Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mercredi 1 mai 2019

Retroactive de Louis Morneau (1997) - ★★★★★☆☆☆☆☆





A force de manger du paradoxe et de la boucle temporels ainsi que du voyage dans le temps, il fallait bien se douter qu'un jour nous nous farcirions un met un peu moins prestigieux qui pourtant, à l'énoncé du menu, avait l'air appétissant. Surtout qu'au générique, la présence de James Belushi, (frère de John ''The Blues Brothers'' Belushi) avait de quoi aiguiser notre curiosité. Et puis, le nom de Belushi sonne à l'oreille aussi plaisamment qu'un Dan Akroyd, et surtout qu'un Bill Murray qui lui aussi interpréta le personnage principal d'une œuvre dans laquelle le héros était coincé dans une boucle temporelle (le cultissime Un Jour sans Fin). James Belushi est de ces acteurs des années quatre-vingt auxquels on s'attache immédiatement. Dans le cas présent, il s'agit de Retroactive, un film sorti dont ne sait où, une pellicule tout droit venue des années quatre-vingt dix (1997 pour être plus précis), signée par un certain Louis Morneau, réalisateur et scénariste américain habituellement attaché aux créatures du bestiaire fantastique puisqu'on lui doit toute une série de long-métrages dédiés à des bestioles du genre dinosaures (Carnosaur 2), chauves-souris (Bats ou La Nuit des Chauves-souris) ou encore loups-garous (Werewolf : la Nuit du Loup-Garou). On lui doit même le navrant Hitcher 2, suite du génialissime Hitcher que réalisa Robert Harmon sept ans auparavant, en 1986.

Faut surtout pas s'emballer au moment de découvrir Retroactive pour la première fois. Et sans doute la dernière car si le film est on ne peut plus divertissant, le long-métrage de Louis Morneau risque d'intéresser davantage le genre ''casseurs dans les manifestations parisiennes'' ou un certain type de supporters de foot, que les intégristes ou les puristes du voyage dans le temps et des paradoxes temporels. Si Retroactive part sur de bonnes bases (bien que le sujet de la boucle temporelle tarde à se manifester), le film parvient à se rendre plus drôle que son auteur ne l'avait sans doute envisagé au départ. Thriller ''fantasticomique'', Retroactive offre donc bien le phénomène de la boucle et du paradoxe temporels tant attendus. Malheureusement, Louis Morneau prône la surenchère. Alors que le puriste s'attend à ce que son héroïne (l'actrice Kylie Travis qui incarne à l'écran le personnage de Karen, jeune femme séduisante coincée à l'arrière d'une voiture conduite par un James Belushi/Franck bientôt coupable du meurtre de sa compagne Rayanne après avoir appris qu'elle le trompait avec un mexicain) se souvienne peu à peu des événements qu'elle s'apprête à revivre une seconde fois, le réalisateur trouve le moyen de gâcher instantanément le fruit d'un scénario écrit à six mains par Michael Hamilton-Wright, Robert Strauss et Phillip Badger en lui offrant la faculté de comprendre immédiatement qu'elle a déjà vécu cette situation et cela, sans même vraiment s'en étonner. Pour la finesse, on repassera !


De plus, le paradoxe temporel évoqué ici voulant que chaque réitération soit accompagnée d'une légère modification des événements est totalement chamboulé par un cinéaste qui choisit d'en faire des tonnes. Il faut dire qu'en attendant plus du tiers d'un long-métrage qui ne dure même pas quatre-vingt dix minutes pour faire intervenir l'élément fantastique, Louis Morneau semble pressé d'en découvre avec un James Belushi qui cabotine à outrance. J'évoquais, au dessus, le fait que le rire s'invite parfois involontairement. C'est vrai. Et même si l'humour fait effectivement partie du voyage, certaines situations fort grotesques en rajoutent plus qu'il n'en était nécessaire (à moins que ce soit justement ce surcroît d'humour qui maintienne l'intérêt du spectateur). La partie de yoyo qui consiste à la prise de contrôle de la situation par l'un, puis par l'autre, puis par l'un, puis par l'autre, etc, etc, est pittoresque, invraisemblable, ridicule. La psychologue de service se montrant capable d'en découdre avec le psychopathe James Belushi. Amusant, divertissant, mais peu crédible et emballé un peu trop rapidement, Retroactive se révèle être au final une œuvre mineure dans le contexte du paradoxe temporel... Moyen !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...