Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mercredi 30 avril 2014

Noé de Darren Aronofski (2014)


Après dix générations de destruction, de meurtre et de corruption, Dieu décide de mettre un terme à l'existence de celui qu'il a créé à son image : l'homme. Afin d'assurer la conservation de toutes les espèces animales vivant sur notre planète, il fait appel à Noé, fils de Lamech et descendant de Seth, le fils d'Adam. Aidé par les Veilleurs, des géants de pierre, Noé débute la construction d'une gigantesque arche qui accueillera deux spécimens, mâle et femelle, de chaque espèce animale. Son épouse Naameh et leurs trois fils, dont Shem et Ham, suivent le patriarche dans son périple qui le guide tout d'abord vers une grotte où vit son grand-père Mathusalem, auquel Noé confie les rêves terribles qu'il a fait récemment et dans lesquels la mort se mêle au chaos. En route, la famille tombe sur un charnier au milieu duquel ne survit plus qu'une toute jeune fillette prénommée Iula.

Bien des années plus tard, et alors que Noé érige l'immense arche en compagnie des siens et des Veilleurs, Tubal-Cain, autoproclamé roi des territoires voisinant le chantier, décide de faire partie de ceux qui seront choisis pour repeupler la planète une fois le futur déluge arrivé à terme. Mais Noé est d'un tout autre avis et refuse çà Tubal-Cain le privilège de faire partie du futur équipage de survivants. Car ce que sait déjà Noé, et bien avant même sa propre famille, c'est que le créateur à choisit de ne donner aucune chance à l'espèce humaine en la condamnant à disparaître à jamais. Trop agée, Naameh n'enfantera plus, quand à Ila, une blessure vieille de nombreuses années l'a condamnée à la stérilité...

Noé, c'est tout d'abord un rêve de gamin. Celui de Darren Aronofski, le réalisateur derrière ce projet. Depuis, l'âge de treize an, le mythe le fascine mais ce n'est que depuis sept ans qu'il imagine le porter à l'écran. Le financement tardant à arriver, le cinéaste imagine en compagnie de Ari Handel, proche collaborateur, une bande dessinée qui verra le jour grâce au talent du dessinateur Niko Henchiron. Concernant la version cinématographique, Si Russel Crowe campe avec justesse le rôle titre, il n'était, au départ, pas prévu pour l'interpréter. Christian Bale puis Michael Fassbender étaient pressentis mais c'est finalement l'acteur du Gladiator de Ridley Scott qui a empocher le rôle. De ce point de vue, rien à redire. Russel Crowe est convainquant et joue à merveille le personnage tel qu'il a été pensé par le cinéaste. On retrouve Jennifer Connely dont le visage rappelera d'excellents souvenirs à tous ceux qui ont eu le bonheur (et l'effroi) de découvrir le second long-métrage de Darren Aronofski, le traumatisant Requiem For A Dream.

Beaucoup de reproches ont été fait sur l'adaptation du mythe de Noé par le réalisateur. C'est peut-être pourquoi il vaut mieux aborder le film en faisant abstraction du passage biblique et ne se contenter que du résultat qui, d'un point de vue visuel est à couper le souffle. The Wrestler et Black Swan, les deux précédentes œuvres de Darren Aronofski demeurant à ce sujet, plutôt timides malgrés leurs indéniables qualités. En fait, Noé ressemble dans ses flash-back et visions mystiques, plus près de The Fountain, sans doute l'une des deux plus belles réussites de leur auteur.

Il est vrai, et cela vaut pour une très grandes majorités des films, que les effets-spéciaux en moins, le scénario est plutôt mince et ne tient en haleine qu'au travers de ces fulgurantes scènes au visuel stupéfiant. Aronofski plonge le spectateur dans un spectacle remarquable et même si certains détails auraient mérité d'être approfondis (certains personnages manquent d'épaisseur) et d'autres carrément éclipsés ( Les veilleurs, de grotesques créatures de pierre renfermant des anges) il faut prendre Noé pour ce qu'il est avant tout : un superbe spectacle !

samedi 26 avril 2014

Herz Aus Glas (Coeur de Verre) de Werner Herzog (1976) - ★★★★★★★★☆☆



Au dix-huitième siècle, dans les hauteurs d'une montagne de Bavière vivent les habitants d'un petit village en plein désarroi. En effet, depuis la disparition du maître verrier Mühlbeck dont avait prévu la mort le berger Hias, l'avenir des villageois est devenu incertain. Vivant de l'art du verrier, la bourgade risque de disparaître avec ses habitants, d'autant plus que Hias, également réputé pour être un précieux oracle, leur prédit l'apocalypse.

Le propriétaire de la verrerie et seigneur du village demande l'aide de Hias et la participation des villageois afin de trouver le secret entourant la fabrication du verre-rubis. L'homme fait retourner la maison de Mühlbeck et fait creuser le terrain l'entourant dans l'espoir que le maître verrier ait enterré son secret. Malgré les efforts de tous, les recherches ne donnent aucun résultats et le village peu à peu sombre dans le chaos...

Surtout connu pour avoir tourné cinq fois aux cotés de son alter ego Klaus Kinski (avec notamment Aguirre, La Colère De Dieu et Fitzcarraldo), Werner Herzog signe en 1976 avec ce Coeur De Verre, une œuvre énigmatique, poétique et avant tout hypnotique. Un état dans lequel, parait-il, les acteurs et actrices auraient été plongés. Ce qui explique certainement le regard perdu et le débit léthargique des interprètes, insufflant au film un rythme déconcertant.

Si le cinéaste nous habitue parfois aux grand espaces, ici tout est confiné à un village reculé de tout, enrobé d'une nappe épaisse de brume qui n'engage à rien de bon. La disparition du maître verrier transforme les villageois en pantins inertes qui veillent surtout à ne pas réveiller les mouches d'une auberge éclairée à la bougie. Une lumière qui apparaît d'ailleurs comme naturelle, sans artifices, et qui accentue l'austérité qui imprègne la pellicule.

Werner Herzog n'oublie pas la pincée d'ironie nécessaire et qui évite aux plus courageux des spectateurs de tomber dans la dépression. En effet, comment ne pas s'étonner de cette curieuse tradition qui consiste à vérifier l'état de mort ou d'inconscience d'un corps en lui appliquant la morsure d'un chien ?

A l'heure où les blockbusters bourrés d'effets-spéciaux numériques flattent l’œil des spectateurs, si Coeur De Verre devait ressortir aujourd'hui au cinéma, il serait sans doute cantonné aux salles consacrées au cinéma d'art et d'essai en raison de dialogues poétiques, soit, mais aussi à milles lieux des échanges verbaux que l'on a maintenant l'habitude d'apprendre par cœur et qui se ressemblent tous. Certains plans de Bavière rappellent indéniablement l'ouverture d'Aguirre. Werner Herzog à ce don inné de filmer des décors qui vous saisissent par leur beauté et vous étranglent par leur imposante stature.

Cœur de Verre est peut-être le plus mystérieux des films du cinéaste. En tout cas, celui qui incommode le plus de part la désagréable lenteur qu'il lui a imprimé et de part ses dialogues labyrinthiques. Quoiqu'en se donnant la peine de véritablement écouter les dialogues tout en s'empêchant de sourire devant l'incongruité de certains d'entre eux, le fil de l'histoire apparaît finalement comme logique à suivre.

Insupportable ou grandiose, il appartiendra à chacun de se faire une opinion sur cette œuvre parfois surréaliste, graphiquement belle à mourir, mais il est sûr, déconcertante...

dimanche 20 avril 2014

Le Diable de Andrzej Zulawski (1972)



Note : La mouture visionnée ici est basée sur une version polonaise sous-titrée en français sur laquelle a été superposée en direct la voix d'une traductrice russe. Il se peut donc que la vision de l’œuvre ait été quelque peu altérée par cette déconcertante combinaison...

En 1793, un étrange personnage pénètre un cloître polonais afin d'en libérer le prisonnier Jakub avant que l'armée prussienne ne débarque. Curieusement, l'étranger semble connaître d'avance les événements qui vont survenir dans les minutes qui viennent. En effet, l'ennemi ne tarde pas à arriver et c'est à un massacre auquel assistent les nonnes, l'une d'entre elles étant sauvée in-extremis par l'étranger. Fuyant l'horreur sur le dos d'un cheval, Jakub et la nonne se réfugient dans la forêt où les retrouve l'étrange.

Jakub ne sait rien de cet homme qui l'a sauvé, sauf qu'il semble être doté d'omniscience. Alors, Jakub accepte de faire tout ce que lui conseille cet étrange guide. Il retrouve sa fiancée mais pour découvrir qu'elle va bientôt épouser un autre homme. Il retourne dans la demeure familiale mais trouve son père mort, depuis deux semaines, d'une balle dans la tête. Sa sœur, bouleversée, doit épouser un homme. Jakub, toujours grâce à l'étranger qui lui a sauvé la vie, découvre que sa mère est toujours en vie et qu'elle vent ses charmes pour subvenir à son existence.

Partout où se rend Jakub, c'est la décadence et la déchéance. La Pologne dépérit...

Un an après La Troisième Partie de la Nuit, Andrzej Zulawski tourne Le Diable. Une œuvre qui d'un point de vue sensoriel en met plein la vue et les oreilles. Ce n'est certes pas ce film qui réconciliera les anti-Zulawski avec le cinéaste mais il faut l'avouer, son œuvre possède une force visuelle et auditive bluffante qui mettra sans doute mal à l'aise ceux qui ne sont pas coutumiers de ce genre de mise en scène.

Tout dans Le Diable transpire la folie. Il n'y a pas un plan où ne se libèrent une certaine cacophonie verbale et la danse vertigineuse d'actrices et d'acteurs sous l'effet d'une transe organisée par on ne sait quel procédé. Andrzej Zulawski semble, comme à ce qui deviendra son habitude, filmer dans l'urgence. Pas un instant de repos. Juste une volonté de donner le vertige aux spectateurs avec une caméra qui tourne aussi bien sur elle-même qu'autour des personnages.

Les acteurs semblent au moins autant en transe que ceux du très étrange Coeur de Verre de Werner Herzog et certains passage sont dignes des plus impressionnantes scènes de l'extraordinaire Les Diables de Ken Russel.

N'en déplaise à ceux que rebute ce genre de cinéma, il exerce malgré toute l'horreur qu'il peut générer dans l'esprit des plus émotifs en matière de mise en scène et de montage, une certaine attraction. Des moqueries sans doute aussi pour tous ceux qui traduiront par des termes comme « pitreries » ou « singeries », les agissement en perpétuelle agitation des actrices et acteurs du film.

Malgorazata Braunek (sœur de Jakub) rappellera aux fans de Zulawski la traumatisante Iwona Petry du non moins terrifiant Chamanka réalisé en 1996. Quand à cet étranger dont on ne sait finalement pas grand chose, il personnifie le malin, qui de son instrument libéré du cloître dans lequel il était enfermé, va semer mort et désolation. La bande-son (signée par...?) , elle mélange, elle, expérimentations sonores et krautrock pour un résultat assez déconcertant. Une belle réussite...


lundi 14 avril 2014

Pacte Avec Un Tueur de John Flynn (1988)



Le dépôt des pièces à conviction de la brigade criminelle de Los Angeles est attaqué par trois hommes masqués. Des quatre policier présents sur place, seul parvient à en réchapper l'officier Dennis Meechum. Il a en effet réussi à planté un couteau dans le ventre de l'un des malfaiteurs avant que celui n'ai eu le temps de l'abattre lui aussi. De cette triste affaire va naître un roman, écrit de la main même de Dennis Meechum. Un best-seller.

Plusieurs années ont passé. L'officier s'est bien remis de ses blessures. Alors qu'il tente d'effectuer une arrestation, celle-ci tourne mal et ce n'est que grâce à la présence sur les lieux d'un curieux individu qu'il échappe une nouvelle fois à la mort.
Dennis ne va pas mettre longtemps pour connaître l'identité de cet homme affublé d'un costume chic et d'une paire de lunettes de soleil.

Alors que Dennis risque un procès avec son éditeur auquel il doit l'écriture d'un second manuscrit, Cleve, l'homme en costume-cravate, lui propose d'en écrire un sur lui. Peu intéressé, Dennis écoute malgré tout Cleve qui lui révèle bien connaître l'officier de police. Il lui avoue même être un tueurr et que son premier méfait a été commis lors du braquage quelques années auparavant.

Mais si Cleve veut que Dennis écrive un livre sur lui, c'est pour y révéler des détail concernant les rapports qu'il a eu avec l'un de ses anciens employeurs. Un certain David Madlock, célèbre et ambitieux industriel de la ville de Los Angeles...

James Wood (Videodrome, Salvadore, Coupable Ressemblance, Vampires) et Brian Dennehy (Le Ventre de L'Architecte, To Catch A Killer, Rambo). Deux gueules. Deux grands acteurs du cinéma américain. Deux hommes entiers dont on sait d'avance que l'on va passer un excellent moment. Et c'est ici le cas avec ce film signé John Flynn (Légitime Violence, Haute Sécurité).

Un thriller, oui, mais pas seulement. Car Pacte Avec Un Tueur aurait pu se contenter de n'est qu'un amas de taule froissée, de balles perdues, de bruit et de sang. Mais il n'en n'est rien. Du moins pas dans la première partie qui se concentre avant tout sur les rapports entre Dennis et Cleve. C'est d'ailleurs sans doute le meilleur moment du film. Un flic et un tueur. Deux hommes qui n'ont rien à faire ensemble si ce n'est séparés par les barreaux d'une prison. Et pourtant, l'un et l'autre vont se compléter. On est loin d'une œuvre comme le 48 heures de Walter Hill même si beaucoup de détails rapprochent ces deux œuvres.

Ici on entre d'abord avec modération dans l'intimité d'un tueur implacable et d'une intelligence rare. Puis l'on en apprend un peu plus sur le flic qui n'a pas eu une vie facile. James Wood en tueur est absolument génial. Un regard à faire frémir mais qui parvient à se faire attachant. Pas seulement auprès de son honnête alter ego mais aussi auprès des spectateurs. Wood est un immense acteur américain. Peut-être l'un des cinq plus importants. Brian Dennehy est bien connu des téléphages. Acteur de téléfilms, on a pu le voir en shérif acharné dans le Rambo de Ted Kotcheff. Ici il campe un flic très attachant, fatigué, mais très proche de sa fille Holly (Allison Balson).

La première moitié se concentre donc sur la vie de tueur de Cleve. Ce qui nous donne droit à de scènes émouvantes comme la rencontre de Dennis avec les parents du tueur. Puis on découvre un Cleve beaucoup moins tendre. Ce fameux tueur qui d'une voix douce glace les sangs. Un rôle interprété à la perfection par un James Wood qui donne toute la mesure de son talent. Puis le film plonge dans une atmosphère plus « légère ». La dernière demi-heure est en effet plus orientée action. Ça n'est pas qu'elle soit ratée, loin s'en faut. Mais après les deux excellents premiers tiers qui sortent ce Pacte Avec Un Tueur du lot encombré des thriller, la fin, bien que logique, paraît assez fade.
Et puis merde, pour une fois que l'on attend une happy end, voilà que d'un simple coup de crayon, les scénaristes se débarrassent de leur assassin. Comme si la morale voulait que l'on ne peut garder en vie un homme qui en a tué tant d'autres...

mardi 8 avril 2014

Astérix Et Obélix : Mission Cléopâtre de Alain Chabat (2002)



Parce que César met en doute le statut du peuple égyptien, Cléopâtre promet à l'empereur de lui faire ériger un luxueux palais en plein désert et ce, en l'espace de trois mois. Alors qu'elle pourrait compter sur les talents de son architecte Amonbofis, la reine d’Égypte lui préfère Numérobis. En effet, même si Cléopâtre reconnaît les talents d'Amonbofis, elle a besoin de modernité. Lorsque l'architecte officiel de la reine croise la route de Numérobis, il lui promet de mettre des bâtons dans les roues. Numérobis tombe des nues lorsqu'il apprend qu'il n'a que trois mois pour bâtir le palais de César.

Alors que le chantier progresse lentement, Numérobis se souvient d'une histoire que lui contait son père lorsqu'il n'était encore qu'un enfant. Celle-ci raconte qu'il existe en Gaule un village dans lequel vit un druide capable de préparer une potion magique décuplant la force. Numérobis y voit là peut-être la solution à ses problèmes. C'est ainsi qu'il prend la route par voie maritime afin de se rendre en Gaule, occupée par les romains. Lorsqu'il arrive au village, il est accueilli bras ouverts par Panoramix qui se souvient de lui lorsqu'il était tout petit. Mais alors que Numérobis demande au druide de lui donner un peu de sa potion magique, Panoramix refuse. Ce n'est que grâce à Astérix et Obélix, présents dans la demeure du druide, que celui-ci opte pour une solution qui lui évitera de délivrer le secret de sa potion : Accompagné de ses deux amis, Panoramix décide de suivre Numérobis jusqu'en Égypte afin de l'aider à bâtir le palais pour César.

Mais plus loin, et alors que les travaux avancent à grands pas, César, Amonbofis ainsi que Nexusis, le sbire d'Amonbofis, planifient un projet afin de retarder la construction de l'édifice...


Trois ans après Astérix Et Obélix Contre César sort cet Astérix Et Obélix : Mission Cléopâtre. Claude Zidi passe le relais à Alain Chabat à la réalisation. Ce dernier hisse les personnages créés par le scénariste René Goscinny et le dessinateur Albert Uderzo. Deux crans au dessus. Alors que le précédent long-métrage proposait des décors de cartons-pâtes et une mise en scène vieillotte, cette suite a les atours d'une grosse production hollywoodienne. Alain Chabat revoit presque intégralement le casting, ne conservant que les deux principaux acteurs du premier, Gérard Depardieu et Christian Clavier. Si les deux stars campent les deux plus célèbres gaulois de la bande-dessinée, le rôle le plus riche, celui qui en tout cas est mis en avant, est celui qu’interprète Jamel Debbouze. On peut ne pas aimer le jeune acteur qui a l'habitude de proposer toujours les mêmes mimiques et le même phrasé. Mais bizarrement, et alors que son jeu ne diffère pas d'un iota du personnage qu'il a façonné sur les plateaux télé, on adhère immédiatement à son rôle de Numérobis. Il se révèle même attachant et parvient sans soucis à faire oublier la quasi totalité du casting. Ne seraient-ce les excellents Gérard Darmon (qui interprète Amonbofis) ou encore Édouard Baer (qui campe le personnage de Otis, le scribe à la langue trop bien pendue), les spectateurs n'en n'auraient que pour le jeune humoriste.

Concernant le contenu de l'histoire, on en a pour notre argent. Des bagarres, des répliques magistrales, une interprétation fameuse, des pseudos irrésistibles (Malococsis, Caius Antivirus, Cartapus, Sucettalanis, etc...) et quelques trouvailles épatantes (Isabelle Nantis campant le personnage Itinéris, et ayant parfois bien du mal à se faire comprendre...). On retiendra surtout le travail effectué sur les décors et qui écrase impitoyablement ceux du précédent film. 


Astérix Et Obélix : Mission Cléopâtre regorge de références au cinéma, à la musique et à d'autres domaines. Ces dernières sont légions et même parfois si discrète qu'il faut avoir l’œil un peu partout pour les découvrir toutes. De quoi se donner une bonne raison pour visionner une seconde, une troisième, et pourquoi pas, une quatrième fois cet excellent volet de la saga Astérix et Obélix...

mercredi 2 avril 2014

Affiche Alternative du Jour: Abbott and Costello Meet Frankenstein


Astérix Et Obélix Contre César de Claude Zidi (1999)



La Gaule, cinquante ans avant Jésus-Christ. Alors que tout le pays est envahi par les romains, il subsiste un village d'irréductibles gaulois dirigés par par le chef Abraracourcix. Non loin de là, le romain Malosinus vient prélever les impôts à bord d'un chariot transportant un coffre rempli de pièces d'or. Lorsqu'il passe devant un chantier dans lequel travaille Prolix, une pièce tombe au sol. Le pauvre hère recouvre le précieux trésor d'une pelletée de terre et patiente jusqu'à la fin de la journée pour la découvrir et la mettre en poche.

Se doutant que Malosinus va prélever dès le lendemain l'impôt dans le village où vivent Astérix, Obélix et leurs amis, Prolix en profit pour rendre une visite aux gaulois, et, se faisant
passer pour un devin, il leur prédit la venue des romains. Abraracourcix, Panoramix et le rste du village est pendu aux lèvres du faux devin. A par peut-être Aastérix qui voit en la venue de ce petit homme, un mauvais présage.

Chez les romains, l'ambitieux Détritus rêve de s'accaparer le pouvoir et de prendre la place de César. Et pour cela, il a une idée : Chaque année, les druides se réunissent dans la forêt des Carmutes afin d'élire l'inventeur de la meilleure potion magique. C'est ainsi que Détritus se fait passer pour l'un d'eux, et que, accompagné de plusieurs soldats romains déguisés en druides, il fait enlever Panoramix durant la cérémonie afin que celui-ci lui révèle le secret de la potion magique.

Lorsque au village gaulois on apprend la nouvelle, il est décidé qu'Astérix et Obélix devront partir à la recherche de leur druide afin de le ramener parmi les siens. Et pour cela, Obélix se fait passer pour un romain ayant capturé Astérix, pénétrant ainsi le village dans lequel est enfermé et torturé Panoramix...

Première adaptation de la célèbre bande-dessinée Astérix et Obélix, Astérix et Obélix Contre César sort en 1999. Clavier, Depardieu, Benigni, Galabru, Piéplu, Prévost, Palmade, Castaldi et Muller sont de l'aventure. Une histoire que respecte assez bien le contenu de la bande-dessinée dont elle s'inspire. Malgré la présence de très bons acteurs, le résultat est mitigé. Le film n'est ni bon, ni mauvais. Il fait partie de ces œuvres que l'on regarde avec un certain plaisir mais que l'on finit par très vite oublier. On assiste aux pitrerie de tous tout en souriant mais sans jamais vraiment rire aux éclats. Castaldi a le profil idéal, et, avec son visage grossier, il n'a pas besoin de maquillage pour apparaître caricatural. Clavier n'est pas, pour une fois, le personnage redondant qu'il s'est crée avec Jacquouille dans Les Visiteurs. Depardieu est loin, très loin des grands rôles qui l'ont hissé jusqu'au statut de star mais il fait ce qu'il peut et apparaît même attachant dans son rôle d'ours parfois timide (surtout lorsqu'il évoque la délicieuse Falbala), "léger" ou rustre.

Les quelques passages mettant en scènes des acteurs tels que Palmade, Prévost, Piéplu ou encore Muller sont un pur bonheur qui remettent en mémoire l'heure de gloire de chacun d'entre eux. C'est peut-être même ces scénettes que l'on aurait aimé voir se succéder plutôt que cette histoire somme toute convenu puisque déjà célébrée à travers la bande-dessinée. Les décors quand à eux sont relativement peu réalistes, et, bien que leur importance soit à mettre en doute, il aurait été peut-être plus judicieux de nous proposer des structures dantesques plutôt que des façades à la limite du carton-pâte. L'adaptation d'une bande-dessinée expliquant peut-être ce choix...


Astérix et Obélix Contre César demeure une bonne petite comédie à la française, qui se bonifiera peut-être même avec le temps, l'aspect quelque peu ringard de ses effets-spéciaux lui offrant un cachet similaire à quelques œuvres devenues cultes par la suite. Mais un doute subsiste malgré tout quand à cette question. A voir donc. Une fois...
Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...