Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

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jeudi 25 avril 2013

Quand l'Embryon Part Braconner de Koji Wakamatsu (1966)




 
 
Un couple s'ébat dans une voiture, à l'abri de la pluie et du vent quand l'homme invite sa conquête d'un soir à venir dans son appartement. La jeune femme visite les lieux, s'étonne du minimalisme du mobilier et demande à prendre un bain. L'homme lui confie que l'eau risque d'être froide avant d'allumer le chauffe-eau. Il s'approche de la jeune femme, la déshabille, l'embrasse et la porte jusque dans sa chambre avant de s'asseoir près de son corps nu et de la caresser. La questionnant sur le nombre de rapports qu'elle a entretenu avant de le rencontrer, la jeune femme résiste tout d'abord à la demande de l'homme qui devient subitement plus dur dans ses caresses. Visiblement, ce dernier connaît bien l'entourage de la jeune femme et surtout les hommes qu'elle fréquente. Elle même s'est renseignée sur lui et sait qu'il est un homme apprécié de son entourage professionnel. C'est d'ailleurs ce qui a séduit la jeune femme et l'a poussé à accepter de sortir avec lui. Elle sait également qu'il est misogyne et qu'il aime es adolescentes, ce qui n'a pas empêché la jeune femme de se retrouver avec lui dans son appartement.
"Je te cajolerai jusqu'à ce que tu en pleures."

La jeune femme paraît épuisée. Elle ferme les yeux et s'endort. Elle rappelle à l'homme son ancienne compagne au point qu'il pense être devant sa jumelle. Il se lève, prend une corde dans le placard de la chambre et attache les main de la jeune femme. Il se saisit ensuite d'un fouet qu'il brandit en l'air pour l'abattre sur la jeune femme qui se met alors à gémir. Les mains liées, celle-ci se laisse tomber au sol et se traîne, suivie de prêt par l'homme qui ne cesse de la frapper tout en lui tenant des propos incohérents. Ramenant la jeune femme jusqu'au lit, l'homme lui montre alors un masque mortuaire représentant le visage de sa femme. Il raconte ensuite les difficultés qu'à rencontré le couple lorsque l'épouse à commencé à désirer un enfant de l'homme qu'elle aime alors que lui même s'est fait opéré afin de s'assurer qu'il n'en serait jamais ainsi...



Quand l'Embryon Part Braconner ressemble vaguement à ces "torture-porns" de bien mauvaise réputation qui firent déjà dans les années soixante-dix les délices des plus sadiques des amateurs d'horreurs cinématographiques. Aussi minimaliste que sont les décors du film, le propos tourne autour de deux êtres dont l'un est prisonnier du second. Ce dernier ayant choisit d'éduquer par le fouet sa victime, il va tenter de la convaincre que le désir d'avoir un enfant est une bien mauvaise idée. La naissance est selon lui irrémédiablement liée à la mort et les seuls instants qu'il estime figurer le bonheur du futur rejeton sont les mois qui précèdent la naissance et le paradis qu'augure le ventre dans lequel il est à l'abri. 
 
Bien que possédant les atours du "torture-porn", l'oeuvre de Koji Wakamatsu est d'abord un drame. Celui d'un homme dont le décès de sa femme et le désert affectif qui en a découlé ont rendu fou. Se croyant investit d'une mission, il suit avec méthode le plan qu'il s'est fixé afin de rééduquer celles qu'il pense être de mauvaise condition. Comme cette jeune femme justement qui à travers quelques plans serrés nous révèle une personnalité beaucoup moins attachante qu'au premier abord.


"J'arracherai une à une toutes tes traces d'orgueil"

Tantôt complètement sous l'emprise de son esprit tourmenté, il arrive parfois à l'homme d'être aussi doux qu'un agneau. Mais lorsque la bête s'éveille, mieux vaut ne pas être présent à ses côtés. La jeune femme que l'on pense un moment hors de danger, retombe à nouveau entre les griffes de son bourreau qui exprime alors une violence et une folie jusque là quelque peu contenue. Le rasoir remplace le fouet et le sang coule alors dans un désir de rendre sa pureté à sa proie. Les dialogues revêtent une certaine poésie, et dans toute la macabre noirceur du propos, il n'est pas rare d'en vouloir en retenir certaines. Le noir est blanc apporte un certain cachet à l'ensemble, ainsi que la superbe musique qui agrémente certaines scènes. On est loin d'atteindre le chef-d’œuvre et Quand l'Embryon Part Braconner se regardera d'abord comme une curiosité sacrément violente et subversive pour un film datant de 1966.

samedi 20 avril 2013

Des Gens Qui S'embrassent de Danièle Thompson (2013)



Pauvre Zef... qui voit sa femme Irène mourir devant ses yeux au beau milieu d'une rue de New-York, alors qu'il vient de lui demander d'aller lui acheter un sandwich au pastrami. Renversée par une voiture, Irène !  
Pauvre Roni, qui marie sa fille le lendemain et qui va devoir faire face au deuil de son frère de retour en France accompagné du cercueil de sa défunte femme.  

Heureuse Melita qui épouse l'homme de sa vie. Cette jeune femme aux mœurs légères semble avoir enfin décidé de poser bagages.  
Heureuse Noga, sa cousine, qui de retour d'Angleterre, et malgré le décès soudain de sa mère, vient de rencontrer un séduisant jeune homme dans l'Eurostar. Quelques minutes ont suffit pour que la fille de Zef tombe littéralement sous le charme de l'inconnu.  

Zef et Roni se retrouvent enfin. Menant deux vies diamétralement opposées, il n'est pas rare que chacun discute les choix de l'autre. Zef est juif pratiquant et musicien de renommée mondiale. Roni, lui, est dans les affaires, a très bien réussi sa vie, et aime à le montrer au monde entier. Fils d'un admirable mais sénile Aron, ils se réunissent tous au cimetière afin de rendre un dernier hommage à Irène, que certains ont toujours considéré comme une chieuse. La femme de Roni, la superbe Giovanna, est quand à elle d'esprit plutôt léger. Gaffeuse dans l'âme, elle demeure cependant fort charmante et sympathique.  

Tout ce petit monde, celui de Zef et de Roni, va se télescoper le temps d'un enterrement, d'un mariage, puis d'un séjour à Saint-Tropez. Entre brouilles et réconciliations... 

 La réalisatrice Danièle Thompson est surtout connue pour avoir été la fille du grand cinéaste Gérard Oury, ainsi que la scénariste de quelques-uns de ses plus grands succès (La Grande Vadrouille, La Folie Des Grandeurs, Les Aventures de Rabbi Jacob). Parvenant à s'affranchir de l'aura de son père, elle à elle-même réalisé quelques films dont Le Code A Changé avec Dany Boon et Karin Viard. Des gens qui s'embrassent dresse le portrait d'une famille juive que les différences professionnelles et religieuse ont quelque peu éloigné. C'est un décès, puis un mariage qui servent de tableau à cette comédie sentimentale pleine de fraîcheur, d'humour et de tendresse.  

Et pour mener à bien cette barque pleine de trous à l'âme, la réalisatrice a fait confiance à l'excellent Eric Elmosnino (Gainsbourg, Vie Héroïque), au sympathique (et quelque peu bouffi) humoriste Kad Merad ( l'excellent L'Italien mais aussi le malheureusement navrant Mais Qui A Re-Tué Pamela Rose ?), ainsi qu'à quelques têtes bien pleines (la délicieuse Lou De Laâge, le charmant Max Boulil et l'épatante Valérie Bonneton).  

Des gens qui s'embrassent est peut-être un film léger, mais de là à le juger de navet, c'est faire table rase sur l'implication des acteurs et sur la diversité des émotions présentes au cœur du film. On sourit, on s'émeut (un peu), mais surtout, on passe un vrai petit moment de plaisir devant la présence d'un Elmosnino toujours aussi savoureux. On savoure également le grotesque et le pathétique du personnage campé par Kad Merad, qui étale sa réussite et se la joue "Franck Sinatra du pauvre". 

La fraîcheur des jeunes acteurs n'est pas en reste, et même le visage de garce, au premier abord exaspérant, de Clara Ponsot cache un personnage intéressant. C'est la jeunesse présente dans le film qui donne des leçons de vie aux anciens qui ne cessent de s'engueuler pour des raisons somme toute insignifiantes. A contrario, c'est véritablement l'ancêtre Aron (interprété par le formidable Ivry Gitlis), qui dans toute son inconsciente folie (quoique!) amène un certain rapprochement entre les êtres. C'est finalement perdu dans les brumes de la maladie qu'il saisit avec justesse ce qui touche à l'essentiel de la vie : Pourquoi se prendre la tête lorsque l'on peut juste vivre pour soit et ceux que l'on aime ?  

Il faut faire fi des critiques négatives, qui ne servent qu'à dégoûter ceux qui les portent aux nues malgré eux. Ceux qui aimeraient pourtant se jeter corps et âmes dans le confort d'une salle obscure. Allez voir ces gens qui s'embrassent, sans vous poser trop de questions, le regard fixé sur la toile, et avec le bonheur d'assister à une histoire toute simple...

dimanche 14 avril 2013

Phantasm II de Don Coscarelli (1988)


Huit ans après les événements survenus dans le cimetière de Morning side, Mike s'apprête à quitter la clinique psychiatrique qui le retient enfermé depuis qu'il a été considéré comme malade. Ne parvenant plus à distinguer la réalité des cauchemars terribles qu'il a vécu depuis le décès de son frère Jody, il parvient à embobiner son psychiatre quidécide de le libérer. Pourtant, Mike n'a aujourd'hui, toujours pas oublié l'horreur du passé. Il n'a d'ailleurs qu'un désir, celui de retrouver le Tall Man et de le tuer. Et pour ce faire, il se rend dans le premier cimetière qu'il trouve afin d'y déceler des indices témoignant du passage de l'homme en noir. Ce dernier en effet pille les tombes afin d'en extraire les cadavres qu'il transforme en esclaves de la taille de nains employés ensuite sur une planète située dans un monde parallèle.



Alors qu'il est en train de creuser une troisième tombe, aussi vide que les deux précédente, Reggie débarque et tente de raisonner Mike mais il se bute au tout jeune homme. Au loin, les phares d'un corbillard apparaissent. C'est le moment que choisissent Reggie et Mike pour quitter les lieux. Leux deux hommes décident de définitivement se débarrasser du croquemort d'autant plus que dans ses rêves, Mike aperçoit une jeune femme prénommée Liz être la victime du Tall Man. Les deux compagnons parcourent des cités désolées où les tombes des cimetières sont vidées de leurs occupants. Ils finissent par croiser la route de Liz ainsi que d'une autre jeune femme. Ensemble, il roulent vers la petite ville de Périgord où se situe l'homme en noir.



Dès lors, une bataille s'engage entre le quatuor, le Tall Man et ses sphères métalliques...



Second volet d'une saga qui devrait bientôt compter un cinquième épisode, Phantasm 2 se situe huit années après les événements du premier volet. Si Reggie Bannister campe toujours le rôle de Reggie, Michael Baldwin (avant de revenir dans les troisième et quatrième épisodes) laisse la place à l'acteur James LeGros. Angus Scrimm quand à lui est toujours présent et interprète l'inquiétant Tall Man, figure emblématique de la série. Si la musique est toujours composée par Fred Myrow, il n'est plus cette fois-ci aidé de Malcolm Seagrave mais par Christopher L. Stone. Et cela se ressent. Si l'on reconnaît le thème principal, cette fois-ci réorchestré, l'atmosphère que dégageait l'étrange partition du premier volet à disparue. Le film débute sur un court rappel des événements passés. Nous retrouvons Mike adolescent en compagnie de Reggie et revivons les dernières minutes du premier film. Ce qui permettra sans doute à ceux qui n'ont pas encore vu Phantasm de se faire une idée de cette histoire particulièrement étrange. Si Angus Scrimm et Reggie Bannister n'ont presque pas pris une ride en l'espace d'un peu moins de dix ans, la présence de James LeGros n'a en définitive aucun incident sur le déroulement de l'intrigue.



Le film ne possède peut-être pas la même ampleur en ce qui concerne la peur que générait son prédécesseur mais le plaisir de retrouver nos personnages est lui bien réel. Nous retrouvons aussi avec bonheur les "sympathiques" sphères métalliques qui depuis huit ans ont beaucoup évoluées. Si par le passé elles n'étaient capables que de perforer le crâne des malheureuses victimes qui se trouvaient sur leur chemin, elles possèdent désormais la faculté d'analyser le terrain à l'aide d'un faisceau lumineux et de détruire leur objectif au moyen d'un puissant laser.



Les effets-spéciaux se sont quand à eux quelque peu étoffés, et des rares scènes graphiques du premier épisode, on passe à un plus large panel de plans horrifiques. On remarquera également la redondance de certaines scène qui pillent dans l'historique de Phantasm comme celle durant laquelle le père Meyers (Kenneth Tigar) meurt perforé par l'une des sphère gardiennes du mausolée, ou bien encore celle dans laquelle les héros se retrouvent dans une pièce d'un blanc immaculé face à l'étrange porte donnant sur un monde parallèle. Deux copier-coller malgré tout efficaces. On n'en voudra donc pas à Don Coscarelli, le réalisateur, d'avoir réutilisé ces scènes pour le bien de son œuvre.

jeudi 11 avril 2013

TROMA : Troma: The Toxic Avenger II de Lloyd Kaufman (1989)



La cité de Tromaville dans le New-Jersey va bien mieux depuis que Melvin-Toxic Avenger l'a nettoyée des criminels, du mal et de la corruptions qui y régnaient. Les habitants dansent dans la rue sur un air de reggae aux sonorités "post-iltapesurdesbambous". On y pratique le tatouage, on y presse des oranges, on y extermine les parasites et on assiste à d'excellentes œuvres cinématographiques du festival Troma !

Melvin est heureux d'y voir vivre à ses côtés sa mère, sa psychanalyste freudienne, et surtout, sa petite amie Claire. Mais oui ! Souvenez-vous ! La jeune, jolie et timide aveugle du premier épisode. Tromaville débarrassée de ses voyous, Melvin n'a plus grand chose à se mettre sous la dent. Et cela lui manque. Alors, pour tuer le temps, il a accepté un emploi au Centre Pour Aveugles de la ville. Il en est le concierge mais également le directeur athlétique. Matchs de croquet et de basket. Promenades écologique sur les toits du centre. Melvin s'ennuie malgré le temps que lui prend ces activités. Il aimerait pouvoir à nouveau se frotter à une bande de voyous.

"Heureusement", débarque au Centre Pour Aveugle de Tromaville une voiture à l'arrière de laquelle le patron d'Apocalypse Incorporated est assis. Une bande de truands en sort avec la ferme attention d'éliminer le héros de Tromaville : Le Toxic Avenger...

Toxic Avenger is BACK !!!

Suite des aventures du super-héros irradié avec ce Toxic Avenger II. On ne reviendra pas sur l'épisode précédent qui relança la firme Troma grâce à ce personnage devenu depuis, l'emblème de la boite. La suite est comment dire... une version 1.5 moins gore mais beaucoup plus stupide encore qu'avant. Notre super-héros continue à se traîner un balais en guise d'arme de poing. La gueule toujours aussi défaite que celle d'un type ayant fêté le nouvel an tous les soirs durant six mois, Melvin a changé (dans la langue de molière) de doubleur. Oubliez le timbre brisé de sa voix et imaginez un blob bipède vêtu de hardes et de guenilles doublé par un acteur habituellement embauché pour les soap-opéras. Pas vraiment crédible et en même temps, on s'en fiche un peu. Surtout lorsque l'on assiste à des combats aussi incongrus et peu crédibles que celui auquel doit faire face Toxie moins de dix minutes après le début du film. Face à lui, un chef de chantier, un yakuza, un homosexuel en cuir clouté et moustachu façon YMCA, un homme-bouledogue, une femme à moustache, un nain tout noir ainsi qu'une fée barbue !!!

Tout ceci, ainsi que l'environnement du centre et l'aspect surréaliste de ce que l'on a devant les yeux rappelle furieusement le trash et décalé Desperate Living de John Waters. Claire (Phoebe Legere), la jolie compagne de Melvin, s'habille comme une... pute ! S'agite comme une... nymphomane et fait autant de gaffes que notre Pierre Richard national.

Ce Toxic Avenger II commence véritablement après la première demi-heure. Justement lorsque notre super-héros se rend au Japon en planche à voile (si, si). Il y débarque tel un Godzilla miniature, effrayant les gens sur son passage. Là-bas la violence règne aussi. Par contre, la ville de Tokyo est propre, elle. Mais pourquoi le Japon ? Et bien tout simplement parce que Big Mac Bunko, le papa de Melvin, est japonais. C'est sa psychanalyste qui lui a dit lors d'une séance qui s'est terminée à l'horizontale. Toxie profite du voyage pour visiter la ville (ce qui nous vaut des scènes plates et sans saveur) et sauver de jeunes et jolies japonaises aux prises avec des voyous locaux (ce qui donne lieu à des bagarres nettement moins délirantes que celle du début). Bref, on se fait royalement chier au point de regarder parfois le plafond.

Toxic Avenger II transpire évidemment l'amateurisme à chaque plan. C'est mal joué, mal chorégraphié, parfois (et même très souvent) très ennuyeux et pétri de séquences inutiles. En fait, ce qui ruine le peu d'intérêt de ce film, ce sont toutes ces scènes se déroulant au Japon et qui justifient maladroitement la durée de l’œuvre. Toxic Avenger II n'aurait finalement dû être qu'un moyen métrage. Peut-être même un court. Malgré le peu d'intérêt qu'offre le film, la Troma a choisi de persévérer avec deux autres suites. L'une la même année et sous-titrée The Last Temptation Of Toxie et la seconde, onze ans plus tard en 2000 et nommée Toxic Avenger IV : Citizen Toxie.

Qui l'eut cru ?

Un cinquième volet dont la production a démarrée en 2011 devrait sortir dans les prochains mois. Son titre ? The Toxic Avenger V : The Toxic Twins. Un programme intéressant qui sans doute aidera la franchise à faire un pas en avant. Mais ce n'est pas tout. Un remake lui aussi est prévu et l'on annonce... Arnold Schwarzenegger dans un rôle au moins aussi important que celui de Toxie. Par contre, la présence de la star sera sans doute le signe d'une approche beaucoup moins trash. Le film est prévu pour 2014...

lundi 8 avril 2013

Phantasm de Don Coscarelli (1979)


Il se déroule de bien étranges événements à proximité du cimetière et du salon funéraire de Morning Side. Tommy, le frère aîné de Mike et Jody est retrouvé mort, tué à coups de couteaux par une jeune femme à laquelle il faisait l'amour sur une pierre tombale. Lors des obsèques auxquelles Mike échappe sur les conseils de Jody, le jeune garçon assiste à une scène étonnante. Le gardien du cimetière, un homme immense et inquiétant, se saisit seul du cercueil dans lequel est enfermé Tommy alors qu'il a fallut pas moins de quatre personnes pour le porter un peu plus tôt dans la matinée. Faisant disparaître le cercueil à l'intérieur d'un corbillard, l'homme aperçoit Mike qui prend alors la fuite aux commandes de sa moto. Mais le jeune garçon perd le contrôle de son véhicule et chute au sol au beau milieu des tombes du cimetière. Un peu plus tôt dans la matinée, Mike s'était déjà aperçu d'une présence qui l'épiait, cachée derrière une pierre tombale. Bien qu'il témoigne des faits auprès de Jody, ce dernier croit que son frère affabule et ne tient pas compte de ses dires.



Mike décide alors d'inspecter le salon funéraire la nuit suivante et tombe sur d'étranges personnages pas plus grands que des nains et encapuchonnés dans des tenues ecclésiastiques marrons. Il tombe également nez à nez avec le Tall Man l'immense bonhomme qui hante les lieux de sa glaciale présence. Le salon funéraire est gardé par de curieuses sphère métalliques volante qui tuent ceux qui croisent leur chemin. Une course-poursuite s'engage alors entre Mike et l'homme en noir. Engagé dans des coursives, Mike parvient à refermer derrière lui une lourde porte, coinçant ainsi l'une des mains de l'homme. Les doigts de celui-ci dépassant de l'encadrement, Mike se saisit de son couteau de poche, lui coupe les doigts, et récupère l'un d'eux avant de prendre la fuite et de retourner chez lui.



Plus tard, il révèle les événements de la veille à Jody qui continue à nier ce que lui dit son petit frère. Mais lorsque Mike apporte au sceptique une petite boite renfermant le doigt encore vivant du Tall Man, Jody est contraint de croire son frère. Plus tard, le doigt s'est miraculeusement transformé en un insecte géant que Mike et Jody vont combattre ensemble. Reggie, l'oncle de la famille est témoin de la scène. Les trois hommes vont alors se mettre en quête de la vérité entourant les étranges événements du cimetière de Morning Side.



Phantasm de Don Coscarelli fait partie des meilleures productions horrifiques de la fin des années soixante-dix et pourtant, ce film est bien moins connu que Dawn Of The Dead ou encore Alien, Le Huitième Passager, tout deux sortis en cette même année 1979. Le scénario est un imbroglio d'idées toutes plus farfelues les unes que les autres, mais mises bout à bout, elles ne se révèlent pas si incongrues que cela. Phantasm est un intéressant mélange de fantastique, d'épouvante, et d'une légère pointe d'horreur. Le trio d'acteur formé par Michael Baldwin, Bill Thronbury et Reggie Bannister est sympathique alors que la menaçante présence d'Angus Scrimm dans le rôle du Tall Man est quand à elle plutôt inquiétante.



Le montage apparaît parfois anarchique et décousu. Surtout durant la première partie du film qui enchaîne des situations sans relation apparente. Alors, le récit devient cohérent et le mélange des genres plutôt convainquant. Car il faut l'avouer, mettre dans un même film, un géant en costume sombre, des sphères métalliques gardiennes de salon funéraire, des nains reconstitués à partir de cadavres prélevés dans un cimetière, ainsi qu'une pièce renfermant une porte donnant sur un monde parallèle, il fallait oser.



Mais le pari est réussi d'autant plus que Phantasm offre une ambiance parfois flippante à laquelle la musique de Fred Myrow et Malcolm Seagrave ne sont pas étrangers. Un film culte donc qui n'a presque pas pris de rides. A savoir que trois séquelles ont été réalisées par la suite, et toujours sous la houlette de Don Coscarelli.

lundi 1 avril 2013

Troma: The Toxic Avenger de Lloyd Kaufman (1985)

Attention ! Cet article peut contenir des propos "crétins", orduriers, vulgaires, immatures et sexistes pouvant heurter la sensibilités des ménagères de plus de soixante ans, le ton employé étant parfois volontairement gras afin de mieux coller à l'esprit de l’œuvre... 
 


New-York construit l'avenir de demain. Et pourtant, cette grande cité génère une quantité inimaginable de déchets radioactifs et chimiques dont Tromaville est la première victime. Dans le monde, c'est d'ailleurs la ville la plus polluée et celle qui sert de réservoir aux plus grand nombre de déchets radioactifs. 

 



C'est dans le club de gymnastique de cette minuscule bourgade américaine que bosse le jeune Melvin. Ce garçon particulièrement laid entretient la propreté des lieux et se trouve être le souffre-douleur des habitués du club. Et notamment de Bozo et de sa clique de débiles ! Un pote qui le suit comme son ombre et deux pouffiasses, une brune et une blonde, qui passent leur temps à moitié nues et à trémousser leur croupion devant leurs deux amis mâles. D'ailleurs, Bozo et son anémique cérébral de compagnon aiment à profiter de cette situation en fourrant leur tête entre les nichons laiteux des dites pouffiasses et en inspectant l'ovale de leur fesses de leur mains chasseuses de frissons. Des frissons qu'il retrouvent le soir lorsqu'à bord d'une voiture, il parcourent la route à la recherche de gamins à renverser. A renverser, et à écraser puisqu'une fois au sol, ceux-ci finissent la tête en bouillie et la cervelle se répandant sur l'asphalte. 
 

Melvin, donc, ce petit avorton au dentier de grand-mère mal ajusté et au sourire de jument, tombe dans un traquenard orchestré par le quatuor de trépanés. Pas loin de là, deux malpropres conduisent un camion chargé jusqu'à la gueule de containers remplis de produits hautement dangereux. On notera d'ailleurs que ceux-ci n'ont pas de couvercle pour protéger leur contenu. Grands amateurs de cocaïne, les deux hommes s'arrêtent aux abords du club de gymnastique afin de plonger leur tarin dans un sac bourré de poudre. Pendant ce temps là, à l'intérieur du bâtiment, Melvin est malmené par toute une bande de crétins qui le poussent à fuir vers le premier étage de l'établissement avant de sauter par une fenêtre et se retrouver tête la première dans l'un des containers de produits chimiques. Brûlé au troisième degré, Melvin parvient malgré tout à prendre la fuite, devant les quolibets des gamins du coin et des adultes venus assister au spectacle, et à se rendre dans la maison de sa chère maman. Réfugié dans la salle de bain, il est victime d'une étrange mutation qui le rend plus laid encore mais aussi et surtout d'une force extraordinaire. Non seulement, le gaillard prend du muscle, mais il gagne quelques dizaines de centimètres de hauteur.



Et le voilà qui parcourt de jour et de nuit la petite cité de Tromaville à la recherche des truands, violeurs et assassins en grand pourfendeur de la justice. Une sorte de superman d'opérette cradingue et affublé d'un tutu de danseuse dégueulasse. Melvin devient alors célèbre et populaire à mesure qu'il libère la ville de ses oppresseurs, et faity même connaissance d'une jeune et jolie aveugle prénommée Sara avec laquelle il démarre une relation. Mais le super-héros n'a pas que des amis en ville. Le maire de Tromaville supporte mal la présence de celui qui l'on surnomme désormais "le monstre" et qui risque de compromettre ses affaires crapuleuses...





Parmi la longue liste de films produits par la Troma, The Toxic Avenger fait partie des deux ou trois œuvres les plus connues. Cette société indépendante née dans les années soixante-dix s'est spécialisée depuis une quarantaine d'années dans le cinéma trash où gore, sexe et mutations génétiques font bon ménage. Majoritairement produits avec de ridicules budgets, les films Troma sont souvent considérés comme de vulgaires séries B qui fleurtent même avec le Z. Totalement décomplexée, la firme cependant tout à fait cette réputation.



The Toxic Avenger est significatif de l'esprit de l'entreprise. Le film est un conglomérat d'insanités où fleurtent le gore, le ridicule et l'immoralité. Les jeunes poules se promènent en bikini, les flics sont tous plus incompétents les uns que les autres et les truands, affublés de perruques féminines, plus grotesques encore que leurs poursuivants. Les acteurs sont mauvais, les dialogues insipides et les moyens limités. Malgré cela, The Toxic Avenger se révèle un jubilatoire défouloir. Mieux vaut laisser ses neurones à l'entrée car de toute manière, ils ne seront à aucun moment sollicités. Les effets-gore sont honnêtes, sans être non plus remarquables. Elmer se révèle attachant sous sa forme monstrueuse et sa fiancée est délicieusement gauche. Bref, une pellicule crasseuse à regarder entre amis un soir de beuverie, ce qui aura pour effet de faire oublier les très nombreux défaut du film.
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