Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

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samedi 30 mai 2015

Les Visiteurs de Jean-Marie Poiré (1993)



Alors qu'une curieuse bande-annonce annonçant la sortie du troisième volet consacré aux Visiteurs de Jean-Marie Poiré se promène sur la toile, il serait de bon ton de revenir sur les épisodes précédents, et notamment Les Visiteurs et Les Visiteur 2 : Les Couloirs du Temps, Les Visiteurs en Amérique demeurant jusqu'à aujourd'hui une extension bâtarde qui n'offre pratiquement aucun intérêt. Lorsque sort en 1993 le premier volet de cette future trilogie, on est loin d'imaginer que le film deviendra par la suite aussi culte que des classiques de la comédie française tels que Les Bronzés ou Le Père Noël est une Ordure. Le principe est le même : derrière un scénario plutôt simple, les scénaristes Jean-Marie Poiré et Christian Clavier développent une armada de répliques à l'humour toujours aussi efficaces plus de vingt ans après la sortie du film. L'un des principaux intérêt de cette œuvre est le mélange comédie-fantastique, un genre exploité dans nos contrées dans une petite trentaine de films dont certains ne méritent même pas qu'on les cite (Seul Two et Cinéman pour ne citer qu'eux justement). Les Visiteurs nous conte les aventures du Comte Godefroy de Montmirail dit le Hardi et de son fidèle écuyer Jacquouille, obligés de revenir en arrière dans le temps afin de réparer une erreur qui a coûté la vie du père de celle que devait épouser le Godefroy. A cause d'un oubli (le sorcier chargé de les renvoyer un instant dans le passé oublie d'inclure à a potion des œufs de caille), les deux homme se retrouvent dans le présent, le notre, en 1993 avec tout ce que cela comporte de contraintes. Le choc et terrible. Godefroy et Jacquouille découvrent un mode de vie bien différent du leur et surtout un monde moderne qui provoque chez eux un véritable choc. Ils vont faire la connaissance de Béatrice de Montmirail, la petite petite petite petite petite fillote de Godefroy. Ce qui laisse déjà entrevoir un aperçu des quelques invraisemblances du film, détail que l'on ne retiendra pas forcément étant donné que l'intérêt historique est ici mis au second, voire, troisième plan.

En effet, le voyage dans le temps qui devait amener nos deux homme à réparer l'erreur de Godefroy devait permettre à ce dernier de pouvoir enfin épouser sa promise Frénégonde de Pouille, arrière-arrière-arrière-arrière-grand-mère de Béatrice. Mais la potion les ayant transportés vers une autre direction, et la mort du Duc de Pouille n'ayant pu être réparée, le patronyme de Béatrice, de Montmirail, est une erreur chronologique. Mais répétons-le, ceci n'est qu'un détail.

La force des Visiteurs réside dans son humour donc, et dans le décalage temporel entre le monde moderne dans lequel se retrouvent plongés Jacquouille et Godefroy et l’accoutrement, le caractère et les habitudes de ces deux derniers merveilleusement interprétés par Jean Réno et Christian Clavier. On retrouve Marie-Anne Chazel dans un rôle de clocharde qui rappelle forcément celui de Zezette dans Le Père Noël est une Ordure. Christian Clavier campe également le doublon bourgeois, snob et propre sur lui de Jacquouille dont il est la descendance. On apprécie la présence de Christian Bujeau dans le rôle du dentiste, époux de Béatrice, de celle de Isabelle Nanty en assistante plutôt emmerdante et de Didier Bénureau en Médecin Psychiatre savoureux. Mais celle dont on retient évidemment la performance, c'est Valérie Lemercier qui porte sur ses épaules à elle seule la moitié du film. En bourgeoise sympathique, celle qui campait le rôle de Lady Palace dans la série Palace réitère l'exploit de jouer un rôle similaire avec un naturel déconcertant. On y croit presque dur comme fer, ce qui ne sera malheureusement pas le cas avec la pourtant très drôle Muriel Robin qui reprendra les rôles de Béatrice/ Frénégonde dans la suite mais sans jamais parvenir à nous faire oublier la géniale Valérie Lemercier.
Avec un budget de cinquante millions de francs, le film attira plus de treize millions de télépectateur dans les salles obscures. Le film remporta la première place au box-office français l'année de sa sortie et fut nommé huit fois aux César. C'est finalement Valérie Lemercier qui remporta le précieux trophée dans la catégorie Meilleure Actrice dans un Second Rôle...

L'incroyable Alligator de Lewis Teague (1980)


A Chicago, un laboratoire pratique dans le plus grand secret, des expériences sur les hormones de croissances. Afin de mener à bien ces recherches, les scientifiques font appel à Luke Gutchel, un vendeur d'animaux qui n'hésite pas à les approvisionner en chiots lors de ses pérégrinations à la fourrière.
Lorsque le cadavre démembré d'un homme est retrouvé dans une station d'épuration des eaux, l'inspecteur David Madison est en charge d'enquêter sur sa mort. Il découvre l'existence du laboratoire où sont sacrifiés des animaux au nom de la science et avec l'aide inespérée de la jeune herpétologiste Marisa Kendall, Madison commence à comprendre que l'homme a peut-être été tué par un immense alligator dont la taille dépasse de loin celle des spécimens les plus grands découverts jusqu'ici.

La police et l'armée finissent par intervenir ensemble afin de mettre la main sur la mystérieuse bête enfouie sous les égouts et qui multiplie les victimes humaines. Malgré tous leurs efforts, les autorités décident de faire appelle à Brock, célèbre chasseur et peut-être unique espoir pour la ville de Chicago de mettre un terme au massacre.

Mais les conseils avisés de Madison et Marisa laissent Borck indifférent. L'homme se met tout de suite en chasse, aidé de trois jeunes hommes noirs. Malgré son expérience de chasseur, il termine entre les immenses mâchoires de l'alligator.

La bête, désormais furieuse, hante les ruelles de la ville en quête de victime et de sources d'eau...


Réalisé en 1980 par Lewis Teague, L'Incroyable Alligator est typique de ces films d'horreur qui pullulaient déjà au cinéma à l'époque. Particulièrement efficace, l’œuvre est interprétée par d'honnêtes acteurs dont Robert Forster (Vigilante, Magnum), Robin Riker, Sydney Lassick (Vol Au Dessus D'Un Nid De Coucou) et Henry Silva, habitué des rôles de méchants (Le Marginal, Nico). Lorgnant du côté des Dents De La Mer (dont il reprend vaguement le thème musical), L'Incroyable Alligator offre d'assez agréables effets-spéciaux gores et une ambiance quelque peu crapoteuse que l'environnement cradingue des égouts de la ville facilite beaucoup. On quitte les plages familiales pour un univers beaucoup plus sombre. Celui des trottoirs d'une ville gangrenée.

On se passionne pour cette enquête qui mène un flic au passé professionnel difficile et une jeune et très jolie jeune herpétologiste dans le monde de la corruption. Une décadence qui sera finalement punie par le résultat lui-même de recherches scientifiques particulièrement subversives. Et même si certaines situations apparaissent quelque peu exagérées (le maire de la ville et le boss du laboratoire se faisant dévorer par la bête aussi facilement que si elle les avait surpris en plein sommeil), on s'en fichent puisque l'essentiel est là. Un spectacle sanguinolent efficace. Une interprétation tangible, un rythme qui ne souffre pratiquement pas de temps morts, et des effets-spéciaux qui après plus de trente ans n'ont pas à rougir face à ceux d'aujourd'hui.

mercredi 27 mai 2015

Les Grands Prix du Festival international du film fantastique d'Avoriaz (1987-1993)


Festival international du film fantastique d'Avoriaz 1987, 15ème édition. Victor Lanoux, Sophie Marceau, Jean-Jacques Beinex, Johnny Hallyday et Alan Parker sont quelques-uns des membres qui composent ce nouveau jury. Pour les présider, le cinéaste Philippe de Broca. Wes Craven revient cette année avec son Amie Mortelle. David Lynch reprend du service pour la troisième fois avec Blue Velvet. David Cronenberg lui aussi remet les pieds dans ce festival avec son entêtante Mouche, remake de La Mouche Noire. À leurs cotés, Ken Russel et son film Gothic, Arthur Penn et Froid Comme la Mort, Richard Wenk et Vamp, ou encore le hollandais Jos Stelling et son Aiguilleur. Une nouvelle section apparaît : La Section Peur dans laquelle sont en compétition les excellents Bloody Bird de Michele Soavi, Aux Porte de l'Au-delà de Stuart Gordon, ou encore le très cradingue et très jouissif Street Trash de Jim Muro. Dans la Section Hors Compétition, quatre films dont Massacre à la Tronçonneuse 2, toujours signé Tobe Hooper, et le nanar Terminus de Pierre William Glenn avec le chanteur Johnny Hallyday en vedette. Si Blue Velvet n'est pas un film fantastique, il mérite pour autant le Grand Prix. L’œuvre de Lynch survole nettement le reste de la filmographie proposée ici. Le Prix Spécial du Jury est remis à La Mouche, la Mention Spéciale à L'Aiguilleur, Le Prix de la Critique et l'Antenne d'Or à American Way de Maurice Phillips, celui de C.S.T à Schmutz de Paulus Manker, celui de la Section Peur à Bloody Bird.

Édition 1988, Élie Chouraqui, Sophie Desmarets, Valérie Kaprisky, John Irvin, Jacques Rouffio, Lambert Wilson et Michael York sont quelques-uns des membres qui entourent le président Sidney Lumet pour cette 16ème édition du festival. La Chine, l'Espagne, les États-Unis, l'Australie, l'Italie, la Grèce, le Canada, le Royaume-Uni et les Pays-Bas. Les cinq ontinents sont cette année représentés. La sélection s'étoffe de plus en plus avec pas moins de vingt-cinq films, Section Peur et films hors compétition compris. Angoisse de l'espagnol Bigas Luna, Aux Frontières de l'Aube de Kathryn Bigelow, Hidden de Jack Sholder, Prince des Ténèbres de John Carpenter, Hellraiser, le Pacte de Clive Barker, ou encore Robocop de Paul Verhoeven. Beaucoup de bons films, un choix difficile, mais un Grand Prix largement mérité pour le génial Hidden. La Chine repart avec le Prix Spécial du Jury avec Histoires de Fantômes Chinois de Ching Siu-Tung, un Prix d'Excellence est accordé à Robocop, la Mention Spéciale va à José-Maria Civit pour la photographie de Angoisse, le Prix de la Critique est remporté par Prince des Ténèbres, celui de la C.S.T par Robocop, l'Antenne d'Or par Princess Bride de Rob Reiner et celui de la Section Peur par Hellraiser.
L'année suivante, c'est l'acteur britannique Terence Stamp qui préside aux cotés de Françoise Fabian, Serge Lama, Pierre Mondy, le documentariste Marcel Ophüls, Robin Renucci ou encore l'écrivain grec Vassilis Vasilikos. George Romero débarque avec son très réussi Incidents de Parcours, Tony randel prend la relève et signe la suite Hellraiser 2 : Les Écorchés, le français Jérôme Boivin s'impose avec son chien méchant Baxter, l'habitué John Carpenter envahit la station avec l'excellent Invasion Los Angeles, Tom Holland retourne en enfance avec la poupée Chucky de l'angoissant Jeu d'Enfant, et David Cronenberg revient avec l'un de ses plu grands films, Faux-Semblants. Coscarelli s'incruste dans la Section Peur avec son Phantasm 2, et Anthony Hickox avec son Waxwork. Hors compétition, on découvre une œuvre tout droit venu d'Afrique du Sud, La Section de Darrel Roodt. Le Grand Prix revient logiquement (?) à l'extraordinaire Faux-Semblant (qui remporte également celui de la C.S.T), celui du Jury à Kingsize de Julius Machulski, de la Critique à Parents de Bob Balaban, de la Section Peur à Waxwork. L'Antenne d'Or est remportée par George Romero et son très agressif primate. Trois nouvelles récompenses sont créées pour cette édition : Le Prix des Effetx-Spéciaux remis au Blob, le Grand Prix de l’étrange remporté par Paperhouse de Bernard Rose et c'est Anders Palm avec sa Main du Saigneur qui remporte le Prix Grand Guignol de la Section Peur.
La dix-huitième édition est quand à elle présidée par le photographe et réalisateur Jerry Schatzberg.Le dessinateur Gorges Wolinski, les cinéastes Régis Wargnier, Wes Craven et Yves Boisset font partie de l'aventure, ainsi que les acteursRichard Berry, Claire Nadeau, Macha Méril et le chanteur Julien Clerc. Le Festival embrasse beaucoup de variantes du cinéma fantastique cette année avec des œuvres aussi originales que l'excellent Miracle Mile de l'amricain Steve de Jarnatt, La Femme du Marchand de Pétrole du soviet Alexandre Kaïdanovski, Lectures Diaboliques de Tibor Takacs, Simetierre de Mary Lambert basé sur le roman éponyme de Stephen King ou encore Tom Et Lola du français Bertrand Arthuys. Hors compétition, on a droit au sympathique Adrénaline, film à sketchs constitué de treize segments, Baby Blood, un film bien gore signé Alain Robak, l'amusant Chérie, J'ai Rétréci les Gosses de Joe Johnston, la suite du cultissime Ré-Animator, Bride of Re-Animator, Sanctuaire de Michele Soavi qui avait déjà fait sensation avec son superbe Bloody Bird, 3615 Code Père-Noël de René Manzor ou bien Shocker de Wes Craven qui fut une réponse à la saga Scream dont il fut le réalisateur du premier volet.Le Grand Prix est remporté par Lectures Diaboliques, le Grand Prix de l'Etrange par La Femme du Marchand de Pétrole, celui du Jury et de la Critique par Point de rencontre du yougoslave Goran Markovi, celui des Effets-spéciaux par Leviathan de George Pan Cosmatos, celui de la C.S.T par Les Poissons Morts de Michael Synek, et enfin le Prix du Public par Simetierre.
La dix-huitième édition est quand à elle présidée par le photographe et réalisateur Jerry Schatzberg.Le dessinateur Gorges Wolinski, les cinéastes Régis Wargnier, Wes Craven et Yves Boisset font partie de l'aventure, ainsi que les acteursRichard Berry, Claire Nadeau, Macha Méril et le chanteur Julien Clerc. Le Festival embrasse beaucoup de variantes du cinéma fantastique cette année avec des œuvres aussi originales que l'excellent Miracle Mile de l'amricain Steve de Jarnatt, La Femme du Marchand de Pétrole du soviet Alexandre Kaïdanovski, Lectures Diaboliques de Tibor Takacs, Simetierre de Mary Lambert basé sur le roman éponyme de Stephen King ou encore Tom Et Lola du français Bertrand Arthuys. Hors compétition, on a droit au sympathique Adrénaline, film à sketchs constitué de treize segments, Baby Blood, un film bien gore signé Alain Robak, l'amusant Chérie, J'ai Rétréci les Gosses de Joe Johnston, la suite du cultissime Ré-Animator, Bride of Re-Animator, Sanctuaire de Michele Soavi qui avait déjà fait sensation avec son superbe Bloody Bird, 3615 Code Père-Noël de René Manzor ou bien Shocker de Wes Craven qui fut une réponse à la saga Scream dont il fut le réalisateur du premier volet.Le Grand Prix est remporté par Lectures Diaboliques, le Grand Prix de l'Etrange par La Femme du Marchand de Pétrole, celui du Jury et de la Critique par Point de rencontre du yougoslave Goran Markovi, celui des Effets-spéciaux par Leviathan de George Pan Cosmatos, celui de la C.S.T par Les Poissons Morts de Michael Synek, et enfin le Prix du Public par Simetierre.
En 1991, c'est le cinéaste Michael Cimino qui pilote le festival aux cotés de l'écrivain brésilien Jorge Amado, de l'acteur autrichien Helmut Berger, du cinéaste français Patrice Leconte, du chanteur québécois Robert Charlebois, de l'humoriste suisse Bernard Haller ou encore du cinéaste, dessinateur, poète (etc...) chilien Alexandro Jodorowski. Le festival continue à piocher un peu partout dans le monde. Ici sont mis à l'honneur le cinéma hollandais avec Les Ailes de la Renommée de Otakar Votocek, grec avec Les Amants Intemporels de Dimitris Panayiotatos, le Japon avec La Créature du Cimetière de Ralph S. Singleton, l'Italie (et les États-Unis) avec, entre autres, Deux Yeux Maléfiques de Dario Argento et George Romero, la Yougoslavie avec Le Temps des Miracles de Goran Paskaljevic, ou bien la France avec Le Secret de Sarah Tombelaine de Daniel Lacambre et le Canada avec White Room de Patricia Rozema. Huit films hors compétition avec L'ambulance de Larry Cohen, Arachnophobie et ses araignées, œuvre signée par Frank Marshall, Chucky, la Poupée de Sang de John Lafia, ou bien Moon 44 du jeune Roland Emerich. Une nouvelle sectio est créée, « Les Minuits », avec au programme cinq films, et non des moindres : Les Feebles de Peter Jackson, variation gore du Muppets Show, Frankenhooker de Frank Henenlotter, le shocker Henry, Portrait d'un Serial Killer de John McNaughton, le remake de La Nuit des Morts-Vivants signée par Tom Savini et le très déstabilisant Singapore Sling du grec Nikos Nikolaïdis. Le Grand Prix revient à Darkside, Les Contes de la Nuit Noire de John harrison, le Grand Prix de l’Étrange et de la Critique aux Ailes de la Renommée, le prix du jury à cabal de Clive Barker, celui des Effets-Spéciaux à Hardware de Richard Stanley, celui de la C.S.T et l'Antenne d'Or à White Room et enfin, le Prix du Public est remporté par le très réussi L’Échelle de Jacob d'Adryan Lyne.


Pour l’avant dernière édition du festival, l’honneur de la présidence revient au génial Malcom McDowell, le fameux personnage d’Alex dans le chef-d’œuvre de Stanley Kubrick, Orange Mécanique. Charles Aznavour, Philippe de Broca, César, René Clément, William Friedkin et Ben Gazzara forment une partie du jury qui accompagne la star américaine en cette année 1992. On retrouve pas mal d’habitués. A l’image de John McNaughton, Wes Craven, Michele Soavi, et des petits nouveaux comme Shynia Tsukamoto, Larry fessenden, ou bien Mark Peploe. Chacun y va de sa vision du cinéma fantastique. La Secte, Borrower, Le Sous-Sol de la Peur pour les uns, Double Vue, Le Syndrome Frankenstein, Tetsuo 2 : Body hammer pour les autres. L’éternelle Section Peur avec entre autres The Arrival de David Schmoeller et Le Sang du Châtiment de William Friedkin. Les Minuits d’Avoriaz avec le court métrage  de Gaspar Noé, Carne, ou bien deux œuvres de Tsukamoto, Hiruko The Goblin et le premier volet des Tetsuo. Le grand vainqueur et Wojciek Marczewski et son Evasion du Cinéma Liberté. Le Jury a opté pour le film de Wes Craven Le Sous-Sol de la peur, un Prix d’interprétation est remis à Juliet Stevenson pour son rôle dans Truly, Madly, Deeply (le film remporte également le Prix de la Critique). Celui des effets-spéciaux revient à Histoires de Fantômes Chinois de Ching Siu-Tung. Celui de la C.S.T revient à Traumatismes de Mike Figgis, quant au public, son cœur balance pour Timebomb de Avi Nesher. Pour cette vingtième édition du festival et créé un prix spécial (celui du vingtième anniversaire, logique !) que La famille Adams de Barry Sinnenfeld remporte.


1993 sonne le glas du Festival international du film fantastique d'Avoriaz. Cette vingt et unième édition sera en effet la dernière, le producteur de cinéma Daniel Toscan du Plantier ayant estimé qu’il fallait le remplacer par un autre consacré, lui, au cinéma francophone. Cette année, la présidence est confiée au plus célèbre interprète de Dracula, Christopher Lee lui-même. Il est accompagné de l’actrice Marie-Christine Barrault, de l’écrivain Pascal Brukner, de la scénariste et réalisatrice Danièle Thompson, de la chanteuse Sylvie Vartan, mais aussi du cinéaste Marc caro, l’ancien acolyte de Jean-Pierre Jeunet, d’Emir Kusturica, de Bob Swainm, ou encore des actrices et acteurs, Mathilda May, Carole Laure, Peter Coyote et Martin Lamotte. Pour cette dernière édition sont en compétition quelques suites (Hellraiser 3 de Tony Hickox, Simetierre 2, toujours de Mary Lambert, et Evil Dead 3, évidemment signé par Sam Raimi), d’autres hors-compétition (Chérie, J’ai Agrandi le Bébé, suite de Chérie, J’ai Rétréci les Gosses, et Histoire de Fantômes Chinois 3, toujours signé de Ching Siu-Tung). Des suites, oui, mais aussi des œuvres totalement originales comme le très, très gore Braindead de Peter Jackson, Candyman de Bernard Rose, Fortress de Stuart Gordon, ou Sex And Zen de Michael Mak. Le Grand Prix revient au film de Peter Jackson qui, longtemps, fut considéré comme le film le plus gore de l’histoire du cinéma. Celui du Jury revient à Manny Coto pour son Dr. Rictus. Le Prix d’Interprétation féminine revient à Virginia Madsen pour son rôle dans Candyman(le film remporte le Prix du Public). Celui des Effets-Spéciaux est remporté par Braindead. Et, jamais deux sans trois, puisque ce dernier emporte l’adhésion de la Critique. Un prix de la Musique est créé et est remporté par Philip Glass pour la bande-son de Candyman.
Dès l’année suivante, c’est le Festival International du Film Fantastique de Gérardmer qui prendra la relève. Jusqu’en 2008 il sera de coutume de l’appeler Fantastic'Arts. Y seront présentés des longs-métrages, mais aussi des courts, une nuit sera consacrée à un auteur ou à un film. Y seront également présentées des vidéos…

samedi 23 mai 2015

Les Grands Prix du Festival international du film fantastique d'Avoriaz (1980-1986)




Les années quatre-vingt débutent avec une huitième édition présidée par le cinéaste Sydney Pollack. À ses cotés le romancier et journaliste Antoine Blondin, les cinéastes Claude Lelouch et André Téchiné ou encore les acteurs et actrice Claude Brasseur, Mimsy Farmer et Donald Sutherland. Une dizaine de films son en compétition cette année 1980. Les États-Unis sont encore une fois mis à l'honneur avec pas moins de neuf films dont deux hors compétition. C'était Demain de Nicholas Meyer, Chroniques Martiennes de Michael Anderson, Fog de John Carpenter, l'australien Mad Max de George Miller ou encore Terreur sur la Ligne de Fred Walton. Ce dernier remporte l Prix Spécial du Jury ex-æquo avec Mad Max, avant de remporter un second prix, celui de la Critique, ex-æquo avec Fog. L'Antenne d'Or et le Grand Prix, ils reviennent tous les deux au film de Nicholas Meyer.
En 1981, c'et l'acteur-réalisateur Norman Jewison qui endosse la responsabilité de présider le festival. Autour de lui, acteurs, chanteurs, cinéastes et musiciens font partie du jury : Charles Aznavour, Bruno Cremer, Jacques Deray, Andréa Ferréol, Fernando Rey ou encore Jean Rochefort. David Lynch revient cette année avec le très émouvant Elephant Man. Vernon Zimmerman présente son hommage au septième art Fondu au Noir. Le japonais Mitsumasa Saito nous propulse dans le Japon médiéval avec ses Guerriers de l'Apocalypse. Joe Dante montre les dents avec Hurlements. On voyage aux cotés de Roger Spottiswoode et son Monstre du Train. Et Sean S. Cunningham nous révèle le tout premier de l'une des plus longues sagas horrifiques de tous les temps : Vendredi 13.Bien qu'il ne s'agisse pas d'une œuvre fantastique, c'est Elephant Man qui remporte le Grand Prix. Résurrection repart avec le Prix Spécial du Jury, Les Yeux de la Terreur avec celui de la... Terreur. Quand à Hurlements, il remporte celui de la Critique et Quelque part dans le Temps, l'Antenne d'Or.
Deuxième femme à la présidence pour cette édition de 1982 en la personne de l'actrice Jeanne Moreau. Pour l'aider dans cette difficile tâche, les prestigieux cinéastes John Boorman et Brian de Palma et Jacques Demy, l'acteur comique Pierre Richard ou et le compositeur Iannis Xenakis.L'Union Soviétique et la Pologne font partie de la sélection. La première avec A Travers les Ronces vers les Étoiles de Richard Viktorov et le second avec La Guerre des Mondes de Piotr Szulkin. Abel ferrara découvre le festival avec son très efficace « rape & revenge » L'Ange de la Vengeance, George Miller revient avec la suite de aventures de Mad Max (ici le 2), Oliver Stone signe le réjouissant La Main du Cauchemar, Michael Wadleigh sa très personnelle vision de la lycanthropie avec Wolfen. On a droit à quelques nanars pur jus avec La Ferme de la Terreur de Wes Craven, La Galaxie de la Terreur de Bruce Clark ou encore L'Incroyable Alligator de Lewis Teague. La France est représentée trois fois (dont deux hors compétition) avec notamment le très surréaliste Litan de Jean-Pierre Mocky. Le Grand Prix revient à Mad Max 2, le Prix Spécial du Jury à Wolfen, une Mention Spéciale revient à la Guerre des Mondes, le Prix de la Critique est remporté par Litan et l'Antenne d'Or par Mémoires d'un Survivant de David Gladwell.

Le gagnant de l'année passée préside en cette année 1983. Geaorge Miller est confortablement entouré par de très grands cinéastes, à l'image de Jean-Jacques Annaud, Samuel Fuller, Gérard Oury ou encore Alan J. Pakula. La sélection mêle la science-fiction bricolée de Androïde de Aaron Lipstadt, les marionnettes de Dark Crystal de Jim Henson et Frank Oz, le super-héros Dar l'Invincible de Don Coscarelli, les français Le Démon dans l'Île de Francis Leroi, La belle Captive de Alain Robbe-Grillet et Le Dernier Combat du tout jeune Luc Besson. L'emprise de Sidney J. Furie, ou encore l'allemand de l'Ouest Kamikaze 1989 de Wolf Gremm. Hors compétition on a droit à la version longue du premier Mad Max, le troisième volet de Vendredi 13 (Meurtres en 3 Dimensions), l'excellent Prix du Danger d'Yves Boisset, ou bien l'italien Ténèbres de Dario Argento. Le Grand Prix revient à Dark Crystal. Celui de l'Interprétation à Barbara Hershey pour L'Emprise, celui du Suspens au Démon dans l'Île, de la Critique au Dernier Combat. Le Prix Spécial du Jury revient au Camion de la Mort de Harley Cokeliss et au Dernier Combat, et l'Antenne d'Or à Dar l'Invincible.


1984. Le festival est cette année présidé par le cinéaste John Frankenheimer. Autour de lui, le peintre Eduardo Arroyo, l'actrice britannique Jacqueline Bisset, l'écrivaine Régine desforges, les cinéastes Terence Young et Andrzej Eulawski ainsi que les acteurs et actrice Roger hanin, Jean-Pierre Marielle et Marie-France Pisier. Le Grand Prix est décerné au cinéaste hollandais Dick Maas avec son efficace L'Ascenseur, le Prix Spécial du Jury au Quatrième Homme de Paul Verhoeven, quand au Dead Zone de David Cronenberg,il rafle la mise avec pas moins de trois récompenses. L'Antenne d'Or, le Prix de la Critique, ainsi que celui du Suspens Hitchcock. Autour de ces grands vainqueurs furent présentés quelques petites pépites dont le Christine de John Carpenter et La Foire des Ténèbres de Jack Clayton.

En 1985, c'est l'acteur Robert De Niro auquel est offert le privilège de présider le festival. Il a pour l'accompagner, quelques figures nationales telles que Guy Béart, Nicole Garcia, Gabrielle Lazure, Claude Zidi ou encore Claude Pinoteau. L'internationale est représentée par l'acteur Christopher Walken, ou encore le cinéaste japonais Masaki Kobayashi.Très bon cru que cette année puisque s'y affrontent C.H.U.D de Douglas Cheek, La Compagnie de Loups de Neil Jordan, Element of Crime, le premier long-métrage de Lar von trier, Les Griffes de la Nuit, premier volet de la saga des Freddy signé Wes Craven, la science-fiction de Philadelphia Experiment de Stewart Raffill, Razorback de Russel Mulcahy ou encore le Terminator du futur auto-proclamé « king of the world », James Cameron. Hors compétion, le gore est mis à l'honneur avec deux classiques du genre signés Herschell Gordon Lewis (Blood Feast et 2000 maniacs) et Toxic de Michael Herz et Samuel Well.Le grand gagnant est Terminator. Le Prix Spécial du Jury est remporté par The Cold Room de James Dearden et par La Compagnie des Loups. La Mention Spéciale va à Heather Langenkamp pour son interprétation dans Les Griffes de la Nuit. Le Prix de la Critique est remporté par ce même film, quand à Electric Dream, il repart avec l'Antenne d'Or et le Prix du Public.
Pour cette quatorzième édition, le festival est présidé par le cinéaste Richard Lester. À ses cotés, les cinéastes Luc Besson, Dario Argento et Pierre Granier-Deferre. Les actrice et acteur Claudia Cardinale et Thierry Lhermitte, et les chanteurs Michel Sardou et Marie Laforêt. En compétition, les États-Unis, toujours, avec entre autre, Contact Mortel de Hal Barwood, Enemy de Wolfgang Petersen, House de Steve Miner ou Nomads de John Mc Tiernan. La suisse avec Le Record de Daniel Helfer, la Grande Bretagne avec Link de Richard Franklin, et la Nouvelle-Zélande avec Le Dernier Survivant de Geoff Murphy. C'est Alan J. Pakula qui remporte le précieux sésame avec Dream Lover. Le Prix Spécial du Jury va à Link, celui de la Critique à House, le Prix Dario Argento à Vampire, Vous Avez Dit Vampire ? De Tom Holland, le Prix Section Peur au Murder Rock de Lucio Fulci, la Mention Spéciale Horreur au très gore Re-Animator de Stuart Gordon. Quand au Prix de la C.S.T et l'Antenne d'Or, ils reviennent tous deux à Enemy...

mardi 19 mai 2015

Les Grands Prix du Festival international du film fantastique d'Avoriaz (1973-1979)



Le Festival international du film fantastique d’Avoriaz fut durant vingt et une années LE festival emblématique du cinéma fantastique. Entre 1973 et 1992, nombre de célèbrités ont accepté de jouer le jeu et de participer au Jury, certains même s'étant vus octroyé le rôle de président. Bunuel, Topor, Polanski, Barjavel, Chabrol, Gainsbourg, Antonioni et beaucoup d'autres par la suite ont donc flirté avec les pistes enneigées de la célèbre station de ski d'Avoriaz pour le meilleur et pour le pire.

Pour cette première fournée datant de 1973 et présidée par René Clément, sont en compétition quelques pépites du genre horrifique comme La Baie Sanglante du cinéaste italien Mario Bava ou la science-fiction « écologique et environnementale » du Silent Running de Douglas Trumbull. Douze films dont deux hors compétition (dont le porno The Devil In Miss Jones de Gerard Damiano) et un seul GRAND vainqueur : l'anxiogène Duel de Steven Spielberg qui à la base n'était qu'un téléfilm.
L'année suivante, le président est UNE présidente. La comédienne et directrice de théâtre Silvia Monfort. Accompagnée entre autre du cinéaste Jean Eustache et du dessinateur Roland Topor, elle va avoir fort à faire cette année entre le western barré et ésotérique El Topo de Alejandro Jodorowski, la science-fiction de Mondwest signée Michael Crichton et celle du Soleil Vert de Richard Fleischer. C'est d'ailleurs ce dernier qui remporte le sésame, El Topo remportant lui le Prix Spécial du Jury.
En 1975, le président n'est autre que l'immense Roman Polanski. Épaulé par l'écrivain René Barjavel, le sculpteur César, le chanteur-compositeur Serge Gainsbourg ou encore le cinéaste Edouard Molinaro, cette année regorge de célébrités et démontre ainsi l'engouement de la profession pour le festival. Japon, États-Unis, Italie, Royaume-Uni, et France vont se retrouver cette année pour obtenir le troisième Grand Prix du Festival. Parmi eux, le très curieux Monstre est Vivant de Larry Cohen, l'ambigu Du Sang Pour Dracula de Paul Morrissey, le très introspectif Phase IV de Saul bass, mais aussi et surtout celui qui va remporter le trophée, l'immense chef-d’œuvre de Brian de Palma, Phantom Of The Paradise. 1976. Le président du jury se nomme Michelangelo Antonioni, excusez du peu... Il est accompagné entre autres des cinéastes Patrice Chéreau, Agnès Varda et Jacques Tati. Du compositeur grec Iannis Xenakis et du dramaturge et écrivain Eugène Ionesco. Du beau monde auquel il va falloir faire honneur pour un festival un peu particulier puisque cette année-là, aucun Grand Prix n'a été décerné. La présence du cultissime Massacre à la Tronçonneuse fait des mécontents puisque de fantastique, le film n'en possède rien. Ce ne sera pourtant pas la première ni la dernière fois. On découvre le Frissons de David Cronenberg, The Rocky Horror Picture Show de Jim Sharman ou encore Sœurs de Sang de Brian de Palma, ces deux derniers étant présentés hors compétition.

En 1977, le président du jury est Steven Spielberg lui-même, l'homme qui remporta le Grand Prix la première année avec Duel. Autour de lui, le cinéaste-dialoguiste Michel Audiard, Robert Laffont, célèbre pour être le créateur des éditions du même nom, les cinéastes Georges Lautner et Claude Sautet ou encore l'écrivain et parolier Jacques lanzmann.En compétition cette année, Alice ou la Dernière Fugue de Claude Chabrol, Carrie au Bal du Diable de Brian de palma (encore lui!!!), le toujours aussi barré Meurtres Sous Contrôle de Larry Cohen (rien d'étonnant donc), ou Les Révoltés de l'An 2000 de l'espagnol Narciso Ibanez Serrador. L'Espagne et l'Allemagne entrent en guerre cette année-là mais c'est pour la seconde fois Brian de palma qui remporte le Grand Prix avec son film tiré du roman d'un écrivain alors jusque là inconnu : Stephen King. L'actrice Sissi Spacek recevra à ce titre une mention spéciale pour sa saisissante interprétation dans carrie...
Un an plus tard, c'est encore un très grand cinéaste qui œuvre en tant que président. L'immense William Friedkin est aux commandes de cette sixième édition où vont se croiser le cinéaste frappadingue Fernando Arrabal, la chanteuse sans voix Jane Birkin, l'acteur narcissique Alain Delon, ou encore le cinéaste « spaghetti » Sergio Leone. Le Cercle Infernal de Richard Loncraine, Le Crocodile de la Mort de Tobe Hooper, La Dernière Vague de l'australien Peter Weir ou encore La Nuit de la Métamorphose du yougoslave Krsto Papic sont quelques exemples de films en compétition cette année là. On y découvre également la première œuvre d'un jeune trentenaire qui fera beaucoup parler de lui dans les années à venir : Eraserhead de David Lynch. Un film cauchemardesque, barré, introspectif, surréaliste et magnifique et qui mérite amplement sa place ici. L’œuvre de Lynch ne repartira malheureusement qu'avec une Antenne d'Or, le Grand Prix, lui, revenant au Cercle Infernal de Loncraine. Gilles Carle remporte le Prix de la Critique avec L'Ange et la Femme, quand à Peter Weir, il repart avec le Prix Spécial du Jury.
En 1979, c'est le cinéaste Roger Corman aux 50 films et au 400 en tant qu producteur qui préside au Festival. Il est entouré du cinéaste grec Theo Angelopoulos, ainsi que des acteurs et actrice David Carradine, Michael Lonsdale et Anna Karina. En compétition cette année-là, Le Faiseur d’Épouvante de William Girdler, adapté du roman Manitou de Graham Masterton, Galactica, la Bataille de l'Espace de Richard A. Colla, l'excellent remake L'Invasion de Profanateurs de Philip Kaufman, le culte Phantasm de Don Coscarelli, ou encore le très étrange survival fantastique Tourist Trap de David Schmoeller. Le Grand Prix revient à Patrick de Richard Franklin, quand à Phantasm, il repart avec un Prix Spécial du Jury bien mérité, et Halloween du jeune John Carpenter avec le Prix de la Critique...
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