réalisateur mexicain René Cardona Jr. se penche en effet sur l'histoire de ce très charismatique individu qui défraya la chronique dans le courant des années soixante-dix avant de donner une fin tragique aux événements entourant ce que certains comparaient à un véritable camp de concentration dans lequel avaient lieu, tortures, punitions, enfermements, brimades, et autres ''joyeusetés'' du même acabit. Incarné à l'écran par l'acteur américain Stuart Withman qui joua notamment aux côtés de Vincente Minnelli, Richard Fleischer, Michael Curtiz ou encore J. Lee Thompson et par trois fois avec le cinéaste mexicain qui dès l'année suivante lui offrit le rôle principal de La Rage de Tuer.

René Cardona Jr. respecte presque scrupuleusement le fait-divers à l'origine de cette histoire absolument stupéfiante qui décrit un Jim Jones paranoïaque, pervers, manipulateur et si charismatique que des centaines d'hommes et de femmes lui firent suffisamment confiance pour le suivre jusqu'en Guyane. Mais ce paradis qu'il leur promit s'est peu à peu mué en un enfer d'où il était souvent vain de vouloir s'enfuir. Guyana, la Secte de l'Enfer témoigne du sort que le gourou accordait à celles et ceux qui tentaient de prendre la poudre d'escampette : Coups de fouets, enfermements. Jim Jones y érigeant ses propres tables de loi, toute forme de sexualité étant accomplie en dehors des préceptes érigés par ce fou de dieu y était également punie de façon particulièrement sévère.

Plusieurs long-métrages et documentaires ont abordé ce fait-divers, certains s'attachant à mélanger les deux approches pour un résultat très satisfaisant, à l'image du très réussi Jim Jones, la Folie Meurtrière d'un Gourou réalisé en 2006 par Catherine Berthillier et Tim Wolochatiuk. Guyana, la Secte de l'Enfer est un bon complément puisqu'il aborde certains points mis de côté par le duo de réalisateurs tout en laissant lui-même de côtés certains aspects du fait-divers. On découvre un Jim Jones punitif, l'oppression dont sont victimes les membres de la secte et la lente assimilation dont il font l'objet grâce aux drogues qu'ils ingèrent à leur insu au moment des repas sont également évoquées. On apprend également que Jim Jones entretenait des rapports privilégiés avec le gouvernement russe, préparant ainsi un hypothétique exode en cas de force majeure... Stuart Whitman est évidemment au cœur de ce récit décortiquant avec plus ou moins de précision (il faut bien laisser de côtés certains aspects pour se concentrer sur les fondamentaux du fait-divers) l'événement. Face à lui, l'acteur Gene Barry incarne un représentant Lee O'Brien convaincant. Il faut savoir également que Guyana, la Secte de l'Enfer a connu des coupes parfois drastiques puisque de la version originale de 115 minutes diffusée au Mexique, le film est passé à une version écourtée de 90 minutes lors de sa sortie aux États-Unis. En France, il ne semble pas avoir connu les honneurs d'une sortie au cinéma et a dû patienter jusqu'à son premier passage à la télévision dans une version fort heureusement doublée en français...

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