Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

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dimanche 30 novembre 2014

Petite Histoire du Cinéma: (1896 & 1900) Escamotage d'une dame au théâtre Robert-Houdin et L'Homme orchestre de George Meliès


Pour démarrer ce cycle «évidemment non exhaustif consacré à l'histoire du cinéma, deux films de Georges Meliès. S'il ne fut pas l'inventeur du cinématographe (propriété des frères Lumière), L'auteur du Voyage Dans La Lune, qui fut avant tout prestidigitateur, créa non plus un cinéma-vérité ancré dans le quotidien mais de vraies fictions. 



Employant tout son talent de prestidigitateur dans Escamotage d'une dame au théâtre Robert-Houdin et L'Homme orchestre, il joue habilement avec le principe du Stop-Motion. Dans le premier l'effet recherché n'est pas d'animer des personnages fictifs mais bien de filmer une femme préalablement assise sur une chaise afin de la faire disparaître devant les yeux ébahis des spectateurs. Remplacée par un squelette, elle est finalement réintégrée. L'effet est saisissant même si certains détails trahissent la technique employée. 

 

Pour L'homme Orchestre, l'ambition est encore plus grande puisque il ne s'agit plus là de faire disparaître une femme mais de démultiplier un homme qui de ses sept répliques fera un orchestre dont chacun des membres réintégrera finalement le corps du premier. Visuellement, on est en plein illusionnisme. On est bluffé par la qualité de la technique qui permet à Meliès de se dédoubler lui-même. La chorégraphie mise en place entre les sept répliques est parfaite et même si l'on saisit très vite les moyens entrepris pour y parvenir, on assiste à un spectacle court (le film ne dure pas deux minutes) mais parfaitement chronométré...

vendredi 28 novembre 2014

Trois films sinon rien: Aux Yeux des Vivants de Julien Maury et Alexandre Bustillo (2014), Ablation de Arnold de Parscau (2013), Au Nom du Fils de Vincent Lannoo (2012)



Au programme de cet article, deux films français et une production franco-belge...

Et pour commencer, Aux Yeux des Vivants de Julien Maury et Alexandre Bustillo. Sept années après le très remarqué (et pas du tout remarquable) A L'intérieur, les deux bonhommes récidivent ensemble pour ce qui ressemble à une pseudo-suite de leur premier bébé. Trois gamins épris de liberté font l'école buissonnière le dernier jour de l'année et filent tout droit vers le cauchemar en s'introduisant dans un ancien studio de cinéma perdu en plein air et laissé à l'abandon. Le décor idéal pour un petit film d'horreur glauque et qui démarre sous des augures craspecs qui nuisent au film. Car à trop vouloir en donner dès l'ouverture, on en attend ensuite des scènes à l'impact saisissant qui ne viendront malheureusement jamais. On pourra louer la force de conviction des très jeunes acteurs, plutôt à l'aise dans leur costume de petits gredins victimes d'un grand méchant loup au physique, avouons-le tout de même, assez troublant.
Les deux réalisateurs nous épargnent le sempiternel faciès de mongoloïde pour celui, plus réaliste d'un homme à la force herculéenne cachée sous un corps frêle et vaguement tordu. L’œuvre a beaucoup de défauts et se trouve être assez brouillonne, ce que l'on aurait pu excuser si le film était un premier essai. Mais Bustillo et Maury en sont, ne serait-ce qu'au niveau collaboratif, à leur troisième film. Toujours est-il que Aux Yeux des Vivants est une petite bande horrifique parfois grotesque, souvent maladroite, mais au fond généreuse. Pas inoubliable mais de quoi réchauffer vo futures nuits d'hiver...

Ablation, un film qui surfe sur la vague des films horrifiques ricains, genre Hostel ou Saw ? Et bien non, pas du tout. Un drame, un thriller, oui. L'horreur vient plutôt de ce qui arrive au personnage principal. Le pauvre se réveille au bord d'une rivière avec un rein en moins. L'homme volé, l'homme « violé » va tout entreprendre pour retrouver celui ou ceux qui lui ont fait ça, quitte à mettre son couple en péril. Denis Ménochet est cet homme blessé. Autour de lui gravitent Virginie Ledoyen, sa femme dans le film, ainsi que Florence Thomassin, dans le rôle de ancienne (et nouvelle) maîtresse. Ablation est un sujet en or pour Arnold de Parscau. Pourtant, le résultat est navrant. Disons, loin des attentes que le sujet pouvait laisser espérer. Ce n'est pas tans la mise en scène qui fait défaut mais il dégage de cette œuvre un sentiment d'inachevé. C'est parfois mou, tantôt parcouru d'incohérences (au hasard, le personnage principal quitte la propriété de celui qui lui a volé un rein, survient la fuite d'un gamin qui hurle sans que le héros, que l'on devine forcément encore dans les parages, ne l'entende), Ablation possède un défaut majeur : l'absence de folie que pouvait laisser présager le synopsis. Et c'est bien dommage. Toutefois, on se laissera aller à découvrir le pourquoi de ces vols d'organes perpétrés dans la région...
 
Le troisième film abordé ici est belge. Au Nom du Fils est une comédie noire, très noire, qui flirte avec le drame familial, la religion et l’extrémisme qui parfois découle de cette dernière. Cinquième long-métrage de Vincent Lannoo, Au Nom du Fils est une œuvre atypique. En réalité, une petite merveille qui comblera surtout les attentes de ceux qui désirent plus que tout savourer de splendides dialogues. L'interprétation des actrices et acteurs est irréprochable. Dans le fond, c'est cette figure exagérée de l'union entre certains croyants et la foi qui est décrite ici. Mais dans la forme, le cinéaste n'y va pas de main morte. La tournure que prennent les événements est difficile à prévoir. Conte de fée, critique féroce, vengeance, Western sont des références qui semblent servir ici la cause d'un cinéma décalé et qui ose aller jusqu'au bout des convictions de son géniteur.
Certains y verront sans doute une œuvre grossière et déplacée dans un contexte qui donne encore très fortement la chair de poule et rend frileux les moins aventureux des cinéastes et producteurs (le film aborde le sulfureux sujet des prêtres pédophiles). Pourtant, c'est bien grâce à ce genre de film que l'on pourra faire le deuil de toutes ces horreurs que la presse papier et télévisée se lèche les babines de nous pondre au quotidien. Une vraie perle !

lundi 24 novembre 2014

Les tueurs qui inspirent le 7ème art: Joseph D. Ball "Death Trap" de Tobe Hooper (1977)




De la fiction...

Une jeune prostituée fuit la maison close dans laquelle la tenancière Miss Hatie l'a prise sous son aile après être tombée sur un client violent. Elle se réfugie dans un motel perdu et situé tout près d'un marécage. L'endroit est tenu par Judd, un ancien soldat légèrement fêlé qui l'accueille, lui donne une chambre mais qui, après s'être rendu compte que la jeune femme vient de chez Hettie, s'attaque à elle, la tue, et s'en débarrasse en la balançant dans une mare où vit un immense crocodile.

Peu de temps près, un couple accompagné de leur fille et de leur chien débarque au motel. La petite bête, trop curieuse, s'approche un peu trop du grillage qui sépare le motel de la mare et finit entre les mâchoires du reptile. Traumatisée, la gamine est emmenée à dans l'un des appartements à l'étage avec ses parents. Arrive ensuite un vieil homme fatiguée du nom de Harvey Wood et sa fille Libby. Ces deux personnes sont à la recherche de Clara, la jeune prostituée qui n'est autre que la sœur de Libby.

Judd accepte tout ce beau monde dans son motel miteux mais l'homme, traumatisé par la guerre du Vietnam, perd la tête et tente d'éliminer un à un tous ceux qui ont réservé une chambre...

Death Trap est le second métrage du réalisateur Tobe Hooper. Surfant sur la vague de son traumatisant Massacre A La Tronçonneuse, le cinéaste réalise ici une œuvre perfectible mais ô combien malsaine. Scénarisé par Kim Henkel, Alvin L. Fats et Mardi Rustam, le film est pauvre en dialogues et en situations puisque ces dernières ne sont finalement qu'une succession de monologues intérieures entrecoupées de scènes de meurtre particulièrement gratinées (du moins, pour l'époque). Certains aspects sont déroutants. Comme les perruques dont sont affublées certaines actrices dont Marilyn Burns (la scream girl du chef-d’œuvre de Hooper qui ici redonne de la voix) et les choix de lumières pas toujours judicieux (le criard de éclairages externes au motel). Ces spécificités qui parcourent le film de bout en bout donnent à Death Trap les allures d'un décor en carton-pâte. Cela sonne faux ou en tout cas, crée une image surréaliste des lieux où se déroulent les événements.

Comme pour Massacre A La Tronçonneuse, le film s'inspire lui aussi d'un fait divers authentique qui survint au début du vingtième siècle aux États-Unis. Afin de recréer l'ambiance sordide de Massacre... le motel est situé près d'un sinistre lieu où vit un immense crocodile. Celui du titre français et qui trompe quelque peu sur la marchandise car en réalité, le véritable héros de Death Trap, ce n'est pas lui mais bien Judd, interprété par le génial Neville Brand. L'acteur rappelle parfois le Frank Zito de Maniac de William Lustig. Surtout dans les monologues. Mais ici, les moyens alloués aux scènes d'horreur semblent avoir été retreintes puisque à par quelques litres de sang, on ne voit jamais les instrument de mort entrer directement avec la chair de victimes. Toujours est-il que l'on retiendra surtout l'atmosphère moite du motel et la folie de son propriétaire...


à la réalité

L'homme qui inspira le thème du film s'appelait Joseph D. Ball. Né en 1896 et décédé en 1938, il tua à de nombreuses reprises après avoir ouvert une auberge à Elmendorf, au Texas. Il fit construire un étang dans lequel il plaça cinq alligators qu'il nourrit d'abord à l'aide de chiens et de chats vivants. Puis il leur donna à manger des femmes. D'anciennes amies, des serveuses et même... sa propre femme. Lorsque la police débarqua en 1938 pour l'interroger sur la foi du témoignage d'un complice qui l'aurait aidé à deux reprises, Joseph D. Ball se suicida...

mardi 18 novembre 2014

Les Ballets Ecarlates de Jean-Pierre Mocky (2005)



Colette et son jeune frère Eric sont attendus à la sortie de leur école par leur père, un alcoolique abandonné par son épouse et qui élève à peine ses enfants. Celui-ci les invite à faire la connaissance de Martin, un type particulièrement trouble qui avec l'accord de leur père, les amène jusqu'au luxueux manoir d'un notable de la ville. Là, en compagnie d'autres enfants, ils vont servir de chair fraîche aux habitants fortunés du coin. Eric, comprenant qu'il est tombé dans un piège, prend la fuite et trouve refuge dans la demeure d'une inconnue Violaine qui accepte de l’héberger pour la nuit. Le soir même, le père d'Eric et de Colette est retrouvé inconscient, renversé par une voiture qui roulait à plus de deux-cent kilomètres heure.

Le lendemain matin, Martin décide d'éliminer les deux enfants et leur père. Après avoir tué Colette près d'un terrain vague, il file à l’hôpital afin d'y tuer le père retenu pour la nuit dans une chambre. Mais il rate son coup : Violette en effet arrive à temps et Martin s'échappe par la fenêtre.
Aidée par Matthieu, l'armurier du village, elle va tout mettre en œuvre pour retrouver Eric qui a prit la fuite, et venger tous les enfants qui ont été victimes des notables pédophiles.

Pendant ce temps, le corps de Colette est retrouvé aux abords d'une rivière...

Lorsque Jean-Pierre Mocky tourne Les Ballets Écarlates en 2005, il a derrière lui presque cinquante ans de carrière en tant que cinéaste, avec, plus ou moins de succès et de bonheur. Ont joué pour lui une bonne part des stars du cinéma français : Bourvil, Blanche, Dufilho, Lonsdale, Galabru, Serrault, Noiret, Nat, Mitchell, Poiret, Audran, Bacri, Maillan, etc... On se souviendra longtemps de sa Grande Lessive, d’À Mort L'Arbitre, de Litan ou encore du Miraculé.

Alors, quand est-il de ces Les Ballets Écarlates ? Jean-Pierre Mocky s'attaque à un sujet difficile, douloureux et rarement vu au cinéma. S'inspirant d'une affaire qui a défrayé la chronique en France en 1959, il faut avouer que l'adaptation qu'en fait le cinéaste est disons, assez pitoyable. On ne peut cependant que louer l'entreprise de Jean-Pierre Mocky qui a dû faire avec la censure puisque depuis, le film est interdit dans notre pays. A croire que le sujet de la pédophilie est bien trop présent dans l'esprit des français pour avoir droit de servir le septième art. Pourtant, loin du cynisme que revêt le cinéma de Mocky, ici l'humour noir n'a pas sa place. Pourtant, malgré la dureté du sujet, l'interprétation désastreuse de la plupart des intervenants et la postsynchronisation calamiteuse donnent à ces Ballets Écarlates les allures d'un mauvais téléfilm du dimanche après-midi.

Alors, pourquoi avoir censuré l’œuvre de Mocky ? Sans doute parce que notre beau pays préfère demeurer dans le dénie. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois qu'un tel sujet est abordé en France. Beaucoup moins ouvertement, Roger Andrieux réalisait déjà avec La Petite Sirène, un très joli film contant l'amour impossible d'un quinquagénaire (Philippe Léotard) et d'une gamine de quatorze ans. Notons que Mocky avait déjà sensiblement abordé le sujet avec le très intéressant Le Témoin (interprété par le génial Philippe Noiret), film qui lui n'a pas rencontré de soucis avec la censure. 

L'histoire ne se répète donc pas toujours...


Jean-Pierre Mocky réagissant sur la pédophilie et sur la censure dont a été victime son œuvre:

jeudi 13 novembre 2014

Le Cycle de la Chair et de L'esprit: Scanners de David Cronenberg (1981)



Les scanners sont des êtres dotés de pouvoirs stupéfiants leur permettant d'avoir un contrôle total sur l'esprit de leurs semblables. Le Docteur Paul Ruth a mis en œuvre un programme afin d'étudier en détail les deux cent trente-six scanners répertoriés. Malheureusement pour lui, le seul des scanners à avoir participé au programme à ce jour a pris la fuite. Pire, il a même causé la mort de six hommes lancés à a poursuite. Les grandes instances, bien décidées à mettre un terme aux expérience du Docteur Ruth, se réunissent afin de faire par à ce dernier de leur décision. Mais celui-ci leur apprend qu'aux États-Unis, une société se charge de regrouper tous les scanners. Ces hommes et ces femme hors du commun, associables et considérés comme éminemment dangereux doivent selon le Docteur Ruth, être éliminés.

Pour cela, il propose à l'assemblée de faire appel à un scanner inconnu des autres, de le contrôler, puis de lui confier la lourde charge d'éliminer tous les autres. Et cet homme, c'est Cameron Vale...

Huitième long-métrage de David Cronenberg, Scanners perpétue le thème qui lui est cher. Ses héros sont une fois de plus les victimes de manipulations orchestrées par des médecins sans scrupules et ce, dès leur naissance. Transmission de pensée et manipulation psychiques sont au cœur d'un récit qui oppose deux êtres aux pouvoirs immenses et aux ambitions diamétralement opposées.

D'un coté, l'innocence même, représentée par Cameron Vale (Stephen Lack que l'on retrouvera sept an plus tard dans Faux-Semblants, toujours réalisé par David Cronenberg), un homme qui maîtrise mal son pouvoir, qui sous l'impulsion du bon Docteur Ruth (le génial Patrick McGoohan qui interpréta le célèbre numéro 6 de la non moins extraordinaire série Le Prisonnier, et joua dans un peu plus de vingt films dont L'évadé d'Alcatraz de Don Siegel et Le Droit de Tuer de Joel Schumacher).De l'autre, le mal incarné, qui veut si possible dominer le monde même s'il faut pour cela tuer ceux qui refusent de rejoindre sa cause. Cet homme, c'est Darryl Revok (interprété par Michael Ironside, surtout connu pour avoir joué le rôle de su résistant Ham Tyler dans la série V).

Comme dans tous les long-métrages de David Cronenberg jusqu'à maintenant, Scanners offre une vision particulièrement sinistre de notre univers. Film canadien, l’œuvre du cinéaste se veut particulièrement froide et clinique comme cela est de coutume chez lui. Les architectures extérieures, les études comportementales, et même la bande originale ici signée Howard Shore rappellent le saisissant Rage. Le cinéaste laisse libre court à ses fantasme et une fois de plus offre des scènes particulièrement impressionnantes pour l'époque. T même si le film a quelque peu vielli, il demeure aujourd'hui comme l'un des fils conducteurs et essentiels d'une filmographie thématique qui ne souffre d'aucune faute de goût...

lundi 10 novembre 2014

The Woman de Lucky McKee (2011)





Un bon père de famille part chasser dans les bois et découvre une jeune sauvageonne. De retour chez lui, il demande à son épouse ainsi qu'à leurs trois enfants de débarrasser la cave de tout ce qui l'encombre afin de l'aménager pour ce qui reste encore pour sa famille une surprise. Dès le lendemain, il repart en forêt et piège la jeune femme et l’amène chez lui, l'enferme dans la cave et part tout naturellement manger en famille.

Plus tard, il invite tout le monde à venir voir ce qu'il cache dans la cave. Surprenant tout le monde, il explique que chacun va s'occuper à sa manière de la jeune sauvageonne. Elle sera soignée, lavée, éduquée comme tout bon chrétien. Mais la jeune femme se fait difficilement à son nouveau statut de prisonnière. Elle est agressive et à même déjà arraché un doigt à Chris, le chef de maison. Pourtant, petit à petit, la jeune femme accepte de se détendre. Elle prononce même quelques mots...

Sélectionné au festival de Sundance, The Woman est le septième long-métrage de Lucky McKee. Si durant un court instant le film « pue » l'idéalisme à l'américaine, avec son barbecue entre amis, ces gamins qui jouent dans le jardin, des détails viennent pervertir cette impression. Car les jeux de certains enfants vont à l'encontre des manières habituelles de ces innocentes têtes blondes. Quand à cette famille idéale, elle ne semble en avoir que l'apparence. Le comportement de l'épouse (l'actrice Angela Bettis) et de leurs deux enfants les plus âgés (Lauren Ashley Carter et Zach Rand) ont quelque chose de troublant.

Le fils Brian s'entraîne au basket et désire, plus pour son père que pour lui, réussir un sans faute au lancer de panier. La fille Peggy manque d’assiduité à l'école et refuse de s'habiller comme la plupart de ses camarades. Quand à Belle, l'épouse de Chris, elle est totalement soumise à son mari.

En fait, derrière la façade lisse de cette famille offerte à l'entourage, Lucky McKee démontre que les critères de valeur de certains peuvent aller à l'encontre de toute morale. Tout comme pour l’œuvre de Gregory Wilson, The Woman distille une ambiance de guimauve qui va peu à peu virer au cauchemar, accentuant ainsi la sensation de malaise qui s'insinue graduellement dans nos esprits.
Le film n'est pas un vulgaire film d'horreur comme on a trop l'habitude de s'attendre mais plutôt un drame horrifique ancré dans le quotidien d'une famille américaine de classe moyenne. Une très belle réussite et un véritable choc visuel !

jeudi 6 novembre 2014

Found-Footage: V/H/S (2012)



Quatre jeunes amis qui n'ont rien de mieux à faire pénètrent une demeure afin d'y dérober des cassettes à bande magnétique renfermant de curieuses vidéos. Alors qu'ils fouillent les lieux, ils se retrouvent à l'étage nez à nez avec le propriétaire des lieux, mort assis dans son fauteuil. Dans la pièce, une dizaines d'écrans télévisés sont allumés. Au dessus d'eux, un magnétoscope diffuse une bande arrivée en fin de bobine.
L'un des quatre jeunes gens ordonne à l'un de ses amis de rester dans la pièce afin de rechercher une cassette bien précise pendant que les autre fouilleront le reste de la maison.

Obéissant à son violent camarade, le jeune homme glisse l'une des cassettes trônant parmi les dizaines qui traînent au sol et assiste à un spectacle étonnant. Lorsque le petit film auquel il assiste se termine, l'un de ses amis débarque dans la pièce et constate que son compagnon a disparu...

Partant d'un principe qui aujourd'hui devient franchement redondant, V/H/S propose, plus qu'un film, une succession de petits courts-métrages finalement assez efficace. On y croise une vampe assoiffée de sang, une machination orchestrée par un couple de lesbiennes, un tueur en série spectral, et même une maison renfermant un poltergeist monstrueusement plus inquiétant que celui du film éponyme de Tobe Hooper.


Au début, on a un peu peur du résultat. La caméra bouge dans tous les sens, les yeux picotent un peu et la migraine commence à s'installer. Sans compter l'interprétation tout juste acceptable des acteurs. Puis, au fil de(s) l'intrigue(s) l'intérêt se fait plus présent. Il faut avouer que les différentes sections font preuve d'une nervosité qui donnent envie d'en savoir plus sur le contenu des vidéos. Contrairement à une foule de « Found-Footage », ici il n'est nul besoin d'attendre les trois-quart de l’œuvre pour assister à une scène d'horreur, celles de ce V/H/S étant d'ailleurs particulièrement réussies...

Une bonne petite surprise qui tiendra vos compagnons de beuverie éveillés durant plus d'une heure trente...
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