Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

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jeudi 30 décembre 2021

Légionnaire de Peter MacDonald (1999) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Si tous n'ont pas su mettre en valeur les qualités d'interprète de l'acteur belge Jean-Claude Van Damme, parmi les nombreux réalisateurs qui l'ont dirigé, le britannique Peter MacDonald fait partie des rares qui semble-t-il se sont donnés la peine de ne pas seulement exploiter ses prouesses physiques mais davantage son jeu d'acteur. D'ailleurs, il n'y a dans Légionnaire qu'une infime part du récit consacré aux combats à mains nues. Et encore, pas de karaté ni de kickboxing. Rien que de la boxe, et en très petite quantité retranchée dans la première partie. Sorti sur les écrans durant la première moitié de l'année 1999, le long-métrage de Peter MacDonald est d'abord une invitation au voyage. Dans le temps tout d'abord puisque l'intrigue se déroule au milieu des années vingt du siècle dernier. A Marseille, en 1924 où Jean-Claude Van Damme incarne Alain Lefèvre, un boxeur auquel est proposé de gagner deux fois la somme qu'il empoche habituellement s'il accepte de participer à un combat face à Julot (l'acteur et ancien joueur de football américain Joe Montana), le poulain du parrain de la mafia locale Lucien Galgani (l'acteur britannique Jim Carter), à condition qu'il accepte de se coucher lors du second round. Un marché que les deux hommes vont conclure et lors duquel Alain va retrouver celle qu'il a toujours aimé mais qu'il a abandonné sur le porche d'une église le jour où il devait l'épouser (l'actrice suédoise Ana Sofrenovic dans le rôle de Katrina). Leur rêve était à l'issue de leur mariage de partir pour l'Amérique. Mais le destin en ayant décidé autrement, ce n'est que des années plus tard que le français retrouvera la jeune femme et lui proposera de partir avec lui vivre leur rêve...


Cette première partie du film qui s'ouvre sur un Marseille dont la reconstitution est discutable souffre d'une incohérence dont l'importance est telle que l'on se demande si Légionnaire va ensuite s'acharner à plonger ses interprètes dans le ridicule et ainsi nuire au projet. Imaginez : un homme auquel on propose un combat de boxe qui au lieu de se coucher au second round profite de ce dernier pour mettre K.O son adversaire. Avec tous les enjeux que cela suppose. Alors même que de respecter son engagement lui aurait permis de remporter la somme prévue, de pouvoir discrètement partir au bras de son ex-dulcinée en train puis en bateau direction le rêve américain, voici que notre boxeur fait tout à l'envers : celui-ci perds en effet tout d'abord la moitié de l'argent qui devait lui être remise après le combat, cause la mort de son entraîneur, ne peut rejoindre Katrina devant le quai du train, et se retrouve du coup contraint d'échapper à ses poursuivants en se faisant enrôler dans la légion étrangère. C'est là qu'entre en jeu un autre type de voyage après celui du temps : une destination que d'aucun peut fantasmer tout en la redoutant : la région septentrionale du Maroc. Le Rif où le contingent qu'Alain a intégré va connaître des heures plutôt sombres face à une rébellion berbère dirigée par Abd el-Krim (authentique chef d'un mouvement de résistants marocains lors de la guerre du Rif qui l'opposa notamment à l'armée française entre 1925 et 1927) qui ne va avoir de cesse que de vouloir affaiblir les troupes de la légion et s'en prendre à ses réserves de munitions qui pour l'heure sont conservées à l'abri d'un fort bâtit en plein désert du Sahara...


Cette seconde partie du long-métrage, la plus passionnante après que notre héros ait participé à un entraînement filmé de la manière la plus sommaire qui soit, plonge le français en plein désert aride aux côtés de nouveaux compagnons, tels le poète Mc Intosh (le britannique Nicholas Farrell), le joueur d'harmonica victime d'oppression dans son pays les États-Unis, Luther (le britanico-nigérien Adewale Akinnuoye-Agbaje) ou l'italien Guido (l'anglais Daniel Caltagirone). Le cadre, forcément, en met plein la vue. Gros point positif concernant également les costumes, entre les uniformes de légionnaires ou la tenue traditionnelle berbère, on s'y croirait. Si les combats à mains nues ne font pas partie du programme, le spectateur à droit en échange à une succession d'attaques de la part d'Abd el-Krim et de ses troupes. Des centaines de figurants d'un côté comme de l'autre qui participent d'un spectacle alignant des dizaines, voire des centaines de morts ainsi que des explosions. Que l'on apprécie ou pas l'univers testostéroné de la star Jean-Claude Van Damme, le fait est que Légionnaire procure un vrai plaisir de visionnage. Rien d'outrancier dans son jeu d'acteur ou celui des autres. À part peut-être la caricature forcément abusive du grand méchant du film qui à la décharge de Légionnaire disparaîtra heureusement très vite ou celle du sergent Steinkampf (interprété par l'acteur britannique Steven Berkoff) que l'on reprochera tout d'abord à son doublage en français qui accentue l'aspect ''brute épaisse'' du personnage. Amitié, trahison et conflit son au cœur de ce Légionnaire particulièrement divertissant...

 

mercredi 29 décembre 2021

Summer of Sam de Spike Lee (1999) - ★★★★★★★★★☆

 


 

On ne présente plus le réalisateur et scénariste américain Spike Lee qui depuis des décennies n'a eu de cesse de plaider la cause afro-américaine. En 1999, il s'attaque à l'un des faits-divers les plus effroyables qu'aient connu les États-Unis. L'histoire de David Berkowitz, ce tueur en série qui défraya la chronique dans les années soixante-dix en tuant six femmes et hommes de type caucasien et en blessant neuf autres. Mais plutôt que de se concentrer sur ce monstre qui affirma qu'un chien lui ordonna de tuer ou sur l'enquête que menèrent les autorités, Spike Lee préfère se concentrer sur la vie d'un petit groupe d'italo-américains vivant dans le sud du Bronx parmi lesquels Vinny (excellent John Leguizamo), son épouse Dionna (Mira Sorvino) et son ami Richie (Adrien Brody). Plutôt que de s'intéresser de très près au fait-divers, le réalisateur choisi de se pencher sur le climat de tension qui naquit autour de cette affaire et signe avec Summer of Sam une œuvre riche sur fond de disco en pleine ébullition et de Punk qui devait connaître quelques années en arrière ses premiers balbutiements mais qui dans le cadre de cette affaire est traité par Spike Lee comme une dégénérescence à l'origine de certains ''fantasmes''. L'action se déroule durant l'été le plus chaud qu'ait connue l'Amérique. Une chaleur qui semble s'être transmise à certains habitants, voire même certaines communautés puisque dans la nuit du 13 juillet, une panne de courant fut au centre d'une multitude de drames et d'incivilités...


Plus de trente quartiers de New York sont plongés dans l'obscurité. Une partie de la population se retrouve piégée dans des ascenseurs ainsi que dans le métro new-yorkais tandis que le soir, un homme sort de chez lui et tue à l'aide d'un calibre 44 des couples tranquillement installés dans leur véhicule. Spike Lee signe avec Summer of Sam un intense moment de cinéma où la communauté afro-américaine est quelque peu écartée pour se concentrer sur les ressortissants d'origine italienne qui aujourd'hui sont plus de trois millions deux-cent mille à vivre à New York. Le réalisateur décrit en parallèle la lente dérive d'un homme et de son couple, l'amitié entre membres d'une même communauté, la folie qui s'empare de la population ainsi que les craintes de tous d'être les prochaines victime du tueur (les boites de nuit finissent par se vider de leurs clients habituels). Un tueur que Spike Lee n'oublie malgré tout jamais vraiment, retranché dans un appartement qui transpire littéralement l'état d'esprit dans lequel l'homme est plongé. Mais Summer of Sam est aussi et surtout un long-métrage sur l'intolérance face à la différence. Adrien Brody campe un Richie mémorable dont l'attitude, le look et l’ambiguïté sexuelle ont des chances de lui nuire. Sans verser dans l'outrance, Spike Lee dresse un portrait de notre société absolument remarquable sur fond de thriller. À la mise en scène impeccable s'ajoute une interprétation tout aussi splendide que l'on doit notamment aux interprètes cités précédemment mais également aux présences emblématiques de Michael Rispoli dans le rôle de Joey T, l'un des amis de Vinny et tête pensante du groupe, de Jennifer Esposito (laquelle était à l'origine envisagée pour jouer le rôle de Dionna) dans celui de Ruby, la petite amie de Richie, de bien d'autres encore mais également de celle du toujours aussi génial Ben Gazzara dans la peau du très respecté Luigi...


Le film prend évidemment de grandes libertés avec le fait historique tout en respectant certains événements et certains noms de lieux bien que le film ne situe pas son action à l'endroit précis où eurent lieu les meurtres (dans le Queens). Un choix délibéré de Spike Lee qui préférait alors se montrer respectueux envers les proches des victimes de David Berkowitz en évitant de témoigner de manière trop frontale des événements qui touchèrent la ville cet été là. Sous certains aspects, la vie de la communauté italo-américaine rapproche le film de l'univers de Martin Scorsese. Le génie de sa mise en scène amène Spike Lee à signer l'une des séquences les plus remarquablement délirante du film tout en étant d'une effarante crédibilité dans son mode de pensée : Le tueur en série dans sa globalité étant devenue une star se hissant presque à la hauteur des vedettes de la chanson ou du cinéma, on voit David Berkowitz (l'acteur Michael Badalucco) descendre une avenue à l'arrière d'un véhicule de police comme le ferait un acteur ou un chanteur à l'arrière d'une limousine. S'impose alors une vision trouble des faits et une manière pour Spike Lee de filmer la foule en délire sans que l'on puisse tout à fait affirmer qu'elle accueille l'homme comme le monstre qu'il est supposé être ou comme une nouvelle icône de la criminalité portée au rang de nouveau héros. Une œuvre indispensable...

 

mardi 28 décembre 2021

Frissons d'horreur (Macchie Solari) d'Armando Crispino (1975) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

L'année précédent le film culte de Serge Leroy La traque sortait sur les écrans de cinéma Les suspects de Michel Wyn, autre film à mettre en scène l'actrice américaine Mimsy Farmer dont les personnages connaissaient dans les deux cas un sort tragique. Pourtant interprété par une sacrée brochette d'acteurs français parmi lesquels Michel Bouquet, Bruno Cremer, Michael Lonsdale, Paul Meurisse ou Jean-Claude Dauphin, Les suspects s'avèrait au final relativement anecdotique. Dans sa grande rigueur, sa recherche de l’esthétisme, Michel Wyn oubliait un élément essentiel : Divertir son auditoire. Un film qui m'offrit cependant une belle perspective : celle de redécouvrir l'actrice américaine dans le très curieux Frissons d'horreur (Macchie Solari) d'Armando Crispino, l'auteur la même année du nanardesque Plus moche que Frankenstein tu meurs avec l'acteur italien Aldo Maccione dans le rôle de la créature. Un film dont le ton sera aux antipodes de celui de Frissons d'horreur, lequel propose quelques séquences particulièrement morbides. Souvent considéré comme un giallo, le long-métrage d'Armando Crispino n'en est pas vraiment un. Il est entendu qu'un tueur mystérieux y perpétue des meurtres avant de les faire passer pour des suicides (contrairement aux premières images qui exhibent des femmes et des hommes se donnant ouvertement la mort de différentes manières). Un meurtrier dont nous ne connaîtrons l'identité que vers la fin du récit. Mais alors, n'importe quel film partant du principe qu'un tueur dont l'identité demeure inconnue jusqu'à la fin fait partie de ce genre typiquement italien, n'importe quel thriller ou film policier pourrait immédiatement prétendre en faire partie...


Frissons d'horreur est une œuvre très particulière. Non pas que cela lui confère une quelconque aura de chef-d’œuvre ou de film culte, mais la chose est si étrange qu'il est difficile de savoir si le réalisateur italien a réalisé très exactement le film qu'il avait en tête ou s'il a échoué dans son projet. Mais il suffira peut-être de jeter un œil sur sa version humoristique et désastreuse du mythe de Frankenstein pour se convaincre de la seconde hypothèse... Mimsy Farmer interprète dans Frissons d'horreur le personnage de Simona Sanna, une jeune pathologiste qui prépare sa thèse sur le suicide (tout un programme). Au même moment, une série de meurtre touche la ville de Rome et ses habitants et fait les gros titres des journaux locaux. Assaillie de terribles cauchemars dans lesquels elle voit les cadavres de la morgue où elle travaille se lever, c'est alors qu'elle fait la connaissance du père Paul Lenox (l'acteur, scénariste et réalisateur américain Barry Primus que l'on pu notamment découvrir dans The Rose de Mark Rydell en 1979), un ancien pilote victime d'un très grave accident lors d'une course et désormais reconverti en prêtre. L'homme vient de perdre sa sœur, soit disant suicidée bien qu'il soit convaincu qu'elle ait été en réalité assassinée... Frissons d'horreur démarre sur ce postulat on ne peut plus classique. C'est en enquêtant ensemble que Simona et Paul découvrent bientôt que d'autres meurtres semblent avoir été eux aussi maquillés en suicides. D'autres cadavres viennent bientôt rallonger la liste des morts, mettant la vie de la jeune femme et du prêtre en danger...


Autant se l'avouer tout de suite : Frissons d'horreur est une œuvre passablement ennuyeuse. La faute non pas à un rythme (déjà) soporifique, mais à une mise en scène qui sort totalement des sentiers battus. On ne sait pas où Armando Crispino est allé chercher cette idée saugrenue (en fait, si on sait : dans sa propre imagination ainsi que celle du scénariste Lucio Battistrada) de convoquer autant de personnages qu'il semble y avoir de sous-intrigues mais le résultat à l'écran est parfaitement imbuvable. Frissons d'horreur donne à penser que son auteur n'a pas su gérer son sujet et s'est perdu dans les méandres d'un script trop confus pour être adapté sur grand écran. Mais ça n'est là qu'une impression car la vérité est ailleurs : Armando Crispino est tout simplement mauvais. Incapable de tenir son cahier des charges, son film atteint un degré d'incompréhension particulièrement marquant. Mais la mise en scène n'est pas la seule en cause. Le montage de Daniele Alabiso est chaotique et un modèle pour tous les monteurs en herbe voulant apprendre tout ce qu'il ne faut surtout pas faire en la matière. Concernant Mimsy Farmer, la pauvre , soit l'actrice est elle aussi mauvaise, soit c'est la direction d'acteurs à laquelle on doit reprocher l'incohérence de son jeu. Passant du rire aux larmes de manière souvent inappropriée, l'américaine ne convainc pas dans le rôle de Simona. Et vu qu'Armando Crispino a foiré son entreprise, on n'aura pas de scrupules à lui mettre sur le dos le jeu pitoyable généralement constaté parmi les acteurs. Reste comme je l'évoquais plus haut, l'ambiance malsaine du long-métrage que l'on doit notamment à la partition musicale du célèbre compositeur italien Ennio Morricone faite de sonorités électroniques et de soupirs (souffrance ? Plaisir?) ainsi qu'aux quelques plans sinistres qui ponctuent l'intrigue (Musée consacrant un thème au suicide avec photos réelles à l'appui, scènes de la morgue et quelques petits détails comme ce médecin légiste qui caresse le sein d'un cadavre!). Mais à part cet aspect quelque peu macabre, Frissons d'horreur n'offre vraiment rien d'enthousiasmant...

 

lundi 27 décembre 2021

Occupant de Henry Miller (2001) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Attiré par l'alléchante comparaison qui fut faite je ne sais plus où avec Le locataire de Roman Polanski, c'est avec empressement que je me suis lancé dans la projection de Occupant du réalisateur Henry Miller. Son troisième long-métrage après la comédie Late Watch en 2004 et le thriller horrifique Anamorph trois ans plus tard. À la suite du décès de sa grand-mère victime d'un arrêt du cœur, le jeune Danny vient s'installer dans l'immense appartement où elle vivait jusqu'ici. La vieille dame bénéficiant d'une très forte réduction sur le loyer, sur les conseils de Joe, le portier de l'immeuble, Danny décide de faire appel à un avocat qui lui conseille alors de rester enfermé durant les douze prochains jours. Le temps qu'il faudra au magistrat pour obtenir une ordonnance du tribunal permettant au jeune homme de reprendre l'appartement tout en conservant le même tarif. Douze journées et autant de nuits qui vont paraître bien longues à Danny qui demeurera cloîtré avec pour seule compagnie son chat Dizzie. Si la question de l'installation dans un vieil immeuble parisien d'un immigré (polonais chez Polanski) forcément dépaysé ne joue absolument pas sur l'évolution du récit, quelques facettes du scénario viennent cependant renforcer les rapports que peuvent entretenir Le locataire et Occupant. Car dans l'un comme dans l'autre sont pris en considération la solitude et l'absence de contact humain. Deux paramètres qui sont par contre surtout prépondérants dans le second cas puisque si le Trelkovsky de Roman Polanski conservait un certain contact avec ses collègues de travail et certains de ses très étranges voisins, Danny s'isole complètement et n'a de contact pratiquement qu'à travers le judas de sa porte d'entrée...


D'où l’afflux permanent d'idées noires et de fantasmes liés à la peur de l'intrusion. Car celui qui au commencement n'acceptait pas l'idée de venir s'installer dans l'appartement de sa grand-mère tient désormais l'éventualité d'y vivre comme un acquis. Sans être aussi captivant et terrifiant que le cauchemar mis en scène par Roman Polanski trente-cinq ans auparavant, le long-métrage de Henry Miller cultive suffisamment de mystère pour que l'on demeure scotché à notre fauteuil. Pour cela, le réalisateur utilise des artifices qui vont durant une bonne partie du long-métrage noyer le poisson. Un portier très étrange dont le premier contact ne le sera pas moins (une main posée sur la jambe de Danny avant qu'elle ne vienne caresser sa joue, rien de mieux que de poser les bases d'une attitude qui demeurera jusqu'au bout, relativement ambiguë), un avocat qui subitement cesse de donner de ses nouvelles, une nouvelle relation (Cody Horn dans le rôle de Sharleen Hunt) qui disparaît en pleine nuit, des commandes et des livraisons dont Danny ignore tout, un dératiseur retrouvé mort dans l'appartement, un peintre qui tombe accidentellement de son échafaudage, des voisins louches qui rôdent dans les parages... il y a là de quoi faire monter la pression et le film y parvient sans mal au point que l'on peut ressentir cette même angoisse qui étreint Danny qu'interprète l'acteur Van Hansis...


Tout ceci auquel s'ajoutent une buanderie renfermant un trou débouchant sur un vide profond ou des bruits étranges qui se manifestent régulièrement et l'on tient là l'un de ces mystères dont il nous tarde de découvrir les tenants et les aboutissants. D'où la comparaison avec Le locataire puisque [ATTENTION SPOIL] tout ne sera finalement question que d'un trouble psychiatrique de type paranoïaque liée à l'isolement. Douze jours qui se décompteront en l'espace de quatre-vingt six minutes mais dont seules les soixante ou soixante-cinq premières satisferont notre goût pour le mystère... Car une fois la vérité accueillie comme seule hypothèse réelle aux événements qui viennent de se dérouler sous nos yeux, tout ce qui vient ensuite n'est plus que du remplissage et ne permet plus à Henry Miller de conserver le spectateur sous pression. Quant aux dernières images, si tant est qu'elles puissent éclairer les spectateurs qui n'auraient pas encore tout compris de cette ''affaire'', elles déboulent avec un train (et beaucoup de wagons) en retard pour quiconque a saisi depuis un long moment où le film voulait en venir. Reste que sur plus d'une heure tout de même, Occupant demeure un film captivant et plutôt anxiogène...

 

Wrong Turn - La fondation de Mike P. Nelson (2021) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Trois couples d'amis partent en randonnée dans une forêt des Appalaches malgré les recommandations d'une habitante d'un patelin perdu en pleine campagne américaine qui les prévient des dangers de sortir des sentiers battus. Après avoir été pris à parti dans un bar par un autre résident du coin, Jennifer et son petit ami, le couple formé de Milla et Adam ainsi que Gary et son compagnon Luis prennent leurs affaires et se rendent au cœur d'une forêt où rôdent mille dangers. Alors que Milla (l'actrice Emma Dumont) vient d'échapper à une chute mortelle, le groupe perd l'un de ses membres lorsqu'un énorme tronc dévale une pente et lui écrase la tête contre un arbre. Alors que le soleil s'apprête à disparaître à l'horizon et que l'orage gronde au loin, le reste du groupe décide de camper sur place. Le lendemain matin, Milla manque à l'appel. Persuadé qu'elle a été enlevée, Adam propose aux autres de partir à sa recherche... Voici comment démarre ou presque le reboot de la franchise Wrong Turn sous le titre Wrong Turn - La fondation de Mike P. Nelson. Exit Three Fingers et sa famille de dégénérés. Désormais, nos jeunes aventuriers vont devoir composer avec un tout autre type d'individus. Des enfants, des femmes et des hommes apparemment normaux, sans tares génétiques et vivant en toute autonomie en un lieu reculé, loin de la civilisation pervertie. Bref, à la manière de ceux du chef-d’œuvre de Night M. Shyamalan, Le village. Tellement proche dans le concept que c'en est même parfois troublant.


Le scénario est signé d'Alan B. McElroy, l'homme derrière lequel se cache la franchise originale. Un endroit dans lequel vivent en très bonne entente des villageois vêtus de peaux de bêtes et dans des huttes en torchis ! Face à des habitants de toutes races et de toutes religions qui contribuent tous à l'effort commun et qui n'envient jamais leurs voisins, Adam se pose comme l'antagoniste de cette première partie. La figure du citadin méprisant envers les autochtones et de surcroît, d'une ahurissante poltronnerie ! Une communauté aux mœurs régressives (selon le point de vue où l'on situe civilisation et barbarie) est donc au centre de l'intrigue. Connaissant sans doute ses classiques sur les doigts d'une seule main, le compositeur Stephen Lukach pompe outrageusement la bande musicale composée par Bobby Krlic pour l'excellent Midsommar qu'Ari Aster réalisa deux ans auparavant. Même agencement sonore pour un résultat qui est bien loin cependant d'atteindre son modèle. Le film entretient si peu (voir aucun) de rapports avec la franchise à laquelle son titre le réfère qu'un simple Fondation aurait suffit ! Commence alors la seconde partie du long-métrage qui intervient après une heure et dix minutes environ lors de laquelle le père de Jennifer (Matthew Modine dans le rôle de Scott Shaw) se lance à sa recherche... six semaines après qu'elle n'ait plus donné le moindre signe de vie...


Un peu lent à la détente, ce grand gaillard à la tignasse grise. Si jusque là Wrong Turn - La fondation était on ne peut plus convenable et bien au dessus de la plupart des épisodes de la saga d'origine (exceptés les deux premiers, cela va de soi), cette morale à deux balles qui au départ n'était pas parvenue à pourrir l'intrigue (les deux homosexuels identifiés par un simple contact de la main comme si s'imposait désormais systématiquement leur présence à l'écran, ou la blonde de service apportant sa petite contribution démagogique), la dernière demi-heure vient presque tout gâcher. Il n'aura fallut que six semaines pour laver le cerveau de la jeune femme à qui tout était donné sans qu'elle n'ait à lever le petit doigt. S'il ne fallait que s'en tenir aux scène d'horreur, alors oui Wrong Turn - La fondation aurait été très mauvais. Très peu sanglant, nous sommes davantage face à un film d'horreur qu'à un véritable film gore. Du survival qui ne sait parfois pas sur quel pied danser. Qui mélange tout. Entre des rednecks trop caricaturaux pour être les véritables méchants du film, une communauté/secte indigne de représenter une alternative valable à celles de Midsommar, Black Death (Christopher Smith) ou Le bon apôtre de Gareth Evans, l'abandon ou presque de tout ce qui faisait le charme et la particularité de la franchise originelle et surtout, un final en forme de twist proprement ridicule et inenvisageable, Wrong Turn - La fondation se perd au fil du récit au point de mériter finalement le mépris dont il est la proie de la part du public...

 

Wrong Turn 6: Last Resort de Valeri Milev (2014) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Douze millions de dollars, puis quatre, puis deux (à deux reprises), puis un et demi pour finir en grandes pompes'' en 2014 avec le sixième opus de la franchise Wrong Turn et son million et deux-cent mille dollars de budget. Soit à peu près dix fois moins qu'au démarrage onze ans auparavant. Bien avant de se plonger dans la projection de Wrong Turn 6: Last Resort, forcément, on s'inquiète. Financé au rabais avec moins de billets verts que lors des deux précédents épisodes qui n'étaient déjà pas brillants, on se demande dans quelles mesures le nouveau venu Valeri Milev va réussir l'exploit de faire pire ou, mieux, de sortir la franchise de la fange dans laquelle elle s'est lentement mais inexorablement enfoncée à travers le temps. Devinez qui remontre d'emblée sa trogne, caché derrière l'arbre d'une forêt située dans les Appalaches ? Three Fingers, bien entendu. Apparemment en mal d'inspiration, Wrong Turn 6: Last Resort démarre assez mal puisque le film met en scène des jeunes (pour ne pas changer) et situe son action dans un sanatorium. Autant dire que ce sixième chapitre ressemble tout d'abord sur le papier à un remake du quatrième volet Wrong Turn 4: Bloody Beginnings. Le long-métrage de Valeri Milev aura beau se dérouler bien au sud de Glensville où eurent lieu les événements trois ans auparavant, difficile de ne pas se référer à l’œuvre de Declan O'Brien. Fort heureusement, la comparaison s'arrête là. Pour commencer, bonne nouvelle : le réalisateur bulgare n'a visiblement pas l'intention de répéter les mêmes erreurs que l'américain et choisit de faire appel à une méthode de confection beaucoup plus artisanale en terme d'effets-spéciaux gore. Si les CGI sont omniprésents mais heureusement dans d'infimes proportions, les maquillages eux sont à profusion. Un bon point pour une œuvre qui contrairement aux première apparences n'est pas un simple ''réinterprétation'' du quatrième épisode mais propose en réalité un scénario tout à fait original...


Sans avoir l'outrecuidance d'affirmer que la franchise se termine en beauté, Wrong Turn 6: Last Resort a effectivement l'avantage de proposer des idées neuves au cœur d'un concept usé jusqu'à la corde. Alors que le titre du quatrième volet promettait un retour aux sources tout en concentrant en réalité le concept sur une très courte durée, l'un des aspects les plus intéressant qui n'ait jamais été vraiment abordé lors des précédents volets se situe au niveau des origines de la famille Odets. Mais avec ce sixième opus le bulgare rattrape le temps perdu et nous propose une réponse à cette question plutôt séduisante : d'où viennent véritablement les membres de cette famille que l'on aura très rapidement et objectivement jugée de consanguine ? Valeri Milev apporte une réponse sinon crédible du moins satisfaisante. Entre alors en jeu la question de la pureté du sang. [ATTENTION SPOIL!] : Dans un sanatorium qui sert à accueillir des personnes âgées mais aussi des patients atteints de diverses maladies (ici, le nanisme et l'obésité semblent encore considérés comme au moyen-âge comme des maladies qu'il faut absolument soigner), le scénario de Frank H. Woodward imagine l'arrivée d'un jeune héritier prénommé Danny (Anthony Ilott) d'apparence tout à fait normale, lequel est accueilli ainsi que ses amis par deux étranges gérants qui affirment être de sa famille. Jackson (l'acteur Chris Jarvis, drôlement fagoté) ainsi que la belle Sally (Sadie Katz), lesquels sont eux-mêmes des membres de la famille Odets .


Dans cet épisode est donnée l'occasion au spectateur de croiser toute un clan issu à l'origine de trois familles dont tous les descendants sont atteints de consanguinité. Seuls Sally et Jackson apparaissent tout à fait normaux mais étant frère et sœur, il leur aura fallut trouver un membre de la famille capable de procréer et d'offrir à Sally l'opportunité de donner naissance à une progéniture parfaitement saine ! Et cet homme providentiel, c'est justement Danny [FIN DU SPOIL]. On sort donc avec ce sixième épisode des habituelles poursuites en forêt puisque toute l'intrigue situe son action à l'intérieur même du sanatorium. Ce qui n'empêche absolument pas Wrong Turn 6: Last Resort d'être vraiment crade même s'il s'avère moins régulièrement ponctué de séquences sanglantes que les deux premiers volets qui demeurent deux sommets dans le genre. Jambes écartelées jusqu'à obtention de monstrueuses fractures ouvertes, cuisine à base de viande humaine, doigts coupés, ventre éclatant sous la pression de l'eau projetée par le tuyau d'une borne d'incendie, etc... À dire vrai il y a dans ce sixième opus sans doute moins de meurtres que dans les précédents mais le scénario, sans être un modèle du genre, rattrape certaines séquences manquant clairement d'hémoglobine. Vomi par une grosse majorité des spectateurs, Wrong Turn 6: Last Resort est peut-être cependant le meilleur des six longs-métrages après les deux premiers. À Noter qu'est sorti au début de l'année aux États-Unis et au Canada puis en juin dans notre pays directement en VOD un reboot de la franchise simplement intitulé Wrong Turn (et chez nous sous le titre Détour mortel : La Fondation). Un nouvel opus écrit par le scénariste d'origine Alan B. McElroy, ce qui n'empêche pas le film d'avoir une très mauvaise réputation. Enfin le dernier ?

 

dimanche 26 décembre 2021

Wrong Turn 5: Bloodlines de Declan O'Brien (2012) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Entre le quatrième volet de la franchise Wrong Turn situé dans le sanatorium de Glenville et le cinquième se déroulant à Fairlake en Virginie-Occidentale, nos trois chtarbés du bulbe Three Finger, Saw Tooth et One Eye ont parcouru du pays puisque les voici désormais à plus de quatre-cent kilomètres de distance des précédents événements. Nous les retrouvons pour cette cinquième aventures accompagnés de Maynard Odets, le patriarche de la famille visible dans les deux premiers volets de la saga, lequel était alors interprété par l'acteur Wayne Robson avant d'être remplacé ici par Doug Bradley. Oui, l'interprète de Pinhead dans la franchise Hellraiser ! Après un petit cours d'histoire d'une dizaine de secondes seulement, Wrong Turn 5: Bloodlines se poursuit avec l'une de ces séquences que semble affectionner tout particulièrement le réalisateur Declan O'Brien qui pour la troisième et dernière fois de sa carrière réalise l'un des volets de la franchise. Après avoir confronté Three Fingers à des fugitifs dans le troisième et ses frères et lui à des adolescents pas très futés dans le suivant, désormais l'intrigue prend sa source lors de la fête d'Halloween lors de laquelle va être célébré le dixième festival de musique des montagnards... C'est alors la jeunesse du pays tout entier qui se réunit ici afin de faire la fête. Que les fans du style '' Declan O'Brien'' se rassurent. Le réalisateur ne semble pas avoir cherché à changer de mode opératoire. Afin de ne pas rudoyer le transit intestinal des spectateurs, nous retrouvons donc les éternels adolescents au quotient intellectuel proche de celui d'un banc de poissons échoués sur une plage. Inutile de préciser que comme lors du précédent volet, les spectateurs auront la primeur de deviner chaque séquence avant qu'elle ne se produise...


Avec leur tronche façon ''masques de farces et attrapes'' et l'action se déroulant lors de la fête d'Halloween, on soupçonne très rapidement la présence de quiproquos entre d'éventuel plaisantins et les tueurs eux-mêmes ! Wrong Turn 4: Bloody Beginnings était très mauvais. Celui-ci ne vaut guère mieux. Pourtant moins long d'une dizaine de minutes environ, il n'en demeure pas moins relativement ennuyeux. Wrong Turn 5: Bloodlines est une version gore et décérébrée du western de Howard Hawks Rio Bravo. En effet, si l'on excepte l'évocation du festival de musique dont on ne verra d'ailleurs aucune image et la fête d'Halloween durant laquelle se déroulent les événements, le film de Declan O'Brien reprend dans les grandes lignes celui du classique de 1959. Le shérif, l'adjoint alcoolique, la joueuse de poker, le mexicain et l'adolescent de Rio Bravo sont ici remplacés par un shérif de sexe féminin (Camilla Arfwedson dans le rôle d'Angela Carter), un prisonnier sous l'emprise de l'alcool (Duncan Wisbey dans la peau de Mose) ainsi que trois jeunes adultes prénommés Lita (l'actrice Roxanne McKee), Billy (Simon Ginty) et Julian (Oliver Hoare). Le compte y est. Ces cinq là vont à leur tour devoir faire le siège d'une prison où est enfermé le père des trois consanguins qui bientôt vont venir le chercher. 

 

''Trop de bavardages et pas assez de gore nuisent souvent au récit...''

 

Mais d'ici là, Three Fingers et ses deux frères vont semer la mort dans une ville plongée dans l'obscurité et vidée de tous ses habitants pour cause de fête de la musique. Heureusement que de jeunes étudiants sont justement venus à Fairlake ce jour-là car ni les trois frères Odets ni les spectateurs n'auraient eu grand-chose à se mettre sous la dent. Une fois encore, Declan O'Brien fait appel aux effets-spéciaux numériques pour un résultat qui n'est malheureusement toujours pas à la hauteur. Cependant, il fait également appel à des effets-spéciaux de maquillage en plus grand nombre que dans l'épisode précédent. En résulte quelques très saignantes saillies gore du plus bel effet. Cela tombe d'ailleurs très bien puisqu'il est devenu inutile d'attendre autre chose de la franchise dont les protagonistes sont de plus en plus stupides. Drogue et sexe sont encore une fois au centre de leurs préoccupations, ce qui à la longue finit par s'avérer lourdement redondant. On tient avec Wrong Turn 5: Bloodlines un opus relativement mauvais comparé aux deux premiers longs-métrages mais le tout se laisse finalement regarder. Soit dit en passant, il n'est pas inenvisageable que l'on puisse parfois bailler devant certaines séquences de remplissage lors desquelles il ne se passe pas grand chose...

 

Wrong Turn 4: Bloody Beginnings de Declan O'Brien (2011) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Deux ans après le troisième volet intitulé Wrong Turn 3: Left for Dead, la saga Détour mortel s'enrichissait d'un quatrième volet réalisé pour la seconde fois par Declan O'Brien, Wrong Turn 4: Bloody Beginnings. Un film en forme de préquelle puisqu'il s'ouvre sur des événements situés en 1974 dans un hôpital psychiatrique dans lequel Three Fingers, alors adolescent, est enfermé en compagnie de ses deux frères One Eye et Saw Tooth, les trois garçons étant alors âgés de huit, neuf et dix ans. Parvenant à se libérer de leur cage, les frères Odets en profitent pour ouvrir les autres cellules et ainsi permettre aux autres patients de s'échapper. S'ensuit un carnage au sein de l'établissement. Retour dans le présent... ou du moins, quelques années en arrière puisque le film fut réalisé en 2011 alors les événements vont se dérouler en 2003. Vingt-neuf ans plus tard, une petite dizaines d'étudiants de l'université de Weston se retrouvent afin de profiter du chalet de leur ami Porter en compagnie duquel ils ont prévu de passer les vacances d'hiver. À bord de motoneiges, Vincent, Kenia, Sara, Kyle et les autres se perdent malheureusement en route et alors qu'une tempête de neige s'annonce, ils tombent heureusement sur un immense bâtiment à l'intérieur duquel ils décident de passer la nuit afin de se protéger du froid. Mais comme dans ce genre de situations les coïncidences ne tardent jamais à apparaître, l'édifice en question est l’hôpital dans lequel eut lieu le massacre vingt-neuf ans plus tôt. Et devinez qui vit à l'intérieur de ses murs ? Nos trois gamins devenus depuis des adultes solides et plus violents que jamais...


Des quatre premiers volets de la franchise Wrong Turn, celui-ci est pour l'instant le moins convaincant. De sa dizaine de jeunes adultes obsédés par l'alcool, la drogue et la baise seuls ressortent quelque peu Vincent et Kenia. Malheureusement, l'intelligence, si petite soit-elle, n'aide pas toujours à se maintenir en vie puisque LUI sera l'un des premiers à passer de vie à trépas. Nous évoquions l'arrivée parasitaire des CGI dans le précédent volet et là encore, Declan O'Brien semble n'avoir toujours pas compris qu'ils ne servent absolument pas sa cause. Pire, alors qu'ils ne représentaient qu'une infime partie des séquences gore dans les deux premiers volets et qu'ils s'imposaient davantage dans le troisième, à force de prendre leurs marques ils s'imposent comme une généralité dans ce quatrième opus. Finis ou presque les maquillages. Mais le problème ici avec les CGI n'est pas tant leur emploi mais la piètre qualité de ceux-ci. N'est pas Greg Nicotero qui veut et l'équipe d'une douzaine de personnes en charge des effets visuels y exécute un travail lamentable que ne peut sans doute expliquer que le faible budget de deux millions de dollars...


Changement de décor cette fois-ci. Déplaçant l'action de la forêt où vivront plus tard nos dégénérés, celle-ci se situe désormais dans un authentique hôpital psychiatrique désaffecté situé à Brandon au Canada où eut lieu le tournage. Ajoutée aux séquences d'horreur, l'érotisme s'invite lors de quelques séquences plutôt chaude entre couple hétéros ou lesbiens. Semblant s'être engagé à transformer la franchise en purge, Declan O'Brien s'est chargé lui-même d'en écrire le scénario, si mince soit-il, mettant en scène des adolescents inintéressants au possible. Des protagonistes à peine développés dont les pires représentants demeurent sans doute Sara (l'actrice Tenika Davis) et sa petite amie Bridget (Kaitlyn Wong) dont la seule obsession est de baiser ! Ça peut être amusant au départ mais à la longue cela devient ennuyeux et l'on désespère de les voir se faire massacrer devant la caméra. Moins riches que d'habitude, les meurtres s'avèrent cependant souvent originaux bien qu'assez laids en terme de visuel. La plupart d'entre eux ne parviennent en effet pas du tout à renier leurs origines numériques et le résultat à l'écran ne tarde pas à se faire ressentir. On passera sur certaines invraisemblances (une porte prétendument blindée mais pourtant percée en à peine deux secondes, montre en main!) ou sur l'inaptitude du réalisateur et scénariste à rendre ses personnages attachants. On retiendra peut-être cependant la scène de la ''fondue'', particulièrement gratinée, seul moment du film lors duquel le spectateur pourra ressentir un semblant de gêne. Pour le reste, Wrong Turn 4: Bloody Beginnings est long, ennuyeux, doté d'effets-spéciaux ratés et de personnages totalement creux. Ce qui n'empêchera pas Declan O'Brien de replonger dans les entrailles de la franchise en réalisant le cinquième opus dès l'année suivante avec Wrong Turn 5: Bloodlines...

 

Wrong Turn 3: Left for Dead de Declan O'Brien (2009) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

En 2003, nous avions eu droit au premier volet de la franchise Détour Mortel (Wrong Turn) de Rob Schmidt dans lequel des campeurs faisaient la connaissance d'une famille de dégénérés cannibales vivant dans une forêt. Quatre ans plus tard ce fut au tour de Joe Lynch de prendre les rennes avec un Wrong Turn 2 : Dead End dans lequel cette fois-ci notre famille de cinglés s'en prenait aux candidats et aux techniciens d'un jeu de survie qui allait très rapidement se transformer en une boucherie encore plus gore que celle du premier volet. À nouvel épisode, nouveau réalisateur puisque cette fois-ci nous sommes en 2009 et c'est désormais Declan O'Brien qui se charge de remettre sur les rails Three Fingers et sa famille. Jusqu'ici, le réalisateur n'a tourné que trois téléfilms l'année précédente. Après un second volet particulièrement crade, il allait s'avérer être difficile pour ce dernier de mettre la barre encore plus haute. Après les campeurs puis les participants au jeu de survie, c'est désormais au tour d'un groupe de détenus qui après s'être extraits d'un bus accidenté qui devait les emmener en prison de se frotter à ces gueules d'amour qui n'ont de pitié pour personne lorsqu'il s'agit de remplir le réfrigérateur ! Titré Wrong Turn 3: Left for Dead, les festivités commencent non plus sur une route de campagne mais dans les rapides d'une rivière que descendent quatre amis en canoë. Arrivés à destination, nos quatre beaux jeunes gens se séparent. Les mecs partent chercher du bois à couper tandis que les filles se foutent en bikini et fument de l'herbe. L'un des garçons réapparaît tandis que l'une des filles laisse la seconde en compagnie du beau jeune homme qui n'aura malheureusement pas le temps de se pencher sur la superbe plastique de sa petite amie. Three Fingers is back... et les séquences gore également, avec une petite nouveauté : des CGI qui jusqu'ici s'étaient fait plutôt discrets mais qui débarquent de manière plutôt grossière et relativement inquiétante puisque le résultat s'avère pour ce galop d'essai, particulièrement raté (l'un de nos quatre amateurs de rafting se retrouvant coupé en trois parties égales lors d'une séquence se référant sans doute au premier meurtre du second volet)...


''Ôtez donc ce tarin qui ne saurait me faire peur...''


Toujours affublé d'un blase ''nasiquéen'', Three Fingers a malheureusement encore une fois l'air ridicule et s'avère donc fort logiquement prompt à nous faire rire. Ce qui demeure un comble pour une série de long-métrages dont l'un des principaux buts est semble-t-il d'effrayer un tant soit peu ses spectateurs. De ce côté là, c'est peine perdue mais la chose n'en incombe pas exclusivement à la présence de ce cannibale dégénéré affublé d'une tronche improbable. D'ailleurs, quel drôle de choix d'avoir fait de Three Fingers la ''vedette'' de la saga alors qu'il arbore sans doute le maquillage le moins crédibles de tous ses congénères (le genre de masque que l'on trouve dans les magasins de farces et attrapes)... Dénué de toute logique puisque dans Wrong Turn 2 : Dead End il mourait d'une décharge de chevrotine dans le bide, le voilà qui réapparaît à l'image plus en forme que jamais. Combien sont les membres de la famille ? Impossible de répondre à cette question puisque au fil des épisodes et de ses quelques représentants qui à chaque fois disparaissent (y'a pas de raison que les victimes soient les seules à en pâtir), l'arrivée d'un nouveau volet est quasiment l'occasion de repartir de zéro. À moins que la mère, véritable pondeuse dont le Q.I ne doit pas dépasser celui d'une poule (ce qui tombe très bien), n'ait profité des deux années qui séparent les second et troisième volet pour ''réapprovisionner'' la famille en rejetons chtarbés ?


''Un régime alimentaire très strict à base de viande humaine...''


Rien ne se perd, tout se recycle. Anciennes méthodes et nouvelles se confondent et donnent lieu à des meurtres relativement originaux même si certains sont minés par leur exécution à base d'images de synthèse beaucoup trop visibles pour que l'on y croit. Le réalisme passé n'est donc plus qu'un vieux souvenir dans une majorité des cas et l'on constate alors une baisse de qualité générale dans l'exécution des meurtres. L'une des grosses différences entre ce troisième volet de la franchise et les précédents se situe au niveau des tueurs qui ne se comptent désormais plus qu'au nombre de... un ! Voire deux mais le rejeton de Three Fingers, car OUI, le voici père d'un fils prénommé Three Toas auquel il manque non pas deux doigts mais deux orteils, est papa ! Le pauvre ne fera pas long feu face à la violence de nos prisonniers qui pour le coup s'avèrent nettement plus flippants que nos deux dégénérés. La cabane de Three Fingers ressemble désormais à une chambre des tortures et le bonhomme semble capable de se dédoubler puisqu'il apparaît sur plusieurs scènes de crimes en simultané. Pas très sérieux tout ça. Finalement moins mauvais qu'il en a l'air, Wrong Turn 3: Left for Dead relance la machine tout en étant moins gore et moins réussi en matière d'effets-spéciaux. Tamer Hassan incarne un Chavez psychopathe imposant sans cesse son point de vue, Tom Frederic joue le rôle du gentil flic et Janet Montgomey la seule rescapée du massacre du début. Parmi eux, une belle brochette de criminels qui, on s'en doute très rapidement, ne feront pas long feu. Au final, ce troisième opus est plutôt sympathique même s'il se passe parfois de toute crédibilité. Cette fois-ci, le sort de Three Fingers semble enfin avoir été réglé. Chose que l'on pourra vérifier deux ans plus tard en 2011 puisque Declan O'Brien ne laissera pas sa chance à un autre réalisateur et se chargera lui-même de réaliser le quatrième volet intitulé Wrong Turn 4: Bloody Beginnings...

 

samedi 25 décembre 2021

2021 de Cyril Delachaux (2020) - ★★★★★★★★☆☆

 


 

Alors que la fin de cette année 2021 va bientôt s'achever et qu'une nouvelle arrive avec dans son sillage le variant Omicron, quel film allons-nous retenir de ces de trois-cent soixante-cinq jours qui se seront écoulés ? Quelques comédies françaises si rares soient-elles à le mériter ? Des blockbusters toujours aussi impressionnants visuellement mais manquant cruellement d'âme ? Une toute petite poignée de films d'horreur qui ont comme originalité de ne pas faire comme les autres en ne pillant pas leurs prédécesseurs ? Des drames, des westerns, des films de guerre ou d'aventure, des dessin-animés, des comédies musicales ou de biopics ? À chacun de se faire sa propre opinion avant que les compteurs ne soient remis à zéro pour une nouvelle vague constituée de centaines, voire de milliers de nouveaux longs-métrages qui permettront toujours de satisfaire les uns et les autres tout en les désolant parfois, cela est inévitable. Il n'aura pas fallut aller bien loin pour trouver le film qui aura remis quelques évidences en question. Des certitudes qui déjà avaient explosées à maintes reprises mais qui trouvent là leur aboutissement. Car si l'on croit toujours qu'avec de l'argent, on parvient forcément à ses fins (ce qui est souvent vrai), pas sûr que le public, lui, obtienne au final le produit qu'il a payé une dizaine d'euros pour aller assister à sa projection dans une salle de cinéma. Faut-il tout le génie d'un Sam Raimi qui avec seulement 350 000 dollars accoucha en 1981 du film culte Evil Dead pour s'assurer de la valeur d'un film ? Oui, sans doute, même si là, l'exploit s'exprimait à travers une imagination fertile et une technicité hors du commun. Pour son premier long-métrage le suisse Cyril Delachaux suit les rails d'une mode qui à de nombreuses reprises a mis au monde de bons et de mauvais films reposant sur la fin du monde telle que l'on la connaît ou l'imagine. De la science-fiction post-apocalyptique qui au vu du nombre, penche le plus souvent sur la balance, du côté de la médiocrité que de la virtuosité...


Si l'on ne devait trouver qu'un défaut à 2021, c'est son titre. Car à quelques jours de la célébration du Nouvel An, on le sait maintenant, la fin du monde n'est pas encore arrivée. Bien que certains alarmistes tentent au quotidien de nous faire croire le contraire, ça n'est certes pas Omicron qui décimera la population mondiale. Mais peut-être bien un jour l'une de ces expériences menées par l'homme érigé en Dieu, lequel échappa notamment à son annihilation dans Black Hole de Tibor Takács en 2006. Pourquoi cet exemple ? Parce que si je ne suis pas encore passé de vie à trépas à cause d'une maladie, d'un accident ou d'une balle perdue, je n'ai malheureusement pas pu échapper dans la nuit qui vient de se dérouler à la vision de cette engeance réalisée par le canado-hongrois. Il fallait donc que je trouve un moyen rapide de prendre du recul avec le genre et trouver une alternative des plus sûres. Ce qui semblait couru d'avance avec 2021 dont le générique n'est parcouru que par le nom de son auteur. Cyril Delachaux, ancien étudiant à l'école Cantonale d'Art du Valais (ou ECAV) de Sierre, s'avère en effet seul au poste de pilotage de ce premier long-métrage intriguant. Réalisateur, scénariste, acteur, producteur, monteur, ingénieur du son, photographie, décors, costumes, maquillages, effets-spéciaux, mixage et musique sont tous l’œuvre de ce jeune homme qui avec 2021 imagine à son tour les répercussions sur notre planète de l'absence de toute trace ou presque de l'humanité après son éradication par un triple flash vert dont nous connaîtrons plus tard les origines...


Une idée pas si farfelue notamment entretenue par l'excellent documentaire La Terre Sans Les êtres Humain qui vint nous donner une vision ultra-pessimiste de notre planète après que l'homme ait disparu de sa surface. S'il paraît évident que Cyril Delachaux ait emprunté le concept sans en élargir le principe mais au contraire le réduire à sa plus simple expression, le fait qu'il se soit chargé seul de mettre en scène, monter ou encore interpréter son propre film donne à ce dernier un charme qu'il n'aurait sans doute pas eu s'il avait bénéficié de moyens financiers ou matériels plus importants. N'identifiant même pas son personnage par un prénom, nous l'appellerons donc simplement Cyril. Lequel est demeuré vivant parce qu'il était sous l'eau à filmer la coque de son bateau à l'aide de sa petite caméra Go Pro lorsque la catastrophe est survenue. Un moyen sûr d'arriver à ses fins pour le réalisateur sans avoir à débourser de grandes sommes d'argent pour les effets-spéciaux. D'ailleurs, comment bénéficier d'un scénario aussi alarmiste (voir nihiliste comme l'on pourra le découvrir beaucoup plus tard) et en exploiter tout le potentiel à l'image ? Certainement pas en jetant en pâture une nouvelle vague d'infectés ou des cadavres jonchant le pavé et la campagne suisse. De ces derniers, la seule trace qui demeurera de leur existence passée rappellera aux fans de Stephen King la nouvelle Les langoliers (et son adaptation télévisée pas si calamiteuse qu'on pourrait croire) dans laquelle certains passagers d'un vol à destination de Boston disparaissaient en laissant derrière eux tout un attirail ''vestimentaire''...


Plutôt que de geindre et d'espérer trouver quelques survivants, notre héros solitaire semble prendre la pleine mesure de ce qui peut faire l'intérêt de l'extinction d'une espèce pour laquelle il ne semble avoir que peu d'engouement. Sentiment partagé ou non par le spectateur, ce qui fera par contre l'unanimité, ce sont les fabuleux décors de la région dont il s'est fait avec 2021, l'un de ses plus précieux représentants. Car en effet, les décors sont grandioses, somptueux. Aidé de sa petite caméra, Cyril Delachaux investi le décors et nous conte l'excursion de l'un des très rares survivants d'une catastrophe ''nucléaire''. Seul à bord, le réalisateur et scénariste prouve que même sans un rond, on peut parvenir à égaler les meilleurs dans le domaine et même parfois les surpasser. Les errances du personnages sont souvent magnifiques, accompagnées de ses propres compositions ainsi que de quelques musiques additionnelles, seules entorses au concept. D'une durée n'excédant pas les soixante-dix minutes (le film en fait même un peu moins), 2021 est une œuvre intelligemment écrite et mise en scène. Bien que le principe soit relativement simple et que le film ne cherche pas spécialement à en mettre plein la vue en terme d'effets-spéciaux, le récit fascine par son avancée progressive et parfois cotonneuse. Jusqu'à son dernier acte (le film est en effet découpé en plusieurs chapitres) lors duquel intervient un élément nouveau, inattendu et que Cyril Delachaux choisit lui-même de confirmer ou non. Avec peu de moyens mais un sens inné du montage (le travail accompli y prend notamment toute son envergure), ce jeune réalisateur plein de promesses fait la nique à la concurrence. Humble mais remarquablement troussé, 2021 est sans doute l'un de ces derniers longs-métrages qui méritent d'être découverts avant que l'année ne s'achève...

 

vendredi 24 décembre 2021

Killer Rats de Tibor Takács (2003) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

S'il est surtout connu pour avoir tourné en 1987 et en 1989 les films d'horreur The Gate et Lectures diaboliques (ce dernier ayant reçu en 1990 le Grand Prix au Festival international du film fantastique d'Avoriaz), le réalisateur canado-hongrois Tibor Takács n'en a pas moins poursuivi sa carrière de réalisateur entre longs-métrages cinématographiques, téléfilms et séries télévisées avec, parfois en ligne de mire, ce goût prononcé pour l'horreur et le fantastique (Ice Spider, Mega Shark ou Spider 3D). En 2003, Tibor Takács mettait en scène Killer Rats, petit film horrifique situant son intrigue dans un institut psychiatrique privé dirigé par le Docteur William Winslow (l'acteur Ron Perlman). C'est là qu'est prise en charge la jeune Samantha. Suicidaire, elle est confiée aux bons soins de l'institut afin d'y être suivie et ainsi lui éviter de mettre à nouveau sa vie en danger. Partageant sa chambre avec une pensionnaire inamicale, la jeune femme va côtoyer d'autres pensionnaires plus ou moins atteints de troubles psychiatriques. Mais ce que Samantha est la seule (ou presque) à savoir, ce sont les véritables raisons de sa présence ici. Car plus qu'une pensionnaire, elle est journaliste et désire enquêter sur d'inquiétantes disparitions ayant eu lieu au cœur de l'établissement. Mais ce que va bientôt découvrir la jeune femme dépasse l'entendement : les murs de l'institut semblent renfermer des créatures voraces qui pourraient être à l'origine des disparitions...


Killer Rats peu dès le départ s'envisager comme un mix entre Of Unknown Origin de George P. Cosmatos dans lequel l'acteur Peter ''Robocop'' Weller bataillait avec un énorme rat caché dans le sous-sol de sa demeure et Les Griffes du cauchemar de Chuck Russell dans lequel de jeunes adolescents ''suicidaires'' étaient enfermés dans un hôpital psychiatrique. Soit, le troisième volet des aventures du plus célèbre des grands brûlés. Mais dans le cas présent, pas de Freddy Krugger ni de séquences à effets-spéciaux remarquables. Samantha, c'est un peu la version féminine de Randall Patrick McMurphy de Vol au dessus d'un nid de coucou de Milos Forman (Elle, se fait passer pour suicidaire. Lui, se faisait passer pour fou afin d'échapper à la prison) ou de Johnny Barett de Shock Corridor de Samuel Fuller (dans lequel un journaliste se faisait passer pour fou afin d'enquêter sur la mort de l'un des patients d'un hôpital psychiatrique). Le scénario de Killer Rats ressemble d'ailleurs tant et si bien à celui de Shock Corridor que l'on a parfois l'impression que Tibor Takács a repris le concept en excluant la folie dont s'emparait le héros chez Samuel Fuller pour la remplacer par une invasion de rats bien gras et aimant tout particulièrement la chair humaine...


Malheureusement, le réalisateur canado-hongrois n'arrive jamais à la hauteur du chef-d’œuvre de l'américain. Un poil trop long et donc relativement redondant, le paradoxe de Killer Rats est justement de manquer de folie. Quoique l'un des employés de l'institut psychiatrique (Michael Zlniker, insupportable dans le rôle de Ernst) soit particulièrement atteint du bulbe puisqu'il semble avoir le don de communiquer par la pensée avec les centaines de rats qui jonchent les sous-sols de l'établissement. Les effets-spéciaux réalisés par une équipe d'une quinzaine de personnes environ semblent mélanger animatronique et effets numériques sans que l'on ne parvienne vraiment à savoir quand l'une des méthodes est employée avant de laisser ensuite à la seconde l'opportunité de s'exprimer à son tour. Les sous-sols étant fort logiquement mal éclairés et les attaques demeurant en général nocturnes lorsque les rats quittent leur repère pour passer par les conduits d'aération, on n'y voit pas grand-chose. Ce qui ne s'avère au final pas une tare car visuellement, les effets-spéciaux sont majoritairement navrants. Outre l'enquête menée par l'héroïne Samantha (interprétée par l'actrice Sara Downing), la présence d'adolescents mal dans leur peau à atteints psychologiquement à divers degré, la présence de Ron Perlman s'explique à travers le rôle qu'a pu tenir son personnage dans l'existence d'une meute de rongeurs aux proportions hors norme. Un délire faisant intervenir la science que je vous laisse le plaisir de découvrir par vous-même. Si Killer Rats n'a rien de transcendant et semble avoir été conçu à l'origine pour le petit écran, il se laisse malgré tout regarder. Par contre, veuillez bannir de votre esprit tout espoir de frissonner. Dans le cas présent, l'effroi n'a pas droit de cité...

 

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