lundi 31 mars 2014
dimanche 30 mars 2014
samedi 29 mars 2014
jeudi 27 mars 2014
Starbuck de Ken Scott (2011)
David Wozniak apprend de
la bouche de sa petite amie Valérie qu'il va être bientôt père.
Une situation commune à beaucoup d'hommes si ce n'est que ce
quarantenaire au comportement d'adolescent irresponsable apprend
également, mais cette fois-ci de la bouche d'un certain Maître
Chamberlan, qu'il est également le père de cinq-cent trente trois
enfants dont plus d'une centaine désirent connaître son identité.
Car en effet, plusieurs années auparavant, David a donné son
sperme. L'homme travaille dans la boucherie familiale en compagnie de
ses deux frères et de son père et ne veut surtout pas que le monde
découvre qu'il est celui que l'on nomme Starbuck.
Aidé de son ami avocat,
David prépare le futur procès qui l'opposera aux enfants dont il
est le père biologique. Curieux, il décide malgré tout de côtoyer
en toute discrétion ces adolescents avides de rencontrer
« Starbuck » et finit par s'y attacher. A tel point qu'il
ne veut plus se battre malgré les incessants recommandations de son
avocat.
Par ailleurs, il est
poursuivi et harcelé par deux hommes auxquels il doit la somme de
quatre-vingt mille dollars. Ne pouvant les payer, ceux-ci s'en
prennent à son père. David finit alors par accepter d'aller
jusqu'au procès dans l'espoir d'y gagner assez d'argent pour pouvoir
rembourser sa dette...
Si le sujet de Starbuck
semble viser un public adolescent (ce que semblent d'abord confirmer
la musique du générique et la première scène, pas très...
élégante), il ne faut pas se fier aux apparences. Et encore moins
au remake réalisé deux ans plus tard par Isabelle Doval, avec dans
le rôle principal José Garcia. Si le remake est une pure comédie
qui ne joue pratiquement jamais dans le registre de l'émotion,
Starbuck en parvient en revanche, et ce malgré un
sujet qui aurait dû montrer très vite ses limites sans le talent du
réalisateur et des interprètes, à émouvoir. Après une courte
(mais nécessaire) adaptation à l'accent québécois, on suit avec
un plaisir vrai les aventures de ce personnage hors du commun
puisqu'il est le père de plus de cinq cent enfants. Patrick Huard
interprète avec justesse de gamin de quarante-deux ans, obligé de
s'assumer en tant que père d'un enfant à naître.
Comparé à Fonzy
(le remake), Starbuck offre beaucoup plus de moments
forts, au détriment peut-être des scènes humoristiques qui
finalement ne nous manquent pas tant que cela. Patrick Huard a
suffisamment de talent pour faire oublier à tous ceux qui ont
d'abord découvert le remake, un José Garcia pour une fois décevant.
Starbuck n'est peut-être pas un chef-d’œuvre, mais il a au moins
le mérite d'exister et de ne pas se contenter d'être vulgaire comme
aurait pu le faire penser le synopsis.
La même année que
Fonzy, un remake titré Delivery Man a été (ou va
bientôt être) réalisé par Ken Scott lui-même pour le territoire
américain. Ce qui n'étonnera personne puisque l'on sait depuis des
lustres que les américains ne traduisent aucun film et qu'ils
détestent lire les sous-titres. Peut-être aussi manquent-ils
d'imagination et que de piller dans les succès du monde entier
(qu'ils viennent d'Europe ou bien d'Asie) est une manière plutôt
aisée de s'assurer des revenus confortables...
dimanche 23 mars 2014
Fonzy de Isabelle Doval (2013)
Diego Costa est un homme
instable et immature qui travaille dans la poissonnerie familiale de
son père aux cotés de ses frères Enrique et Manuel. Alors qu'il a
emprunté une grosse somme d'argent à des prêteurs sur gages afin
de monter sa petite entreprise de culture d'herbe, il apprend de la
bouche de Maître Chasseigne, l'avocat d'une clinique spécialisé
dans le don de sperme, qu'il est le géniteur de 533 jeunes hommes et
femmes dont plus d'une centaine désirent connaître son identité.
Auprès son ami et avocat
Quentin (qui n'est pourtant toujours pas inscrit au barreau), Diego
va tout mettre en œuvre pour que soit gardé secrète son identité.
D'autant plus que le torchon brûle entre cet homme irresponsable et
sa fiancée Elsa qui lui apprend qu'elle est enceinte de lui mais
qu'elle préfère élever leur futur enfant toute seule. Par
ailleurs, Maître Chasseigne a communiqué un dossier renfermant le
profil des enfants de Diego afin de convaincre celui-ci d'accepter de
dévoiler son identité.
Diego va, grâce à ce
dossier, rechercher chacun de ceux-ci, s'en approcher, découvrir
leur qotidien, et finalement contre toute attente, s'attacher à eux.
Il va même malgré lui se retrouver dans une salle les réunissant
tous. Parmi eux va se trouver un adolescent qui va le suivre jusque
dans sa tanière et lui révéler qu'il connaît son identité. Le
jeune homme va même jusqu'à s'inviter chez Diego et dormir chez
lui...
Ce troisième film
d'Isabelle Doval commence mal. Très mal même. Quelques répliques
mal senties, un générique ponctué par une bande-son adolescente...
Fonzy commence sous les plus mauvaises augures et
laisse présager du pire. Pourtant, un phénomène étrange se
produit assez rapidement. Après avoir découvert un José Garçia
qui hésite, semble mal à l'aise dans son personnage, on commence à
ressentir les premiers symptômes du rire. D'abords timides, ils
deviennent récurrents tout au long du film. Quelques acteurs plus
habitués des studios de télévisions (l'increvable Gérard
Hernandez, les pensionnaires de l'émission de Laurent Ruquier On
Ne Demande Qu'à En Rire Vérino et Arnaud Tsamère) viennent
donner la réplique à un José Garcia qui installe son personnage et
se sent de plus en plus à l'aise.
Lucien Jean-Baptiste en
avocat du dimanche est carrément tordant, Hernandez est un papa
attachant, et Audrey Fleurot est la fiancée un peu trop mature pour
le grand gamin qu'est José Garcia. Fonzy n'est
peut-être pas la comédie du siècle, ni même celle de l'année
2013, toujours est-il que l'on passe un vrai moment de fraîcheur en
compagnie d'une ribambelle d'acteurs dont une très grosse majorité
fait figure de second, voire, troisième rôle (en première ligne,
la progéniture de José Garcia).
Le film a été boudé
par la presse et les spectateurs qui lui reprochent son peu
d'imagination (Fonzy est un remake du film canadien
Starbuck de Ken Scott). C'est vrai, le scénario tient
sur un ticket de métro, mais l'essentiel étant de nous faire rire,
on passera outre la légèreté de l'intrigue. Une bonne petite
comédie, légère et agréable..
mercredi 19 mars 2014
Les Trois Frères, Le Retour de Didier Bourdon, Bernard Campan et Pascal Légitimus (2014)
Didier, Bernard et Pascal
se retrouvent bien des années après lorsqu'ils sont convoqués par
Maître Vaselin, un avocat employé par la maison de disque de leur
défunte mère qui était encore sous contrat à l'époque de sa
disparition. Les trois frères ont conservés des rapports houleux et
voient d'un mauvais œil ces retrouvailles dont ils espèrent cette
fois-ci récupérer un peu d'argent en héritage. Bernard se produit
au Caveau des Trois Mulets, une petite salle de spectacle dans
laquelle il interprète un one man show de piètre qualité. Pascal
vit avec une vielle cougar à l'appétit sexuel féroce dans l'espoir
de la marier et de profiter de son immense fortune. Quand à Didier,
il est marié à une femme quelconque, et vit dans l'austère maison
de la mère de celle-ci. Il espère lui aussi faire fortune et attend
que la vieille grabataire décède pour profiter de son héritage.
S'il fait croire à tout le monde qu'il est professeur de philo, il
passe en réalité ses journées à vendre des sex-toys à bord de sa
voiture.
Bernard, Pascal et Didier
apprennent qu'ils doivent de l'argent à la maison de disque et
Maître Vaselin leur apprend que s'ils refusent de payer la somme,
c'est l'un d'entre eux qui en paiera l'intégralité pour les deux
autres. Pascal et Didier se débrouillent pour vider leur compte en
banque tandis que Bernard, le crédule du trio, encaisse le
comportement malhonnête de ses frangins et se voit contraint de
payer pour eux. Il ne peut, de plus, offrir à sa fille Sarah qu'il
vient de retrouver après de nombreuses années de séparation, les
cinq-cents euros qu'il lui a promis.
L'adolescente est
poursuivi par un dealer qui la recherche depuis qu'elle lui a volé
un sac entier de MDMA. Les trois frères vont finalement se lier pour
venir en aide à la fille de Bernard...
Dix-neuf ans après Les
Trois Frères, Bernard Campan, Didier Bourdon, et cette
fois-ci Pascal Légitimus réalisent la suites des aventures du trio
de demi-frères. Les Trois Frères, Le Retour fut
attendu comme le messie. Depuis les déboires qu'ils connurent avec
le producteur Lederman, la réunion des trois humoristes fut
impossible et les revoir enfin réunis fut une nouvelle attendue de
tous ceux qui apprécièrent leur humour.
Alors, qu'en est-il de ce
tout nouveau film des Inconnus ? Et bien, à l'image du triste
titre du film (quel manque d'imagination), la majorité des gags sont
éculés et ressemblent à des fonds de tiroir. Sorti vingt ans plus
tôt, le film aurait sans doute fait un malheur. Sauf qu'aujourd'hui
on aurait aimé en avoir un peu plus pour notre argent.
Les Inconnus reprennent
la même formule et proposent une suite qui colle un peu trop à la
première mouture. Du copier-coller qui pourtant, fonctionne. En
effet, il n'est pas rare que le public rigole de bon cœur. Et même
si certaines idées ont été vues ailleurs, on ne peut résister à
certains gags qui fonctionnent toujours (le nom de certains
personnages comme Vaselin et Hassec, les affiches partiellement
cachées de la banque et qui donnent une idée plutôt réaliste de
ce que pensent ses employés de nos trois héros). Avant même que
cela ne se produise, on s'attend déjà à retrouver nos compères
Didier et Bernard face aux affres de la drogue comme cela était déjà
le cas dans le premier film. Si Les Trois Frères, Le Retour
n'est pas un chef-d’œuvre d'humour, il vole malgré tout à mille
lieues d'autres tentatives de retours comme Les Bronzés, Amis
Pour La Vie, lui, un véritable naufrage...
samedi 15 mars 2014
Le Fléau (quatrième partie) - Le Fléau de Mick Garris
Cette fois-ci, c'est
certain, Mère Abigail est bien morte. La communauté de la zone
libre va devoir se battre seule contre son ennemi Randall Flagg. Des
trois éclaireurs envoyés à Las Vegas, repère du démon, seul Tom
Cullent parvient à s'échapper. Le juge Richard Farris meurt d'une
balle tirée par l'un des adorateurs de Randall Flagg, quand à Dayna
Jurgens, c'est ce dernier lui-même qui la tue. Si tout semble aller
de travers pour la communauté de la zone libre, il en va de même
pour les habitants de Las Vegas. L'Ordure fiche tout en l'air en
faisant exploser un stock entier de missiles nucléaires et Nadine,
qui porte l'enfant de Randall Flagg, se jette du haut d'un building
au grand dam du maître des lieux qui perd peu à peu le contrôle
sur une partie de ses hommes qui rêvent de ficher le camp au plus
vite.
La communauté de la zone
libre basée à Boulder décide de dépêcher quatre hommes pour
parlementer avec Randall Flagg. Sont élus Stu Redman, Larry
Underwood, Glen Bateman et Ralph Brentner. Sur la route, Stu est
blessé et est « abandonné » par ses compagnons qui
connaitront un sort tragique lors de leur passage dans le repère de
Randall Flagg.
Quatrième est dernier
volet de la mini-série basée sur l'excellent roman de Stephen King
Le Fléau, la fin respecte une linéarité horripilante qui
donne à cette adaptation des allures de téléfilm du dimanche
après-midi. Cette quatrième partie ne déroge pas à la règle et
offre une carte postale des États-Unis ennuyeuse et sans grand
intérêt. Rien ne vient tirer de ce soporifique téléfilm, le
téléspectateur qui dort maintenant depuis trois épisodes. Même
pas le bouquet final qui est aussi hallucinant qu'expéditif. Pas de
moyens, pas d'idée et aucun talent : Bref, on expédie Randall
Flagg, son armée et les deux seuls survivants du quatuor de la zone
libre envoyés à Las Vegas vers le ciel (ou plutôt l'Enfer) dans
l'immense explosion d'une bombe nucléaire qui n'épargne personne.D'ailleurs, on s'en fiche un peu, et même totalement au vu du ridicule du personnage de Randall Flagg lorsqu'il revêt l'apparence du Démon. Un Diable tout de jean vêtu. Absolument ridicule!
Aucun moment de bravoure,
pas de combat épique entre les forces du bien et du mal. Juste une
immense main de Dieu mal incrustée dans le décor qui emporte la
bombe et la fait exploser au dessus de la ville. Le téléfilm aurait
pu s'achever sur cette bad end mais non, Mick Garris nous plonge un
peu plus le couteau dans les entrailles et ajoute une conclusion de
fin de dimanche après-midi en nous montrant un Stu Redman
miraculeusement sauvé par un Nick Andros (mort dans le précédent
épisode) qui débarque dont ne sait où.
Adapter Le Fléau
était une riche idée, mais ce qu'en a fait Mick Garris est indigne
de l’œuvre de Stephen King. Le premier épisode demeure le seul à
cultiver un semblnt d'intérêt. Mais dès que le second débute, on
sent l'univers du King se gâter entre les mains du cinéaste. Si
heures pour en arriver à un tel constat, c'est se moquer du monde.
Il aurait sans doute fallut réévaluer la durée de ce téléfilm et
l'amener à une durée moins excessive. Deux heures, deux heures
trente tout au plus. Et encore aurait-il fallut y intégrer des
scènes de grande envergure ce qui n'est jamais le cas ici. Le Fléau
de Mick Garris est donc une immense déception. Ne reste plus alors
qu'à se replonger dans le fantastique univers de l’œuvre
originale pour se convaincre, s'il le fallait, qu'elle ne souffre
d'aucune comparaison...
mardi 11 mars 2014
Le Fléau (troisième partie) - La Trahison de Mick Garris
Les membres de la
communauté de la zone libre sont désormais réunis. Stu, Frannie,
Larry et les autres sont en effets tous regroupés dans la ville de
Boulder. Alors que Stu préside une assemblée pour élire celui qui
sera à la tête de la communauté, Harold propose aux membres de
voter pour l'intégralité de ceux que Mère Abigail à noté sur une
liste plutôt que d'en choisir un. L'idée est acceptée par tous
avec ferveur. L'un des membres réussit à ramener l'électricité
dans la ville et les rues sont nettoyées des cadavres qui la
jonchent.
Il est également décidé
d'envoyer trois éclaireurs qui serviront de mouchards. Les trois
personnes qui seront choisies devront introduire le camp ennemi,
celui de Randall Flagg, et ainsi de rapporter au camp de la zone
libre de précieuses informations qui pourront aider ses membres lors
du futur affrontement qui opposera les deux clans. Mère Abigail
choisit ce moment là pour disparaître de la communauté. Chacun est
désemparé mais s'apprête malgré tout à gérer la situation sans
elle.
Harold fait la
connaissance de Nadine qui a rejoint la communauté. Cette dernière,
qui a tenté de remettre le grappin sur Larry, s'introduit sur la
demande de Randall Flagg dans la demeure de Harold et le séduit afin
de s'assurer de la coopération du jeune homme. Celui-ci prépare en
secret dans la cave de sa maison une bombe qui servira à éliminer
la totalité des membres du conseil. Mais heureusement pour ces
derniers, Mère Abigail revient finalement en ville, très affaiblie,
mais encore capable d'apporter une aide essentielle à la
communauté...
Après une seconde partie
décevante, les spectateurs et fans de l'écrivain Stephen King sont
en droit d'attendre un troisième épisode à la hauteur du roman
dont cette mini-série est inspirée. Dès le départ, on plonge dans
l'inconnu et l'on s'interroge sur cette plongée directe dans une
scène faisant intervenir Stu en pleine opération chirurgicale dont
est victime un personnage qui jusqu'ici ne nous avait pas été
présenté. Tout comme la moitié de ceux présents, à tel point que
l'on finit par se demander si l'on n'a pas manqué une partie des
événements de l'épisode précédent ou si ce troisième volet
n'aurait pas été amputé d'une partie de son intrigue. On fera
l'impasse sur le patriotisme mielleux qui engorge parfois cette
œuvre. A travers l'hymne américain ou encore l’éternelle
habitude qui consiste à oublier de montrer les conséquences de la
super-grippe en dehors du continent américain, Mick Garris montre
quelle importance revêt l'importance de son peuple dans la
reconstruction d'une communauté civilisée. On suit toujours les
préparatifs d'un groupe de survivants, « main de Dieu »
et fervents admirateurs d'une vieille femme noire un peu fatiguée.
Mick Garris tente
vainement de distiller une aura nauséeuse à travers la curieuse
relation qu'entretiennent Nadine et Harold mais sans réellement y
parvenir. Le cinéaste ne semble vouloir montrer que le bon coté de
l'Amérique puisqu'on n'assiste qu'à peu de passages mettant en
scène Randall Flagg et ses adeptes. Tout au plus voyons-nous ces
derniers nettoyer la ville de toute la merde laissée par
l'abominable virus.
Afin d'entretenir un
semblant de suspens et de s'assurer la fidélité des spectateurs,
Mick Garris termine cet épisode en un feu d'artifice avouons-le,
plutôt efficace. Une explosion qui verra Nick Andros périr. Ce qui,
si nous y réfléchissons bien, n'est pas une si mauvaise chose
puisque ce personnage, bien qu'attachant, est du fait de sa surdité
et de son mutisme, un personnage pesant plutôt que réellement
impliqué dans l'aventure...
vendredi 7 mars 2014
Le Fléau (seconde partie) - Les Rêves de Mick Garris
Le monde n'est désormais
foulé que par une poignée de survivants. Parmi eux se trouve Stu
Redman, un type qui ne demandait rien et qui pourtant a réussi à
s'échapper du centre dans lequel il servait de cobaye après que
l'armée l'ait contraint de collaborer à des recherches visant à
comprendre pourquoi il n'a pas été touché par ce que tout le monde
appelle désormais la super-grippe. Stu Redman fait d'étranges rêves
dans lesquels une vieille femme noire qui joue de la guitare sous le
porche de sa maison lui demande de bien vouloir la rejoindre là où
elle vit, à Hemingford Home. Il n'est pas le seul à faire ces
rêves. En effet, Nick Andros lui-même est attiré par cette vieille
femme. Ce jeune sourd et muet croise la route de Tom Cullen, un
débile qu'il prend sous son aile. Le musicien Larry Anderwood prend
lui aussi la route vers la petite ville de Hemingford Home en
compagnie de Nadine Cross. Tous deux font des rêves mais ceux que
fait la jeune femme l'attirent vers un autre personnage :
Randall Flagg, l'Homme en Noir. Ce même homme qui libère Lloyd
Henreid qui croupie en prison et qui manque de mourir de faim. Pour
remercier son bienfaiteur, Lloyd lui promet de faire tout ce qu'il
lui demandera. Ainsi, l'ex-taulard devient le bras droit e Randall
Flagg.
Chacun de son coté, Mère
Abigail et Randall Flagg compte bien monter une armée d'élus afin
de d'affronter son ennemi dans un combat entre le bien et le mal.
Nick Andros, Tom Cullent
et quatre autres personnes sont les premiers à rejoindre la petite
ferme de Mère Abigail. Comme les lieux sont exigus, la vieille femme
décide de quitter Hemingford Home pour Boulder dans le Colorado.
C'est là qu'il attendent l'arrivée de Stu Redman et de tous ceux
qui vont compter dans la future bataille qui les opposeront à
L'Homme en Noir. C'est dans un Las Vegas entièrement vidé de ses
joueurs qu'attendent Lloyd Henreid et trois de ses futurs hommes
lorsqu'arrive l'Ordure...
Il s'agit ici de la
seconde partie de la tétralogie inspirée par l'excellent roman
d'anticipation de Stephen King, Le Fléau. Comme l'indique
très clairement le sous-titre, ce volet est consacré aux rêves de
chacun, poussant les individus à faire un choix entre le bien et le
mal. Si la première partie était plutôt plaisante, on a un peu
plus de mal à être convaincus par cette suite ennuyeuse et
soporifique. Mick Garris se repose sur un scénario qui disperse des
scènes inutiles et qui cassent le rythme d'un premier volet pourtant
réussi. On n'apprend rien de plus sur des personnages qui pourtant
auraient mérité un peu plus de profondeur. On saisit tout au plus
l'alternative pour laquelle ils ont opté malgré des décisions qui
vont parfois à l'encontre de leur choix (Nadine suit Larry mais sent
au fond d'elle que sa voie est tout autre).
Les intrigues se traînent
en longueur. Mère Abigail est fort sympathique mais les passages la
mettant en scène sont un peu trop nombreuses et sans envergure.
Quand à la jalousie d'Harold Lauder et pire encore, la scène au feu
de bois entre Larry et Nadine, elles n'apportent rien de capital.
Quoique, concernant Harold Lauder, sa jalousie maladive et son
incapacité à se faire aimer de Frannie seront sans doute les
raisons des futurs choix de l'adolescent. Le rythme est mou donc. Et
c'est dommage car quelques passages retiennent l'attention comme la
scène du tunnel que traverse Larry et qui rappelle relativement bien
l'effroi ressenti lors de la lecture du roman. Dommage, encore,
qu'elle ne dure pas plus longtemps, du moins autant que celle de
l’œuvre de Stephen King qui su ici aménager une ambiance
particulièrement effroyable. Quelques passages un peu glauques dans
un conglomérat de scènes ennuyeuses, voilà à quoi ressemble cette
seconde partie.
On atteint avec la fin de
cet épisode, à la moitié du récit. On prend peur à l'idée de ce
à quoi peuvent ressembler les troisième et quatrième volets de la
saga, et l'on se dit qu'entre les mains d'un autre, Le Fléau aurait
pu revêtir une apparence bien plus plaisante. Mais restons sur nos
gardes. La suite, elle, sera peut-être plus heureuse...
lundi 3 mars 2014
Le Fléau (première partie) - La Peste de Mick Garris
Dans une base secrète
américaine, un dangereux virus s'échappe et tue la presque totalité
des employés en dehors d'un gardien qui parvient à s'enfuir à bord
d'une voiture en compagnie de sa femme et de leur enfant. Beaucoup
plus tard dans la soirée, le véhicule arrive aux abords d'une
petite ville du Texas, Arnette, et percute les pompes de la
principale station d'essence du coin. Stu Redman et les quelques amis
présents sur place foncent voir si les occupants de la voiture sont
toujours en vie. Malheureusement, la femme et l'enfant sont déjà
morts. Quand au chauffeur, il n'en n'a plus pour très longtemps. Il
meurt d'ailleurs très peu de temps après dans les bras de Stu
Redman qui ne se doute pas encore, pas plus que ses amis, qu'une
terrible épidémie vient de se déclarer du simple contact avec
l'homme qui désormais est mort. A Arnette, mais aussi dans le monde
entier, des milliers, des millions de personnes tombent, les unes
après les autres, victimes de ce virus inconnu qui ne laisse en vie
que très peu de monde.
Stu ainsi que ses amis et
leurs familles sont dès le lendemain emmenés par l'armée qui les
place en quarantaine dans un complexe de recherche et étudie
l'évolution de la maladie. Les uns après les autres, ils meurent.
Tous sauf Stu qui étrangement parvient non seulement à survivre,
mais ne développe pas la maladie. Malgré toutes les précautions
prises par les chercheurs qui lui rendent régulièrement visite dans
sa chambre vêtus de combinaisons, personne ne survit dans le
laboratoire.
Dans les villes, c'est
l’hécatombe. Les survivants pillent les magasins, certains tuant
au passage ceux qui se mettent en travers de leur route. L'armée est
impuissante face au fléau qui étend son mal. Bientôt Stu se
retrouve libre et doit survivre dans un monde qui se veut de plus en
plus hostile. Heureusement pour lui, d'autres vont bientôt le
rejoindre, tous investis d'une même mission : Trouver une
certaine Abigail Freemantle. D'autres par contre semblent avoir
choisi de suivre les trace d'un sombre individu. Un homme en noir...
Basé sur le très
volumineux roman de Stephen King Le Fléau, ce téléfilm en
quatre parties, dont La Peste représente le premier volet,
est réalisé par Mick Garris, un habitué des adaptations des romans
de l'auteur puisqu'il tourna deux ans plus tôt La Nuit Déchirée
et qu'il réalisera entre autres une version télévisée de Shining
et quelques autres œuvres inspirées du célèbre écrivain.
Cette première partie
est l'occasion de faire plus ample connaissance avec les principaux
personnages de cette imposante saga qui va opposer les forces du mal
à celles du bien. Tout commence comme un film catastrophe avec tout
ce qui peut en découler. Un virus, des millions de morts, plus de
quatre-vingt dix pour cent des habitants de la planète décimés.
Des villes qui se vident, des rues désertes jonchées de cadavres,
et puis des groupes qui se forment. Les deux précédemment cités.
Jusqu'ici, aucun élément fantastique. Arrivent alors les deux
représentants du bien et du mal. D'un côté mère Abigail et de
l'autre l'Homme en Noir. Le drame se transforme en œuvre fantastique
comme sait si bien en pondre Stephen King. Le spectateur fait
également la connaissance de ceux que l'on pourra nommer « les
élus ». Ceux que la maladie n'a pas emporté. D'un coté, Stu,
Frannie Goldsmith, Larry Underwood et Nick Andros. De l'autre, Lloyd
Henreid, Ndine Cross, Harold Lauder et l'Ordure. En un peu
moins d'une heure et demi, Mick Garris installe son intrigue au cœur
d'un monde pas tout à fait déshumanisé. Le spectateur se fait une
idée assez précise des clans qui se forment et de l'importance
qu'impliquent les présences d'Abigail et de l'Homme en Noir dans
l'intrigue. Le rythme est suffisamment soutenu pour tenir en haleine
et donner envie de découvrir la suite. Les fans quand à eux ne
pourront s’empêcher de garder en mémoire l'extraordinaire emprise
que put avoir le roman sur eux et attendront la suite pour se faire
une idée sur l'adaptation des passages les plus importants de
l’œuvre originale. La Peste se révèle donc une assez
bonne surprise interprétée par quelques acteurs célèbres avec en
première ligne, Gary Sinise...
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