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mardi 27 novembre 2012

Ju-On de Takashi Shimizu (2000)



Une jeune assistante sociale prénommée Rika se rend dans la demeure d'une vielle femme sénile afin de s'en occuper. Alors qu'elle est en train de passer l'aspirateur, Rika tombe sur une photo représentant un homme, un enfant, ainsi qu'une troisième personne à laquelle on a découpé le visage. La jeune femme entend de curieux bruits de grattements. Intriguée, elle monte les escaliers et se retrouve nez à nez avec un enfant enfermé dans un placard. Cet enfant, c'est celui que Rika vient de voir sur la photo trouvé à l'étage du dessous. Effrayée, elle descend les escaliers en courant et file demander à Sashie, la vieille femme alitée, qui est le petit garçon qui se trouve à l'étage. La vieille femme reste muette et c'est alors qu'apparait une monstrueuse silhouette qui enveloppe Sashie. Devant cette vision cauchemardesque, Rika s'évanouit.


Quelques jours plus tôt, Hitomi, le fils de Sashie et sa compagne Kazumi sont eux-mêmes témoins d'évènements étranges. La femme du jeune homme semble être attaquée par un chat alors qu'elle se rend dans sa chambre. Plus tard, et alors qu'il rentre du travail, Hitomi trouve Kazumi allongée sur son lit et dans un état catatonique. Il sent une présence mais ne trouve personne. Un instant plus tard, il découvre le petit garçon caché derrière le lit de sa femme qui meurt devant ses yeux. Une ombre plane au dessus de la tête de Hitomi qui semble alors possédé par une entité.

Lorsque sa sœur arrive beaucoup plus tard, elle trouve son frère dans les escaliers, déboussolé, et tenant de curieux propos au sujet de sa femme Kazumi. Il affirme en effet que celle-ci le trompe et, "qu'il n'est pas son enfant". Chassée de la maison, la soeur de Hitomi part se réfugier chez elle où elle est à son tour agressée par une entité monstrueuse.

L'inspecteur Toyama apparaît alors. Ce policier fut chargé d'enquêter quelques années auparavant sur une sombre histoire de meurtres ayant eu lieu dans la demeure de Sashie et dans laquelle un homme tua sa femme et leur enfant...


A l'origine réservé au marché vidéo, le film de Takashi Shimizu connu un tel succès qu'il sortit en 2003 au cinéma poussé par Kiyoshi Kurosawa et le scénariste de "Ringu" ("Ring") Hiroshi Takahashi. Le film marche comme prévu et connait un véritable engouement aux États-Unis, à tel point que les américains rachètent les droits du film et proposent à Takashi Shimizu de réaliser lui-même un remake de son propre film. Le succès est tel que quatre autres films seront mis en chantier entre 2006 et 2009.

Le film est construit comme une succession de sketches liés entre eux par différents personnages. Contrairement à la majorité des films basés sur le sujet des maisons hantées, le piège qui se referme sur les victimes ne se concentre pas uniquement sur la demeure même, lieu du drame initial, mais va jusqu'à les poursuivre bien au delà, jusque dans l'habituel réconfort de leur propre maison. Le fantôme japonais diffère d'un ectoplasme mais possède toutes les caractéristiques d'un esprit éprit de vengeance. Il apparaît et disparaît à volonté. Il ne porte pas de drap blanc sur lui mais sa peau est d'une blancheur maladive. Il provoque des évènements spontanés: lustre qui bouge, portes qui s'ouvrent et se ferment, bruits provenant du grenier, etc...


Les fantômes de "Ju-On" possèdent une stature effrayante. Comme plusieurs de leurs comparses découverts dans d'autres œuvres ("Janghwa, Hongryeon"), il déambulent de façon grotesque, comme désarticulés, et jouent de leur chevelure pour n'arborer qu'un œil glauque et inquiétant. Si parfois l'histoire semble confuse, on s'attache surtout à l'intervention de ces fantômes qui nous sont présentés chaque fois de manière originale. A travers une caméra de vidéo-surveillance, planqués sous un lit, derrière une vitre opaque ou bien même démultipliés derrière une porte d'ascenseur.

Ici (et ailleurs), le cinéma asiatique nous prouve à travers toute une série de films ("Ringu", "Honogurai Mizu No Soko Kara", "Gin Gwai") qu'il n'a rien à envier aux cinémas américain et espagnol en matière d'effroi.


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