Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

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lundi 31 décembre 2012

Le BaZaar de l'horreur, de l'épouvante et du fantastique (5)...



"Them" de Gordon Douglas:

Deux agents de police découvrent une fillette hagarde au beau milieu du désert du Nouveau-Mexique. Une fois réfugiée dans le véhicule de fonction des deux hommes, pétrifiée la gamine semble incapable de prononcer le moindre mot. Un avion parcours le périmètre et signifie aux policier qu'une caravane et présente quelques kilomètres en retrait. Ces derniers s'y rendent et constatent que le véhicule semble avoir été éventré de l'intérieur. Ils découvrent également que le ou les responsables ont pillé les réserves de sucre des propriétaire de la caravanes. Ces derniers, disparus, sont les parents de la fillette.
Alors que la petite fille est transportée vers l'hôpital où le sergent Ben Peterson est bien décidé de l'interroger une fois rétablie, une équipe scientifique arrive sur le lieu du drame afin d'effectuer un relevé d'indices. Beaucoup plus au sud, c'est le propriétaire d'un bazard, Cramps, qui est retrouvé mort dans sa cave. Tireur d'élite, l'inspection de son arme prouve qu'il a tiré quatre fois sur son agresseur sans pour autant parvenir à le tuer. De plus, certains détails semblent confirmer qu'il a été attaqué par le ou les mêmes agresseurs que les propriétaires de la caravanes.Une curieuse empreinte est découverte près de la caravane.


Alors qu'elle est envoyée à Washington, les docteurs Harold et Patricia Medford sont accueillis à l'aéroport par le sergent Ben Peterson et Robert Graham. Spécialistes en myrmécologies, ils sont venus étudier sur place l'éventuelle présence de créatures incroyables mais dont ils préfèrent encore garder l'anonymat...


"Them" fait partie de cette vague de films qui connurent un certain succès aux États-Unis dans les années cinquante-soixante. Des créatures à la taille infime qui se voient prendre des proportions gigantesques et ce, à cause de l'homme et de la bombe atomique. D'ailleurs, il est clairement fait référence à cette dernière dans le film sans qu'aucune preuve ne soit apportée par les scientifiques dépêchés par le FBI. Contrairement à une bonne parties des œuvres de science-fiction de cette époque (et ils sont légion), "Them" est une franche réussite dans le domaine. Si les fourmis manquent de réalisme dans leurs déplacement, la mise en scène est efficace et le suspens suffisamment bien entretenu pour faire passer au spectateur un excellent moment. Les acteurs parviennent sans mal à convaincre et le film se permet même de distiller une certaines angoisse malheureusement durant à un très court moment vers la fin du film. A voir donc absolument. 
 


"The People That Time Forgot" de Kevin Connor:

Le capitaine Lawton transporte à bord de son navire un équipage constitué du pilote Hogan, de Norfolk, de la photographe Charlotte Cunningham et de Ben Mc Bride. Après avoir reçu un message enfermé dans une bouteille, ce dernier à décidé en effet de partir à la recherche de Bowen Tyler, l'homme qui l'a jeté à la mer. L'expédition se dirige vers Caprona par bateau mais comme les risques de se retrouver emprisonnés par la glace sont élevés, il est décidé de faire le reste de la route par les airs. Embarquant à bord d'un avion, Mc Bride, Charly, Norfolk et Hogan survolent les montagnes de l'Antarctique avant d'être subitement attaqués par un ptérodactyle.
Percutant l'hélice de l'avion, l'immense oiseau est décapité, quand aux quatre passagers, ils s'écrasent au sol, se retrouvant sur une terre investie par d'innombrables créatures venues de temps reculés. Mc Bride et ses amis vont devoir se mettre en route afin de retrouver Bowen Tyler. Ils croiseront sur leur chemin dinosaures et peuplades sauvages, rencontrant même une jeune femme prénommée Ajor et qui a bien connu l'homme après lequel il sont lancés...


Kevin Connor n'est pas un amateur en matière d'aventures extraordinaires (Centre Terre, Septième Continent). Et même si les effets-spéciaux de la plupart de ses œuvres font peine à voir, on s'attache malgré tout à ses personnages et aux péripéties qui les confrontent toujours à d'immenses créatures en papier mâché. Beaucoup d'invraisemblances émaillent le parcours de ses héros. Tiré par un dinosaure, l'avion en panne se retrouve après un treuillage d'une cinquantaine de mètres devant les bagages déposés au sol par l'équipage un peu plus tôt. Comme si ces derniers s'étaient déplacés de cette distance pour aller monter leur campement. Pas à un seul moment on ne ressent la moindre angoisse devant l'amorphe agressivité de créatures peu crédibles. Patrick Wayne (Sinbad And The Eye Of The Tyger) et Doug Mc Clure (Racines) paraissent y croire mais les très nombreux défauts empêchent une immersion totale. "The People That Time Forgot" demeure donc un honnête petit film d'aventures fantastiques, pauvres en effets-spéciaux mais tout de même agréable à regarder. Au moins une fois.


"Motel Hell":

Vincent et Ida Smith sont frère et sœur et vivent dans un motel d'un coin reculé du pays. Éleveurs de porcs, ils sont connus dans la région pour produire l'une des meilleures viandes fumées. Un soir, alors qu'il est garé au bord d'une route, Vincent assiste à un accident de moto qui fait deux victimes. Le chauffeur meurt mais sa femme survit et le vieux Vincent la transporte alors jusqu'au motel où il demande à Ida de préparer une chambre à l'attention de la jeune femme blessée.


Dès le lendemain matin, Vincent apprend à celle qu'il a sauvé, la mort de son mari. Un peu perdue et ne sachant pas où aller, la jeune femme accepte de rester avec ses hôtes et fait même la connaissance de Bruce, le frère de Ida et Vincent et accessoirement, shérif de la ville. Si ce dernier apparaît comme un homme tout à fait sain de corps et d'esprit, ce n'est pourtant pas le cas de son frère et de sa soeur qui cultivent dans leur jardin secret, bien plus que des plantes ou des légumes. Ils y cachent en effet ce qui donne un cachet si particulier à la viande qu'ils produisent...


"Motel Hell" (Nuits De Cauchemars) est un petit films signé Kevin Connor (encore lui !!!). Il quitte les continents oubliés et jette ses personnages dans l'un de ces bleds inquiétants des États-Unis dont on imagine qu'ils recèlent d'innombrables tueurs en série. Vincent (Rory Calhoun) et Ida (Nancy Parsons) forment un couple étrange, ambigu et excentrique. Si le premier paraît au premier abord attachant, la seconde se révèle très vite inquiétante. Malheureusement, on est ici bien loin du classique Texas Chansaw Massacre de Tobe Hooper. L'interprétation est médiocre et l'humour omniprésent discrédite toute tentative d'effrayer. 
 
Petite anecdote: Le film a été tourné en 1980, soit six années avant la suite du chef-d'œuvre de Tobe Hooper et pourtant, c'est ce dernier qui semble s'être inspiré des habitude gastronomiques de Ida et Vincent pour créer le personnage du cuisinier interprété par le farfelu Jim Siedow dans Texas Chainsaw Massacre 2.


samedi 29 décembre 2012

Star Trek III: The Search for Spock de Leonard Nimoy (1984)


 Ce qui est utile à beaucoup l'emporte sur les désirs d'un seul. Spock

Spock est mort, sacrifiant son existence pour que survivent les membres du vaisseau Enterprise, A la suite du Salut Aux Morts, son corps est envoyé sur l'aride Ceti Alpha V, devenue depuis une planète flamboyante appelée Genesis du nom du projet visant à faire éclore la vie sur une planète totalement stérile. La torpille dans laquelle repose son corps émet un signal cependant un signal qui attire l'attention du lieutenant Saavik et du docteur David Marcus, le fils de l'amiral James T. Kirk. A l'approche de Genesis, le vaisseau USS Grissom se met en orbite autour de la planète tandis que Saavik et Marcus demandent l'autorisation au commandant J.T. Esteban d'aller vérifier l'origine du signal émis par la torpille à photons du capitaine Spock.

Lors de leur retour sur Terre, l'amiral Kirk et l'équipage de l'Enterprise apprennent avec surprise que les réparations dont à besoin leur vaisseau ne seront pas effectuées et qu'en raison de son âge il sera mis hors-service. Chaque membre est donc réaffecté sur un vaisseau différent.



Kirk reçoit ses plus fidèles compagnons dans ses quartiers. Alors qu'il s'attend à recevoir Scott, c'est Sarek, le père de Spock qui se présente devant lui. Le vulcain reproche à l'amiral d'avoir abandonné le corps de Spock sur Genesis, renonçant ainsi à tout espoir de donner suite à l'existence spirituelle de son fils. Sarek pénètre alors l'esprit de Kirk, pensant que Spock a uni le sien à celui de l'amiral mais n'y trouve aucune trace de son fils. C'est ainsi qu'il apprend de la bouche de Kirk que le Docteur McCoy est peut-être celui que le vulcain cherche.

L'amiral décide donc de partir à la recherche de son ami vulcain en compagnie de ses amis McCoy, Scott, Chekov et Sulu, s'opposant ainsi à l'interdiction d'utiliser à nouveau l'Enterprise. Subtilisant ce dernier, l'équipage reconstitué vole donc vers la planète Genesis.

L'amiral Kirk et son équipage endossent un temps le costume de rebelles afin de retrouver le plus humain des vulcains.


Mais entre temps, un oiseau de proie klingon s'approche de l'USS Grissom, détruisant ce dernier et tuant l'équipage tout entier. Saavik et David, qui se trouve toujours sur Genesis, ne se doute pas que trois klingons sont lancés à leur recherche. Lorsque l'Enterprise approche de Genesis, il ne trouve aucune trace du Grissom et l'amiral Kirk se demande les raisons du silence entretenu par l'équipage de celui-ci...

Star Trek III: A La Recherche De Spock est donc la troisième adaptation cinématographique adaptée de la fameuse série télévisée Star Trek. Réalisé par Leonard Nimoy lui-même (Spock), l'œuvre mêle les ambitions de klingons avides de pouvoir mettre la main sur Genesis et de dominer la planète du même nom, à l'espoir mis en œuvre par Kirk et son équipage pour retrouver Spock. On y retrouve les personnages de David Marcus, le fils de Kirk, ainsi que celui de Saavik (cette fois-ci interprété par Robin Curtis). Lorsque ces derniers tombent sur la capsule de Spock, la présence d'organismes vivants signifie une erreur grossière de scénario. Car en effet, ces créatures agglutinées contre la paroi métallique de la torpille rappellent celles enfermées dans l'aquarium du SS Botany Bay. Alors, si la planète a bien été analysée afin de s'assurer que nulle trace de vie y est présente, comment se fait-il que ces bestioles conservées par Khan n'aient pas été repérées?

Le scénario, partant à priori d'une idée plutôt plaisante, se révèle quelque peu décevant. Tout d'abord, si les décors ne sont tout de même pas comparables avec ceux en carton-pâte de la série originale, ils manquent parfois de réalisme. Quand à l'affrontement entre Kirk et le commandant klingon Kruge, il n'est pas de la trempe de celui qui opposait l'amiral à Khan. Déjà, l'intro s'éternise un peu trop sur les derniers plans du film précédent. Ensuite, l'histoire mêlant plusieurs intrigues avant de les faire se rejoindre manque d'enthousiasme. Les pérégrinations de Saavik et Marcus sont mollassonnes. La bataille entre Klingons et humains expédiée, et quand à la fameuse cérémonie du Fal-Tor-Pan qui doit clore la résurrection de Spock, elle est anecdotique. Peut-être l'un des épisodes cinématographiques les moins réussis. Dernier point. Mais qui donc se cache derrière le doublage catastrophique de Chekov, faisant du pauvre homme un castra à fort accent russe? Nicolas Brémont...

jeudi 27 décembre 2012

Le Hobbit: Un Voyage Inattendu de Peter Jackson (2012)

 
Presque dix ans après sa trilogie consacrée au Seigneur Des Anneaux, Peter Jackson explore à nouveau le vaste univers de J. R. R. Tolkien en revenant sur son roman Le Hobbit, dont la sortie remonte à l'année 1937, soit dix-sept ans avant celle de son œuvre la plus célèbre.

D'abord prévu pour être un diptyque, Le Hobbit sera finalement lui aussi une trilogie constituée des épisodes Un Voyage Inattendu (celui qui nous intéresse ici), La Désolation De Smaug et enfin Histoire D'un Aller Et Retour. Bien moins long que le roman Le Seigneur Des Anneaux(d'un avis extérieur au mien puisque je n'ai jamais eu le plaisir de m'y plonger), il peut apparaître étonnant que celui consacré à un récit remontant soixante années avant les événements survenus dans le Mordor ait besoin de s'étendre sur une durée qui avoisinera sans doute six ou sept heures de projection. D'où la question de savoir si ce premier volet provoquera la même sensation de mollesse que celle parcourant quelques étapes importantes de l'aventure du héros Frodon. La réponse est non. Exit les ingénieux feux d'artifice du magicien Gandalf. Si l'introduction de l’œuvre passe par un évident retour en arrière (ou avant?), histoire de rappeler aux spectateurs les prémices de La Communauté Des Anneaux et la courte apparition de Bilbon Sacquet dans celui-ci, Le Hobbit aménage des scènes où l'humour est suffisamment présent pour divertir les spectateurs lors de la mise en place des personnages ( la savoureuse apparition des treize nains qui l'un après l'autre viennent déranger la paisible existence de Bilbon en "saccageant" son douillet petit habitat.)

On retrouve avec un plaisir non dissimulé les figures importantes du Seigneur Des Anneaux telles que les elfes Elrond (Hugo Weaving) et Galadriel (Cate Blanchett), les magiciens Gandalf (Ian McKellen) et Saroumane (Christopher Lee), ainsi que pour une courte apparition, Frodon (Elijah Wood qui interprète l'inquiétant Frank Zito dans le remake du cultissime Maniac de Wiliam Lustig).

Alors, le film est-il aussi délicieusement bon qu'on l'espère depuis la vision de la première trilogie signée Peter Jackson ? Ou bien le film est-il une déception ? D'après certains critiques (sur lesquels on ferait mieux, parfois, de faire l'impasse, surtout avant d'être allés voir l’œuvre en question), "Jackson ne fait qu'enchaîner des scènes platement illustratives comme on débiterait du boudin" (Cahiers Du Cinéma). Platement illustrative ? A prendre au sens propre, le travail tenterait à prouver le contraire tant l'impact visuel est saisissant, même en 2D (un choix qui détermine avant tout le niveau de confort désiré). On comprendra que le critique qui a pondu cette ânerie déteste le boudin, ce qui n'a pas vraiment d'importance puisque moi-même, je l'adore. "Un torrent d'images hyper graphiques au milieu duquel coule un tout petit film, ridicule, corseté dans son académisme" (Les Inrocks). Évidemment, il reste difficile de défendre un scénario écrit à huit mains (Peter Jackson, Guillermo Del Toro, Philippa Boyens et Ffrances Walsh) et qui frise le minimalisme.

Profitant des dernières technologies en matière d'effets-spéciaux numérique, Peter Jackson semble s'être amusé comme un gamin

(Bilbon le Hobbit est convoqué par Gandalf à participer à une aventure, entouré d'une troupe de nains, rares survivants d'un combat dont est sorti vainqueur un immense dragon nommé Smaug. Ceux-ci, menés par leur courageux chef Thorin Écu-de-Chêne, devront parcourir des contrées hostiles afin de se réapproprier leur domaine, désormais aux mains d'un Smaug gardien du royaume d'Erebor et endormi sous un amas d'or.

Vu ainsi, que peut-on attendre d'un tel scénario sinon un voyage fantastique au visuel extraordinaire et à la bande-son héroïque ? Profitant des dernières technologies en matière d'effets-spéciaux numérique, Peter Jackson semble s'être amusé comme un gamin. Si une grande partie des scènes se révèlent invraisemblables il ne faut pas oublier que l'on est ici dans un univers d'Heroic-Fantasy. Autant dire que l'on a droit de croire à tout et n'importe quoi. Sauf qu'à une ou deux reprises, on peut, il est vrai, se regarder entre spectateurs et se dire : "Heu, ça va p't'tre un peu loin, non ? ". 

Le bestiaire semble avoir été victime d'un effet diamétralement opposé à celui qu'à connu le héros de L'Homme Qui Rétrécit. Les chutes sont nombreuses, vertigineuses, mais sans le moindre impacts sur les organismes. On finit par croire que nos héros sont insensibles à la moindre agression. Ceci est amusant mais peut avoir sur le long terme des répercussions sur ce délicieux sentiment de peur que l'on ressent lorsque des Trolls (ici affublés de la parole), une armée entière de gobelins ou d'inquiétants orcs font leur apparition. Scénario faiblard, ok. Inutile de revenir dessus. Effets-spéciaux gargantuesques, c'est vrai. Et l'interprétation ? Sans avoir les moyens de prouver leur talent d'acteurs (surtout doublés en français), les interprètes font leur travail proprement. Ils parviennent d'ailleurs à distiller sur certains plans une véritable émotion, de celle qui, je trouve, manquait au Seigneur Des Anneaux.

Quelques plans inutiles qui n'entachent pourtant jamais l'intérêt du film

2H45. Une durée qui aurait pu user la patience des moins aguerris. Mais heureusement, Peter Jackson en bon artisan parvient à maintenir une attention constante, et ce grâce notamment à une musique superbe signée Howard Shore. Malgré tout, le film aurait mérité d'être expurgé d'une dizaine de minutes. C'est vrai quoi ! Si la scène des géants de pierre (sûrement pensée pour la 3D comme me l'a si finement suggéré ma compagne) est plutôt sympa (bien qu'assez brouillonne d'un point de vue visuel), on ne saura jamais pour quelle raison précise ces être immenses faits de roche noire se réveillent afin de se livrer à un duel dont les premières victimes sont nos héros, alors bousculés. Quand au jeu entre Golum et Bilbon (un prétexte pour nous montrer la rencontre décisive entre les deux personnages), il n'a visiblement d'autre intérêt que de rallonger le film. Ou bien, le grand héros du film est moins intelligent qu'il n'y paraît. Comprenant qu'il détient un objet dont l'étrange créature tient plus que tout autre chose, il lui suffisait de jouer la carte du chantage pour la pousser à lui révéler la sortie (qu'il finira par ailleurs à trouver sans l'aide de Golum). Ces détails paraissent malgré tout comme stériles devant l'ampleur du projet qui selon moi se solde par un résultat plus que convainquant. Vivement la suite...

lundi 24 décembre 2012

Le BaZaar de l'horreur, de l'épouvante et du fantastique (Spécial Noel)...



"Douce Nuit, Sanglante Nuit":

Le jeune Billy se rend à l'hospice où réside son grand-père en compagnie de ses parents lorsque. Une fois isolés l'enfant et le vieillard, ce dernier explique à Billy que le Père Noël n'offre des cadeaux qu'aux enfants qui ont été sages et punis tous les autres.
Plus tard, alors que la famille se trouve sur la route qui mène jusque chez elle, leur voiture croise un véhicule en panne conduit par le Père Noël lui-même. En fait, un tueur qui vient d'assassiner un épicier pour une poignée de dollars. L'homme tire une balle dans la tête du père de Billy tandis que ce dernier se sauve par la portière arrière et file se réfugier derrière un bosquet. Il assiste alors au viol et au meurtre de sa mère.
Interné dans un orphelinat, Billy tente de survivre à la nuit terrifiante qu'il a vécu. La mère supérieure est intransigeante devant le comportement parfois étrange de Billy et le jeune garçon est terrorisé lorsque arrivent les fêtes de fin d'année.

Dix ans plus tard, Billy est devenu un jeune homme robuste et l'une des sœurs de l'orphelinat l'aide à obtenir un travail dans un magasin de jouets. Billy semble être devenu un homme stable, pourtant, lorsque Noël arrive, il montre des signes de nervosité inquiétants...



"Douce Nuit, Sanglante Nuit" est un slasher comme il en existe par centaines à la différence que le tueur est tout de suite identifié. La principale originalité du film est le déguisement du tueur. Revêtu d'un costume de Père Noël, il semble à priori insoupçonnable. De nombreux parents n'hésitent pas à faire la queue dans le magasin où travaille Billy afin de lui porter sur les genoux, leur précieuse progéniture.

Si les meurtres demeurent assez avares en matière d'hémoglobine, on ne peut pas dire que le scénario possède davantage d'originalité puisque les crimes perpétrés ne sont qu'une resucée de ceux distillés dans des œuvres légendaires ("Vendredi 13"). Le film se regarde donc comme une minuscule pellicule sans prétentions. A voir de nuit et en pleine période hivernale donc, et surtout à éloigner des petits enfants qui rêvent d'un Père Noël docile et surtout pas sanguinaire.


"Pyromaniac" :

Donnie travaille dans une usine d'incinération des déchets. Il jour, il assiste à un accident durant lequel, l'un de ses collègues est gravement brûlé. Lorsqu'il rentre chez lui, c'est pour constater que sa mère, avec laquelle il a toujours vécu, est morte. Donnie entend des voix qui lui disent qu'elle ne pourra plus lui faire de mal. Qu'il est libre et qu'il peut désormais faire ce qu'il veut. Alors il se met à fumer dans le salon et écoute de la musique très fort. Le jeune homme conserve à l'étage le cadavre de sa mère et, à l'aide des voix qui invoquent la nécessité pour lui de purifier la gente féminine, il construit une pièce ignifugée à l'intérieur de laquelle il attire de jeunes proies afin des les brûler vives.

Commence alors pour Donnie un long périple durant lequel toutes les femmes qui vont croiser sa route vont faire les frais de sa folie...

"Pyromaniac" ("Don't Go In The House") est un petit film d'horreur surtout connu pour son affiche française signée Laurent Melki et qui montre un homme en combinaison et armé d'un lance-flammes. Il s'agit avant tout d'une obscure production horrifique qui fut, à l'époque de sa sortie en vidéo, interdite aux moins de dix-huit ans. Le film fait penser au "Psychose" d'Alfred Hitchcock mais aussi et surtout au "Maniac" de William Lustig. Le titre "Pyromaniac" fait d'ailleurs partiellement référence à ce dernier. Le film suit les méfaits de Donnie sans jamais imposer la moindre enquête policière. On assiste à la lente dégradation psychologique de cet homme qui, enfant, subissait la violence d'une mère qui jouissait de l'entendre hurler lorsqu'elle se saisissait de ses poignets afin de lui brûler les avant-bras au dessus de la gazinière. 
Le film a beaucoup moins d'impact que celui de Lustig, et même s'il se révèle parfois morbide, on est loin d'atteindre le malaise. Cependant, si l'œuvre signée Joseph Ellison ne tient pas toutes ses promesses, elle se regarde sans véritable déplaisir. 


"It Came From Outer Space":

Alors que John Putnam et Ellen Fields passent une soirée tranquille, c'est en  se promenant au clair de Lune qu'ils sont témoins de la chute d'un météore. Dès le lendemain matin, les deux amis se rendent sur les lieux du crash en hélicoptère. Accompagnés du pilote, ils se retrouvent au bord d'un immense cratère encore fumant lorsque John demande à Ellen de l'attendre pendant qu'il se rend au fond du trou. Disparaissant derrière l'épaisse fumée, l'écrivain astronome tombe nez à nez avec non pas un météore mais un vaisseau de forme sphérique. Il semble même à John avoir aperçu une curieuse créature extraterrestre cyclopéenne.

La presse et les autorités se ruent bientôt autour du cratère et de John qui malgré son témoignage laisse son entourage septique...

Le Météore De La Nuit ressemble à beaucoup de films de science-fiction de l'époque. Le héros est encore un bel homme courtisé par une belle jeune femme. Il est le témoin principal de l'évènement, mais, malgré son statut d'astronome, personne ne veut croire ce qu'il prétend avoir vu. Contrairement à d'autres œuvres du genre, l'entité extraterrestre n'est ici pas investie d'une mission destructrice. C'est ainsi l'occasion de démontrer pour le réalisateur Jack Arnold que l'homme, lorsqu'il est confronté à une chose qui lui est inconnue, préfère la détruire que de chercher à la comprendre. Le Météore De La Nuit est une excellente production des années cinquante qui pèche parfois par ses effets-spéciaux mais qui maintient un vrai suspens et un intérêt constant.

vendredi 21 décembre 2012

Semaine Fin Du Monde: Meteor Apocalypse de Micho Rutare (2010)



Cycle Fin Du Monde:

- Troisième guerre mondiale: Damnation Alley
- La femme, avenir de l'homme: Les Fils De L'Homme
- Prophéties Maya: 2012
- Paranoïa et peur liée à une attaque terroriste: Miracle Mile
- Sectarisme et survie en milieu hostile: The Omega Man
- Cannibalisme et survie en milieu hostile: The Road
- Comète, quarantaine et road-movie: Meteor Apocalypse
 

Une immense comète approche dangereusement de la Terre. Les États-Unis ainsi que les pays de l'Est envoient dans l'espace l'intégralité de leur stock de missile nucléaires afin de la détruire mais son explosion provoque la dispersion de milliers de gros résidus qui filent tout droit vers notre planète. Lorsque les premiers astéroïdes traversent le ciel avant de s'écraser au sol, l'eau potable devient impure à la consommation. Elle provoque la morts de dizaines de personnes et les autorités préviennent la population des dangers en faisant évacuer certaines des villes les plus touchées par la catastrophe.

Lorsque David Dematti retourne chez lui, c'est pour constater que l'armée évacue les habitants vers un centre de quarantaine. Il n'a pas le temps de rejoindre sa femme Kate et leur fille Alison que celles-ci disparaissent à l'arrière d'un fourgon militaire avant de quitter les lieux. Dès lors, le seul objectif de David est de retrouver les siens. Sur la route qui doit le mener jusqu'à Las Vegas, il croise la route de Lynn, jeune femme à qui il sauve la vie de justesse. Les deux compagnons font alors la route ensemble...

Incendies ravageant d'immenses métropoles. Énormes vagues déferlant sur des cités en proie au chaos. Voilà ce que promet l'affiche de ce Meteor Apocalypse réalisé par le cinéaste américain Micho Rutare. Effets-spéciaux numériques approximatifs et incohérences scénaristiques en abondance, voilà ce à quoi il faudra surtout s'attendre. Car en effet, à part d'assez nombreuses chutes d'astéroïdes, on ne verra pas grand chose d'autres des conséquences de l'explosion de la comète. Quand aux incohérences, elles apparaissent parfois si flagrante que l'on passe le plus souvent du temps à rire de bon cœur qu'à s'en offusquer. Imaginez nos deux héros assoiffés et venant d'assister à la destruction de Las Vegas du haut d'un plateau désertique, loin de tout. Endormis sous un soleil de plomb, il ignorent tout de ce qui va suivre : Une mère derrière une poussette et son enfant, passant par là tout à fait par hasard, et voilà que le gamin vient déposer aux pieds de Lynn et David deux petites bouteilles d'eau. Filmée dans un flou peu artistique, on supputera que l'apparition de ces curieux personnages a quelque chose de céleste. Quoique, pour une apparition divine la poussette ne fait pas vraiment classe. 
 
Mais le plus grand moment sans doute est cette scène durant laquelle Lynn souffre terriblement d'avoir bu de l'eau empoisonnée. Assise près d'un container, David lui propose de rester là le temps qu'il aille en chercher de la potable. On l'imagine alors parcourir une cité abandonnée. Aux vitrines de magasin brisées. Marcher durant un bon moment afin de mettre la main sur le précieux liquide. Que nenni, puisqu'il faut soulager Lynn le plus vite possible et que le film ne dure qu'une heure et vingt-quatre minutes, David n'aura qu'à, après avoir laissé Lynn allongée sur le sol pour trouver de l'eau, faire demi-tour, trois pas (je les ai compté) et ouvrir le haillon partiellement ouvert d'un camion chargé à bloc de... bouteilles d'eau (de la même marque que celles généreusement offertes par le gosse un peu plus tôt).

Joe Lando (David) semble convaincu par son personnage. Il y croit fort et montre un certain engouement à interpréter cet homme qui met tout en œuvre pour retrouver femme et enfant. Cooper Harris (Lynn) est par contre une bien curieuse interprète. Difficile de dire si c'est son rôle qui veut ça ou bien si cette actrice à quelques soucis neurologiques mais la voir exprimer sur le visage un sourire coquin alors qu'elle vient tout juste de vomir ses tripes, il y a de quoi se poser des questions. Pseudo Angelina Jolie léthargique, elle accompagne le héros dans ce road-movie apocalyptique de qualité moyenne, sauvé fort heureusement par un rythme plutôt soutenu.

jeudi 20 décembre 2012

Semaine Fin Du Monde: The Road de John Hillcoat (2009)



Cycle Fin Du Monde:

- Troisième guerre mondiale: Damnation Alley
- La femme, avenir de l'homme: Les Fils De L'Homme
- Prophéties Maya: 2012
- Paranoïa et peur liée aux attaques terroristes: Miracle Mile
- Sectarisme et survie en milieu hostile: The Omega Man
- Cannibalisme et survie en milieu hostile: The Road
- Comète, quarantaine et road-movie: Meteor Apocalypse



Un père (Viggo Mortensen) et son fils (Kodi Smit-McPhee) parcourent une terre ravagée par un cataclysme dont les origines restent floues. Personne ne sait ce qu'il est arrivé dix ans plus tôt mais depuis, plus aucun animal n'a survécu et les cultures ont disparues. Des millions d'arbres gisent couchés sur le sol et témoignent de la catastrophe qui a fait de notre planète un monde sans soleil. Les rares traces restantes de l'humanité tombent en poussière. Des centaines de carcasses de voitures prennent la rouille tandis que les maisons s'effondrent sur elles-mêmes.

Le père et son fils traînent devant eux un caddie chargés de vestiges du passé. Ils ont faim, n'ont rien à manger et doivent veiller à se méfier des rencontres qui pour la majeure partie d'entres elles sont le signe d'un danger qui mène à la mort. En effet, sur Terre désormais ne compte qu'une seule chose : survivre. Et pour cela, des bandes organisées pratiquant le cannibalisme parcourent les routes afin de trouver d'éventuels égarés pour en faire leur repas.

Pour se défendre, le père du gamin garde près de lui un revolver qu'il conserve précieusement. L'homme réserve les deux seules balles que contient le barillet à son fils et lui au cas où ils seraient encerclés par des cannibales. Le but ultime du père, outre celui de trouver de la nourriture, est de traverser le pays jusqu'au sud, près de l'océan. Un endroit qu'il est persuadé être un lieu sûr...

The Road est l'adaptation cinématographique du roman éponyme de Cormac McCarthy. Tout comme ce fut le cas pour l'extraordinaire Stalker d'Andreï Tarkovski, le décor qui sert d'environnement désolé au film est celui d'un paysage naturel. Celui des zones minières de la Louisiane qui furent victimes de l'ouragan Katrina le 29 Août 2005. Outre les fantastiques possibilités mises en œuvre par un tel décor, le travail de Chris Kennedy et la photographie de Javier Aguirresarobe imprègnent la pellicule d'une atmosphère et d'un degré de réalisme apocalyptique rarement atteints dans le septième art. Les décors sont invariablement noirs. Les personnages aussi. Tout y est si sombre et désespéré que l'on comprend l'angoisse du père face à l'avenir incertain qui s'offre à son fils. Éduquant ce dernier afin de le préparer à sa future et solitaire existence (le père est malade et se sait condamné à mourir), il tente de conserver une certaine droiture face au retour à la barbarie qui touche la majorité des hommes et des femmes dont ils croisent le chemin.

The Road possède un climat tendu parsemé de scènes à la limite de l'horreur (celle de la cave et le sort réservé au pauvre noir qui tente tout comme le père de survivre dans un monde hostile). Le rythme se veut parfois lent et génère alors une véritable tension lorsqu'il s'accélère. On (re)découvre un Viggo Mortesen (History Of Violence) toujours aussi impeccable. Il n'est pas rare de se demander durant la projection quel serait notre comportement si nous étions confrontés à une existence telle que celle des deux héros. 
 
Il y a quelque chose de morbide et d’éminemment anxiogène dans ce film qui s'éloigne alors des œuvres habituellement grand public. Malgré son aspect divertissant (mais chargé), The Road est à déconseiller aux âmes sensibles et aux enfants. On est ici loin de l'aspect vidéoludique d'un Mad Max 2 (quoique le film de George Miller s'avère particulièrement violent) et plus proche du Livre d'Eli de Albert et Allen Hughes sorti l'année suivante.

mercredi 19 décembre 2012

Semaine Fin Du Monde: The Omega Man de Boris Sagal (1971)



Cycle Fin Du Monde:

- Troisième guerre mondiale: Damnation Alley
- La femme, avenir de l'homme: Les Fils De L'Homme
- Prophéties Maya: 2012
- Paranoïa et peur liée aux attaques terroristes: Miracle Mile
- Sectarisme et survie en milieu hostile: The Omega Man
- Cannibalisme et survie en milieu hostile: The Road
- Comète, quarantaine et road-movie: Meteor Apocalypse

 
Le colonel Robert Neville est l'un des rares survivants d'une guerre biologique orchestrée par la Chine et L'union Soviétique. Les retombées ayant touché la planète toute entière, l'humanité a été décimée et ceux ayant eu la chance de pouvoir échapper à la mort sont obligés de rester enfermés chez eux lorsque vient la nuit. Surtout Robert Neville qui représente aux yeux de "la Famille" tout ce qui a mené la Terre et l'humanité à leur perte. Mathias, le gourou déjanté de cette secte et les hommes qui la composent ont choisi une forme de régression technologique et n'usent que d'outils primaires pour partir en chasse contre leur cible principale. Atteinte par un mal étrange qui rend chacun de ses membres sensible à la lumière du jour, ces albinos traquent leur proie quand vient la nuit.
Contrairement à "la Famille", Robert Neville vit entouré par la technologie. Installé au sommet d'un immeuble dans un immense et luxueux appartement, il laisse les lumières allumées quand vient la nuit afin de tenir éloignés Mathias et ses hommes et ne sort que le jour pour s'approvisionner en nourriture. C'est ainsi qu'il finit par tomber entre les mains de la bande qui le condamne au bûcher. Mais c'était sans compter sur l'aide de Dutch, un ancien étudiant en médecine et de Lisa, une jeune noire qui parviennent à le faire libérer avant de l'emmener dans leur repaire.

Robert découvre alors qu'un groupe mené par Dutch et Lisa parvient à survivre malgré omniprésence du virus contre lequel ils ne sont toujours pas immunisés. Robert, qui bien avant cela s'était injecté un vaccin expérimental dont l'efficacité lui a permis d'être immunisé contre le virus accepte de travailler à nouveau dessus afin de permettre à ses nouveaux amis de prévenir tout danger. Surtout que l'un d'entre eux, Richard est condamné à finir comme les membres de "la Famille" et risque même la mort.

Comme dans beaucoup d’œuvres du genre, l'univers qui nous est présenté est post-apocalyptique. Les rues sont silencieuses et jonchées de détritus, vidées de leur humanité. Les commerces sont accaparés et vidés par les rares survivants. Des groupes plus ou moins déshumanisés se forment. Le décor qui sert d'ailleurs de cadre de vie des différents protagonistes et d'ailleurs un élément essentiel. Le colonel Neville (Charlton Heston) vit dans un luxueux appartement, Mathias et sa bande de pseudo-zombies vivent dans un milieu rustique où toute technologie est bannie, et quand à Dutch, Lisa et les enfants, ils vivent à la campagne. Le cadre exprime à peu de chose près l'esprit dans lequel est chacun des protagonistes.

"la Famille" vit dans un univers où le pessimisme et la rétrogradation l'emportent sur l'optimisme de Robert, Lisa et Dutch.

The Omega Man est l'adaptation du roman de Richard Matheson Je Suis Une Légende et une franche réussite même s'il respecte peu la trame de l’œuvre originale. Ici, pas de vampires mais une "Famille" aux allures de secte qui rejette toute technologie, allant jusqu'à condamner à mort l'un des rares individus encore capables de sauver l'espèce. Le film est en tout cas bien meilleur que la première adaptation datant de 1964 et interprétée par Vincent Price et même que celle sortie sur les écrans en 2007 et essentiellement jouée par Will Smith.

mardi 18 décembre 2012

Semaine Fin Du Monde: Miracle Mile de Steve de Jarnatt (1988)



Cycle Fin Du Monde:

- Troisième guerre mondiale: Damnation Alley
- La femme, avenir de l'homme: Les Fils De L'Homme
- Prophéties Maya: 2012
- Paranoïa et peur liée aux attaques terroristes: Miracle Mile
- Sectarisme et survie en milieu hostile: The Omega Man
- Cannibalisme et survie en milieu hostile: The Road
- Comète, quarantaine et road-movie: Meteor Apocalypse

Harry Washello n'a encore jamais rencontré la femme de sa vie. Alors, lorsqu'il la croise dans un musée, le jeune trompettiste de jazz la séduit en se comportant en guide cultivé et original. Il obtient même de la jeune Julie un rendez-vous pour le soir même. Celle-ci conseill à Harry d'aller se reposer chez lui un moment avant de la retrouver. Le musicien retourne donc dans son appartement, fume une cigarette sur son balcon, puis jette le mégot par dessus la balustrade. Là un pigeon s'en empare, le place parmi les brindilles récoltées, et met le feu à l'ensemble. Si bien que le réseau électrique de l'immeuble est touché. Le réveil d'Harry est coupé et le jeune homme ne se réveille pas à temps pour son rendez-vous avec Julie. Lorsqu'il arrive à Miracle Mile, la jeune femme s'est envolée, fâchée qu'Harry, pour leur premier rendez-vous, lui ai fait faux bond.

Le jeune homme attend désespérément, puis entre dans un snack. Après avoir passé une commande, il en ressort et entend le téléphone d'une cabine sonner. Regardant autour de lui, il s'en approche puis saisit le combiné. Une voix affolée lui apprend alors que des missiles ont été tirés et qu'ils ont une grande chance de tomber sur Los Angeles une heure et dix minutes plus tard.
Pour Harry, il est désormais urgent de prévenir la population et surtout Julie qu'il va à tout prix tenter de retrouver afin de passer cette dernière heure avec elle avant que la ville ne disparaisse sous les bombes...
 Miracle Mile fait partie de ces films méconnus et apparemment anodins sur lesquels il est tout de même conseillé de jeter un œil. Un peu à la manière de Paul Hackett, le héros de After Hours de Martin Scorseses, le personnage de Harry Washello est plongé dans un univers nocturne délirant et peuplé de personnages étonnants. Steve de Jarnatt, le réalisateur de cette petite perle n'aura, en une vingtaine d'années, tourné que deux films et quelques épisodes de la série Les Rescapés Du Vol 29. Les personnages de Miracle Mile sont plongés dans un doute profond puis dans une immense torpeur lorsqu'ils apprennent de la bouche même de Harry (Anthony Edwards) que la fin du monde est proche. La paisible existence des habitants de Miracle Mile est alors bousculée et le chaos prend place dans une ville qui se retrouve sans dessus-dessous. Malgré l'aspect cauchemardesque du propos, le film n'est cependant pas épargné par un humour sous-jacent qui dédramatise l'aventure dans laquelle sont plongés les héros.
 Mais le principal atout du film est son rythme qui passe d'une première partie mollassonne à une seconde plus vive avec des situations qui s’enchaînent sans temps morts. Et puis il y a cette folie ambiante et ces personnages vraiment curieux qui même dans leur costume grotesque parviennent parfois à inquiéter. Appel D'Urgence (le titre français du film) est une cour des miracles où des body-builder homosexuels pilotent des hélicoptères et les vieux couples recollent les morceaux après de nombreuses années de silence.




Anthony Edwards et Mare Winningham forment un couple atypique dont la très récente relation est contrariée par l'arrivée imminente d'une catastrophe nucléaire. Le pessimisme de la conclusion et la très grande originalité de la mise en scène révèlent une volonté de la part de Steve de Jarnatt de se démarquer de la concurrence avec une approche différente du sujet. Une très bonne surprise.
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