Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

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dimanche 29 avril 2012

Crimen Ferpecto de Alex De La Iglesia (2004)



Raphaël est un être imbu. Ambitieux et arrogant il travaille dans un grand magasin de vêtements où il connaît un certain succès auprès des femmes qu'il dirige au rayon féminin. Il brigue depuis un certain temps le poste de chef d'exploitation, au même titre d'ailleurs que son éternel concurrent, Don Antonio qui lui s' occupe du rayon masculin. Homosexuel avéré et affublé d'une perruque ce dernier espère lui aussi passer de son statut de chef de rayon à celui de chef d'exploitation ce qui lui permettrait d'avoir tout l'étage à ses ordres et d'avoir le dessus sur Raphaël. Une "frontière" invisible sépare les rayons hommes et femmes. Un long tapis rouge qui marque la séparation entre les deux rivaux. Mais un jour tout change. En effet, l'un des deux hommes va pouvoir atteindre son but. Mais pour cela chacun va devoir prouver qu'il est le plus compétent dans son domaine et va devoir obtenir le meilleur chiffre d'affaire du mois. Il ne reste plus qu'une seule journée et les deux hommes se talonnent de près. Alors que le chiffre d'affaire de Raphaël est légèrement en deçà de celui de Don Antonio il repère une proie dans la foule des clientes de son rayon. A l'aide de son bagou, il va convaincre cette dernière de s'offrir un manteau de fourrure à douze milles euros. En fin de journée Don Antonio doit se résoudre à reconnaître qu'il a été battu sur le fil par l'arrogant Raphaël. Mais le lendemain matin, tout sourire, ce dernier constatera qu'en fait Don Antonio a été promu à sa place et apprendra que le chèque rempli la veille par la cliente qui s'est offert le manteau de fourrure était en bois.


Dès lors les ambitions de Raphaël sont revues à la baisse et il se retrouve à devoir gérer le rayon "grandes tailles". Il revoit même la cliente responsable de son échec et devant témoins la "bouscule" avant d'être attiré à l'écart vers la pièce des cabines d'essayage par le nouveau chef d'exploitation qui se fait un plaisir de lui signifier son renvoi. Les deux hommes en viennent aux mains et par accident Don Antonio est tué dans l'une des cabines. Raphaël constate très vite qu'un témoin a assisté à toute la scène dans la cabine d'à coté avant de prendre la fuite. Après avoir nettoyé la pièce de toute traces suspectes et après l'avoir fermée, le cadavre se trouvant toujours enfermé à l' intérieur, Raphaël part à la recherche du témoin dont il n' a aperçu qu'une paire de chaussures blanches surmontées de chaussettes noires. Après avoir cru reconnaître le témoin en la personne d'une cliente portant la même paire de chaussures que celle vue plus tôt, il réalise son erreur avant de tomber sur une enveloppe mauve adressée à son nom et enfermant une lettre l'invitant à se rendre à la cafétéria. Il tombe alors nez à nez avec Lourdes, l'une des employées les plus disgracieuses du magasin qui lui révèle qu'elle a assisté à la dispute et au meurtre de Don Antonio. Clairement amoureuse de Raphaël, elle promet de garder le secret sur ce qui s'est déroulé mais très vite le meurtrier involontaire doit faire face à d'innombrables exigences de la part de Lourdes qui révèle alors une personnalité bien plus complexe qu'il n'y paraissait au premier abord...


"Le Jour De La Bête", "Mes Chers Voisins" et "Le Crime Farpait". Autant de petits films sans prétentions qui cachent en réalité de petites perles d'humour noir. Trois exemples de ce dont est capable le cinéma espagnol en général et Alex De La Iglesia en particulier. Trois histoires qui n'ont aucuns rapport entre elles mais qui emportent leurs lots de personnages pittoresques dans des aventures rocambolesques dont on ne sort jamais indemnes. Ceux du "Crime Farpait" baignent dans un cadre inattendu, celui d'un grand magasin qui devient le théâtre d'un meurtre tout d'abord avant d'être celui d'une prison dans laquelle se retrouve enfermé Raphaël. Une prison physique qui prends l'apparence d'une jeune femme très laide qui profite de l'occasion qui lui est donnée pour exercer un chantage sur "Raphaël le meurtrier" en le forçant à coucher régulièrement avec elle. Elle va même jusqu'à le présenter à ses parents et l'on craint alors le pire sur la suite des événements. La pression exercée est aussi d'ordre moral puisque Raphaël n'est plus maître ni de ses émotions ni de sa volonté puisque Lourdes veille sur chacun de ses faits et gestes, allant jusqu'à le menacer de se rendre à la police s'il n'exécute pas tout ce qu'elle lui ordonne de faire. Lourdes s'amuse à faire renvoyer les vendeuses à la plastique parfaite du rayon féminin par Raphaël finalement promu chef d'exploitation pour les faire remplacer par d'aussi laides vilaines qu'elle. 


La seule solution pour Raphaël est de se débarrasser de Lourdes est de la tuer. C'est à ce moment très précis que le film change radicalement de vitesse. Comme toujours chez Iglesia, le tempo s'accélère au même rythme que la musique et ses personnages se trouvent emportés dans un séisme duquel pas même les décors ne réchappent, se consumant eux-mêmes dans un feu salvateur. Toujours avec un brin de cynisme Iglesia plonge ses protagonistes en enfer, où chaque élément du décor devient un piège, où chaque flamme devient un rempart infranchissable mais n'est rien en comparaison de cette jeune femme qu'est Lourdes et qui fait honneur à la laideur en la vengeant de tous ces hommes qu'elle rebute. Il est jouissif de voir cet homme trop sûr de lui être confronté à une femme qui se révèle machiavélique dans sa façon d'aborder leur relation. Le féminisme l'emporte sur le matérialisme, la "laideur", elle, l'emporte sur le paraître. La morale pourtant n'est pas vraiment sauve puisque Lourdes ne gardera de cette étrange aventure aucune humilité et seul Raphaël semblera relativiser en mettant de coté son effroyable superficialité pour aller désormais à l'essentiel.
Un véritable petit bijou d' humour noir.

jeudi 26 avril 2012

Cinéma de minuit: Cycle Maurice Tourneur (04 Septembre 1988) - La Main Du Diable (1943)

 


C'est un bien curieux personnage qui passe un soir l'entrée d'un relais de montagne. Il y a foule et lorsque débarque devant les clients de la salle de restaurant cet homme visiblement inquiet, les conversations s'arrêtent. L'homme est affublé d'une fausse main gauche et porte sous le bras une boite qu'il serre comme si sa vie en dépendait. Après avoir réservé une chambre, la police débarque et demande si quelqu'un aurait aperçu un petit homme portant un cercueil. Devant ce signalement, l'homme prend peur et décide de repartir. Résonné par le propriétaire des lieux qui lui conseille d'attendre le lendemain, il accepte, monte dans sa chambre puis redescend ensuite se mettre à table dans la salle de réception.

Toujours suivi de son étrange boite, il s'assoit à une table. Après seulement quelques minutes, on le demande au téléphone: Roland Brissot, c'est son nom. Il laisse la boite en carton sur le bord de la table et se dirige vers le téléphone quand subitement une coupure d'électricité survient et plonge la salle dans le noir. La porte d'entrée claque, les femmes s'affolent, puis l'électricité revient. Les esprits se calment mais pour Roland Brissot, c'est l'épouvante. La boite pour laquelle il tient tant d'importance a disparu.


S'emportant, il est menacé par des clients qui jugent bon d'avertir la police. Afin d'éviter de mêler cette dernière à toute cette histoire, il décide de raconter aux personnes présente l'étrange aventure qui l'a menée jusqu'ici...Roland Brissot est un piètre artiste. Peintre sans talent, il rêve de gloire et d'amour. Un jour, alors qu'il entre dans un magasin afin d'acheter une paire de gants, il tombe sous le charme de la vendeuse dont il espère faire le portrait. Entre elle et lui se noue une amitié qui très vite se désagrège devant les ambitions du peintre, et que la jeune femme croit désormais incapable d'assouvir tant ses œuvres lui paressent de piètre qualité. Un soir, alors qu'ils dînent tout deux dans un restaurant, Irène plante Roland en plein milieu du repas et l'abandonne à son triste sort. Ange, le plongeur du restaurant assiste à la scène et vient rejoindre le pauvre Roland à sa table, une bouteille de vin à la main. Les deux hommes engagent la conversation et Ange étale son bonheur à un Roland dépité. Mais comme le plongeur semble apprécier le peintre, il lui propose de lui vendre son bonheur, sous la forme d'un talisman: Une boite enfermant une main gauche censée donner le talent qui manque au peintre. Pour un sou, il rachète la boite à Ange qui, subitement, perd sa main gauche.

Une fois en possession de la boite, Roland semble plus que jamais inspiré. Et non seulement il réalise des œuvres qui connaissent un succès grandissant, mais de plus, Irène est désormais folle amoureuse de lui...


Abordant le thème de Faust, le film de Maurice Tourneur est l'exemple type du film fantastique français réussi. Contrairement à la vague fantastique-horreur qui déferle depuis quelques années dans notre hexagone, "La Main Du Diable" réussissait à s'approprier un sujet basé sur un conte populaire allemand datant du seizième siècle et qui connut plusieurs interprétations (dont le fabuleux "Phantom Of The Paradise" de Brian De Palma). Pierre Fresnay campe un Roland Brissot malheureux, à qui la rencontre avec le hasard lui donne une chance de se refaire et ainsi, de connaître l'amour. Un amour qu'il va concrétiser auprès d'Irène (Josseline Gaël), jeune femme remarquablement belle mais que l'on devine assez vite vénale et principalement intéressée par l'argent et la célébrité de son nouveau compagnon.

A mesure que le personnage central de l'histoire plonge dans les affres d'un pacte dont il n'a pas eu l'intelligence de peser le pour et le contre, on découvre une Irène indifférente aux émotions et aux sentiments d'un peintre qui réalise peu à peu dans quel piège il est tombé. Poursuivi par un petit homme cynique que l'on devine être le Diable, Roland finit par accepter de signer un dernier pacte avec ce dernier mettant ainsi sa vie, sa carrière et son amour en péril.


On remarque avant tout l'excellente interprétation des différents acteurs, une mise en scène réussie, des dialogues qui se révèlent souvent d'une grande intelligence et une ambiance qui mêle souvent la poésie et l'angoisse, le surréalisme et la tragédie ainsi que l'amour et l'échec. Le poids de cette terrible malédiction dont Roland est affligé, on la ressent devant le regard épouvanté de la voyante. On se dit qu'aucune issue favorable ne peut être possible. Jusqu'au moment où la Mort, bien moins effrayante qu'on aurait pu l'imaginer, propose à Roland une alternative qu'il ne pourra refuser. Mais c'était sans compter sur la perversité de ce petit homme à l'allure insipide qui suit le peintre comme son ombre. A cela, on reconnaitra la délicieuse interprétation de Palau dans le rôle du Diable. Un classique du genre...

 


Déjà abordé dans le Cinéma de Minuit:  

mercredi 18 avril 2012

Peeping Tom de Michael Powell (1960)



Célibataire et propriétaire d'une grande demeure dont il loue plusieurs chambres, Mark Lewis est un jeune homme relativement introverti, qui rase les murs et évite de croiser ses locataires. Caméraman dans le cinéma, il lui arrive d'arrondir ses fins de mois en photographiant de jeunes femmes dénudées dans l'arrière boutique d'une librairie. Passionné d'image, il voue une véritable passion pour sa caméra portative qu'il ne quitte jamais. Qu'il soit chez lui, au travail ou bien même dans la rue, il la fait suivre en bandoulière et filme à peu prêt tout ce qui attire son attention.

D'un physique agréable, et particulièrement sympathique quoique toujours aussi peu ouvert sur les autres, il apparaît comme un homme somme toute assez banal. Cependant, derrière ce masque se cache un individu de la pire espèce: Un tueur. Et qui ne s'en prend qu'aux femmes. De celles sur le visage desquelles se lit la peur alors qu'elles vont bientôt mourir.


L'arme de Mark Lewis: sa caméra. Prolongement de son œil droit, l'un des pieds du support est muni d'une sorte de baïonnette que le tueur enfonce dans le corps de ses victimes alors qu'elles assistent elle-mêmes en tant que témoin de leur propre mort à travers le miroir fixé sur la caméra. Une fois son méfait accompli, le meurtrier retourne chez lui développer la pellicule afin de regarder ensuite le film retraçant toute l'horreur de l'acte qu'il vient de commettre.

Un soir, Helen Stephens, l'une des locataires de la maison, invite Mark à venir assister à son anniversaire. Mais comme ce dernier décline l'invitation, c'est plus tard dans la soirée que la jeune femme vient frapper à sa porte, une part de gâteau dans les mains. Mark la fait entrer et lui fait découvrir sa passion pour le cinéma. Dès lors, une relation d'amitié nait entre les deux jeunes gens. Ne parvenant malgré tout pas à réfréner ses obsessions, Mark continue à errer quand vient la nuit à la recherche de proies potentielles. Attirée par l'étrange propriétaire, Helen s'invite régulièrement chez lui sans imaginer la part sombre du personnage. La mère d'Helen est aveugle. Ce qui ne l'empêche pas de "percevoir" le comportement ambigu de Mark. Au point de refuser à sa fille tout rapport avec le jeune homme...


"Le Voyeur" fait partie de ces œuvres longtemps boudées par la presse. Ne dérogeant pas à cette règle, le film de Michael Powell dérange. Surtout qu'à l'époque, rares sont les films à aborder des thèmes aussi dérangeants que la scoptophilie (pratique morbide consistant à épier et se nourrir de la peur des autres). Les années soixante participant très certainement à l'aspect relativement sobre des méfaits perpétrés par Mark (l'excellent Karl Bohem), on pourra se demander aujourd'hui ce qui put tant choquer les médias de l'époque. Et pourtant, plus de cinquante ans plus tard, il arrive lors de certaines scènes d'être effectivement troublé. Plus qu'un simple film d'horreur, il s'agit surtout d'un drame terrible. Et ce ne sont pas les quelques meurtres auxquels on assiste (bien qu'exécutés hors champs) qui donnent le tournis mais bien l'emprise du souvenir d'un père lui-même obsédé par la peur au point d'utiliser son fils comme cobaye. Le frisson qui parcourt l'échine de Mark lorsqu'il se trouve dans une phase obsessionnelle et le rapport qu'il entretient avec sa caméra donnent à cette dernière l'image d'un objet sexuel sans lequel Mark ne peut ressentir aucun désir.

Lorsque le père de Mark disparaît, ce dernier prend la relève et se lance dans un projet insensé qui démontre bien à quel point il semble déconnecté de la réalité. Plutôt que de renier une enfance de cauchemar, Mark travail sur la création d'un documentaire lié aux folles obsessions de son père. Alors il tue, filmant chacun de ses actes. Mais pour combler son expérience, il va jusqu'à emporter sa caméra sur les scènes de crimes et filmer la réaction des passants et toujours dans l'espoir de pouvoir assister aux enquêtes de police.


Un autre aspect déstabilisant de l'œuvre de Powell, c'est l'implication du spectateur durant les nombreuses scènes pendant lesquelles ce dernier est "obligé" de regarder lui-même à travers l'objectif de la caméra. L'interposant entre Mark et son "outil" de travail, le spectateur se retrouve alors "coincé" au beau milieu d'actes qu'il réprime.

Visuellement, "Le Voyeur" est une merveille. Profitant d'un style lié à une époque lointaine, la musique elle-même est un voyage aux tréfonds du septième art, lorsque prédominait le piano et que la parole n'était encore pas de mise. Il y a dans le film de Powell, un hommage flagrant au cinéma muet en général et à l'expressionnisme allemand en particulier. Une très grande œuvre.

vendredi 13 avril 2012

The Thing de Matthijs Van Heijningen Jr. (2011)



Une équipe scientifique américano-norvégienne met la main sur un immense objet qui semble être un vaisseau extraterrestre. Les hommes découvrent près de l'épave une forme de vie inconnue. Désireux de l'étudier au plus vite Braxton, Sander, Jonas, Adam, Edvard, Kate ainsi qu'une dizaine d'autres personnes assistent aux tout premiers examens. La créature, qui au départ paraissait décédée est en réalité bien vivante. Hostile, elle fuit le carcan de glace dans lequel elle était retenue prisonnière et commence à faire une première victime en la présence d'Olaf, l'un des membres de l'équipe scientifique. Une fois brûlée, elle est rapportée à l'intérieur de la base afin d'être décortiquée par les scientifiques. Plus tard, lorsque Kate commence à analyser le sang de la chose, elle découvre que ses cellules sont encore vivantes. Pire: ces dernières assimilent celles d'origine humaine et prennent leur place en les répliquant de manière parfaite. Alors qu'une équipe constituée de trois hommes décide d'emmener Olaf à l'hopital militaire de Back Murdo, Kate découvre que l'extraterrestre est toujours parmi les hommes de la base et qu'elle a pris la forme de l'un d'entre eux. Alors que l'avion décolle, la jeune femme tente de prévenir ses occupants du danger que certains d'entre eux sont en train de courir. Mais il est y trop tard. L'un des hommes se transforme et relève sa véritable apparence. Celle d'une créature hideuse et particulièrement agressive. L'hélicoptère s'écrase plus loin dans la vallée et alors que Kate choisi ce moment là pour révéler ses soupçons. Pourtant les hommes du campement nient la folle idée qu'une créature puisse être en mesure de prendre l'apparence de l'un d'eux. Jusqu'au moment où tous se retrouvent nez à nez avec une fausse Juliette à l'apparence monstrueuse. 


Lorsque les survivants croient enfin aux propos tenus par Kate quelques minutes auparavant, cette dernière parvient malgré tout, et avec la plus grande difficulté, à les convaincre de la laisser les examiner afin de savoir si oui ou non ils sont bien ceux qu'ils semblent être. C'est à ce moment là que Braxton et Jamison font leur réapparitions. Les deux seuls survivants du crash de l'hélicoptère attisent les soupçons. Sont-ils humains ou bien la créature est-elle tapie derrière l'apparence de ces deux hommes que tous pensaient morts dans l'accident ?

D'abord en 1934 avec "Who Goes There" de John W. Campbell puis en 1951 avec "The Thing From Another World" de Howard Hawks. Ensuite, c'est John Carpenter qui s'y colle avec "The Thing" en 1982 avant que n'arrive sur les écrans de cinéma une préquelle sobrement titrée "The Thing". L'idée d'une entité extraterrestre capable de se fondre parmi un groupe d'humains grâce à la faculté d'imiter à la perfection l'apparence et le comportement de ses victimes semble inspiré avec toujours autant de bonheur écrivains et cinéastes. Si jusqu'à aujourd'hui, c'est bien l’œuvre de John Carpenter qui reste la plus ancrée dans les mémoires, le film réalisé l'année dernière par le cinéaste néerlandais Matthijs Van Heijningen Jr ose franchir le cap du tout numérique, satisfaisant ainsi le fantasme cultivé maintenant depuis trente ans par ceux qui rêvaient de voir ainsi transposés les effroyables maquillages de Rob Bottin.


Si la version 2011 de "The Thing" se présente comme une préquelle, il s'agit en réalité davantage d'un remake que d'un prologue à la vision géniale de Carpenter. On retrouve en effet toute une série de situations déjà entraperçues en 1982 et remises au goût du jours grâce à l'indéniable apport que sont les effets-spéciaux numériques. Si l'interprétation est de très bonne facture, il manque cependant un petit quelque chose à l’œuvre de Van Heijningen Jr pour qu'elle puisse se hisser au niveau de son ancêtre vieux de trente ans. Le plus flagrant étant sans doute le peu d’intérêt que l'on porte à l'éventuelle présence de la créature en la personne de tel ou tel personnage. Ce qui faisait la grande force du film de Carpenter était l'angoisse naissante qui surgissait dès les premiers instants et qui ne faisait que s’accroître à mesure que la paranoïa s'installait parmi l'équipe de scientifiques américains. Aujourd'hui, le spectateur attend avec ferveur que la créature se manifeste sous les traits les plus inquiétants sans même tenir compte du moindre intérêt que pourraient avoir les personnages sur la suite des événements. Et que dire de la première apparitions "vivante" de la créature dont la charge émotionnelle frise le zéro et qui, dans le film de 1982, offrait l'une des scènes d'épouvante les plus traumatisantes, tous films confondus. A dire vrai, le film de Van Heijningen Jr se regarde sans déplaisir mais comme un simple divertissement qui n'aura même pas le mérite d'effrayer un tant soit peu les spectateurs. Tout juste offre-t-il des effets-spéciaux remarquables et peut-être, avouons-le tout de même, une ou de scènes au suspens bien mené.


Son plus gros défaut demeure sans doute qu'il soit né bien trop longtemps après le film de John Carpenter, ce dernier ayant réussi à se bonifier avec le temps même si certains trouveront toujours à redire sur la conception des effets-spéciaux qui, soit dit en passant, se révélaient parmi les meilleur de l'époque. On retiendra également le générique de fin qui reprend avec succès la scène d'ouverture du "The Thing" de 1982 et qui donne désormais tout son sens au mot préquelle.

mercredi 11 avril 2012

Les Fantômes Du Chapelier de Claude Chabrol (1982)



Dans la petite ville de Concarneau une série de meurtres secoue la population. En effet, plusieurs femmes ont été retrouvées mortes étranglées sans que la police ne soit parvenue à mettre un nom sur l'auteur de ces meurtres. Le chapelier du village, Léon Labbé, vit seul au dessus de la boutique de chapeaux qu'il tient aidé du jeune Valentin et de Louise la domestique. Cet homme cynique donne l'illusion à son entourage que sa femme vit toujours avec lui alors que dans leur chambre à coucher trône en réalité dans un fauteuil roulant, un mannequin de cire affublé d'une perruque brune et des vêtements de son épouse. Son voisin le plus proche, Kachoudas, vit juste en face de la devanture de sa boutique. Vieil homme malade et malingre, ce tailleur arménien semble s'intéresser de très près à la vie du chapelier. A tel point qu'il le suit chaque soir jusqu'au bar ou se jouent des parties de cartes entre amis. Les langues se délient et ce lieu devient l'endroit idéal dans lequel on suppute tout et n'importe quoi sur l'étrangleur.


Lorsque le soir Louis rentre chez lui diner et qu'il monte ensuite rejoindre le mannequin censé donner l'impression que sa femme vit toujours, le chapelier parle souvent avec cette représentation muette qu'il a crée de toutes pièces. Elle même lui parle souvent. En réalité, Louis entend parler celle qui n'est plus. Une voix qui le rappelle à son bon souvenir et qui revient inlassablement sur les quelques mois qui ont précédés sa disparition.

Comme si celle-ci était présente dans la pièce, elle s'inquiète d'abord de ce que fera son mari à sa mort puis lui fait promettre qu'il ne se remariera jamais. Petit à petit elle développe un mal qui la pousse à la sénilité. Plus le temps passe et plus les voix qui résonnent dans la pièce sont celle d'une femme devenue folle et dont les crises deviennent à mesure qu'elles se rapprochent, des épreuves davantage insurmontables pour son mari.
Cet homme respecté et respectable, qui sacrifiait il y a encore deux mois son temps libre pour s'occuper de son épouse n'est pas celui que son entourage croit être. Il est en réalité ce tueur qui terrorise la gente féminine. Une série d'assassinats qui a pris forme à la suite du meurtre de sa femme qu'il a étranglée un soir alors qu'une nouvelle fois sa maladie la invariablement poussée à être odieuse envers lui, l'accusant d'être infidèle.

Devenu meurtrier en désespoir de cause, il s'est transformé en tueur impitoyable pour des raisons "pratiques". Le tailleur s'intéresserait-il à son voisin parce qu'il sait quelque chose? Toujours est-il que les meurtres continuent à alimenter la presse locale, que les fantasmes continuent à hanter les habitant de la ville et que le tueur provoque la police en lui envoyant des lettres anonymes...


L'intriguant dans ce film de Chabrol est de se demander ce qui peut pousser un homme bien sous tous rapports à devenir un monstre qui tue des femmes. Pour le plaisir ou par nécessité, cela on le découvre à mesure que le scénario déroule le fil de l'intrigue et que le lourd secret que tente de préserver l'assassin se dévoile peu à peu. Et ce qui va le pousser vers cet engrenage meurtrier, c'est la maladie de celle qui partage sa vie. Plus le temps passe et plus on comprend ce qui a mené cet homme à tuer sa femme. Sans l'excuser on comprends son acte mais surtout, on sait ce qui va par la suite le pousser à trucider sept femmes. Sept amies de son épouse qui depuis dix ans viennent chaque années lui fêter son anniversaire. Alors évidemment, on comprends le dilemme de son mari. Car après s'être occupé de sa femme dont tout le monde croit voir la silhouette à travers la fenêtre de sa chambre quand vient la nuit, il n' a d'autre choix que de tuer l'une après l'autre celles qui découvriront par la force des choses que leur amie a disparue.

Et cela, le chapelier ne le veut pas. Même si l'on comprends son premier geste, il est déjà difficile de l'excuser. Les meurtres qui vont suivre alors le transforment en un personnage déjà beaucoup moins attachant. Un monstre qui en plus d'ôter la vie à plusieurs femmes envoie des lettres anonymes à la police avec laquelle il joue. Une police incompétente qui ne parviendra à mettre la main sur le meurtrier que grâce à une très grossière erreur de sa part. Le commissaire chargé de l'enquête semble incapable de faire le lien entre chaque meurtre. Disons que si chacun sait qu'ils sont liés, personne ne semble voir le lien qui unit chacune des victimes. Lorsque disparait Louise, la bonne des Labbé, la police la considère enfuie au bras de son amant. Son père lui-même, venu chercher ses affaires dans la chambre qui lui sert de logement au dessus de l'appartement des Labbé pense à une fuite de sa fille malgré certains éléments troublants comme la présence dans la penderie de son imperméable. 


Et quand au tailleur d'en face, qui vit avec sa femme et ses enfants. Est-il si fasciné par le tueur qu'il préfère garder le silence quand à son identité au risque de mettre en danger les siens?
Peut-être faut-il voir là les faiblesses d'un scénario qui préfère se concentrer sur le personnage du chapelier ou bien la volonté première de ne pas transformer ce drame en un banal film policier.
Même si l'ombre de Simenon hante les quartiers sombres de la ville, à aucun moment celle de Maigret ne vient surprendre le tueur dans ses méfaits.

mardi 10 avril 2012

Les tueurs qui inspirent le 7ème art: Jack L'éventreur "The Lodger" de John Brahm (1943)



De la fiction...

Le quartier de Whitechapel est le théâtre d'une série de meurtres sordides perpétrés par un individu insaisissable. La police étant incapable de mettre la main dessus, la population est appelée à participer à son identification et son arrestation. Une récompense est même offerte à quiconque apportera des informations menant la police jusqu'au meurtrier. Cette série de meurtres qui touche exclusivement les prostituées du quartier coïncide avec l'arrivée dans une pension de famille d'un certain Slade, un pathologiste venu étudier et mener des expériences. Imposant et de nature plutôt discrète et solitaire, l'homme choisit parmi toutes les chambres disponibles de s'installer dans celle située sous les toits et qui servait de cuisine auparavant, réservant même la location des autres. Les propriétaires de la demeure vivent en compagnie de leur nièce Kitty, reine d'un music-hall et promise à un grand avenir dans le cinéma.

Slade est un être curieux, visiblement fasciné par la mort. Il témoigne auprès d'Ellen, la propriétaire, de la curiosité dont il fait généralement l'objet auprès des autres. Tellement absorbé par son travail qu'il en oublie ceux qui le côtoient, sa froideur le rend suspect et ses hôtes lui demandent toujours de quitter les lieux dans lesquels il s'est établi, le poussant à aller chercher ailleurs une chambre à louer. Particulièrement apprécié par ses "nouveaux amis", il a l'habitude de sortir le soir pour ne rentrer que très tard la nuit. Slade eut un frère qui est mort et pour lequel l'homme voue une véritable dévotion. 
 

Les meurtres continuent dans le quartier de Whitechapel et semblent même s'accélérer. Lorsque l'on apprend que le meurtrier porte une petite sacoche noire, Ellen surprend Slade en train de faire disparaître la sienne. Plus tard, c'est Kitty qui tombe nez à nez avec lui dans la cuisine alors qu'il tente de mettre dans le poêle son manteau taché de sang. Si l'époux d'Hélène trouve une explication dans chacun de ces actes et que Kitty doute encore de sa culpabilité, allant jusqu'à même l'inviter à venir assister à son nouveau spectacle dans le quartier de Whitechapel, pour Ellen il ne fait aucun doute que Slade et celui que l'on surnomme Jack L'Éventreur ne sont qu'un seul et même homme. 
 

Jack l'Éventreur est sans conteste l'un des serial killer les plus connus. C'est celui aussi auquel le septième art consacra le plus grand nombres d'œuvres. Tourné en 1943, le film de John Brahm ne fait en réalité que s'en inspirer même si le cinéaste donne à son assassin le nom qui fit frémir Whitechapel et rendit célèbre le tueur de prostituées. Comme c'est généralement le cas, le noir et blanc sublime l'image d'un quartier infesté par la vermine, la corruption, la prostitution et le fog qui envahit les coins de rues les plus sombres. Ce brouillard épais qui facilite la tache de l'éventreur en le cachant aux yeux d'une police qui malgré son imposante présence dans les rues ne parvient pas à mettre la main dessus.
Le comportement du locataire (interprété par le charismatique et très impressionnant Laird Cregar) paraît tellement ambigu, que les moins soupçonneux d'entre nous se diront que oui, Jack l'Eventreur, ça ne peut être que lui. La chose parait si évidente que l'on peut se demander si John Brahm ne fait pas tout cela pour nous mener dans une fausse direction et pour nous proposer un twist final inattendu. Sauf qu'à trop vouloir (et trop vite) faire coïncider les agissements du tueur et le comportement étrange du locataire, on finit par être convaincus de la culpabilité de ce dernier. Si l'interprétation est majoritairement de qualité, on retient surtout le jeu de Laird Cregar qui impose une présence qui à elle seule inquiète. Il hypnotise autant les spectateurs que la charmante Kitty (Merle Oberon) de son regard noir. John Brahm utilise à bon escient ce visage impressionnant, surtout dans la toute fin du film, en plan serré, comme si le tueur venait directement s'en prendre à nous. Ceux que la légende de Jack L'Éventreur fascinent pourraient être déçus de voir romancée la véritable histoire du tueur en série mais la qualité de la mise en scène et l'interprétation suffisent à elles seule à faire oublier ce qui somme toute n'est qu'un détail.
 


...à la réalité

Ils sont quelques-uns à n'avoir jamais été identifiés mais celui que l'on surnomma Jack l'Éventreur en raison de la manière dont il avait l'habitude de traiter les dépouilles de ses victimes, est le plus célèbre. On supposa qu'il ne perpétra que cinq assassinats (même si certains pensèrent qu'il fut responsable de meurtres antérieurs à ceux les plus connus) à la toute fin du dix-neuvième siècle. Ce n'est pas la presse qui lui donna cet effrayant surnom mais la signature d'une lettre que le meurtrier aurait envoyé à la presse et qu'il aurait signé Jack The Ripper. Il tua dans le quartier de Whitechapel, ne s'en prenant qu'aux prostituées. Il tua ses quatre premières victimes en pleine rue et la dernière chez elle, ce qui lui permit de laisser libre cours à ses fantasmes. Il est étonnant de voir combien le personnage peut faire fantasmer même aujourd'hui encore. Pourtant, le nombre peu élevé de victimes le relègue loin derrière de nombreux autres serial killers dont le palmarès est impressionnant. C'est sans doute son surnom et le fait qu'il n'ai jamais été retrouvé qui ont cultivé pendant plus d'un siècle sa légende...

lundi 2 avril 2012

Les tueurs qui inspirent le 7ème art: Albert DeSalvo "L'étrangleur De Boston" de Richard Fleischer (1968)



De la fiction...

Boston dans le milieu des années soixante. Un tueur rode dans la ville et étrangle méthodiquement des femmes d'âge mûr. Pour la police, dresser le profil du tueur est facile. L'homme ne s'en prend qu'à de vieilles femmes seules et de race blanche vivant le plus souvent dans des immeubles. Malgré tout, les autorités piétinent. Et ce n'est pas le quadrillage qu'elle mettent en place à chaque coin de rue et dans les cinémas fréquentés par des pervers bien connus de la police qui vont les aider à mettre la main sur celui qui empoisonne l'existence des habitants de Boston. L'inspecteur Phil DiNatale et le chargé d'enquête John S. Bottomly sont dans l'impasse. Une lueur d'espoir pourtant semble frapper à la porte des deux hommes lorsqu'un extralucide talentueux leur propose ses services. Très vite, il donne un nom au tueur et mène les deux enquêteurs jusqu'à l'appartement d'un homme particulièrement douteux. Malheureusement, ce dernier se révèle être innocent. Le pire, c'est que le portrait que les autorités ont dressé de l'assassin est faussé lorsqu'une nouvelle victime est découverte. Beaucoup plus jeune, de race noire et ayant l'habitude d'être entourée, cette dernière dénote parmi toutes celles qui sont mortes jusqu'à maintenant. Les repères de l'enquête explosent et il faut attendre une erreur de l'étrangleur lui-même pour que la police parviennent enfin à le coincer.


Le film de Richard Fleischer ("L'étrangleur De La Place Rillington", prochainement chroniqué ici) étudie avec brio le fonctionnement d'une enquête policière, ses dérives, son inaptitude à obtenir des résultats concrets ainsi que l'implication de méthodes peu orthodoxes. Dans la seconde moitié du film, c'est plutôt le portrait du tueur qui nous est décrit à travers l'interrogatoire mené par le chargé d'enquête John S. Bottomly.

Durant une bonne heure, l'emploi par le cinéaste du procédé split-screen (dont s'est fait le spécialiste l'immense Brian De Palma) permet au spectateur d'entrer directement au cœur d'une enquête et de ses diverses ramifications. Aussi complexes qu'une somme colossales de preuves, d'indices et de témoignages à décortiquer, à analyser et à prendre ou à laisser, le montage exhorte le spectateur à réfléchir sur la difficulté d'une telle entreprise. Il devient parfois difficile d'accéder à la totalité des informations qui nous sont divulguées à travers la multiplications de plans qui se superposent. L'ouïe elle-même est mise à contribution puisqu'il faut tendre l'oreille afin de percevoir ce qu'il peut y avoir d'important dans ce conglomérat d'informations qui nous est alors imposé. Entre le sérieux de l'enquête menée par des hommes rompus à la tache et la subite intervention d'un voyant, on réalise combien les enquêteurs sont pris à la gorge. Il leur faut justifier l'absence de résultats auprès des médias et surtout de la population et sont prêts à passer par tous les moyens pour en obtenir. Ce qui ne sera évidemment pas une solution, le hasard faisant bien les choses, c'est le tueur lui-même, et peut-être sans doute trop confiant, qui leur permettra de mettre un terme à l'hémorragie dont sont victimes la ville de Boston et ses habitants. 


Lorsque se clôt le premier acte, le cadre et l'atmosphère diffèrent désormais radicalement. La plupart des intervenants disparaît laissant la place à la confrontation entre le chargé d'enquête John S. Bottomly (Henry Fonda) et l'étrangleur Albert DeSalvo (Tony Curtis). Le premier se doit de faite la preuve que le second est bien celui recherché par toute la police de la ville. Malgré l'avis des psychiatres qui ont déjà diagnostiqué un cas de schizophrénie chez le tueur supposé, Bottomly insiste pour interroger le suspect dont le comportement sème le doute. On se demande parfois s'il ne simule par la folie pour ne pas avoir à reconnaître ses actes ou s'il est bien sous l'emprise d'une maladie qui le condamnera alors à l'internement à vie. La superposition de plans de la première partie disparaît et l'unique décor qui sert de lieu d'interrogatoire dénote très largement avec le fourmillement des débuts. Une pièce d'un blanc immaculé dont un mur est orné d'un miroir sans teint. Deux chaises et une table autour de laquelle se font face Bottomly et DeSalvo. Le rythme change, devient pesant. Tony Curtis laisse exploser son immense talent d'interprète. Tantôt froid comme la mort qu'il a disséminée durant de longs mois, tantôt émouvant lorsqu'il tente de justifier son emploi du temps et que la part sombre de son esprit, celle responsable de ses actes, lui impose la vision des meurtres commis. Albert DeSalvo n'est finalement rien de plus qu'un homme pathétique dont on n'excuse pas les meurtres mais qui parvient à émouvoir malgré toute l'atrocité de ses actes, et notamment dans les dernières secondes, qui distillent un véritable malaise.


...à la réalité


Marié et père de deux enfants, Albert DeSalvo fut surnommé l'étrangleur de Boston en raison des méthodes qu'il employait pour tuer ses victimes. Apprécié par son entourage, l'homme ne pouvait s'empêcher de pénétrer chez des femmes. Il fut souvent arrêté mais ne connut jamais la prison. S'attaquant uniquement aux femmes, il en étrangla treize à l'aide de sous-vêtements entre 1962 et 1964, pénétrant chez elles et les violant indirectement par l'entremise d'objets divers. Il s'amusait à donner aux corps des postures grotesques afin de choquer la police lors de la découverte des cadavres. Albert DeSalvo fut arrêté puis emprisonné en 1964. Condamné à la prison à perpétuité, il fut retrouvé mort dans sa cellule en 1973, lardé de coups de couteaux. Des doutes planaient quand à sa culpabilité mais ce n'est qu'en 2001, après des analyses ADN que son innocence fut confirmée.

Curieuse histoire que celle d'Abert DeSalvo. Considéré comme l'un des tueurs en série américains les plus célèbres auquel plusieurs ouvrages et films furent consacrés et qui serait finalement lui-même une victime. Celle de la justice...
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